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  • L’En-Ville, chroniques de la transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet, par le Collectif Prenons la ville.

    Paru en papier en juin 2013, on peut en trouver notamment au local autogéré du Rémouleur (http://infokiosques.net/le_remouleur) ou à la librairie associative Michèle Firk (http://michelefirk.noblogs.org).

    Quarante-huit pages d’un haut format en un PDF :
    http://infokiosques.net/IMG/pdf/journal_enville_hd.pdf

    édito — Ceci est un journal qui parle de la transformation
    et de la restructuration du Bas-Montreuil et du
    quartier des Coutures à Bagnolet. Ce n’est pas un récit
    exhaustif mais plutôt un montage de fragments.
    C’est la tentative de se représenter, de saisir un
    processus qui se déroule sur un temps long et avance
    par à-coups. Ce journal est issu de nos rencontres, de
    nos discussions, de nos luttes, de nos lectures aussi.
    Il cherche à comprendre par qui et comment la ville
    est produite ? Qu’elle est la relation entre le marché
    et les pouvoirs publics ? Que se cache-t-il derrière le
    discours sur la mixité sociale ou les chiffres généreux
    du logement social ? Enfin et surtout, quelles sont les
    conséquences pour les habitants ? C’est finalement,
    la tentative d’établir une position à partir de laquelle
    il serait possible de contester la légitimité du pouvoir
    et du marché. C’est aussi l’occasion de remettre
    radicalement en cause la manière dont la ville est
    produite. C’est une tentative d’étayer une politique
    anticapitaliste et antibureaucratique concernant la
    ville.

    Faire face aux verts à #Montreuil, c’est faire face aux
    derniers aménageurs du capitalisme, sûrement les
    plus progressistes parmi eux. Il disent : « Nous limitons
    la #gentrification. » Nous répondons : « Vous accélérez
    la gentrification et vous limitez à la marge ses effets
    les plus violents. » De même, le slogan à la mode de
    la ville de #Bagnolet est « on va faire du moderne en
    restant populaire. » Or, sous couvert de mixité sociale,
    la gentrification est une politique à part entière. Elle
    achève la reconversion économique de la ville et la
    positionne dans la concurrence internationale des
    territoires pour attirer capitaux et travailleurs qualifiés.
    A quelques exceptions près, la plupart des histoires
    que nous avons recueillies se passe dans un tout
    petit périmètre. Ce journal invite à une balade dans
    ce quartier populaire à la porte de Paris en cours de
    gentrification.