• Contrôle des chômeurs : le plan du gouvernement - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/controle-des-chomeurs-le-plan-du-gouvernement-26-12-2017-7472187.php

    Le gouvernement envisage de durcir certaines sanctions dans le cadre de la future réforme de l’assurance chômage. Une information du Canard enchaîné daté de ce mercredi qui cite une note confidentielle du ministère du Travail.

    Actuellement, en cas de recherche d’emploi insuffisante ou de refus de formation, un chômeur peut voir son allocation réduite de 20 % pendant deux à six mois. En cas de manquement répété, l’allocation baisse de moitié pendant deux à six mois, voire est supprimée définitivement.

    En cas de refus à deux reprises d’une offre raisonnable d’emploi, l’allocation est suspendue pendant deux mois. Si le refus se répète, elle peut être supprimée pendant deux à six mois, voire définitivement.

    Selon la note citée par l’hebdomadaire satirique, une recherche insuffisante, un refus de formation ou un refus de deux offres d’emploi jugées raisonnables, entraînerait une réduction des allocations de 50 % pendant deux mois. En cas de récidive, elles seraient supprimées pour une durée de deux mois.

    Un rapport mensuel à remplir

    En outre, chaque demandeur d’emploi devra remplir un « rapport d’activité mensuel », listant l’ensemble des démarches effectuées pour favoriser son retour à l’emploi, selon cette note rédigée par Antoine Foucher, directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et ancien cadre du Medef.

    Pierre Gattaz, numéro un du Medef, avait suggéré en octobre un contrôle « journalier », « hebdomadaire » ou « mensuel » des demandeurs d’emploi, suscitant un tollé.

    La négociation sur la réforme de l’assurance chômage doit débuter le 11 janvier et s’achever mi-février. Les partenaires sociaux prévoient de négocier, entre autres, les modalités du contrôle des chômeurs, un sujet sur lequel le gouvernement souhaitait initialement garder la main.

    37 000 sanctions depuis 2015

    Dans le document d’orientation envoyé mi-décembre aux syndicats et au patronat pour cadrer la négociation, le ministère du Travail explique qu’il « proposera » une réforme « du barème et des modalités de sanctions dans les semaines qui viennent ».

    « Cette réforme permettra de moderniser les règles relatives à la proposition d’une offre raisonnable d’emploi. Elle sera génératrice d’une meilleure application des règles et d’un accompagnement plus efficace des demandeurs d’emploi », souligne la note.

    #chômeurs #allocations #contrôle #offre_raisonnable_d'emploi #rapport_d’activité

    • Les pistes du gouvernement pour durcir le contrôle des chômeurs
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/12/27/les-pistes-du-gouvernement-pour-durcir-le-controle-des-chomeurs_5234906_8234

      Emmanuel Macron avait annoncé la couleur dès la campagne présidentielle : en cas de victoire, proclamait-il à l’époque, l’assurance-chômage sera transformée en profondeur, ce qui se traduira – entre autres – par un renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi. Les intentions sont en passe de devenir réalité. Comme le révèle Le Canard enchaîné dans son édition du mercredi 27 décembre, le gouvernement envisage de durcir les sanctions à l’égard des inscrits à Pôle emploi qui manquent à leurs obligations. Sollicité par Le Monde, le cabinet de la ministre du travail, Muriel Pénicaud, n’a pas souhaité commenter ces fuites. Mais les scénarios évoqués par l’hebdomadaire satirique existent bel et bien, même s’ils sont incomplets. Et rien, à ce stade, n’est définitivement tranché. (...)

      Adapter « la nature et l’échelle des sanctions »
      Quant aux chômeurs non indemnisés, qui « snoberaient » leur correspondant à Pôle emploi, le régime pourrait être différent de celui appliqué aux demandeurs d’emploi percevant l’allocation : une radiation de quinze jours, la première fois ; d’un mois, la seconde.
      La réflexion en cours vise à adapter « la nature et l’échelle des sanctions », glisse une source gouvernementale en soulignant qu’une « absence à convocation est aujourd’hui plus sanctionnée qu’une insuffisance de recherche d’emploi » – la seconde se soldant par une radiation de deux semaines, dans la quasi-totalité des cas (Le Monde du 10 novembre).

