• L’Afrique draguée par Israël - Mondafrique
    par Raouf Farrah - 28 mars 2017
    http://mondafrique.com/lafrique-draguee-israel

    Le dimanche 26 mars 2017 à Washington, le président rwandais Paul Kagamé a monté les marches de la très controversée conférence de l’AIPAC – The American Israel Public Affairs Committee est le lobby sioniste le plus puissant au monde-. Considéré par les organisateurs de l’événement comme un « invité de marque qui saura porter les intérêts du sionisme », chaque bribe de son discours était accompagnée par un tonnerre d’applaudissements. Une véritable consécration pour un homme politique qui n’a jamais caché sa fidélité pour les États-Unis et son soutien à Israël.

    Faisant face à des invités triés au volet, Kagamé a chanté les louanges de l’Etat hébreu et porté sur ses épaules la justification de la colonisation des territoires occupés, défendant un régime d’apartheid, sans concession aucune. Mais l’invitation du rwandais à l’AIPAC recèle des enjeux bien plus importants. De véritables intérêts géopolitiques, sécuritaires et économiques placent désormais le continent africain dans le mirador israélien, et expriment le désir grandissant des élites sionistes de nouer des relations privilégiées avec l’Afrique.

    #Israel_Rwanda #Kagamé

  • Burkina, feu orange de la France en faveur des putschistes | Mondafrique.com
    http://mondafrique.com/lire/decryptages/2015/09/23/burkina-feu-orange-de-la-france-en-faveur-des-putschistes
    « L’ancien chef de la garde présidentielle de Blaise Campaoré et chef des putschistes burkibabés, le général Gilbert Diendéré posséde de nombreux réseaux au plus huat niveau, Elysée et ministère français de la Défense. Le militaire félon a bénéficié du soutien discret à Paris de deux hommes clés : l’ancien ambassadeur français au Burkina, le général Emmanuel Beth et, le chef de l’Etat Major particulier de l’Elysée, le général Benoit Puga. Les trois généraux se connaissent depuis leurs années de formation ; et les liens ne se sont jamais démentis. Il arraivait au général Diendéré de sauter en parachute avec son ami l’ambassadeur Beth.

    Le général Puga, qui occupait les mêmes fonctions à l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, joue un role majeur dans la politique française en Afrique. Il fut un des artisans de l’intervention en Libye sous le quinquennat précédent et un des maitres d’oeuvre de l’opération Serval. De bonne source, Mondafrique peut affirmet qu’il était au courant des intentions belliqueuses de son ami le général Diendéré. Autant dire que l’Elysée était au parfum et n’a rien fait pour dissuader le militaire putschiste.

    La Françafrique, le retour

    Quant au général Beth, il travaille désormais dans un cabinet connu d’intelligence économique ESL Network : Lequel passe pour avoir recruté d’anciens conseillers de Manuel Valls au ministère de l’Intérieur et pour entretenir les meilleures relations avec Matignon. De là à penser que le Premier minsitre actuel Manuel Valls était au parfum de la tentative de prise de pouvoir, il n’y a qu’un pas que nombre d’observateurs de la scène africaine franchissent volontiers.

    Autre indice d’une complaisance française en faveur des putschistes, les quelque 320 militaires français des COS (Commandos d’opérations spéciales) présents au Burkina n’ont pas bougé durant la tentative de coup d’Etat du général Gilbert Diendéré. L’accomapgnement de la transition burkinabé par les autorités françaises connait quelques ratés. Et l’image de la France, rattrappée par la Françafrique, n’en sort pas grandie. »
    #burkina #afrique #françafrique #democratiebafouée

  • L’armée israélienne pourra s’entrainer librement en Grèce (Mondafrique, 24 juillet)

    Pendant que son premier ministre, Alexis Tsipras, ferraillait avec Angela Merkel, Panos Kammenos, le patron de la Défense, signait un accord de coopération avec Israël.

    http://mondafrique.com/lire/international/2015/07/24/larmee-israelienne-pourra-sentrainer-librement-en-grece

    Pendant que son premier ministre ferraillait avec Angela Merkel, Panos Kammenos, le patron de la Défense, signait un accord de coopération avec Israël. Kammenos, ministre des armées, est au sein de gouvernement le représentant de la minorité d’appoint qui a permis à Tsipras de gouverner le pays. Kammenos est le dirigeant d’ANEL, le petit parti souverainiste des « Grecs indépendants ». Le ministre de la Défense grecque vient de se rendre en Israël où il a signé un document SOFA (Status of Forces Agreement) avec son équivalent Moshé Yaalon.

