• L’armée israélienne pourra s’entrainer librement en Grèce (Mondafrique, 24 juillet)

    Pendant que son premier ministre, Alexis Tsipras, ferraillait avec Angela Merkel, Panos Kammenos, le patron de la Défense, signait un accord de coopération avec Israël.

    http://mondafrique.com/lire/international/2015/07/24/larmee-israelienne-pourra-sentrainer-librement-en-grece

    Pendant que son premier ministre ferraillait avec Angela Merkel, Panos Kammenos, le patron de la Défense, signait un accord de coopération avec Israël. Kammenos, ministre des armées, est au sein de gouvernement le représentant de la minorité d’appoint qui a permis à Tsipras de gouverner le pays. Kammenos est le dirigeant d’ANEL, le petit parti souverainiste des « Grecs indépendants ». Le ministre de la Défense grecque vient de se rendre en Israël où il a signé un document SOFA (Status of Forces Agreement) avec son équivalent Moshé Yaalon.

    Dans le sillage américain

    Selon ce « traité », les forces israéliennes pourront s’entrainer en Grèce et vice versa. Cet accord a vraiment un caractère exceptionnel puisque seuls les Etats-Unis ont signé un tel échange avec Israël. Yaalon a salué chaleureusement la collaboration entre la Grèce et son pays : « Nous apprécions grandement la coopération sécuritaire qui se traduit par l’entraînement de nos soldats et officiers sur le territoire grec. Nos États partagent des intérêts communs, car ils doivent faire face aux conséquences de l’accord signé la semaine dernière entre les grandes puissances et l’Iran. ».

    Absolument pas pris de court Panos Kammenos a répliqué avec le même enthousiasme : « Le peuple grec est très proche du peuple d’Israël. Concernant notre coopération militaire, nos relations sont excellentes, nous continuerons à les entretenir et poursuivrons les entraînements communs. Le terrorisme et le djihad ne frappent pas que le Proche Orient, mais également les Balkans et l’Europe. C’est la guerre. Nous étions également très proches d’Israël pour tout ce qui est relatif au programme de missiles de l’Iran. Nous nous trouvons à la portée de ces missiles. Si un missile iranien se dirige vers la mer Méditerranée, cela peut signifier la fin de tous les pays de la région. »

    Cf. aussi : « Israel, Greece sign status of forces agreement » (Jerusalem Post, 19 juillet - http://www.jpost.com/Israel-News/Israel-Greece-sign-status-of-forces-agreement-409492)

    #Israël #Grèce #coopération_militaire #armée #IOF #dip

  • Laurent Fabius, le vrai allié du Qatar à Paris ! | Mondafrique.com http://mondafrique.com/lire/international/2015/05/04/laurent-fabius-et-ses-amis-avocats-grands-allies-du-qatar-a-paris

    Si par malheur Fabius doit d’urgence joindre Nicolas Sarkozy, pas de panique, son ami Darrois est dans les petits papiers de « l’ex » qui a même tenté de le nommer au Conseil Constitutionnel. Et c’est ici, comme le monde est bien fait, que l’on retombe sur nos amis du Qatar. Dans le désarroi de son éviction, Sarkozy aidé de l’ineffable Alain Minc, a alors formé le projet de lancer un « fonds d’investissement » qui, pour partie, serait abondé » par Doha. Or le grand avocat parisien Darrois, a révélé Laurent Mauduit dans Mediapart, figure parmi les créateurs de ce fonds, aux cotés de Sarkozy, Minc et Courbit. Le projet pour l’instant n’a pas vu le jour, mais la présence du meilleur ami de Fabius parmi les instigateurs de ce projet, laisse songeur.