      Le gouvernement va durcir le contrôle des chômeurs
      https://www.mediapart.fr/journal/economie/261217/le-gouvernement-va-durcir-le-controle-des-chomeurs?page_article=2

      Le président ne s’est jamais caché qu’il souhaitait plus contrôler la façon dont les demandeurs d’emploi cherchent du travail, et acceptent ou non les offres. Lors de sa campagne, il calculait que cette surveillance renforcée permettrait d’économiser un milliard d’euros par an . On peut donc anticiper de fortes vagues de #radiations d’inscrits à Pôle emploi, et notamment, si l’on en croit le programme de campagne, s’ils refusent deux offres d’emploi « crédibles » et « décentes ».

      #sanctions

    • Le député de La République en mache, Sylvain Maillard, a défendu la position du gouvernement suite aux révélations du Canard enchaîné, indiquant que l’exécutif réfléchit à durcir le contrôle des chômeurs. L’opposition dénonce une politique du chiffre qui ne fera pas baisser le chômage.

      https://www.latribune.fr/economie/france/controle-des-chomeurs-les-plans-du-gouvernement-font-polemique-762959.html
      Les commentaires de la tribune sont gratinés et pourquoi pas le rétablissement du STO ?


      http://secondeguerre.tableau-noir.net/pages12/sto.html

    • Il s’agit de fabriquer des « travailleurs pauvres » autrement appelés « chômeurs en activité à temps réduit ». Faire partie de cette catégorie, aux effectifs croissants et hétérogènes, lorsque l’on est au chômage et/ou au RSA c’est ne plus être tributaire du contrôle de la recherche d’emploi ou de l’exigence d’insertion imposée aux RSAstes. Il y a là deux manières de faire disparaître le chômeur, par radiation/sanction, ou « découragement » ou par intégration à cette catégorie qui n’a rien du chômeur « classique ».

    • 5,611 millions de chômeurs dont 3,712 millions de chômeurs « stricto sensu » cela donne 1, 899 millions de "chômeurs en activité à temps réduit
      http://lemonde.fr/emploi/article/2017/12/27/net-recul-du-chomage-en-novembre_5235037_1698637.html

      Le phénomène se maintient cependant à des niveaux élevés, surtout si l’on prend en compte les personnes qui recherchent un poste tout en exerçant par ailleurs une activité réduite (catégories B et C) : leurs effectifs, ajoutés à ceux qui n’ont aucun travail, se situent désormais autour de 5,611 millions dans l’Hexagone, soit un tout petit reflux de 0,1 % en un mois (-0,6 % sur un trimestre mais +2,6 % au cours des douze mois écoulés).

      Le chômage de longue durée prend de l’ampleur

      Si l’on resserre la focale sur les chômeurs stricto sensu – la catégorie A –, l’amélioration est indéniable sur les trois derniers mois : -2,4 % en métropole, -2,3 % pour l’ensemble du territoire français (outre-mer compris), à 3,712 millions. Ces tendances positives concernent toutes les tranches d’âge, en particulier les moins de 25 ans (-2 % en un mois en métropole, -6,8 % sur un trimestre). Les seniors (50 ans et plus) à la recherche d’un emploi sont également un peu moins nombreux (-0,4 % en un mois) mais cela ne compense pas la hausse observée sur la période antérieure (+2,5 % en un an). (...)

      Le gros point noir des données dévoilées mercredi porte sur le chômage de longue durée : il continue de prendre de l’ampleur, le nombre de personnes (relevant des catégories A, B et C) qui recherchent un emploi depuis au mois un an s’élevant désormais à 2,686 millions sur toute la France, soit un accroissement de 0,6 % en un mois et de 4,3 % en un an.
      La publication de ces chiffres intervient au moment même où Emmanuel Macron réitère son assurance d’obtenir des « résultats significatifs » sur le front du chômage : la baisse se produira « au bout de dix-huit à vingt-quatre mois » après la réforme du code du travail, a-t-il déclaré, mercredi, au quotidien espagnol El Mundo. « La première année du mandat est cruciale : c’est là qu’on met en place les transformations qui produiront les vrais résultats, sur l’emploi avant tout, dans les deux ans. C’est pour cela que j’ai voulu aller vite », a-t-il ajouté.