    Dans le sillage américain

    Selon ce « traité », les forces israéliennes pourront s’entrainer en Grèce et vice versa. Cet accord a vraiment un caractère exceptionnel puisque seuls les Etats-Unis ont signé un tel échange avec Israël. Yaalon a salué chaleureusement la collaboration entre la Grèce et son pays : « Nous apprécions grandement la coopération sécuritaire qui se traduit par l’entraînement de nos soldats et officiers sur le territoire grec. Nos États partagent des intérêts communs, car ils doivent faire face aux conséquences de l’accord signé la semaine dernière entre les grandes puissances et l’Iran. ».

    Absolument pas pris de court Panos Kammenos a répliqué avec le même enthousiasme : « Le peuple grec est très proche du peuple d’Israël. Concernant notre coopération militaire, nos relations sont excellentes, nous continuerons à les entretenir et poursuivrons les entraînements communs. Le terrorisme et le djihad ne frappent pas que le Proche Orient, mais également les Balkans et l’Europe. C’est la guerre. Nous étions également très proches d’Israël pour tout ce qui est relatif au programme de missiles de l’Iran. Nous nous trouvons à la portée de ces missiles. Si un missile iranien se dirige vers la mer Méditerranée, cela peut signifier la fin de tous les pays de la région. »

    Cf. aussi : « Israel, Greece sign status of forces agreement » (Jerusalem Post, 19 juillet - http://www.jpost.com/Israel-News/Israel-Greece-sign-status-of-forces-agreement-409492)

    #Israël #Grèce #coopération_militaire #armée #IOF #dip

  • VIDEO Delphine Djiraïbe, avocate : “Au Tchad, la France ferme les yeux sur la souffrance du peuple” | Mondafrique.com | Par La rédaction de "Mondafrique" - Publié le 24 Mai, 2015
    http://mondafrique.com/lire/politique/2015/05/24/france-tchad

    La face cachée des relations entre Idriss Déby et la France

    A priori, tout a été dit et écrit sur « le système Idriss Déby », l’autocrate qui dirige le Tchad depuis décembre 1990. A maintes reprises, l’opacité des relations franco-tchadiennes, quel que soit le locataire de l’Elysée, a été analysée, dénoncée... Pourtant, le rapport que viennent de rendre public le Comité de suivi de l’Appel à la paix et à la réconciliation nationale (CSAPR, société civile tchadienne) en collaboration avec le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) intitulé « Petites et grandes controverses de la politique française et européenne au Tchad », décrypte la relation controversée entre la France et le Tchad dans les domaines militaire, géopolitique, interne et multilatéral. Il a été rédigé sous la direction de Roland Marchal, chercheur au CNRS et spécialiste de l’Afrique. En voici quelques extraits :

    (...)

    Dans un entretien à Mondafrique, l’avocate Delphine Djiraïbe reçue à l’Elysée mardi 26 mai dénonce le soutien aveugle de Paris au régime autoritaire du président tchadien Idriss Déby.

    https://www.youtube.com/watch?v=FO6mW8R-W_M

  • Un bon français ne doit pas défendre la Palestine | Mondafrique.com - Par Jacques Marie Bourget - Publié le 11 Mai, 2015
    http://mondafrique.com/lire/editos/2015/05/11/un-bon-francais-ne-doit-pas-defendre-la-palestine

    Après avoir vécu 45 ans en France, Chérif Boudelal s’est vu refuser la nationalité française, pour avoir participé à des manifestations pro palestiniennes. Soit un crime de lèse intégration.

