• L’automédication chez les chimpanzés - France Info
    http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/info-sciences/l-automedication-chez-les-chimpanzes-1389817-2014-04-18

    Pour découvrir de nouveaux médicaments, des chercheurs observent comment des chimpanzés sauvages se soignent en sélectionnant certaines plantes dans leur environnement naturel. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les chimpanzés pratiquent l’automédication. Ils sont capables de surmonter certaines maladies en sélectionnant des plantes pharmacologiques efficaces pour eux.

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    Sabrina Krief, vétérinaire et chercheuse au Museum national d’Histoire naturelle, étudie ce comportement. Elle cherche à comprendre comment ces grands singes savent choisir les plantes qui les soignent. Elle s’intéresse aussi à la composition chimique de ces plantes. Celles-ci renferment peut-être des molécules qui pourraient également nous soigner étant donné notre lien de parenté avec les chimpanzés.

    Ces chimpanzés vivent en Ouganda, dans le parc national de Kibale, au cœur de la forêt équatoriale. Dans ce parc de 800 km², vivent en totale liberté entre 500 et 1.000 chimpanzés sauvages. Avec l’aide d’une petite équipe Sabrina Krief suit, depuis plus de quinze ans un groupe d’une cinquantaine d’individus dans le but de découvrir comment ils se soignent.
    Des observations très compliquées

    Une entreprise particulièrement délicate. Imaginez-vous en pleine forêt, à une distance respectable d’un groupe de chimpanzés avec lesquels vous n’avez pas le droit d’entrer en contact direct. Ce sont des animaux protégés. Pas évident à l’œil nu d’identifier les animaux malades, infectés par un parasite quelconque. Pas facile non plus de faire la différence entre un chimpanzé qui mange une plante pour se nourrir et un chimpanzé qui mange une plante pour se soigner.

    Les chercheurs observent durant de longues heures consécutives les primates. Ils photographient, notent et font des herbiers pour identifier toutes les plantes dont-ils se nourrissent. Les scientifiques essaient aussi de déceler les changements dans le régime alimentaire d’un individu par rapport à celui de ses congénères. Parallèlement ils prélèvent les excréments et les urines des animaux pour les analyser en laboratoire et y détecter la présence d’éventuels parasites. Une sorte de suivi médical à distance.
    Les chimpanzés connaissent bien leur herbier

    C’est comme cela qu’un jour, ils ont vu une jeune femelle infectée par un parasite, s’éloigner du groupe pour aller manger l’écorce d’un arbre particulier (un Albizia). Un arbre qui ne fait pas partie du régime alimentaire habituel des chimpanzés. Deux jours plus tard le parasite avait disparu des selles de l’animal. Les chercheurs ont, par la suite, appris que ces écorces étaient utilisées par les médecins traditionnels comme un traitement vermifuge au Congo et pour les problèmes de ballonnement en Ouganda. Des études plus approfondies en laboratoire ont montré que ces écorces avaient bel et bien des propriétés antiparasitaires et que de surcroit elles contenaient des molécules toxiques pour des cellules cancéreuses.

    Les chercheurs ont découvert notamment que les chimpanzés consommaient plusieurs plantes capables de limiter la prolifération du plasmodium, le parasite responsable du paludisme. Détail encore plus étonnant, les scientifiques ont remarqué que ces primates ingèrent parfois de la terre juste après ou juste avant la consommation des feuilles de certaines de ces plantes ce qui a pour effet d’en augmenter l’efficacité......

    #chimpanzés
    #médicaments
    #automédication
    #plantes-pharmacologiques

  • Le renouveau de l’ herbier du Muséum national d’Histoire naturelle - France Info
    http://www.franceinfo.fr/sciences-sante/info-sciences/le-renouveau-de-l-herbier-du-museum-national-d-histoire-naturelle-1247507

    Après quatre ans de travaux de rénovation, l’herbier du Muséum national d’Histoire naturelle de Paris s’offre une nouvelle jeunesse. L’herbier du muséum est l’un des plus grands du monde. Ses collections rassemblent pas moins de huit millions de spécimens : des plantes à fleurs, des fougères, des lichens, des algues, ou encore des champignons provenant de toutes les régions du globe. Un trésor amassé au cours des cinq derniers siècles.

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    A force de s’étoffer, l’herbier national a fini par manquer de place. La galerie de botanique du Muséum national d’Histoire naturelle construite dans les années 1930 avait été conçue pour abriter tout au plus six millions de spécimens. L’herbier en contenait deux millions de plus en 2010. Les armoires de rangements débordaient, les planches supportant les plantes séchées s’entassaient dans les couloirs et sur les meubles. Des conditions de conservations loin d’être optimum, et des conditions de travail pour les scientifiques qui devenaient pour le moins acrobatiques. Il était donc grand temps de faire quelque chose.

    #sciences
    #herbier
    #Muséum-national-d'Histoire-naturelle