      #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit

    • L’échelle des sanctions des chômeurs « pas frappée au coin du bon sens », selon le directeur de Pôle emploi
      http://www.europe1.fr/societe/lechelle-des-sanctions-des-chomeurs-pas-frappee-au-coin-du-bon-sens-selon-le

      Transfert de compétence des préfets vers Pôle emploi. Une autre question doit être débattue, selon le directeur de Pôle emploi : celle d’un transfert de compétences des préfets vers Pôle emploi concernant les sanctions les plus lourdes. Aujourd’hui, Pôle emploi peut radier pour une durée déterminée les chômeurs, c’est-à-dire suspendre leurs droits, s’ils ne remplissent pas leurs obligations (chercher activement un emploi, se rendre aux rendez-vous avec Pôle emploi...). Une fois la période de radiation terminée, leur indemnisation reprend.

      Mais quand il y a des manquements répétés, des sanctions plus sévères existent, comme la suppression définitive d’une partie des droits à l’indemnisation. Mais celles-ci sont de la compétence des préfets. « Dans les réflexions actuelles, il est possible effectivement de se poser la question de savoir s’il ne serait pas plus simple que Pôle emploi puisse mobiliser lui-même l’ensemble des sanctions », a estimé Jean Bassères. « Mais encore une fois, c’est une responsabilité du gouvernement », a-t-il conclu.

    • Si le préfet constitue aujourd’hui une institution administrative ancienne de la France (loi du 28 pluviôse an VIII, soit 17 février 1800), il n’en reste pas moins que le cadre dans lequel il agit a beaucoup changé. Ses pouvoirs ont donc logiquement évolué avec cet environnement.

      http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/approfondissements/pouvoirs-du-prefet-leurs-evolutions.html
      Par ici un monsieur qui a bien évolué, qui de préfet est passé directeur de cabinet du 8ème président de la Ve république Française : Monsieur flashball .
      https://seenthis.net/messages/598275#message600049

      Le préfet de tous les préfets en somme

      Mais quand il y a des manquements répétés, des sanctions plus sévères existent, comme la suppression définitive d’une partie des droits à l’indemnisation. Mais celles-ci sont de la compétence des préfets. « Dans les réflexions actuelles, il est possible effectivement de se poser la question de savoir s’il ne serait pas plus simple que Pôle emploi puisse mobiliser lui-même l’ensemble des sanctions », a estimé Jean Bassères.

      ça va faire 4 mois que je ne recherche activement aucun emploi. Dans les réflexions actuelles, il est possible effectivement de se poser la question de savoir s’il ne serait pas plus simple de fusiller les chômeurs.es sur la place publique à titre d’exemple.

      https://www.youtube.com/watch?v=gtOpf-zNpVY


      #Euthanasie pour les...préfets !
      #OTH

    • Euthanasie pour les rockers
      OTH (1984)

      Parfois je me demande comment j’finirai ma vie
      – Tu finiras clodo, finira clodo !
      si j’aurai plein de pognon, mon dentier remis à neuf
      – Tu finiras clodo, finira clodo !
      je ne veux pas finir comme un rat d’égout
      comme un rat de dégoût.

      J’aurai peut-être un chien et un gosse et ma femme
      – Tu finira tout seul, finira tout seul !
      Le monde entier à mes pieds, mes chaussettes pas trouées
      – Tu finira tout seul, finira tout seul !
      heureusement il y aura la guerre
      je me sentirai moins seul

      Qu’est ce que j’en ai à foutre si je ne crois en rien
      Je peux vivre au coup par coup, en coups durs de plus en plus durs

      Si j’étais une terreur je pourrais finir #terroriste
      – Tu finiras zéro, finiras zéro
      foutre une bombe dans les chiottes d’un camping de touristes
      – Tu finiras zéro, finiras zéro
      Je ne suis pas de la race des tueurs
      pas de la race des saigneurs

      Je ne suis pas de la race des voraces
      je finirai clodo, finirai clodo
      – Tu finiras clodo, finira clodo !
      je finirai riche
      – Tu finiras clodo, finira clodo !
      et mon vieux chien aura sa niche

      Heureusement y’aura l’euthanasie pour les vieux rockers !
      Euthanasie pour les vieux rockers !