  • Laurent Fabius, le vrai allié du Qatar à Paris ! | Mondafrique.com http://mondafrique.com/lire/international/2015/05/04/laurent-fabius-et-ses-amis-avocats-grands-allies-du-qatar-a-paris

    Si par malheur Fabius doit d’urgence joindre Nicolas Sarkozy, pas de panique, son ami Darrois est dans les petits papiers de « l’ex » qui a même tenté de le nommer au Conseil Constitutionnel. Et c’est ici, comme le monde est bien fait, que l’on retombe sur nos amis du Qatar. Dans le désarroi de son éviction, Sarkozy aidé de l’ineffable Alain Minc, a alors formé le projet de lancer un « fonds d’investissement » qui, pour partie, serait abondé » par Doha. Or le grand avocat parisien Darrois, a révélé Laurent Mauduit dans Mediapart, figure parmi les créateurs de ce fonds, aux cotés de Sarkozy, Minc et Courbit. Le projet pour l’instant n’a pas vu le jour, mais la présence du meilleur ami de Fabius parmi les instigateurs de ce projet, laisse songeur.

  • La crise humanitaire du Yémen exacerbée par la guerre · Global Voices en Français . Traduction publiée le 3 Avril 2015
    http://fr.globalvoicesonline.org/2015/04/03/184210

    (...) La situation humanitaire désespérée s’est encore aggravée avec le conflit entre les rebelles houthistes soutenus par le Président renversé Saleh et la coalition dirigée par l’Arabie Saoudite avec le soutien des USA, des Etats du Golfe, de l’Egypte et de la Turquie. Si les frappes aériennes de la coalition ont cibé principalement les camps militaires et les dépôts d’armes (certains situés dans des zones résidentielles), elles ont aussi visé les aéroports à Sana’a, Aden, Hodeida et Sada’a.

    Lundi, le camp d’Al Marzaq, un camp de déplacés internes, aurait été bombardé par la coalition à direction saoudienne, au moins 40 réfugiés internes ont été tués et 200 blessés. Le coordinateur humanitaire de l’ONU pour le Yémen Johannes Van Der Klaauw a déploré l’attaque dans un déclaration et appelé toutes les parties à respecter le droit international humanitaire.

    • Non, tous les Houthis du Yémen ne sont pas chiites et autres approximations trompeuses
      Traduction publiée le 6 Avril 2015
      http://fr.globalvoicesonline.org/2015/04/06/184146

      Tous les Houthis ne sont pas shiites

      Houthi était à l’origine le nom d’un clan du Yémen, et non d’une appartenance religieuse ou celui d’une mouvance religieuse. Plus tard, un mouvement rebelle armé, appelé Ansar Allah (signifiant les aides de Dieu ou les soutiens de dieu), ont adopté ce nom, d’après leur fondateur et principal leader Hussein Badreddin al-Houthi, tué en 2004, ce qui a d’une certaine façon provoqué ce qui a été appelé le ‘soulèvement des Huthis’. Des controverses existent sur leur nombre effectif ou sur les personnes qui se battent à leurs cotés. Le blogueur yéménite Atiaf Al Wazir dans un post titré “Ce n’est pas un conflit entre sunnites et shiites, idiot !” souligne que tous les membres des Houthis n’appartiennent pas aux Zaydites, une mouvance de l’islam shiite, comme on a pu le dire.

      Bien qu’aucune statistique n’ait été menée sur la composition de Ansarullah, couramment connu sous le nom de Houthis, on pense que beaucoup de leurs membres sont zaidites, mais qu’ils proviennent également de différentes écoles de pensée chiites et sunnites, ainsi que des Ismailites, Shafi’i et Jaafari. Beaucoup de tribus sunnites et de soldats ont également rejoint les Houthis pour combattre à leurs côtés. Des dirigeants de premier plan comme Saad Bin Aqeel, un mufti de la ville de Taiz, sont parmi les leaders Houthis : il a fait le prêche du vendredi durant l’un de leurs sit-ins, avant leur avance dans la capitale.

