Fin des métaux, fin de l’ère industrielle ?

/fin_des_metaux_fin_de_l_ere_industriell

    • Vous dites qu’il est impossible de remplacer les modes de production actuels, autrement dit que les énergies renouvelables ne pourront pas se substituer à celles fossiles. Pourquoi ? Quelles énergies seraient donc véritablement durables ?
      L’effort industriel pour remplacer l’ensemble des énergies fossiles par des énergies renouvelables est tout simplement impossible : les « solutions », comme l’installation massive de panneaux photovoltaïques dans le Sahara, sont mensongères. Il faudrait des centaines d’années pour en produire suffisamment, ou commencer par construire des usines d’usines de panneaux, sans parler des matériaux consommés, qu’on ne sait à ce jour pas recycler correctement. On peut concentrer tout l’effort industriel là-dessus, mais ne serait-il pas plus simple d’agir sur la demande, et de commencer par débrancher les télévisions et les panneaux de pub ?

      Les renouvelables ont cette image d’ancrage dans les territoires, d’appropriation par les populations, de maîtrise locale. Allez voir du côté des éoliennes offshore géantes, construites, installées et maintenues par une poignée de multinationales, basées sur des technologies de pointe, un réseau de pièces détachées mondial, le déplacement rapide de techniciens spécialisés... Où est la maîtrise locale ? Pour avoir des énergies vraiment renouvelables, il faut créer des structures plus basiques, plus locales, plus durables, moins consommatrices de ressources, où l’on renonce à certaines performances : mini ou micro-hydraulique, moulin, solaire thermique...

      Je ne suis pas contre les renouvelables, mais contre le fait qu’on les installe sans remettre en cause le besoin, sans remettre en cause le fait que, quoi qu’il arrive, la machine démarrera quand j’appuie sur l’interrupteur. Pour maintenir cela, il faut un macrosystème hallucinant avec des smart grids, des batteries, des unités de méthanation, des stations de pompage... Si l’on n’accepte pas l’intermittence du côté de la demande, ce qu’on a besoin d’installer du côté de l’offre est délirant, du point de vue industriel, économique et du besoin en ressources.

      Schématiquement, il y a donc deux sortes d’« écologistes » : les écologistes de l’offre, comme les Verts par exemple, demandent l’arrêt du nucléaire et pensent qu’on pourrait le remplacer par des éoliennes ; les écologistes de la demande, comme les décroissants, pensent qu’il faudrait moins chauffer et mettre un pull.

      #énergie #métaux #industrie