    • En outre, chaque demandeur d’emploi devra remplir un « rapport d’activité mensuel », listant l’ensemble des démarches effectuées pour favoriser son retour à l’emploi, selon cette note rédigée par Antoine Foucher, directeur de cabinet de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et ancien cadre du Medef.

      Franchement qu’ils aillent se faire foutre avec leur rapport d’activité. Je leur en filerai un quand j’aurai celui de Pénicaud et de cet enfoiré d’Alexis Kohler qui dilapident l’argent public puisqu’ils font un travail nocif pour la société.
      Quant aux offres d’emploi, ne JAMAIS les refuser, juste faire le ou la simplet·te de bonne volonté qui risque de mettre le bordel dans une équipe ^_^
      Faudrait faire une mini formation avant de s’inscrire à pôle emploi pour éviter de se faire avoir. En étant solidaires et en se faisant passer les bonnes infos, très peu de chances d’être radié·e·s.

    • tire-au-flanc c’est un métier @ninachani c’est pas pour me vanter mais j’ai acquis une certaine expérience de #tire-au-cul
      à force de me faire baiser. Du coup je ne fais jamais plus de six mois dans un boulot car je finis par être démasqué. Mais je manque jamais de refiler le filon aux plus jeunes. Je me suis fais des copains encore plus malin que moi. Bon beaucoup d’ennemis aussi, mais eux, je les emmerde !

    • https://stratocastors.bandcamp.com/track/p-le-caca


      #pôle_caca par stratocastors

      Marius, Danny, Seb et Jérôme écrivent ensemble des chansons qui leur ressemblent.
      Le message est lourd, les chansons parlent de la vie des quatre #chômeurs à Paris. Ils chantent en français,
      au grand dam de ceux qui ne comprennent pas la langue de Baudelaire.
      Ils pourront toujours danser, d’ailleurs tout le monde danse toujours.

      https://stratocastors.bandcamp.com

  • Travailleurs « ubérisés » : la Dares défavorable à un statut spécifique
    http://lemonde.fr/emploi/article/2017/08/24/travailleurs-uberises-la-dares-defavorable-a-un-statut-specifique_5175916_16

    Un rapport de la Dares se positionne contre la création d’un « statut tiers » pour les travailleurs des plates-formes collaboratives, soulignant la difficulté d’établir une norme commune.

    Alors que les polémiques autour de Uber se poursuivent et que les coursiers à vélo de Deliveroo se préparent à manifester dimanche 27 et lundi 28 août dans toute la France, la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) publie une étude sur la régulation de l’économie collaborative qui déconseille la création d’un nouveau statut pour améliorer la protection de ses travailleurs.

    Le rapport – qui pose beaucoup de questions – souligne d’abord combien il est difficile de définir clairement les entreprises qui relèvent de l’« ubérisation » : « quoi de commun, en effet, entre un particulier occupant un emploi à temps plein qui loue son appartement sur Airbnb pendant les vacances, un chauffeur travaillant 50 heures par semaine pour Uber et un conducteur pratiquant le covoiturage » ? interroge Olivia Montel, chargée d’études économiques à la Dares et auteur du document d’études « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques ».

    Le rapport pointe la spécificité des plateformes « partie prenante dans la production et la vente du produit échangé », par exemple en intervenant dans la fixation du prix ou dans l’organisation du travail. « Le fait de toucher une rémunération directement liée à l’échange [sous forme de commission] peut être considéré comme un indice de cette implication dans la production de valeur ajoutée », indique le rapport.

    La difficulté à établir une norme commune amène néanmoins l’auteure à rejeter l’idée d’un nouveau statut juridique pour les travailleurs de ces plateformes, comme le proposait le candidat Macron avant l’élection présidentielle. « La création d’un troisième statut risquerait de remplacer une frontière floue [entre le salariat et le travail indépendant, NDR] par deux délimitations qui auraient également chacune leur part d’incertitude », précise l’étude.

