• C’est un sujet délicat. Les assises, c’est un jury populaire, c’est aussi un risque de voir des auteurs aquittés. Des avocats, associations, victimes et autres préfèrent aller vers un condamnation en correctionnel plutôt que pas de condamnation du tout. On peut trouver ça dommage. Mais, je ne sais pas si tu as déjà assisté à un procès aux assises. Si les victimes ne sont pas « exemplaires » les jurys ont tendance à les juger elles et d’exonérer les agresseurs, sauf dans les cas de procès avec des victimes mineures et encore, dans les viols collectifs sur la durée, les victimes mineures sont aussi « disqualifiées ».

    • non j’ai jamais été voire un procès aux assises, mais j’ai eu une fois l’occasion de discuter avec un juge des assises qui m’expliquait que dans la formation des jury pour les viols les femmes etaient disqualifiés comme jury (incapable d’objectivité m’a-til dit !!) et on leur preferait des hommes (hyper neutres eux comme par hasard) et le juge m’expliquait comment il etait facil pour lui et ses collègues de manipulé-dirigé les jurés dans le sens qu’il voulait. Alors je ne pense pas que les assises soient plus justes, mais le viol est un crime, pas un délit et les crimes sont jugé aux assises.
      Je ne suis pas sur que ca soit les victimes qui demandent la correctionnalisation, c’est plutot les procureur, juges and co qui le conseil pour gagner du temps et de l’argent. Pour les assos, dans la commission sur la prostitution les asso se sont plaintes de ces correctionnalisation et n’avaient pas l’air du tout de trouvé cette pratique acceptable.
      Je sais que la culture du viol met les victimes de viol, mineurs ou pas , collectif ou pas en « disqualification » mais ca ne semble pas différent pour la correctionnalisation.

      Le problème c’est qu’a tous les niveaux on trouve des défenseurs de la culture du viol. Les flics qui te rient au nez quant tu dépose plainte
      (par exemple ici trouvé ce matin : http://www.liberation.fr/societe/2013/12/05/je-ne-savais-pas-que-je-me-prostituais_964512

      « J’ai été choquée par la première réaction des flics. Ils nous ont répondu que la prostitution n’était pas interdite en France… Mais Julie est mineure ! » s’exclame Anne, une militante abolitionniste qui accompagne la jeune fille dans sa sortie de la prostitution. L’aide sociale à l’enfance, censée assurer le relais, ne prend pas la situation de Julie au sérieux. Elle passe dans le cabinet de plusieurs psys, aucun ne la suit sur la durée. « Pour [les services de] la protection de l’enfance, elle est considérée comme une fugueuse et une délinquante qui chaparde », précise Anne. Julie est renvoyée chez ses parents. On la somme de reprendre une vie normale.

      Au juge qui t’envoie en correctionnel parcequ’il veux faire des économies. Il y a un gros travail à faire pour qu’on arrete de demander aux victime d’être des sobres et saintes vierges en burqua. Je pense que cette correctionnalisation est le signe d’une tolérance au viol, mais je ne pense pas qu’aux assises ca se passe mieux pour autant pour les victimes.