• Comment Franck et son ami ont volé 50 000 euros de vin chez Leclerc | No wine is innocent | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.com/no-wine-is-innocent/2013/12/12/comment-franck-et-son-ami-ont-vole-50-000-euros-de-vin-chez-leclerc-231

    Franck et son comparse ont mis en pratique plusieurs techniques pour voler les vins les plus chers possibles, dans trois Leclerc différents de la région Grand Est, entre 1998 et 2008.

    Il détaille ici ces techniques, assurant qu’elles sont toujours d’actualité et même reproductibles dans toutes les enseignes de la grande distribution.

    « Chez Leclerc, tu remarqueras que les codes-barres ne sont pas toujours appliqués sur les bouteilles des grands crus. Ils sont parfois attachés à chaque caisse en bois qui n’est pas ouverte.

    Donc, tu piques un maximum de codes-barres, ceux des vins les moins chers, et tu les appliques discrètement sur les quilles [bouteilles, ndlr] les plus chères. Tu passes à la caisse, et rares sont les caissières dont le boulot est mal payé et ingrat, qui remarquent que tu passes du Yquem [un sauternes qui coûte plusieurs centaines d’euros la bouteille, ndlr] à 10 euros. »

    « Tu as aussi le coup de surcharger la caissière avec des caisses en bois sur son tapis, et tu passes le reste derrière.

    Ou alors mettre six bouteilles de très grands vins en-dessous de six bouteilles de piquettes : elle scanne une bouteille, tu dis que les douze sont les mêmes.

    Mais la principale technique, c’était le code-barres détachable. Je ne comprends pas qu’ils continuent de pratiquer ainsi...

    Les plus belles prises de l’époque ? C’est clairement une caisse de douze Haut-Brion [un premier grand cru classé à plusieurs centaines d’euros la bouteille, ndlr] d’un coup, à 6 euros chaque bouteille. »

    (...)

    Concernant leurs motivations, Franck évoque surtout une forme d’activisme, lié à son appartenance à des groupes anarcho-libertaires.

    « Tout ça a commencé comme des blagues de potaches, et on a bien rigolé. Mais c’est vrai qu’au départ, ce qui nous éclatait vraiment, c’était de piquer des canons à Michel-Edouard Leclerc.

    On voulait ennuyer Leclerc, faire baisser leur chiffre. Mettre le bazar dans les foires au vins, dans ces supermarchés qui piquent le boulot des cavistes, qui parasitent les marchés de tous les produits consommables... »

    « Bêtement » appelés Black Blocs par la presse

    Ainsi, dès le début, en 1998, les deux amis inscrivaient leur action dans une perspective politique clairement identifiée.

    « On appelait à voler dans les supermarchés, et pas seulement du vin, pour les mêmes raisons que lorsque je militais en Italie et en Espagne.

    Mais c’est une autre histoire de six ans de militantisme, entre l’Italie dans les squats autogérés de Firenze, les autonomes allemands et les indépendantistes basques...

    Moi, j’étais plutôt autonome allemand... Mais disons que j’appartenais à ce que la presse a bêtement appelé Black Bloc. »

    #vol #Leclerc #vin #foire #activisme #Black_Bloc