Étho-géomatique ou la quatrième dimension des espaces publics

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  • « Dès l’école, le mélange entre filles et garçons n’est pas la norme »
    http://www.liberation.fr/debats/2018/03/08/des-l-ecole-le-melange-entre-filles-et-garcons-n-est-pas-la-norme_1634668

    Dans vos travaux de recherche, vous constatez un problème de mixité dès l’école…

    Au sein d’un établissement scolaire, dans la cour de récréation, mais aussi dans la mise en rang, à la cantine, les enfants sont très séparés… Quand on s’immerge, on réalise que le mélange entre filles et garçons n’est pas la norme. Il y a presque une absence de la relation. Dans la cour de récréation, les garçons occupent l’espace central, les filles sont en périphérie. Ce sont des mécanismes qui posent à la fois la question de la relation et de l’aménagement, car la cour de récréation est un micro-espace public.
    D’où provient ce partage inégal de l’espace entre fille et garçon dans la cour de récréation ?

    Je fais dessiner des cours de récréation aux enfants en classe, ce qui permet de comprendre la façon dont ils la perçoivent. Le terrain sportif, qui est souvent un terrain de foot, occupe un espace central dans la tête des enfants. Même si le terrain est à une extrémité de la cour, les enfants représentent cet espace au centre de leur dessin. C’est vraiment le lieu de toute l’attention dans une cour de récréation. Il est l’objet de tous les désirs, de tous les regards, y compris de ceux qui voudraient jouer et qui ne peuvent pas. C’est le lieu où l’on trouve le plus de garçons, de la mise en scène de la masculinité et de la performance, donc le lieu où il faut être. Même quand on ne peut pas y entrer, on le regarde.
    Donc cette répartition est liée à des représentations intégrées très tôt par les enfants…

    C’est une construction, par la société et le milieu éducatif, de ce qu’est le monde des filles et le monde des garçons. Ce n’est pas tellement la question des stéréotypes qui pose problème, mais la hiérarchisation qui se cache derrière : le monde des hommes est valorisant et valorisé. Certaines petites filles disent « moi je n’ai pas de problème à aller sur un terrain de foot, si je veux y aller je n’ai qu’à m’imposer », cela montre bien qu’il faut adopter ce type d’attitude pour qu’il y ait un rapport de force, une négociation.
    Et du côté des garçons, y a-t-il aussi des interdits implicites ?

    Cela est moins visible, mais eux disent qu’ils ne peuvent pas s’autoriser les jeux de filles : « Oui, les filles ne peuvent pas jouer sur le terrain de foot mais moi je ne peux pas danser au milieu de la cour de récréation. » Pour les garçons, aller dans le monde des filles, c’est la honte, c’est décevoir parce que dans le monde des hommes, il y a une exigence de performance.
    Le choix d’un équipement sportif tel qu’un terrain de foot a donc une incidence dans la construction des rapports hommes-femmes…

    Si les équipements n’ont aucune influence sur la possibilité de vivre ensemble, alors pourquoi ne fait-on pas un espace de danse ? Quand vous prescrivez un usage dans l’espace public, c’est à dire du foot, du skate, vous proscrivez tous les autres, sur cet espace là vous ne pouvez pas faire d’autres jeux. Parce qu’on a créé un terrain de foot, validé et accepté par tous, on ne peut pas faire un autre jeu qui serait plus collaboratif. C’est comme une privatisation de l’espace public. Oui ça exclut des personnes, des femmes, des personnes en surpoids… Or la cour de récréation doit rester un espace de liberté. Quand on discute avec les enfants, on se rend compte qu’il y a des enfants qui veulent mais qui ne peuvent pas. Donc dire que les filles ne veulent pas jouer au foot parce qu’elles n’en ont pas envie est faux.
    Vous avez notamment observé que les filles apprennent à ne pas être physiquement dans l’espace, à moins de négocier, elles ne font que le traverser. Tandis que certains garçons n’apprennent pas à renoncer et restent au centre…

    Les garçons se sentent légitimes dans l’espace public, les femmes beaucoup moins. Et quand vous ne vous sentez pas légitime, c’est beaucoup plus compliqué de négocier. Cela soulève la question de l’égalité dans la relation. Vous êtes dans un espace parce que vous avez le droit d’y être. Le partager, c’est avoir une part égale du même gâteau, il n’y a pas un couloir pour les femmes et un autre pour les hommes. C’est pourquoi la question de la négociation et du renoncement est importante. Je dis souvent que les filles mésaprennent la négociation et que les garçons n’apprennent pas le renoncement.
    Comment concevoir une meilleure mixité dans ce type d’espace ?