    • « Le Yémen est devenu le terrain d’une guerre par procuration entre Riyad et Téhéran »
      http://www.lefigaro.fr/international/2015/04/05/01003-20150405ARTFIG00058-le-yemen-est-devenu-le-terrain-d-une-guerre-par-p
      Par Delphine MinouiMis à jour le 06/04/2015

      INTERVIEW - Alors que les combats font rage entre rebelles et partisans du chef de l’État aidés d’un soutien aérien arabe, Franck Mermier, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du Yémen, explique que l’implication de Ryad dans le conflit est une façon de dire « stop » à la progression de l’Iran en Irak et en Syrie.

  • Abderrahmane Sissako, une imposture mauritanienne, Nicolas Beau, mondafrique.com -
    http://mondafrique.com/lire/societe/2015/02/20/abderrahmane-sissako-une-imposture-mauritanienne

    Toujours paré d’une chemise blanche immaculée et largement ouverte, ce BHL des dunes n’est cinéaste qu’à ses heures perdues. Ce qui le nourrit ces dernières années, ce sont ses fonctions de conseiller « culturel » attitré du président Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef d’État mauritanien qui a imposé à son peuple une médiocre #dictature de sous-préfecture, en faisant main basse sur les richesses de son pays. (...) L’alliance de Sissako avec le pouvoir mauritanien est d’autant plus choquante que ce cinéaste a réalisé un très bon film dans sa — courte — vie de cinéaste, à savoir « #Bamako », un Scud efficace contre les biens mal acquis par les dictatures africaines. (...) Si le président Aziz a tenu à promouvoir son ami Sissako, le BHL des dunes, c’est parce qu’au départ le cinéaste voulait réaliser un film sur l’#esclavage, resté autorisé en #Mauritanie jusqu’en 1981 et réprimé pénalement seulement en 2007 ! Et encore, la loi est-elle à peine appliquée. Voici en effet le venin qui mine la société mauritanienne en profondeur. Chacun sait que les descendants d’esclaves qui se mobilisent actuellement massivement pourraient bien faire vaciller ce régime militaire. Pas question que Sissako tourne sur un pareil sujet. Le deal était ainsi parfaitement clair : « nous t’aiderons, lui a expliqué le président Aziz, si tu parles des méchants djihadistes qui inquiètent tant nos amis occidentaux. Mais l’esclavage doit rester tabou ».

    #Timbuktu #salafistes #clichés #cinéma

  • Libye : les kadhafistes tentent un retour en grâce - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/international/280115/libye-les-kadhafistes-tentent-un-retour-en-grace

    (lire aussi le livre de Robert Dulas, http://mondafrique.com/lire/editos/2014/11/03/les-fonds-libyens-desesperement-introuvables-de-nicolas-sarkozy, pourquoi ts les barbouzes s’apellent robert ?)

    La Libye est en proie au chaos. D’un côté le gouvernement de Tobrouk, reconnu par la communauté internationale mais invalidé par le conseil constitutionnel, de l’autre celui de la coalition Farj Libya (Aube de la Libye) installée à Tripoli. Alors que les premiers s’égosillent en traitant les seconds de terroristes pour recevoir le soutien des Occidentaux, il est difficile d’affirmer qu’une partie est plus légitime que l’autre. Cette semaine, une réunion de la dernière chance s’est tenue à Genève sous l’égide de l’Onu et de son envoyé spécial en Libye, Bernardino Leon. Au moment où un fragile cessez-le-feu vient d’être décrété, l’issue de la réunion risque, une fois de plus, de décevoir. « Aujourd’hui personne ne veut discuter, il faut que les pays impliqués arrêtent de soutenir un camp ou un autre et envisagent des sanctions », propose, las, un diplomate et ancien haut responsable libyen de l’ère post-Kadhafi.