    Le précédent italien

    Pour étayer sa position, le rapport fait état de l’expérience italienne. En 2003, un « contrat de collaboration de projet » a été mis en place dans le pays, en plus des contrats à durée déterminée et indéterminée classiques. Censé limiter la précarité des travailleurs associés aux plateformes collaboratives, ce nouveau statut est suspecté d’avoir au contraire « créé un transfert important de salariés vers cette catégorie d’indépendants », indique le rapport. Le recours à ces contrats a d’ailleurs été très fortement restreint en 2016, dans le cadre de la réforme du marché du travail mise en œuvre sous le gouvernement de Matteo Renzi.

    L’étude penche plutôt pour le statu quo au niveau du droit social : les travailleurs de l’économie collaborative pourraient être encadrés en s’appuyant sur la législation existante. « L’immatriculation systématique des travailleurs des plateformes comme auto-entrepreneurs – ou autre catégorie d’entrepreneurs individuels – permettrait déjà de répondre à plusieurs problèmes liés à la protection du travailleur ».

    Adapter les prélèvements obligatoires

    « Les pouvoirs publics sont également confrontés à la nécessité d’adapter le système de prélèvements obligatoires », avance le rapport. Le problème se pose tant au niveau des plateformes que de leurs prestataires : en 2014, seulement 15 % des revenus des particuliers issus de l’économie collaborative auraient été déclarés à l’administration fiscale. La transmission automatisée par les plateformes aux services fiscaux des revenus des particuliers issus de l’économie collaborative, programmée pour le 1er janvier 2019, pourrait néanmoins permettre de régler en partie ce problème.

    Reste la question de la participation des plateformes collaboratives à la couverture sociale des leurs prestataires. Contrairement aux entreprises « classiques » qui paient des charges salariales, rappelons que les plateformes collaboratives ne sont pas soumises à des cotisations sociales sur les travailleurs qui passent par leur intermédiaire – mise à part la prise en charge programmée pour 2018 d’une partie de la cotisation de l’assurance « accident du travail », éventuellement souscrite par le collaborateur.

    A la base de leur modèle économique, cet avantage est d’ailleurs l’un des points de litige qui nourrit la polémique autour de ces plateformes, accusées de concurrence déloyale. Au demeurant, l’Urssaf a lancé depuis 2015 une procédure contre Uber pour récupérer plusieurs millions d’euros au titre des cotisations sociales ; l’organisme estime en effet que les chauffeurs associés à la plateforme relèvent du statut de salariés. « On peut se demander […] si la couverture des risques spécifiques au modèle économique des plateformes doit faire appel à la solidarité inter-professionnelle, à la solidarité nationale, ou bien être gérée de façon autonome », pointe le rapport en guise de conclusion, mais il ne tranche pas la question.

    « L’économie des plateformes : enjeux pour la croissance, le travail, l’emploi et les politiques publiques ».
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/de_2013_economie_collaborative.pdf

    Les références citées par le journal sont sous #paywall :

    « Le numérique pose la question d’un statut couvrant les risques sociaux »
    http://lemonde.fr/emploi/article/2015/10/18/le-numerique-pose-la-question-d-un-nouveau-statut-pour-couvrir-les-risques-s

    La montée du travail indépendant pose la question de la protection sociale
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/04/19/la-montee-du-travail-independant-pose-la-question-de-la-protection-sociale_5

    A quoi ressemblera l’emploi en 2030 ?
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2017/04/19/a-quoi-ressemblera-l-emploi-en-2030_5113648_1698637.html

    Economie collaborative : quels sont les revenus imposables ?
    https://www.economie.gouv.fr/particuliers/economie-collaborative-revenus-imposables

    Dans le domaine public on trouve de la doc sur le Jobs Act italien, par exemple :
    Italie. Le "Jobs Act", un nouveau pas vers la flexibilité pour les travailleurs et vers la sécurité pour les employeurs
    Udo REHFELDT
    http://www.ires.fr/publications/chronique-internationale-de-l-ires/item/5185-italie-le-jobs-act-un-nouveau-pas-vers-la-flexibilite-pour-les-travailleur
    Austérité et contrôle en Italie : Blocchiamo il Jobs Act !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7096
    ...