    Tout commence par le questionnement. Est-ce que j’ai le droit de jouer mais je ne le fais pas ? Est-ce que je joue au foot alors que je suis une fille ? Il faut discuter avec les enfants, qu’ils aient la possibilité de prendre conscience de cela, de s’exprimer dans un endroit où il y a un adulte. Cela peut se résumer à une heure de débat en classe. Il faut que ceux qui sont de l’autre côté de la ligne puissent dire à ceux qui sont à l’intérieur qu’il y a un problème. Nous devons changer les règles de la relation. Il faut penser à la façon de faire des jeux mixtes dans la cour de récréation, je leur fais aussi redessiner leur cour. Aborder ce sujet avec les enfants permet de proposer une alternative, de manière à ce qu’ils aient un argumentaire sur la question, pour pouvoir négocier entre eux.
    Vous dites aussi que le sexisme, en hiérarchisant les hommes et les femmes, participe à créer les phobies envers les homosexuels, les trans, les lesbiennes…

    La question de l’égalité femme-homme comprend la question de l’égalité entre tous les êtres humains. Or la distinction entre ces deux groupes d’êtres humains est très forte. Nous avons construit un vêtement social sur ce qu’est être une femme, une petite fille, un mère, un métier de femme… Qu’est ce qui est gênant dans le fait que deux hommes soient ensemble ? C’est l’idée qu’être perméable à la place que doivent en théorie occuper les femmes est problématique. D’ailleurs cela ressort quand on en parle avec des enfants et des ados. Les garçons disent qu’ils ne veulent pas danser dans la cour de récréation non pas parce que faire « un truc de fille », c’est neuneu ou que c’est nul, mais parce qu’ils ont peur d’être traités d’homosexuels. Lutter contre cela est très compliqué.
    Dans les loisirs non plus, la mixité n’est pas au rendez-vous…

    Les cours d’EPS sont presque le seul lieu où il y a une pratique sportive mixte en France. Tout le financement public finance la séparation des filles et des garçons, et ce dès l’école élémentaire. Quand vous décidez de ne pas mélanger filles et garçons pour la pratique sportive, vous doublez la dépense, en termes d’équipements et d’animateurs. Il y a l’idée que ce ne serait pas juste de les mettre ensemble, pas compétitif. Il y a l’idée que tous les garçons entre eux sont à équivalence de performance, ce qui est totalement faux, ça ne fonctionne pas. C’est pour cela qu’il faut travailler sur toute la chaîne, de la cour de la récréation, jusqu’à l’espace public, en passant pas le loisir des jeunes.
    Les pouvoirs publics en ont-ils pris conscience ?

    ll y a un manque d’argent pour régler ces problèmes, pour financer des interventions dans les classes, des formations des enseignants. Certaines collectivités et écoles s’en préoccupent mais ça n’a pas une grande ampleur. Les urbanistes aussi doivent réfléchir à la mixité hommes-femmes. Mais attention, il faut travailler sur le projet, parce qu’on peut très bien produire des inégalités dans le mélange. Les valeurs humaines, du vivre-ensemble, doivent reprendre le pas sur la norme de genre qui nous sépare.
    Margaux Lacroux

    • Me/ souviens du lycée, le terrain de sport était au centre de la cour et délimité au sol, un espace de type foot avec les buts de chaque côté. L’espace qui restait aux jeunes femmes était donc restreint à leur rôle, celui de spectatrices des prouesses de la collectivité masculine.

    • En réfléchissant à ce terrain de jeu entouré de spectatrices, c’est la même image de passivité imposée avec laquelle même adultes les femmes composent. Je dis composer, c’est à dire, savoir qu’on y restera enfermée parce que la seule imposition de l’égalité individuel se fait par la transgression. Et la transgression ne fait jamais que ramener le groupe des femmes à la règle initiale de l’inégalité, sur ce terrain ou un autre.
      Juste de quoi prendre un peu d’air avant de repartir en apnée.

