J’ai trouvé drôle ce passage où Acrimed fait irruption sur les ondes policées de la #radio d’état, dont elle est habituellement ostracisée. On sent un léger vent de panique s’emparer des journalistes à la simple évocation de cette association.
Dominique Cardon :
Ce que va faire #Acrimed, qui est un très bon représentant aujourd’hui dans l’espace médiatique français de la critique contre-hégémonique, c’est de produire de l’information qui est une vigilance critique sur le travail des journalistes professionnels. C’est finalement être une sorte de vigie, de watchdog...
Raphaël Bourgois :
Mais en quoi...
Dominique Cardon :
...comme disent les américains
Raphaël Bourgois :
...cela provoque une action ? C’est ça que je ne comprends pas. En quoi la critique des #médias traditionnels provoque une action ? Moi je défend ma crémerie, mais l’information traditionnelle elle est là pour provoquer même dit de façon policée une réaction, si ce n’est une action.
Dominique Cardon :
Oui mais je pense qu’être sous surveillance c’est nécessairement transformer son propre comportement ou être attentif à un certain nombre de signaux. Donc le fait qu’il y ait un certain nombre de vigies... mais on pourrait dire que le champ des média en lui même s’auto-surveille, s’auto-contrôle et d’une certaine manière se fait des reproches mutuels pour mettre en conformité les pratiques avec les idéaux professionnels, déontologiques de la profession. Mais le fait d’être sous le contrôle d’Acrimed ou d’autres, c’est à dire de voir des intérêts, des lectures d’intérêts économiques, de voir qu’une grande chaine de télévision ne parle pas du tout de tel ou tel sujet parce qu’il semblerait que ce soit lié aux intérêts économiques de son propriétaire...
Caroline Broué :
En l’occurence le #CSA est plus actif en la manière que Acrimed.
Dominique Cardon :
Alors peut etre, peut-être, qu’il n’a pas, qu’ils n’ont pas suffisament d’efficacité.