    #précaires #travail #travailleurs_indépendants #coursiers #économie_collaborative #Jobs_Act

  • Numérique, destruction d’emplois et avenir du #travail - Le Monde.fr
    http://lemonde.fr/emploi/article/2015/08/18/numerique-destruction-d-emplois-et-avenir-du-travail_4729225_1698637.html

    "D’ici 2025, 3 millions d’emplois touchant tout autant les classes moyennes, les emplois d’encadrement et les professions libérales que les métiers manuels pourraient avoir disparu en France, selon une étude de Roland Berger commandée par le Journal du Dimanche (JDD). Une transformation immense, qui annonce une nouvelle explosion d’insolvabilité généralisée, bien pire que celle de 2008, s’inquiète Bernard Stiegler dans son nouveau livre La société automatique - l’Avenir du travail."(Permalink)

    #économie #emploi

  • Le plus grand #Carrefour de France assigné en #justice pour travail de nuit
    http://lemonde.fr/emploi/article/2013/12/25/le-plus-grand-carrefour-de-france-assignee-en-justice-pour-travail-de-nuit_4

    Deux syndicats du #commerce ont annoncé mardi 24 décembre avoir assigné pour la première fois un hypermarché pour non-respect de la législation sur le #travail_de_nuit. Cette #procédure vise un magasin Carrefour de Seine-et-Marne.

    Selon les deux syndicats, la CFDT et le SECI-UNSA, le magasin « ouvre ses portes au public jusqu’à 21 h 30 ». Or, la loi stipule que le recours au travail de nuit – de 21 heures à 6 heures – est en principe exceptionnel, et doit être justifié par la nécessité d’assurer la continuité de l’activité économique ou des services d’utilité sociale. Ces syndicats font valoir que le travail de nuit est « reconnu comme particulièrement nocive pour la santé des salariés » .

    • Clic-P, le collectif qui fait trembler les commerces
      LE MONDE | 05.10.2013
      Par Bertrand Bissuel

      Un magasin Leroy-Merlin ouvert le dimanche 29 septembre.
      C’est la bête noire des supérettes parisiennes et de plusieurs grandes enseignes implantées dans les quartiers chics de la capitale. Elle a fait rendre gorge aux Apple Stores, à Uniqlo et à une kyrielle de magasins qui ne respectaient pas la réglementation sur les horaires d’ouverture. Son nom claque comme un slogan publicitaire : Clic-P, pour Comité de liaison intersyndicale du commerce de Paris.

      Dans le débat sur le travail de nuit et le repos dominical, ce collectif se distingue par la #guérilla_judiciaire qu’il poursuit sans relâche depuis trois ans. Mais son action est contestée par des salariés, désireux d’être employés après 21 heures ou le dimanche.

      Le Clic-P a vu le jour en février 2010, quelques mois après l’adoption de la « loi Mallié », du nom d’un député UMP des Bouches-du-Rhône qui l’avait défendue : ce texte accordait de nouvelles possibilités aux commerces de détail pour accueillir les clients le dimanche.

      A l’époque, la mairie de Paris avait lancé une consultation sur le sujet, associant syndicats de salariés et organisations d’employeurs. "Il y avait un lobbying patronal très fort pour étendre les autorisations d’ouverture dominicale, raconte Karl Ghazi (CGT), l’un des « animateurs » de Clic-P. La seule façon d’inverser la tendance, c’était de rassembler nos forces et de nous battre ensemble. Les salariés demandaient que cesse le chauvinisme d’étiquette, dans un secteur où le syndicalisme est faible."

      « IL FALLAIT STOPPER LE PHÉNOMÈNE »

      Six syndicats locaux ont décidé de s’allier : la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, Force ouvrière (FO) et SUD. Des coalitions très larges émergent généralement dans des entreprises frappées par un plan social. Il est rarissime qu’elles se constituent sur un secteur et un territoire donnés. « Je ne l’ai jamais vu jusqu’à présent », confie une avocate, engagée dans la défense des salariés depuis plus de vingt ans.