    Face au désordre, les diplomaties occidentales cachent mal leur fébrilité. « En France, dès que nous sommes dans une situation non conventionnelle, nous perdons nos repères », regrette Patrick Haimzadeh, spécialiste de la Libye et ancien diplomate. De fait, en Libye, depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la situation est tout sauf conventionnelle. Tous les interlocuteurs que les chancelleries occidentales avaient dans ce pays ont été écartés par la fameuse loi d’exclusion de juin 2013. Cette loi, adoptée sous la menace des armes par des groupes islamistes, interdit à toutes les personnalités en poste sous le colonel Kadhafi d’avoir un poste de responsabilité. Alors les diplomates occidentaux, y compris les Français, multiplient les contacts avec des personnalités ou mouvements pour tenter de mettre un pied dans le pays.

    Au moment de l’insurrection en 2011, la France suit le mouvement enclenché par le Qatar et la Turquie et estime que certaines personnalités islamistes sont incontournables. C’est ainsi que le général Benoît Puga, chef d’état-major particulier de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, rencontre dès 2011 Abdelhakim Belhadj. Il est imité en mai 2014 par des hauts fonctionnaires du Quai d’Orsay. Cet ancien proche d’Oussama Ben Laden en Afghanistan et au Soudan est courtisé par tous. Lui qui avait été livré par la CIA et le MI6 aux terribles moukhabarat (services secrets) libyens en 2004 recevra même personnellement les excuses du sénateur républicain américain John Mc Cain pour les mauvais traitements infligés à son épouse lors de leur détention dans une prison secrète de Bangkok… Ainsi va l’histoire, les ennemis d’hier sont devenus des interlocuteurs et Belhadj a réussi à se positionner.

  • Intéressante vidéo de l’entretien du journaliste Nicolas Beau , sur Oumma.com, à l’occasion de la parution de son livre sur la Tunisie post-Ben Ali et de la visite controversée de BHL en Tunisie :
    http://oummatv.tv/revelations-sur-le-voyage-controverse-de-bhl-en-tunisie
    Beau, tout en soulignant que l’on assiste à une réelle transition, y rapporte un fait déjà souligné par certains (dont Mezri Haddad, même si les conclusions diffèrent) qui est que le départ précipité de Ben Ali en 2011, dans le contexte d’une contestation dans la rue, et qui a entraîné la chute de son régime, a été manigancée par des cercles proches de Ben Ali en accord avec les Américains qui cherchaient une solution de rechange aux régimes vermoulus de Tunis et du Caire et misaient déjà depuis quelques temps pour cela sur les Frères musulmans comme solution de rechange – damant au passage le pion aux Français.
    Par ailleurs Beau rappelle que lors de la récente visite de BHL en Tunisie, qui a fait scandale dans ce pays - celui-ci a notamment rencontré le chef frériste d’En-Nahda, Ghannouchi, et des islamistes libyens dont notamment Abdelhakim Belhadj. Notons que Belahdj est l’ex-chef du GICL libyen, branche d’al-Qaïda en Libye. Devenu ensuite l’homme de main du Qatar lors de la chute de Kadhafi et organisateur avec son second al-Harati des premières filiales jihadistes libyennes vers la Syrie, chef d’importantes brigades islamistes en Libye, il se serait maintenant rapproché d’Erdogan et des Américains. Les évènements sont détaillés dans un article du même N. Beau sur le site Mondafrique :
    http://www.mondafrique.com/lire/decryptages/2014/11/01/bhl-expulse-de-tunisie-pour-trouble-a-lordre-public