    • J’ai pas de souvenir d’avoir été spéctatrice. Le foot ca m’interessait pas. Si je regardait parfois c’etait dans l’inquiétude de me prendre un ballon. C’est vrai que c’était central quand meme le foot, mais je voyais ca comme un danger et pas un spectacle. J’avais lu un article interessant sur ce sujet qui ajoutais que l’age etais très déterminant. Le terrain de foot est reservé aux garçons d’abord les plus agés, puis les garçons plus jeunes sont admis si ils sont bons dans ce jeu et les certaines filles aussi. Ensuite les autres eleves sont répartis de manière à ce qu’au bord, dans les hais, au raz des murs ce sont les filles et garçons les moins conformes les plus jeunes.

    • @mad_meg j’avais pas besoin d’être intéressée par le foot pour me retrouver assignée au rôle de spectatrice vu qu’il n’y a pas grand chose à faire d’autre dans l’espace octroyé

    • Je cherche pas à contredire ce que tu disait sur le fait que les filles étaient spectatrices dans tes écoles ou qu’elles ont symboliquement ce statut passif. Mais je trouve que c’est un mot un peu doux par rapport à ce qu’était le foot pour moi. C’etait une menace physique au centre de la cour, un stresse à chaque récré. Une menace concrète, qui fait des bleus sur le corps à coups de ballons sois disant « perdus ». Dans mon souvenir les filles ne regardaient pas les garçons jouer au foot, c’était pas un spectacle pour elles. Ca ne les intéressaient pas, elles jouaient à l’élastique, à la marelle, à la corde à sauté, à chat-perché, aux billes, elles s’inventaient des histoires, elles discutaient entre elles et avec les garçons qui n’étaient pas autorisés ou pas intéressés par le foot... Et malgrè cette relégation à la périphérie on était pas tranquilles. Le foot débordait sans cesse de son espace

      Il fallait faire attention pour aller aux toilettes car les footeux étaient au milieu du chemin, au milieu de tous les chemins vu que c’était le centre. Ca imposait des détours, des contournements, de la vigilance. C’est bien plus relou que d’être seulement spectatrices. Quant il pleuvait c’était encore pire, les petits dominants venaient footer dans le petit préau bondé et là c’était encore plus stressant.

      En plus il fallait faire ce foot en cours de sport, comme si c’etait pas assez chiant de subir ca pendant les récrés, on devait pousser ce ballon sous la contrainte des profs, des notes et subir les insultes de son équipe quant on veut pas toucher le ballon comme c’était mon cas...

      Heureusement il semble y avoir quelques petites avancées, par exemple les filles d’une amie qui sont en primaire m’ont expliqué qu’il y a quelques récrés sans ballons. Je ne sais pas comment les garçons dominants occupent ces récrées sans ballon, j’espère qu’ils n’en profitent pas pour persécuter les filles, parce que dans mon souvenir, un jeu des garçons c’était aussi de faire chier les filles et les garçons jugés pas assez oppresseurs, se moquer d’elleux...

      Faudrait que je retrouve l’article dont je parlait plus haut. Le chercheur qui a travaillé sur les récrées de primaire disait que les garçons avaient organisé une sorte de manif pour interdire aux filles de parler d’une fiction qu’elles affectionnent et qui les ennuyait car c’était un « truc de filles » (c’est à dire un truc nulle selon eux). Les filles n’ont jamais organisé de manif pour interdire le foot aux garçons (alors que le foot ca peut faire mal à des personnes qui ne pratiquent pas, contrairement à des discutions sur une fiction romantique) mais les garçons ca les dérrangaient pas de s’organiser pour réglementer et censurer les occupations des filles.
      Je vais chercher ce lien et je reviens avec.

      edit - je ne retrouve pas ce texte - j’ai trouvé celui ci mais c’est pas ce que je cherche https://seenthis.net/messages/571520
      Il me semble que j’avais trouvé ce texte sur le Cairn en cherchant j’ai trouvé ceci qu’il faut que je lise
      L’agressivité motrice en questions au sein du football
      https://www.cairn.info/revue-staps-2011-1-page-47.htm?1=1&DocId=417885&hits=7965+7956+

    • J’ai enfin trouvé ! C’etait une émission des couilles sur la table.
      L’amour c’est pas pour les garçons.
      https://www.binge.audio/lamour-cest-pas-pour-les-garcons

      Pour son deuxième épisode, Victoire Tuaillon reçoit Kevin Diter qui rédige une thèse sur “L’enfance des sentiments : la construction et l’intériorisation des normes et représentations genrées et androcentrées de l’amour chez les enfants de 6 à 12 ans.”