      Le Clic-P s’est d’abord attaqué à des supérettes parisiennes ouvertes tout le dimanche, dans l’illégalité la plus complète. Des magasins Franprix, Monop’, Carrefour City, G20 ont été condamnés à fermer leurs portes à 13 heures, le septième jour. « Il fallait stopper le phénomène, qui faisait tâche d’huile », explique M. Ghazi. Puis l’offensive s’est élargie au non-alimentaire et à de prestigieuses enseignes qui souhaitaient recevoir du public, tard le soir. Le BHV et les Galeries Lafayette du boulevard Haussman ont dû ainsi renoncer à leurs nocturnes, en 2012.

      « L’intersyndicale s’est montrée efficace car elle a regroupé des personnes qui sont parties de leurs points forts », commente Me Vincent Lecourt, l’un des conseils du Clic-P : certaines appartenaient à des syndicats bien implantés dans les entreprises, d’autres étaient douées pour la communication ou la rédaction de textes, quelques-unes connaissaient des avocats spécialisés, etc. « C’est cette combinaison de moyens qui a permis d’affronter sur le terrain judiciaire, à armes quasiment égales, de grands groupes », ajoute Me Lecourt.

      Au sein du comité, il y a de fortes têtes dont certaines sont en conflit ouvert avec leurs instances nationales. Entre l’union syndicale CGT du commerce de Paris et sa fédération, par exemple, les relations sont exécrables : en 2012, la seconde a coupé ses financements à la première. « Nous sommes d’accord sur les objectifs mais nos points de vue divergent sur la manière d’agir », dit, un brin embarrassée, Michèle Chay, secrétaire générale de la fédération CGT du commerce.

      UNE DÉFECTION CAUSÉE PAR LA PRESSION

      Le syndicat CFTC, qui faisait partie du Clic-P, a été exclu, fin juin, par sa confédération : « Il refusait de respecter nos règles internes de fonctionnement », justifie Patrick Ertz, président de la fédération CFTC du commerce. Depuis, le banni a rejoint l’UNSA.

      Jusqu’à présent, le collectif avait su rester soudé. Mais une première lézarde est apparue, jeudi 3 octobre, lorsque FO a annoncé qu’elle se retirait de l’intersyndicale et qu’elle suspendait les actions judiciaires qui allaient être engagées : « Nous ne sommes plus sur la même longueur d’ondes avec le Clic-P en termes de stratégie mais cela ne veut pas dire que nous sommes en opposition avec lui », argumente Christophe Le Comte, secrétaire fédéral adjoint de FO-employés et cadres.

      Une défection causée par la pression, devenue très forte ? Il est vrai que le Clic-P a été la cible de vives critiques, en particulier d’une partie du personnel du magasin Sephora sur les Champs-Elysées : ces salariés reprochent à l’intersyndicale d’être à l’origine d’une décision judiciaire qui les empêche aujourd’hui de travailler après 21 heures – et de percevoir du même coup des rémunérations majorées. Leur avocate, Me Joëlle Aknin, considère qu’"il y a un vrai clivage entre la vision passéiste du travail, défendue par le Clic-P, et la conception plus ouverte ".

      Le problème n’est pas là, objecte Laurent Degousée (SUD), mais dans le faible niveau des rémunérations et l’ampleur de l’emploi à #temps_partiel au sein du commerce de détail, qui poussent les salariés à accepter des #horaires_atypiques en contrepartie d’un coup de pouce sur le bulletin de paye.

      Les employés de Sephora, qui sont volontaires pour travailler la nuit, « ne sont pas sur une île déserte », complète M. Ghazi : l’extension du travail nocture conduit à la « dérégulation des temps sociaux » (crêches, transports en commun…). Dans cette affaire, conclut Eric Scherrer (UNSA), c’est aussi « l’ordre public social » qui est en jeu : le droit du travail est fondé sur des mécanismes de protection applicables à tous les actifs ; ils n’ont pas à être remis en cause au motif que, ici ou là, des salariés sont prêts à y déroger.