    Nous voici au coeur des réseaux entre une partie de l’administration américaine, les Frères Musulmans en Tunisie et en Libye et des hommes d’affaires véreux qui arrosent tout ce petit monde. BHL devait assister, le dimanche 2 novembre, à une conférence sur la Libye organisée à Hammamet, la plus grande ville touristique de Tunisie, par un certain Masmoudi, le représentant du mouvement ides islamistes tunisiens, Ennhadha, aux Etats Unis et le président de l’association Islam et Démocratie. [...]
    Lors de la résunion d’Hammamet du 2 novembre, BHL devait notamment rencontrer Adelhakim Belhadj, le chef des Frères Musulmans libyens et l’homme du Qatar, dont le plus fidèle allié à Tunis s’appelle...Chafik Jerraya. Que du beau monde ! Le plus surprenant est que Belhadj est interdit de séjour officiellement en Tunisie. Le ministère tunisien de l’Intérieur refuse de lui accorder le moindre visa et s’il rentre tout de même en territoire tunisien, notamment pour se faire soigner, c’est avec l’appui des dirigeants d’Ennahdha...mais illégalement. Comment Belhadj peut-il dans ces circonstances assister à une conférence officielle à Hammamet ? Y rencontrer des personnalités tellles que BHL ? Et bénéficier du soutien des dirigeants d’Ennahdha organisateurs de cette réunion ? [...]
    Personnalité sans mandat officiel ni rang institutionnel, Belhadj est aujourd’hui l’un des personnages les plus puissants du pays. Autrefois honni et traqué, il est aujourd’hui incontournable. Après avoir été financé et soutenu par le Qatar à la veille de la révolution, il multiplie depuis les déplacements à l’étranger pour consolider sa position de force à l’intérieur du pays et laisse entendre qu’il s’est éloigné de Doha, qui est soupçonné de financer l’Etat islamique.
    Très proche du président turc Recep Tayyip Erdogan et des islamistes de Tunisie, notamment de Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, l’ami Belhadj a surtout ses entrées à Washington. Mais ce fin politique sait ne pas être prisonnier de ses alliances.

  • Paris et Riyad ont enfin signé le contrat de livraisons d’armes à l’armée libanaise - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/894480/paris-et-riyad-ont-enfin-signe-le-contrat-de-livraisons-darmes-a-larm

    L’Arabie saoudite et la France ont signé mardi à Riyad un contrat de livraison d’armes françaises au Liban, menacé par la poussée jihadiste, grâce à un don saoudien de trois milliards de dollars, a-t-on appris de source diplomatique.

    Mais la version du site Middle-east Online offre une autre lecture :
    السعودية تعترض ’الهلال الشيعي’ بتسليح جيش لبنان
    اتفاقية الرياض وباريس تفقد طهران ورقة نفوذ من دفاترها في المنطقة، وتربك حسابات الجماعات السنية المتطرفة على الحدود السورية اللبنانية.
    "L’Arabie soudite fait front au « croissant chiite » en armant les forces armées libanaises. L’accord entre Riyad et Paris ôte à Téhéran une de ses cartes sur le plan régional et complique les calculs des groupes extrémistes sunnites à la frontière syro-libanaise."

    • Contrat franco-saoudien signé, la France livrera les armes au Liban

      Par Rahma Lafi - Publié le 04 Nov, 2014
      http://mondafrique.com/lire/decryptages/2014/11/04/La-signature-du-contrat-franco-saoudien-sur-la-livraison-darmes-au-Liba

      René Naba , chroniqueur sur Mondafrique.com et notre expert maison spécialiste du monde arabe nous livre une brève analyse sur cet accord :

      La livraison d’armes au Liban ne tient plus qu’à une signature et l’accord semble finalisé depuis les dernières discussions. Pourquoi une telle accélération ?

      L’accord est finalisé depuis belle lurette... Sa signature répond à des objectifs de valorisation de la position de la France et de l’Arabie Saoudite ainsi que de leur intérêt pour le Liban au lendemain de la conférence de Bruxelles sur la Syrie et le Liban.

      La signature a été annoncée lundi 3 novembre par le média saoudien Al Hayat, pourquoi a t-il été choisi ?

      L’annonce de la signature de l’accord a été faite par le journal « Al Hayat », propriété de l’ancien vice-ministre saoudien de la défense Khaled Ben Sultan, et ceci n’est pas un hasard !

