Les effets de la crise se sont concentrés en banlieue

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  • Les effets de la crise se sont concentrés en banlieue
    http://lemonde.fr/societe/article/2013/12/18/les-effets-de-la-crise-se-sont-concentres-en-banlieue_4336211_3224.html

    Le décrochage dû à la crise depuis 2009 est bien réel. On savait qu’une plus grande #précarité sociale sévissait dans les ZUS : la proportion des personnes y vivant sous le seuil de #pauvreté (977 euros mensuels) y est trois fois plus importante que dans le reste du territoire : 36,5 % des habitants contre 12,7 % hors ZUS. Avec 50 % des moins de 18 ans qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté, les jeunes sont les premières victimes de ce dénuement. C’est aussi dans ces banlieues qu’on retrouve le plus grand nombre d’allocataires du #RSA (31,7 %) et de la couverture maladie universelle (un assuré sur cinq).

    Mais ce que montrent pour la première fois les statistiques de l’Observatoire, c’est que l’écart entre ces ZUS et les autres quartiers des mêmes agglomérations se creuse toujours plus. Le revenu moyen par unité de consommation (qui tient compte de la taille des ménages) avait augmenté de 6,2 % entre 2004 et 2008, soit 2 points de moins que le reste du territoire. Mais il grimpait. En 2008, le revenu moyen a cessé d’y progresser tandis que, dans le même temps, il est reparti à la hausse tant dans les unités urbaines voisines que pour l’ensemble de la France métropolitaine.

    DÉCROCHAGE RAVAGEUR

    En clair, contrairement à l’assertion courante qui prétend que, depuis le déclenchement de la crise de 2008, la situation s’est dégradée partout, cela va encore plus mal dans les #quartiers_populaires alors que cela ne va pas si mal ailleurs. Et même s’il existe des disparités entre les quartiers prioritaires, les banlieues dévissent alors que le reste du pays s’en sort.