La plus importante force islamiste combattant le régime en Syrie s’est emparée samedi de dépôts d’armes à la frontière turque appartenant à des rebelles rivaux, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Cet incident témoigne des tensions croissantes entre le Front islamique, créé fin novembre par la fusion de sept groupes islamistes, et l’Armée syrienne libre (ASL), la coalition rebelle chapeautée par l’opposition en exil appuyée par l’Occident, bien que les deux camps luttent pour la chute du régime de Bachar al-Assad.
Il intervient également quatre jours après l’annonce du Front islamique qu’il claquait la porte de l’état-major de l’ASL, affirmant que ce dernier ne le représentait plus, ce qui accentue le morcellement de la rébellion.
« Après des combats nocturnes, des combattants du Front islamique se sont emparés des postes de l’état-major de l’ASL près du poste-frontière de Bab el-Hawa (dans la province d’Idleb, nord-est) et ont mis la main sur leurs dépôts d’armes », selon l’OSDH.
D’après l’ONG, il s’agit d’armes qui transitent à travers la frontière turque au profit de l’ASL.
Ce qui n’est dit nulle part, c’est qu’il s’agit des islamistes à la solde des Saoud.