Israël : l’armée accusée de viser les journalistes

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    L’armée israélienne a été accusée par l’Association de la presse étrangère (FPA) de « viser délibérément » des journalistes lors d’incidents en Cisjordanie.

    L’Association de la presse étrangère (FPA) en Israël a accusé dimanche 1er décembre l’armée israélienne de « viser délibérément » des journalistes, à la suite de tirs de balles caoutchoutées et de grenades assourdissantes au cours d’incidents en Cisjordanie. Dans un communiqué, l’association qui représente les journalistes de médias étrangers, a accusé des soldats israéliens d’avoir visé directement un groupe de photographes qui couvraient des incidents dans le secteur de Qalandia, entre Jérusalem et Ramallah.

    « Des grenades ont été lancées dans leurs dos »

    « Vendredi après-midi, les forces israéliennes ont lancé des grenades assourdissantes vers des photojournalistes appartenant à la FPA au moment où ils quittaient Qalandia. Les membres de la FPA avaient levé les mains en l’air pour indiquer qu’ils quittaient les lieux et c’est à ce moment-là que des grenades ont été lancées dans leurs dos », a ajouté l’association.

    « Tous les photographes portaient des gilets et des casques permettant de les identifier comme tels », a-t-elle affirmé. « Il ne fait aucun doute que les forces (israéliennes) visaient directement les journalistes », a ajouté la FPA. Auparavant, un photographe italien indépendant couvrant le même incident a failli recevoir une balle en plein visage, a affirmé l’association.

    Interrogée par l’AFP, l’armée israélienne a répondu par écrit que, selon les premiers résultats de son enquête, « la balle caoutchoutée ayant touché l’appareil du photojournaliste, qui se trouvait à proximité d’émeutiers violents, n’a pas été tirée intentionnellement vers lui ». Au cours des heurts, « des photojournalistes ont été repérés à côté et au milieu des émeutiers, s’exposant eux-mêmes à des risques », a affirmé un communiqué.

    Plusieurs incidents ces deux dernières années

    Le chef du service photo de l’AFP du bureau de Jérusalem Marco Longari a expliqué que les photographes se trouvaient sous un abri à environ 20 mètres de jeunes Palestiniens qui jetaient des pierres et que les soldats avaient subitement commencé à tirer des balles caoutchoutées sans avoir utilisé auparavant du gaz lacrymogène ou lancé des avertissements.

    « Normalement, ils (les soldats) tirent dans les jambes, mais, cette fois-ci, c’était au niveau des yeux », a ajouté Marco Longari. « La balle a atteint la partie supérieure du boîtier de son appareil photo. S’il n’avait pas été en train de prendre une photo à ce moment-là, il aurait pu être tué. Nous avons montré l’appareil au commandant. Il a ri et affirmé qu’il s’agissait d’une erreur », a-t-il poursuivi.

    La FPA a affirmé s’être plainte à une dizaine de reprises à la suite de tels incidents survenus ces deux dernières années, déplorant qu’aucune enquête sérieuse n’ait été menée. « Pour autant que nous le sachions, il n’y a que deux enquêtes en cours, mais sans résultats. Les autres plaintes ont été ignorées », a expliqué la FPA.

    #impunité