      L’objectif derrière est de blanchir la France et l’Arabie saoudite des turpitudes des djihadistes poulains des saoudiens au Liban, notamment suite aux deux graves agressions contre l’armée libanaise à Tripoli, la semaine dernière, et à Ersal, il y a trois semaines. Trente soldats sont captifs des djihadistes, dont l’un a été décapité. Ils veulent les échanger contre des prisonniers de droit communs détenus dans les prisons libanaises.

      La signature de ce contrat entre l’Arabie saoudite et la France constitue-t-elle un signal fort de Hollande contre l’Etat Islamique (EI) ?

      Hollande a beaucoup tergiversé. Il prend les arabes pour des cons. Il voulait toucher le pactole sans mécontenter ses amis israéliens ; Il a proposé à l’armée libanaise des uniformes Dior avec ceintures Hermès, des cartouchières Louis Vuitton alors qu’elle fait face à Israël.

      Puis avec la montée en puissance de da’ech au Liban et la raclée qu’il a reçu du Hezbollah, Hollande s’est rendu compte qu’il ne fallait laisser le Hezbollah seul maitre des opérations du Liban surtout pour la défense de son intégrité. Il a soumis la liste d’achat libanaise à Israël qui a mis son veto sur certains produits.

      Voilà comment la transaction a été bouclée, et comment les scribes français vont célébrer l’efficacité de la stratégie saoudo-française pour faire pièce au djihadisme.

    • D’après al-Akhbar, pas de véto français, et on parle notamment d’armes anti-aériennes :

      http://english.al-akhbar.com/content/saudi-arabia-france-give-lebanese-army-3-billion-arms

      Saudi Arabia and France will sign a $3-billion agreement on Tuesday to provide weapons and military equipment to the Lebanese army, a Lebanese military source has said

      The weapons will fulfill the Lebanese army’s needs for armored vehicles, machine guns, anti-armor shells and anti-aircraft weapons,” the source, requesting anonymity, told Anadolu Agency on Monday.

      Lebanese Army commander Jean Kahwagi will attend the signing ceremony Tuesday, a security source said, adding that military talks between Lebanon and France would “officially” start once the agreement was signed.

      According to the source, the French government has not “vetoed” any weapons requested by the Lebanese army.

      “France, however, has not yet replied to the weapons [wish] list,” the source said.

      (Pas bien compris la dernière phrase : l’article date d’hier et le contrat a été signé aujourd’hui ; on voit mal comment l’accord aurait pu être signé sans que la liste des équipements ne soit arrêtée ??)

      D’après La Tribune, des missiles sol-air Mistral au programme :

      http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20141104trib2462b2e7a/liban-pourquoi-l-arabie-saoudite-a-finalement-signe-un-contrat-avec-la-fra

      Quels équipements ?

      A qui profite cette manne ? Notamment à Thales, qui pourrait, selon nos informations profiter de près du tiers de la somme de 2,1 milliards de dollars d’achats d’équipements neufs (radars, optronique, systèmes de communications...) Renault Trucks Défense (RTD) est également bien servi par la vente de VAB (Véhicule de l’avant blindé) équipés d’une tourelle de Nexter et de VBL (Véhicule blindé léger). En revanche, pas de VBCI (Véhicule blindé de combat d’infanterie) de Nexter jugés trop gros par le Liban. Dans le domaine de l’aéroterrestre, la France a inclus dans la liste des hélicoptères Gazelle ainsi que des hélicoptères de transport. Enfin, MBDA devrait vendre son missile surface-air Mistral, qui équiperont les VBL.