      Ils se penchent sur le monde impitoyable des cours de récré : comment les petits garçons apprennent-ils ce qui est (ou non) de bon goût en matière d’amour ? Pourquoi disent-ils tous, systématiquement, que “l’amour c’est nul” ou encore que “l’amour c’est pour les filles” ?

      Il est aussi question de Violetta, de “mariages” en maternelle, et plus généralement du rôle de l’amour dans la perpétuation de la domination masculine. Kevin Diter est doctorant en sociologie au Cesp-Inserm (U1018, équipe « Genre, Santé et Sexualité).

      C’est très interessant et très déprimant. Les filles apprennent qu’elles doivent aimer les garçons, les garçons apprennent qu’ils doivent méprisé et humilier les filles, et surtout ne pas les aimer, ceci est encore plus marqué dans les masculinitées des classes défavorisées. L’auteur parle d’un apprentissage chez les garçons d’une distinction entre amour sentimentale et amour sexuel. Sauf que je voie pas trop l’amour dans le sexe puisqu’il n’y a justement pas de sentiments.
      L’étude est en version texte ici mais sous paywall ; https://www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux-2015-2-p-21.htm

  • #Géomatique et usages | GdR MAGIS – Carnet de recherche de l’Action Prospective « La géomatique à l’épreuve des usages sociaux et territoriaux de l’information géographique ».
    https://usagis.hypotheses.org

    Le développement croissant des technologies de l’information géographique (#TIG) et de leur couplage avec les TIC conduit aujourd’hui à une diversification des usages et finalités allant bien au-delà de l’approche technicienne et experte des débuts des SIG. L’expansion des TIG, notamment sur Internet, est perceptible dans le champ de l’aménagement du territoire que ce soit au niveau des praticiens, des entreprises et du grand public (diversification des thématiques et des types de territoire et de structure), ainsi que dans le champ de l’action citoyenne et de l’organisation communautaire (diffusion de l’information voire production de données d’usage, services collectifs ou partagés…).

    Cette évolution interpelle profondément le monde de la géomatique, jusqu’alors essentiellement composé de praticiens et de chercheurs travaillant soit :

    pour les #SIG, à travers la production (de modèles) de données géographiques ;
    sur les SIG, en élaborant des méthodes d’analyse et de visualisation des données ;
    avec les SIG, en mettant les deux précédents registres au service d’approches thématiques toujours plus spécialisées.

    #géographie #cartographie #colloques #idées #thema

  • Les automobilistes jaloux et aigris en veulent aux cyclistes... :-)

    Question sérieuse : et si on supprimait les feux rouges, résidus autoritaires et déresponsabilisant d’une autre époque ? Les carrefours encombrés ne sont jamais aussi fluides que quand les feux sont clignotants, obligeant les automobilistes à la prudence, l’attention et la cordialité...
    Après, un parisien reste un parisien, vélo ou pas vélo, la cordialité c’est un truc qui lui est inconnu...

    VIDÉO. Les cyclistes parisiens bafouent le Code de la route devant la préfecture de police
    http://www.20minutes.fr/article/1258685/ynews1258685?xtor=RSS-176

    http://www.20minutes.fr/societe/1258585-20131203-velo-ville-avant-cetait-plus-simple-marcheurs-voitures

    #velorution
    #securité_routière
    #mentalités

    • Ceci dit, cette façon de passer les feux au rouge, c’est flippant... pour les automobilistes...
      L’autre fois, je me suis fait engueuler par un cycliste dans une rue à sens unique, en sens interdit, sans piste cyclable... J’étais au stop pour prendre la rue... Le cycliste arrivait donc de la gauche... Et je vais pour démarrer... j’avais bien regardé à gauche, des fois qu’un piéton arrivait... mais je ne m’attendais pas à voir débouler un vélo... Qui certain de son bon droit m’a engueulé, parce que j’ai démarré... et freiné aussitôt... mais quand même... Ma conclusion... A vélo ou en voiture, un Kevin reste un Kevin... et un con... un con...
      Je ne trouve pas forcément positif et efficient de moduler le code de la route en fonction du véhicule.

