Bretons mais certainement pas Bonnets rouges
L’écotaxe ne lui pose pas de problème car comme 4.000 autres agriculteurs de la région, Alain Scouarnec a choisi le circuit court. Ses vaches sont abattues à 35 kilomètres de sa ferme. La viande est vendue dans quatre magasins dans un rayon de 100 kilomètres. Moins de déplacements, moins d’intermédiaires : cela signifie des marges plus importantes et un revenu satisfaisant. C’est l’opposé du modèle agricole breton dominant : intensif et lié aux usines agroalimentaires. « Ça n’est pas politiquement correct de le dire, mais je suis parfois dégoûté par certains modes de production de viande en Bretagne. Je sais que cela a beaucoup de conséquences pour l’emploi dans les usines agroalimentaires. Mais il faut se remettre en cause, faire évoluer les manières de faire. Il faut notamment remettre les animaux en lien avec le sol, ne plus privilégier les usines à viande », explique Alain Scouarnec.
Yves-Marie Le Lay refuse qu’on le traite d’idéaliste. Il ne souhaite pas une Bretagne 100% bio. « On en est d’ailleurs très loin » dit-il. Il aimerait juste « un retour à la raison ». Exemple de ce qui pour lui est le signe d’une folie : la Bretagne compte huit millions de cochons, cela fait près de deux porcs par habitant.
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Source : ▻http://www.franceinfo.fr/economie/cinq-jours-a-la-une/bretons-mais-certainement-pas-bonnets-rouges-1227833-2013-11-27