CORÉE DU SUD • Une génération qui renonce au travail

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  • Une génération qui renonce au #travail... et surtout au #précariat
    http://www.courrierinternational.com/article/2013/12/05/une-generation-qui-renonce-au-travail

    De plus en plus de jeunes Sud-Coréens refusent de fournir l’effort demandé pour gagner une autonomie financière et passer à une nouvelle étape de leur vie. Certains cherchent une autre voie que le travail ordinaire, mais la plupart préfèrent un #abandon pur et simple. Le manque de confiance est la principale cause de la résignation des jeunes. La réalité est trop dure pour qu’ils continuent à cultiver l’espoir romantique que constituent l’indépendance économique et l’ascension sociale. Leur arrivée sur un #marché du travail saturé est déjà problématique. Les “gagnants” se contentent souvent d’un emploi précaire mal rémunéré.

    Leur avenir s’annonce très différent du parcours qu’ont connu leurs parents à une époque où les emplois abondaient grâce à une industrialisation rapide et où ils avaient la possibilité d’intégrer la classe moyenne. “L’ascension sociale est devenue un conte de fée”, affirme Pak Kwon-il, co-auteur de Génération 880 000 wons, ouvrage qui avait en 2007 attiré l’attention de la société sur le sort des jeunes condamnés à des emplois précaires et mal payés.

    La porte qui mène à un emploi est de plus en plus étroite, obligeant les jeunes à accumuler les bonus comme le niveau d’anglais, les stages, les concours… Un investissement qui coûte cher et dont la rentabilité n’est pas évidente. Kim Min-su, du syndicat Youth Community Union, déclare : “A moins d’être pris dans une des quelques grandes entreprises ou dans le public, il est difficile de récupérer la mise, à savoir les frais d’inscription universitaire et les différents coûts résultant d’une amélioration du CV. Très peu d’emplois proposent des conditions correctes, la majorité ne permettent même pas de rembourser ces investissements. Certains se disent que c’est une bataille perdue d’avance.”