    • En tant que piéton, je crains surtout les deux roues, quels qu’ils soient, qui roulent sur le trottoir. Quand une rue bouchonne un peu, les vélos se mettent à l’abri sur les trottoirs et sont vite rejoints (et dépassés) par les deux roues motorisés qui transforment le trottoir en une voie rapide pour deux roues. Très flippant quand on est accompagné par de jeunes enfants.

      Le trafic est accru quand le trottoir est large. De plus, dans ce cas, pour éviter les piétons les deux roues rasent les murs.D’où un autre risque : sortir de son immeuble pour poser le pied sur le trottoir.

    • Pour la vidéo de 20 Minutes, elle ne convaincra que les convaincus.
      • appeler « carrefour » cet emplacement est quelque peu exagéré. Le croisement se fait avec une vaste esplanade avec entrée et sortie de parking et accès pompier à l’esplanade. Mais il y a deux passages piétons.
      https://maps.google.com/?ll=48.855332,2.346095&spn=0.000525,0.000893&t=h&z=20


      • 21 pings en 30 minutes, dans les deux sens de circulation. Aucun vélo ne respectant strictement le feu. Ça sent le biais de sélection…

    • Regard critique sur le concept d’#espace_partagé
      http://carfree.free.fr/index.php/2013/04/09/regard-critique-sur-le-concept-despace-partage
      http://www.fichier-pdf.fr/2013/04/07/regard-critique-sur-le-concept-d-espace-partage/regard-critique-sur-le-concept-d-espace-partage.pdf

      Ici le parti d’aménagement veut que la classique ségrégation des modes dans l’espace public limite la liberté de circulation et défigure le paysage urbain. Cette idéologie libérale et esthétisante se fonderait sur « une théorie basée sur la psychologie du comportement », le concept d’espace public partagé assurant la sécurité des usagers de la voirie par respect mutuel (op. cit. p. 95), l’espace viaire se trouvant alors débarrassé de tout obstacle, jusqu’aux bordures de trottoir. On doit s’interroger sur l’évolution du comportement automobiliste en cas de généralisation du concept à la majorité du réseau viaire et à la « psychologie de terrain conquis » chez un nombre croissant de conducteurs au vu des premières observations disponibles (voir l’étude d’Ashford, supra). Reste aux usagers vulnérables à le vérifier dans leur corporéité exposée...
      [...]
      Donc pour rendre attrayant l’espace viaire pour les piétons (et les
      cyclistes) et réduire le nombre et la gravité des accidents les solutions cumulatives de ségrégation restent toujours très pertinentes : réduction de l’espace dédié au trafic et au stationnement automobile, réseaux cyclables séparés et protégés, trottoirs larges et libres, gamme de restriction de l’accessibilité automobile allant de la piétonisation intégrale au filtrage variable des véhicules...

    • L’espace partage est parfois presente comme une solution a la cohabitation des voitures, velos et pietons, et c’est ce que suggere la question de @petit_ecran_de_fumee sur la supression des signalisations et la fin du texte d’@aude_v sur l’idee de policer la criculation en responsabilisant les conducteurs. Quand j’ai vu pour la premiere fois des videos de « shared spaces » aux Pays-Bas et en Angleterre, j’ai trouve ca genial. Je signalais ce texte du coup parce qu’il vient rappeler que c’est loin d’etre une solution ideale.

    • Bonjour, A Abbeville dans la Somme il n’y a plus de feux rouges ils sont remplacés par des ronds points depuis il n’y a plus d’embouteillage même le matin ou tous les jours de la semaine ça bouchonnait, pourquoi d’autres villes ne s’en inspirent-elles pas ? Plaisir.

    • le #vélorution m’amène ici ;)

      @aude_v :

      A Lille la « zone de rencontre » établie en guise d’espace partagé grand place et rue Faidherbe dans l’hyper-centre ne fonctionne pas trop bien

      ah moi je trouve que c’est le contraire, que ça marche plutôt bien la cohabitation. Et je parle en tant que piéton / cycliste / automobiliste. La gène des automobiliste est limitée (un peu plus de bouchons mais il y en avait déjà). Je trouve que les automobilistes jouent bien le jeu.

      la faute notamment à un manque de signalisation vers les automobilistes qui soit capable de les faire changer de mode de conduite.

      Je suis d’accord, si on ne connaît pas difficile de comprendre comment ça marche.