• http://www.grip.org/sites/grip.org/files/styles/medium/public/NOTES_ANALYSE/2017/Photos/NA_2017-10-25_FR_G-BERGHEZAN.jpg?itok=2rzDrL0v
    Depuis 2011, les flux d’armes légères et de petit calibre des #Balkans vers le #Moyen-Orient ont fortement augmenté. Si l’Irak demeure logiquement le premier importateur d’armes balkaniques de la région, l’Arabie saoudite s’est aussi imposée comme un client majeur. D’autres, en particulier la Turquie, la Jordanie et les Émirats arabes unis, ont également développé fortement leurs achats d’armes. Le principal pays exportateur vers le Moyen-Orient est, de très loin, la Bulgarie, suivie par la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. La courbe de leurs exportations est fortement ascendante, avec des records de vente enregistrés en 2015 ou 2016.

    Or, une partie de ces #armes a été détournée vers divers groupes armés non étatiques actifs en Syrie, y compris des « filiales » d’Al-Qaïda et même État islamique. La politique laxiste des exportateurs n’est pas seule en cause. En effet, ces transferts s’inscrivent dans une stratégie allant bien au-delà des Balkans et du Moyen-Orient.

    Crédit photo : Mitrailleuse serbe M02 Coyote utilisée par un rebelle en Syrie (2016) - source : ARES (Armament Research Service) via Facebook.
    http://www.grip.org/fr/node/2441
    https://seenthis.net/messages/478089#message478213
    la magie de @seenthis j’avais oublié ce poste dans ce fil.
    https://seenthis.net/messages/478089

  • Rapport du #GRIP sur l’impact de la vente des bateaux de projection et commandement (#BPC) de classe #Mistral à la #Russie impacte la #politique étrangère de l’#UE.
    http://www.grip.org/sites/grip.org/files/RAPPORTS/2014/Rapport_2014-7+%28FR%29.pdf

    En 2011, la France a conclu un contrat avec la Russie pour la livraison de deux navires d’assaut amphibie de classe Mistral avec une option pour l’achat de deux autres unités. Il s’agissait de la première grande vente d’armes à la Russie par un pays de l’OTAN. Bien que controversée dès
    son origine, la récente détérioration des relations avec la Russie en raison de la crise ukrainienne a remis sur le devant de scène médiatique la vente des Mistral, ce qui a été l’occasion pour la plupart des membres de l’Union européenne de rappeler leur opposition à cette livraison. Jusqu’à récemment, la France a paru déterminée à procéder tel que convenu avec la Russie, apparemment pour des raisons économiques et par crainte que sa réputation de fournisseur fiable d’équipements miliaires ne soit entachée en cas d’annulation de la vente. Même l’embargo de l’UE sur les armes
    à destination de la Russie adopté le 31 juillet 2014 n’a pu empêcher la vente puisqu’il ne s’applique pas aux contrats conclus antérieurement à sa mise en œuvre.
    Les récents commentaires du président français François Hollande, par lesquels il précisa que les navires seraient livrés à condition qu’un cessez-le-feu soit instauré dans l’est de l’Ukraine et qu’un « règlement politique » soit trouvé à la crise, suggèrent que la France subit une lourde pression de
    la part de ses alliés. Ces commentaires ne se traduisent toutefois pas en une annulation ni même une suspension de l’accord.
    Ce qui est remarquable à ce jour dans le débat sur le contrat des Mistral, même dans les discours des opposants à la livraison, c’est l’absence de référence à la pierre angulaire du système de contrôle des transferts d’armements de l’UE, c’est-à-dire à la Position commune de l’UE 2008/944/PESC du Conseil (position commune), un document pourtant en principe juridiquement contraignant.
    Ce rapport soutient que la vente du Mistral soulève de sérieuses questions sur la façon dont le système de l’UE fonctionne dans la pratique. La position commune a été conçue pour assurer la responsabilité des acteurs et promouvoir la convergence entre les États membres en ce qui concerne les transferts d’armes. Lorsqu’ils ignorent la Position commune et ne se conforment en conséquence pas à leurs obligations légales, surtout lorsqu’il s’agit de cas particulièrement sensibles, les États membres nuisent à la crédibilité du système de l’UE, ainsi que, plus largement, à la promotion par l’UE et les États membres d’un système de contrôle des d’armements au niveau
    international.
    Afin de remédier à ce manquement fondamental, ce rapport formule une série de recommandations :
    – La France doit appliquer explicitement la Position commune de l’UE à l’accord des Mistral, et soit justifier sa décision de livrer les armements, soit annuler le transfert.
    – Le parlement français ainsi que ceux des autres États membres de l’UE doivent interroger leurs gouvernements respectifs en ce qui concerne leurs positions sur la vente, à nouveau dans le cadre de la position commune.

    De manière plus générale, en vue d’améliorer les politiques et pratiques européennes en matière de transferts d’armes, les États membres de l’UE devraient :
    – Appliquer les embargos sur les armes et biens à double usage pour les contrats conclus avant la mise en place d’embargo.
    – Renouveler leur engagement à appliquer la Position commune à toutes les décisions d’octroi de licences d’exportation, quelle que soit la nature ou l’ampleur de la proposition de transfert, et s’assurer que les débats sur les exportations d’armes et les décisions d’octroi de licences individuelles soient exprimés en des termes qui font référence à leurs obligations et qui les
    respectent.

  • Armée Libanaise et #Hezbollah : Complémentarité, collusion ou subordination ?
    Par Fanny Lutz
    10 novembre 2014
    http://www.grip.org/sites/grip.org/files/NOTES_ANALYSE/2014/na_2014-11-10_fr-f-lutz.pdf

    Il est en réalité peu pertinent d’évoquer le besoin de l’armée de disposer de matériel militaire de technologie avancée pour contrer Israël ou pour rendre effectif le désarmement du Hezbollah : d’une part, l’armée ne tient pas à accomplir cette mission de désarmement (cf. supra) principalement en raison de sa composition et du rôle qu’elle s’est assigné, et d’autre part, seule une milice telle que le Hezbollah peut mettre Tsahal en déroute et donc, garantir la protection du pays ; toute intégration de la milice aux forces conventionnelles l’affaiblirait.

    Cependant, la question de l’évaluation des risques de détournement pourrait se poser dans le cas où l’armée se verrait dotée d’armes de technologie avancée, lesquelles correspondent davantage aux ambitions et aux standards hezbollahis.

  • LA #CHINE EN #AFRIQUE_DE_L’OUEST : Un modèle de #partenariat durable ?
    http://www.grip.org/sites/grip.org/files/NOTES_ANALYSE/2013/NA_2013-11-26_FR_B-HELLENDORFF.pdf

    ... si l’instabilité chronique de certaines régions n’a pas privé la Chine de nombreuses opportunités de faire des affaires sans concurrence sur le continent, cette même instabilité menace dorénavant la sécurité de ses intérêts. Cette évolution rend nécessaire une implication grandissante de la Chine dans les opérations de maintien de la paix sur le continent, ce qui confronte Pékin à un double défi. D’une part, celui d’accorder ce positionnement avec sa doctrine de non-interférence. Et d’autre part, celui de la collaboration avec d’autres acteurs, aux intérêts parfois divergents, au sein de ces opérations.