  • Intéressante vidéo de l’entretien du journaliste Nicolas Beau , sur Oumma.com, à l’occasion de la parution de son livre sur la Tunisie post-Ben Ali et de la visite controversée de BHL en Tunisie :
    http://oummatv.tv/revelations-sur-le-voyage-controverse-de-bhl-en-tunisie
    Beau, tout en soulignant que l’on assiste à une réelle transition, y rapporte un fait déjà souligné par certains (dont Mezri Haddad, même si les conclusions diffèrent) qui est que le départ précipité de Ben Ali en 2011, dans le contexte d’une contestation dans la rue, et qui a entraîné la chute de son régime, a été manigancée par des cercles proches de Ben Ali en accord avec les Américains qui cherchaient une solution de rechange aux régimes vermoulus de Tunis et du Caire et misaient déjà depuis quelques temps pour cela sur les Frères musulmans comme solution de rechange – damant au passage le pion aux Français.
    Par ailleurs Beau rappelle que lors de la récente visite de BHL en Tunisie, qui a fait scandale dans ce pays - celui-ci a notamment rencontré le chef frériste d’En-Nahda, Ghannouchi, et des islamistes libyens dont notamment Abdelhakim Belhadj. Notons que Belahdj est l’ex-chef du GICL libyen, branche d’al-Qaïda en Libye. Devenu ensuite l’homme de main du Qatar lors de la chute de Kadhafi et organisateur avec son second al-Harati des premières filiales jihadistes libyennes vers la Syrie, chef d’importantes brigades islamistes en Libye, il se serait maintenant rapproché d’Erdogan et des Américains. Les évènements sont détaillés dans un article du même N. Beau sur le site Mondafrique :
    http://www.mondafrique.com/lire/decryptages/2014/11/01/bhl-expulse-de-tunisie-pour-trouble-a-lordre-public

    Nous voici au coeur des réseaux entre une partie de l’administration américaine, les Frères Musulmans en Tunisie et en Libye et des hommes d’affaires véreux qui arrosent tout ce petit monde. BHL devait assister, le dimanche 2 novembre, à une conférence sur la Libye organisée à Hammamet, la plus grande ville touristique de Tunisie, par un certain Masmoudi, le représentant du mouvement ides islamistes tunisiens, Ennhadha, aux Etats Unis et le président de l’association Islam et Démocratie. [...]
    Lors de la résunion d’Hammamet du 2 novembre, BHL devait notamment rencontrer Adelhakim Belhadj, le chef des Frères Musulmans libyens et l’homme du Qatar, dont le plus fidèle allié à Tunis s’appelle...Chafik Jerraya. Que du beau monde ! Le plus surprenant est que Belhadj est interdit de séjour officiellement en Tunisie. Le ministère tunisien de l’Intérieur refuse de lui accorder le moindre visa et s’il rentre tout de même en territoire tunisien, notamment pour se faire soigner, c’est avec l’appui des dirigeants d’Ennahdha...mais illégalement. Comment Belhadj peut-il dans ces circonstances assister à une conférence officielle à Hammamet ? Y rencontrer des personnalités tellles que BHL ? Et bénéficier du soutien des dirigeants d’Ennahdha organisateurs de cette réunion ? [...]
    Personnalité sans mandat officiel ni rang institutionnel, Belhadj est aujourd’hui l’un des personnages les plus puissants du pays. Autrefois honni et traqué, il est aujourd’hui incontournable. Après avoir été financé et soutenu par le Qatar à la veille de la révolution, il multiplie depuis les déplacements à l’étranger pour consolider sa position de force à l’intérieur du pays et laisse entendre qu’il s’est éloigné de Doha, qui est soupçonné de financer l’Etat islamique.
    Très proche du président turc Recep Tayyip Erdogan et des islamistes de Tunisie, notamment de Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, l’ami Belhadj a surtout ses entrées à Washington. Mais ce fin politique sait ne pas être prisonnier de ses alliances.

