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  • La #Suisse et l’#apartheid :

    Nelson Mandela s’est éteint. Le passé helvético-apartheid doit rester gravé dans les mémoires

    La disparition de #Nelson_Mandela a suscité, à juste titre, un émoi dans les médias internationaux. Les messages de condoléances des gouvernements se sont multipliés. Ueli Maurer, en tant que président de la Confédération, s’est fendu de la déclaration suivante : « Avec la disparition de M. Mandela, c’est l’Afrique du Sud, le continent africain et le monde entier qui perdent une personnalité exceptionnelle, l’un des grands hommes de notre époque. Sa lutte en faveur de la liberté, des droits de l’homme, de la démocratie, du règlement pacifique de conflits et de la réconciliation nationale dans son pays a marqué l’histoire du monde de la deuxième moitié du XXe siècle. Les valeurs de justice, de paix, du respect d’autrui, de tolérance et d’humanité qu’il incarnait resteront pour longtemps gravées dans les mémoires. » La gravure présente est si profonde qu’elle permet d’effacer toute la mémoire des relations intimes entretenues par le gotha du capital helvétique avec le régime d’apartheid. Parmi les propagandistes politiques de l’intimité avec les créateurs et gérants de l’apartheid on trouvait Christoph Blocher – animateur de l’Arbeitsgruppe südliches Afrika (ASA) qu’il avait créé en 1982 –, mentor d’Ueli Maurer. Le secrétariat de l’ASA était tenu par Ulrich Schlüer, ancien secrétaire de James Schwarzenbach, qui récupéra en 2008 le siège au Conseil national d’Ueli Maurer après la nomination de ce dernier au Conseil fédéral. Dans la meilleure des traditions, les autorités helvétiques utilisent un événement – ici, le décès de Nelson Mandela – pour mieux effacer une page d’un passé de connivences et intérêts communs avec le régime d’apartheid. Un passé tout à fait normal, et non pas exceptionnel, entaché d’une « erreur momentanée ».

    Un an avant la libération de Nelson Mandela, le 11 février 1990, après vingt-sept ans d’incarcération, était cultivée la campagne politique pro-apartheid et continuaient les relations financières, commerciales, économiques, politiques avec un régime qui subissait les sanctions de la part d’une grande majorité des pays à l’échelle internationale. Des sanctions qu’avait demandées, entre autres, Nelson Mandela. Il n’est donc pas inutile de regraver dans la mémoire de certains lecteurs et lectrices la réalité des relations entre le capitalisme helvétique et celui de l’apartheid sud-africain. Pour cela, nous republions ci-dessous un des nombreux articles écrits dans le périodique La Brèche, en l’occurrence dans le numéro 427 du 14 avril 1989. (Rédaction A l’Encontre)

    http://alencontre.org/suisse/nelson-mandela-sest-eteint-le-passe-helvetico-apartheid-doit-rester-grav

    Les #archives suisses restent muettes

    APARTHEID • Berne refuse toujours de lever le #secret_d’Etat concernant les relations avec l’Afrique du Sud au temps de la #ségrégation. Elle craint les plaintes contre les entreprises suisses.

    http://www.lecourrier.ch/116696/les_archives_suisses_restent_muettes

    #Christoph_Blocher juge que Nelson Mandela est surestimé

    L’ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a rendu un hommage très mesuré à Nelson Mandela sur son canal personnel Teleblocher, estimant que le héros de la lutte anti-apartheid est surestimé.

    http://www.rts.ch/info/suisse/5436906-christoph-blocher-juge-que-nelson-mandela-est-surestime.html