• Noël Mamère : le vote bobo a tué l’écologie politique | Noël toute l’année | Rue89 Les blogs
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    Un bon diagnostic

    Dans une société divisée comme l’est la France d’aujourd’hui, où le sentiment de déclassement et la logique de la survie sont le lot du plus grand nombre, les écologistes apparaissent comme les défenseurs des gagnants. Le vote « bobo » a étouffé l’écologie politique, victime de son électorat des centres-villes, et l’empêche de voir plus loin que le périphérique.

    Incapacité à mobiliser la société

    Le sondage du Parisien montrant que 74% des Français rejetaient la personne de Cécile Duflot, alors qu’elle est une bonne ministre, est un symptôme de plus de ce rejet social. La résolution de la crise de l’écologie politique n’est donc pas une question de personnes.

    Que la situation de décomposition actuelle se traduise par la domination provisoire d’un clan sur un appareil exsangue n’est finalement pas le plus important.

    Il faut tirer les leçons de notre incapacité à passer d’un statut de lanceurs d’alerte, qui posent les bonnes questions avant tout le monde en y apportant souvent des réponses raisonnables, à une majorité culturelle et politique capable de mobiliser la société. La renaissance de l’écologie politique est à ce prix.

    #EELV #bobo

    • Une hypothèse que j’envisage parfois, c’est qu’il faut être un peu bobo pour être écolo..
      En effet le système élitiste-capitaliste français favorise les individus capable de raisonner à long terme. Les bobos sont des gens qui réussissent socialement tout en gardant des valeurs de gauche, sensibles à l’écologie (l’écologie est typiquement une vision à long terme). On peut se poser la question de savoir dans quelle mesure c’est parce qu’ils ont la fibre écolo (et tout le capital culturel familial) qu’ils réussissent (statistiquement).. La reproduction sociale, c’est pas rien...

      Ceux de droite, leur vision à long terme il la mettent en oeuvre pour leur réussite matérielle, puisque la matérialisation du mérite est leur horizon, cela occulte souvent les problématiques environnementales..

      Enfin des gens de gauche, luttant pour leur survie matérielle à court-terme, peuvent-ils épouser sereinement les thèses et les espérance écologiques ? Je dirais oui, mais pas tous, loin de là..

      Tout ça pour dire : le vote bobo a-t-il « étouffé » l’écologie politique, ou bien le vote bobo est-il l’horizon indépassable de l’écologie politique ?