Carnage d’amphibiens pour le Center Parcs de la Vienne

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    Le carnage des amphibiens intervient dans le cadre de la réalisation d’un Center Parcs - un village vacances dans une nature restructurée - lancé par la firme Pierre et Vacances.
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    La structure s’installera sur un domaine forestier de 264 hectares, propriété de la Caisse des dépôts et consignations, sur les communes de Trois-Moutiers et Morton. Elle aura une capacité de 4 500 touristes, logeant dans 800 « cottages bois » autour d’un « centre village de 26 000m² au cœur du site : espace aqualudique, spa, restaurants, commerces, espaces de jeux, ferme pour les enfants, équipements sportifs, espaces de réunion » sans oublier « des parkings décentralisés pour favoriser les déplacements ’propres’ sur le site ».

    Ce parc de loisirs est financé par un partenariat public privé qui annonce 300 millions d’euros d’investissement, dont 46 % financés par des subventions. Soit 138 millions d’aides publiques provenant de l’État et des collectivités, régionale et départementale, qui se portent garantes auprès des banques du complément nécessaire à la réalisation du projet. Center Parcs versera un loyer pendant vingt ans. La mise en service est prévue pour 2015.

    Les raisons d’une telle manne publique pour déforester et urbaniser le domaine ? Les promesses d’emploi. Le 15 novembre, lors de la pose de la première pierre, le projet annonçait 600 emplois créés, mais un tiers à temps partiel. Et si on se réfère aux autres sites, ce sont principalement des emplois payés au minimum, dans la restauration, l’entretien du site et le gardiennage et quelques maîtres nageurs pour la piscine. Au Center Parcs Lorraine, par exemple, sur un effectif similaire de 606 salariés et 26 intérimaires, 60 % sont payés au Smic horaire, dont la moitié à 319 euros par mois, du fait de contrats de neuf heures par semaine, en tant qu’agents techniques de nettoyage par exemple.
    Seuls 6 % touchent un salaire supérieur de 20 % au Smic, selon une étude de l’Insee.