L’oeuvre, le mythe et le domaine public (Réponse à Alexandre Astier)

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  • L’oeuvre, le mythe et le #domaine_public (Réponse à Alexandre #Astier) | : : S.I.Lex : :
    http://scinfolex.com/2013/12/07/loeuvre-le-mythe-et-le-domaine-public-reponse-a-alexandre-astier/#more-7087

    Une réaction du M. du blog S.I.Lex, suite à son passage dans l’émission « ce soir ou jamais », sur la polémique de Tintin et du domaine public, et de la « propriété intellectuelle » de manière générale. Il est vrai que, à l’instar de nombreux auteurs que j’estime, mais à la rigueur moins qu’à l’accoutumée, Alexandre Astier m’a un peut déçu dans son analyse de la problématique autour du #droit d’auteur. C’est dommange selon moi cette forte propension qu’ont les auteurs, pourtant les premiers concernés, à être embrouillés et pas logiques dans ces questions-là.

    M’enfin bon, un excellent billet de M. S.I.Lex. Comme d’habitude.(Permalink)

    #auteur

  • L’oeuvre, le mythe et le domaine public (Réponse à Alexandre Astier) - : : S.I.Lex : :
    http://scinfolex.com/2013/12/07/loeuvre-le-mythe-et-le-domaine-public-reponse-a-alexandre-astier

    C’est ce qui m’a fait dire au cours de l’émission que nous sommes en réalité la première époque dans l’histoire qui se refuse à elle-même que ses oeuvres accèdent au statut de mythes, à cause d’une conception déséquilibrée de la propriété intellectuelle. Si Rodwell parvient artificiellement à prolonger les droits sur Tintin, alors il n’entrera pas dans le domaine public et il ne pourra pas faire l’objet d’appropriations et de réinterprétations libres, à l’image de celle qu’Astier a pu faire à partir de l’histoire de la Quête du Graal. Et le cas de Rodwell n’est pas isolé, puisque d’autres ayant droits s’efforcent en ce moment d’empêcher des oeuvres majeures du 20ème siècle d’entrer dans le domaine public (Sherlock Holmes, Zorro, Tarzan).

    #fiction #droit_d'auteur

    • Ah purée oui, comment ça m’a trop énervé tout ce qui s’est dit dans cette émission, et notamment l’argumentation d’#Alexandre-Astier qui a dit des choses que je trouvais contradictoire ! Après je n’ai pas réussi à dormir pendant au moins une heure parce que je ressassais ce que j’aurais pu répondre…

      C’est intéressant que le débat se poursuive à l’écrit (mais twitter n’est vraiment pas le plus adapté pour ça).

      #domaine-public #Tintin #Graal #œuvre #art #mythe

    • Personnellement, en plus des histoires de mythologie (où l’on peut aussi parler de l’Illiade et de l’Odyssée, d’Homère), j’aurais aimé que l’on parle du Jazz.

      C’est une musique dont une des bases est l’interprétation sous des formes parfois très éloignées, voire opposées à la musique d’origine. On a un thème de base, composé un jour par quelqu’un, et tel musicien va choisir d’en faire une version juste légèrement modifiée, tandis qu’un autre va complètement bouleverser le morceau pour en faire autre chose. Parfois l’œuvre résultante est encore mieux que l’originale !

      Sachant que tout ceci s’est fait, non pas deux siècles après, mais souvent à quelques années d’intervalles !…

      Alors bien sûr il arrive qu’il y ait des conflits de droits, des problèmes d’argent. Mais on a pas jamais interdit à un musicien d’interpréter une version différente d’un thème, qui lui serait propre (donc œuvre originale).

      Je trouve que c’est un parfait exemple de machouillage de ce qui existe déjà (y compris, notamment, de choses très récentes). Qu’un nombre énorme de créations sont des interprétations et non pas des inventions ex nihilo.

    • c’est un argument développé par Joost Smiers :

      “The Copy/South Dossier Issues in the economics, politics, and ideology of copyright in the global South”
      http://archive.org/stream/thecopysouthdoss22746gut/22746-p_djvu.txt

      Algerian raï music

      The artist and the inventor often proceed from the work of predecessors. A good example of this type of artistic continuity is Algerian raï music. (Other examples are traditional and popular music cultures such as calypso, samba, and rap from Latin America and the Caribbean.) In writing about rai’ music, Bouziane Daoudi and Hadj Miliani emphasise “that the same theme may know as many variations as there are performers.” The base is shared knowledge, which refers less to a repertoire of existing ’texts’ but more to a whole of social signs, such as el merioula, el mehna, el minoun, and eltar.

      Raï has no true ’author’ in the Western copyright sense of the term of ’authorship’. Until some years ago and before it entered the Western market, the singers ’borrowed’ songs or choruses from each other. The public added words spontaneously to a song. Theft, pillage, and plagiarism of texts do not exist as far as these singers, known as the chebs and the chebete, are concerned. It is a form of music that depends heavily on influences from the immediate circumstances, period, place, or audience. Bouziane Daoudi and Hadj Miliani describe the rai’ as a “continuum of a strongly perturbed social imagination.”

    • l’expression « protection d’une œuvre » est gênante, au sens où ce qui est protégé, ce sont les droits exclusifs de certaines personnes (nommées « ayant-droits »)