  • mondafrique.com - Boko Haram, le monstre utile
    Par Alain Chouet - Publié le 17 Mai, 2014
    http://mondafrique.com/lire/international/2014/05/17/boko-haram-le-monstre-utile

    (...)
    Le controle de la rente pétrolière

    À y regarder de plus près, les opérations de Boko Haram s’inscrivent dans un double contexte : d’une part un rapport de force politique et militaire entre le nord du pays musulman (45% de la population) et le sud christianisé (35%) ou animiste (20%), et d’autre part, par voie de conséquence, un problème de contrôle des ressources hydrocarbures dont le pays est le 6ème exportateur mondial mais qui se trouvent essentiellement au sud. Depuis une quinzaine d’années, les nordistes musulmans qui contrôlaient historiquement les postes de responsabilité de l’armée et de l’administration au sein de l’État ont progressivement perdu leur position de dominance au profit d’élites sudistes. Cette perte de statut, de prestige et surtout d’un contrôle de la rente hydrocarbure qui permettait de fidéliser politiquement les populations du nord a suscité de vives réactions et largement contribué à alimenter le courant extrémiste musulman incarné dès 2002 par Boko Haram.

    Et au-delà des frontières du pays, cette inversion des pouvoirs menaçait de soustraire le pays à l’influence des pays de la Péninsule Arabique et du Golfe membres de l’OPAEP. La crainte des pétromonarchies arabes, et sans doute de leurs clients des majors du pétrole, était qu’un Nigeria soustrait à l’influence islamique régulée depuis Ryadh et soumis au pouvoir de ses dynamiques entrepreneurs sudistes se lance dans des formes d’indépendantisme économique et politique contraires aux intérêts bien compris de la majorité des membres de l’OPEP. Il fallait donc éviter tout risque que le Nigeria, à l’exemple de l’Iran (2e exportateur mondial) ou du Vénézuela (5e) se lance dans des aventures « fractionnelles » au pire en nationalisant son pétrole, au mieux en ne respectant pas les quotas de production destinés à maintenir en permanence le prix du baril à son maximum internationalement supportable ou en refusant de garantir l’acceptation du paiement de son pétrole en dollars qui permet aux États-Unis « d’exporter » leur abyssale dette intérieure.
    (...)

    • Boko Haram, la secte djihadiste préférée des monarchies du Golfe
      http://www.marianne.net/Boko-Haram-la-secte-djihadiste-preferee-des-monarchies-du-Golfe_a238916.ht

      Marianne : Comment jugez-vous le plan d’action international présenté par Hollande et qui évoque une riposte régionale ?

      Alain Chouet : Ça sert à montrer qu’on est actif. Mais à part l’armée tchadienne, les armées locales ne valent rien, elles n’ont aucune valeur opérationnelle et je ne perçois pas bien quels seraient les ressorts de l’action du président tchadien, Idriss Déby dans cette histoire. La France dit qu’elle va faire de la coordination et du conseil opérationnel, mais cela comporte une part de risque : si ça tourne mal, ils pourront se retourner vers nous en nous disant que c’est de notre faute parce que nous les avons mal conseillés...

      On compare déjà Boko Haram à Al Qaïda, est ce que cela a un sens ?

      En Somalie, au Sahel, au Nigeria ou au Pakistan, on voit des groupes islamistes qui sont dans des logiques de pouvoir ou d’affrontements locaux, mais les membres de Boko Haram ne prétendent absolument pas au djihad international. C’est un mouvement nigérian et qui n’est pas un nouveau venu sur la scène nigériane. Hollande dit qu’il a des preuves de liens entre Boko Haram et Aqmi, j’aimerais qu’il les donne parce que, à ma connaissance, ça reste très évanescent. Evidemment qu’il y a des trafics d’armes, des histoires d’argent, qui relèvent de la connivence comme on a pu le connaître entre Action directe et la Fraction armée rouge ou des groupes palestiniens… De là à parler d’une unité de mouvement, d’une unité stratégique ou tactique, à mon sens, on en est très loin.

  • 35000 #immigrés_clandestins en #Italie en moins d’un an

    L’#immigration_clandestine qui arrive par voie de mer en Italie est limitée, puisqu’elle ne représente qu’un cinquième du total. Il reste que les pays africains, le Niger en tète, sont invités à contrôler ces migrants qui gagnent l’Europe.

    http://mondafrique.com/lire/international/2013/11/21/35000-immigres-clandestins-en-italie-en-moins-dun-an

    #migration #clandestins #bad_terminology #vocabulaire