Justice à deux vitesses et sabotage de la paix - L’Espagne fête les 30 ans du GAL

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  • #TantazTanta : Goutte à goutte, formons un océan ! Processus de paix au Pays Basque
    http://www.youtube.com/watch?v=Gn28ETl7Rx4

    Le 11 janvier, une mobilisation citoyenne sans précédent dans l’histoire récente du #Pays_Basque envahira les rues de Bilbao. Ce jour-là, des dizaines de milliers de personnes descendront dans la rue pour réclamer le rapatriement des #prisonniers_politiques_basques.

    Il y a 25 ans, les gouvernements espagnol et français ont décidé de les incarcérer dans des geôles éloignées du Pays Basque, afin de les isoler de leur milieu et de pénaliser les familles forcées d’accomplir des voyages interminables pour leur rendre visite. Actuellement, il s’agit de 527 prisonnier·e·s, dispersé·e·s dans 73 prisons d’Espagne et de France, chaque famille devant parcourir 1500 km en moyenne pour un parloir de 40 minutes. Ces dernières années, 16 personnes, parents ou amis, ont perdu la vie à la suite d’un accident de la route alors qu’elles se rendaient à un parloir. Des centaines d’entre elles ont été blessées.

    Les institutions basques ont demandé à de maintes reprises la fin de la #dispersion. Les enquêtes d’opinion indiquent que plus de 75% de la population appuient cette demande. Au cours de ces dernières années, des manifestations monstres et des milliers d’actes de protestation se sont déroulés, malgré quoi Paris et Madrid, du haut de leur mépris pour la société basque, continuent de bafouer les droits humains des personnes prisonnières et de leurs familles.

    Après la déclaration par l’ETA d’un cessez-le-feu définitif en novembre 2011, les États ont choisi de boycotter le #processus_de_paix et la situation dans les prisons ne cesse de se dégrader.

    De plus, le refus du Gouvernement espagnol de remettre en liberté celles et ceux qui avaient purgé leur peine a motivé l’intervention de la Haute Cour Européenne des Droits de l’Homme, laquelle a ordonné la libération de plus de 60 prisonniers-ères derrière les barreaux depuis 20, 25 ou 30 ans.

    Au jour d’aujourd’hui, des personnes âgées ou gravement malades sont encore incarcérées sous un régime d’isolement ou de mauvais traitements. Parmi elles, on trouve des militants de l’ETA, des journalistes, des syndicalistes, des membres d’organisations politiques et de jeunesse ainsi que des activistes militant pour les droits des prisonniers. En compagnie d’un certain nombre de dirigeants politiques, le leader indépendantiste Arnaldo Otegi est maintenant incarcéré depuis plus de 4 ans, pour avoir mis en place le processus ayant débouché sur le cessez-le-feu définitif et unilatéral déclaré par l’ETA.

    La société basque réclame des solutions ; elle souhaite tourner la page des souffrances pour jouir d’une paix durable et définitive. Toutefois, les États français et espagnol ont choisi d’utiliser la politique pénitentiaire pour s’opposer à la paix, pour bloquer le conflit à une phase aujourd’hui dépassée et pour maintenir les violations des droits humains.

    Face à une telle situation, la société civile s’étant engagée massivement envers
    la paix, le Gouvernement espagnol a de nouveau violemment frappé, en septembre 2013, par la mise hors la loi du mouvement civil Herrira, promoteur des dernières protestations en date pour les droits des prisonniers, avec arrestation de 18 membres d’Herrira à la clé.

    C’est dans ce contexte que la mobilisation du 11 janvier 2014 s’annonce historique, comme la plus importante des dernières décennies. Le format sera novateur puisque chaque participant viendra muni d’une goutte pour former, ensemble, océan qui submergera les rues de Bilbao, pour symboliser la détermination et la force d’une société qui aspire à sortir du conflit en cours. Pour cela, il est indispensable de reconnaître et de réparer les torts causés à chacune des victimes et de favoriser le retour de toutes les personnes prisonnières et exilées.

    Nous demandons aux Gouvernements français et espagnol de donner une chance à la paix au Pays Basque. Nous demandons à la communauté internationale de contribuer à la résolution du conflit.

    Nous sommes un petit peuple qui veut cesser de souffrir. Et votre soutien et votre solidarité nous sont indispensables !
    Droits humains, résolution, paix.

    PRISONNIERS ET PRISONNIÈRES AU PAYS BASQUE.

    lien avec http://seenthis.net/messages/198312

  • #Pays_Basque
    Joana Haramboure : « Lannemezan est emblématique de nos #revendications pour les #prisonniers »

    ...
    À Lannemezan, nous manifesterons pour le respect des droits des prisonniers politiques. Je dis prisonniers politiques même si je sais que certains ne veulent pas l’entendre, parce qu’ils sont prisonniers dans le cadre d’un conflit de nature politique. Et même si les États ne leur reconnaissent pas ce statut, on voit bien qu’ils ont un traitement différent de celui des autres prisonniers. Tout est plus compliqué pour eux et leurs droits sont niés. En ce qui concerne les libérations conditionnelles, on le voit bien. Même quand les dossiers sont solides, on cherche le petit détail qui permettra de refuser la libération.

    Quels sont ces droits ?

    Parmi ces droits, il y a bien sûr le droit des prisonniers gravement malades à être libéré. Le droit de tous les prisonniers qui ont fini leur condamnation à être libéré. Il y a aussi le rapprochement des prisonniers de leurs familles, et puis il y a tous ceux liés au quotidien, comme le droit à faire des études, aux communications, etc. Nous demandons des mesures immédiates comme “premiers pas” comme la libération d’I. Fernández Iradi, celle des “conditionnables” et l’arrêt des violences contre les prisonniers.

    Nous voulons mobiliser les gens autour de ces questions. Montrer aux États français et espagnol, qui ne veulent toujours pas faire de pas, que nous sommes là et que nous serons toujours là.
    ...

    http://www.lejpb.com/paperezkoa/20131213/437615/fr/Joana-Haramboure---Lannemezan-est-emblematique-nos-revendications-pour-les-pr