  • mondafrique.com - Boko Haram, le monstre utile
    Par Alain Chouet - Publié le 17 Mai, 2014
    http://mondafrique.com/lire/international/2014/05/17/boko-haram-le-monstre-utile

    (...)
    Le controle de la rente pétrolière

    À y regarder de plus près, les opérations de Boko Haram s’inscrivent dans un double contexte : d’une part un rapport de force politique et militaire entre le nord du pays musulman (45% de la population) et le sud christianisé (35%) ou animiste (20%), et d’autre part, par voie de conséquence, un problème de contrôle des ressources hydrocarbures dont le pays est le 6ème exportateur mondial mais qui se trouvent essentiellement au sud. Depuis une quinzaine d’années, les nordistes musulmans qui contrôlaient historiquement les postes de responsabilité de l’armée et de l’administration au sein de l’État ont progressivement perdu leur position de dominance au profit d’élites sudistes. Cette perte de statut, de prestige et surtout d’un contrôle de la rente hydrocarbure qui permettait de fidéliser politiquement les populations du nord a suscité de vives réactions et largement contribué à alimenter le courant extrémiste musulman incarné dès 2002 par Boko Haram.

    Et au-delà des frontières du pays, cette inversion des pouvoirs menaçait de soustraire le pays à l’influence des pays de la Péninsule Arabique et du Golfe membres de l’OPAEP. La crainte des pétromonarchies arabes, et sans doute de leurs clients des majors du pétrole, était qu’un Nigeria soustrait à l’influence islamique régulée depuis Ryadh et soumis au pouvoir de ses dynamiques entrepreneurs sudistes se lance dans des formes d’indépendantisme économique et politique contraires aux intérêts bien compris de la majorité des membres de l’OPEP. Il fallait donc éviter tout risque que le Nigeria, à l’exemple de l’Iran (2e exportateur mondial) ou du Vénézuela (5e) se lance dans des aventures « fractionnelles » au pire en nationalisant son pétrole, au mieux en ne respectant pas les quotas de production destinés à maintenir en permanence le prix du baril à son maximum internationalement supportable ou en refusant de garantir l’acceptation du paiement de son pétrole en dollars qui permet aux États-Unis « d’exporter » leur abyssale dette intérieure.
    (...)

    • Boko Haram, la secte djihadiste préférée des monarchies du Golfe
      http://www.marianne.net/Boko-Haram-la-secte-djihadiste-preferee-des-monarchies-du-Golfe_a238916.ht

      Marianne : Comment jugez-vous le plan d’action international présenté par Hollande et qui évoque une riposte régionale ?

      Alain Chouet : Ça sert à montrer qu’on est actif. Mais à part l’armée tchadienne, les armées locales ne valent rien, elles n’ont aucune valeur opérationnelle et je ne perçois pas bien quels seraient les ressorts de l’action du président tchadien, Idriss Déby dans cette histoire. La France dit qu’elle va faire de la coordination et du conseil opérationnel, mais cela comporte une part de risque : si ça tourne mal, ils pourront se retourner vers nous en nous disant que c’est de notre faute parce que nous les avons mal conseillés...

      On compare déjà Boko Haram à Al Qaïda, est ce que cela a un sens ?

      En Somalie, au Sahel, au Nigeria ou au Pakistan, on voit des groupes islamistes qui sont dans des logiques de pouvoir ou d’affrontements locaux, mais les membres de Boko Haram ne prétendent absolument pas au djihad international. C’est un mouvement nigérian et qui n’est pas un nouveau venu sur la scène nigériane. Hollande dit qu’il a des preuves de liens entre Boko Haram et Aqmi, j’aimerais qu’il les donne parce que, à ma connaissance, ça reste très évanescent. Evidemment qu’il y a des trafics d’armes, des histoires d’argent, qui relèvent de la connivence comme on a pu le connaître entre Action directe et la Fraction armée rouge ou des groupes palestiniens… De là à parler d’une unité de mouvement, d’une unité stratégique ou tactique, à mon sens, on en est très loin.

  • 35000 #immigrés_clandestins en #Italie en moins d’un an

    L’#immigration_clandestine qui arrive par voie de mer en Italie est limitée, puisqu’elle ne représente qu’un cinquième du total. Il reste que les pays africains, le Niger en tète, sont invités à contrôler ces migrants qui gagnent l’Europe.

    http://mondafrique.com/lire/international/2013/11/21/35000-immigres-clandestins-en-italie-en-moins-dun-an

    #migration #clandestins #bad_terminology #vocabulaire