La grande majorité des ménages syriens au Liban est endettée

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    Un sondage commandité par l’organisation non gouvernementale (ONG) internationale Oxfam, et conduit par le Centre beyrouthin pour la recherche et l’innovation, a indiqué que 77 % des ménages syriens réfugiés au Liban sont endettés.
    Leur revenus s’élèvent, en moyenne, à moins de 250 dollars par mois tandis que leurs dépenses, elles, se situent à 520 dollars mensuellement, a indiqué le rapport, cité par le Lebanon This Week de la Byblos Bank.
    « Les revenus moyens des ménages syriens varient d’une région à une autre, allant de 86 dollars par mois dans certaines zones du Akkar à 580 dollars dans certains districts beyrouthins », a précisé l’ONG. Les dépenses, pour leur part, « peuvent s’élever à 359 dollars mensuellement dans la région de Bekayel (Akkar) comme atteindre 580 dollars dans le quartier de Zarif, à Beyrouth ».
    En moyenne, les familles réfugiées consacrent 275 dollars par mois à l’alimentation et 225 dollars au loyer – pour un revenu mensuel estimé à 200 dollars en moyenne.

    Les dépenses supérieures aux revenus
    De fait, un ménage syrien est, en moyenne, déficitaire de 274 dollars par mois, a souligné Oxfam.
    « Les réfugiés ont eu recours au soutien financier du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), à leurs économies personnelles et à l’endettement » pour pouvoir subsister, a relevé le rapport.
    Dans les détails, un ménage enregistré auprès du HCR « reçoit en moyenne 90 dollars par mois » en aides, a-t-il noté. En outre, les familles fuyant la Syrie arrivent au Liban avec quelques économies, « s’élevant en moyenne à 370 dollars », a-t-il poursuivi, notant toutefois que « peu de familles détiennent des économies substantielles ; la grande majorité des ménages interrogés ont indiqué ne pas avoir d’économies ».
    En moyenne, les économies personnelles des ménages syriens ont fondu dans les six premiers mois de leur séjour au Liban, les obligeant à s’endetter pour pouvoir couvrir leurs dépenses : 77 % des familles interrogées ont indiqué avoir accumulé 454 dollars de dettes en moyenne depuis leur arrivée.
    « La moyenne d’endettement par ménage est la plus basse dans le quartier beyrouthin de Zarif (153 dollars), tandis que la plus élevée est retrouvée à Tripoli, dans le quartier d’el-Mina (815 dollars) », a souligné le rapport.
    Il convient de noter que les familles syriennes sont généralement endettées auprès de leurs proches syriens et libanais (prêts sans intérêt) ou, « dans une moindre mesure, auprès d’ONG ou autres organismes caritatifs », a
    précisé Oxfam.
    Et l’ONG de relever que les familles interrogées ont indiqué dépenser « bien plus » que l’agrégat des revenus générés par le travail, les subventions, les aides caritatives, les dettes, la vente d’objets de valeur et les économies. « L’écart moyen entre ces
    revenus cumulés et les dépenses déclarées est de 27 % », a noté le rapport, précisant en conclusion que « cet écart comblé grâce à des revenus non spécifiés ainsi qu’à des transferts d’argent effectués par des proches en Syrie ».
    Dans le cadre du rapport d’Oxfam, le Centre
    beyrouthin pour la recherche et l’innovation a interrogé 260 ménages syriens, soit 1 591 réfugiés, à propos de leurs conditions de vie, de leurs sources de revenus et de leurs dépenses. Ces familles avaient passé, au moment de la conduite du sondage, 9,5 mois en moyenne au Liban.

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