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  • J’ai jamais bien compris en quoi Bernard Stiegler pouvait irriter à ce point certains. Mais enfin, force est de constater qu’il offre quand même un logiciel de pensée qui semble plutôt bien pourvu pour analyser la situation (économiquement et politiquement).

    Trois vidéos qui mises bout à bout apparaissent aujourd’hui comme un cinglant CQFD :

    De quoi demain sera fait ? , où il décrit (avec quelques beaux trolls) l’irrémédiable automatisation générale en cours qui conduit inévitablement vers la destruction quasi totale de l’emploi et donc de tout le système économique et social :
    http://www.dailymotion.com/video/x1by8vt_video-stiegler-interv-21-01-14-mp4_webcam

    Intervention de Bernard Stiegler dans le cadre du séminaire “De quoi demain sera fait”, le 21 janvier dernier au siège du Parti Communiste Français.

    Pharmacologie de la contribution , qui dans sa première partie résume rapidement la vidéo précédente, mais qui dans sa seconde s’attache plus en détails aux conséquences et pose (l’économie de) la contribution comme une solution :
    http://www.dailymotion.com/video/x1ukb9l_bernard-stiegler-ouishare-a-propos-de-pharmacon_tech

    En direct de Mediapart : le débat Stiegler - Todd , pour finir qui explique pourquoi le FN a de beaux jours devant lui. Précisons que ce n’est pas une prédiction au doigt mouillé, mais bien le résultat d’une analyse scientifique (avancée en partie dans les deux vidéos précédentes), contestable et d’ailleurs contestée par Emmanuel Todd qui construit la sienne avec les méthodes d’autres disciplines et donc avec des indicateurs différents. C’est un peu cruel pour Todd de ressortir ça aujourd’hui, mais à sa décharge, sa thèse n’est pas nécessairement invalidée :
    http://www.dailymotion.com/video/xyrts0_en-direct-de-mediapart-le-debat-stiegler-todd_news

    Bernard Stiegler, auteur de Pharmacologie du Front national, et Emmanuel Todd, auteur avec Hervé Le Bras de Le Mystère français, ont débattu du risque Front national en France.

    • @koldobika OK, tu as peut-être raison. Je ne connais clairement pas assez son œuvre pour te répondre. Quant à Hervé Kempf, il faudrait que je penche dessus...

      Par contre, @rastapopoulos, en parcourant tes liens je vois que lui sont fait un certain nombre de procès qui m’apparaissent particulièrement de mauvaise fois. J’ai absolument pas envie d’être son avocat, et j’en serai bien incapable du reste, mais je me contenterai malgré tout d’apporter quelques éléments de réponse pour tenter de porter la contradiction, sans volonté aucune de clore le débat (qui à mon avis repose en partie sur un manque de définition en commun, en particulier de démocratie, et technique pour dire vrai).

      Est donc d’abord fait à Stiegler un procès d’antidémocrate. Ça me semble un peu fort de café... Je me contenterai de le citer :

      [...] je ne suis pas sûr que nous vivions aujourd’hui réellement dans une démocratie, car celle-ci est précisément, en son principe même, ce qui repose sur la participation qui fait si grandement défaut. Une démocratie est participative ou n’est rien. C’est ce que j’ai appelé le pléonasme de la démocratie participative - qu’a pratiqué Ségolène Royal en omettant de poser la vraie question : pourquoi la démocratie actuelle n’est-elle plus participative, et tend-elle à être perçue du même coup comme une fiction, ou les hommes et les femmes politiques ne représentent plus, du même coup, les citoyens ?
      [...]
      Ce qui changerait, par conséquent, si était relancé un projet démocratique tel que nous l’appelons de nos vœux, c’est à dire tel qu’il reconstituerait de la participation non seulement dans la vie politique, mais dans la vie économique et sociale dans tous ses aspects, ce serait la réapparition d’un processus de sociation, c’est à dire d’un processus d’individuation psychique et collective) reposant en l’occurrence sur le développement systématique du milieu technogéographique associé qu’est internet. Ce réseau est l’infrastructure d’un nouveau monde industriel et forme un milieu technique qui rend possible de nouveaux types de relations entre les citoyens - permettant en l’occurrence de dépasser l’opposition producteur/consommateur. Et je reprends à mon compte les idées de Pekka Himanen sur ce qu’il appelle « l’éthique hacker », qui désigne un nouvel esprit économique et social engendré par l’apparition de la technologie relationnelle que supporte le réseau formé par le protocole internet. L’éthique protestante (à laquelle Himanen compare l’éthique hacker) fut elle aussi engendrée par l’apparition d’une technique relationnelle : l’imprimerie. La question qui se pose de nos jours aux hommes politiques est de même nature que celle que résolut Jules Ferry. Celui-ci posa en principe que l’écriture qui s’était socialisée dans le monde du commerce et de la production du fait du développement de l’imprimerie devait désormais devenir accessible à tous et former une démocratie industrielle. C’est ce qui rendit possible la société de ce que l’on a appelé le deuxième esprit du capitalisme (qui fut aussi celui de l’État-providence). L’une des nombreuses différences entre ces deux processus est évidemment leur vitesse : la socialisation du numérique est foudroyante. C’est l’une de nos difficultés.

      http://grit-transversales.org/article.php3?id_article=170

      Types de discours qui, si j’ai bien compris, amènent au deuxième procès qui lui est fait : celui de technophile voire de technolâtre. Sur ce point, deux choses : premièrement, Stiegler ne peut à mon sens précisément pas être qualifié de technophile, -lâtre ou même -phobe puisque qu’il part de l’observation que nous sommes des êtres technicisés depuis la maitrise du feu en gros. Le feu, la brouette, la voiture ou l’ordinateur : tous sont des prothèses techniques de l’homme. Ce qui m’amène au deuxièmement : plutôt que s’intéresser aux techniques (et on retrouve sans doute là les réserves de @koldobika ainsi que les tiennes dans ton commentaire, cf avant dernier lien, qui me semblent plutôt bienvenues mais ne suffisent pas, sans doute es-tu d’accord, à le disqualifier), il s’intéresse à ses usages, bon ou mauvais. Principe (martelé si l’en est) du pharmakon, justement l’une des pierre angulaire de sa philosophie et qui par définition empêche de penser la technique ou son usage en phile/phobe/âtre. À partir de là, j’insiste, je ne vois aucune raison de ne pas critiquer vigoureusement ce postulat (et encore une fois, ce que tu fais avec à-propos) mais qualifier nonchalamment Stiegler de technolâtre me semble particulièrement hors de propos et trahi au mieux une forte incompréhension et au pire beaucoup de mauvaise fois...

      J’aurai bien une hypothèse sur sa capacité à irriter certaines foules de gauche. Mais d’abord là je manque de temps, et ensuite je ferai bien d’y réfléchir encore un peu...

  • « Ellul, je l’ai dit, n’avait aucun problème avec la PMA. Il était ouvert aux embryons congelés et aux diagnostics génétiques préimplantatoires. Un couple qui s’aime n’avait pas à se résigner à la fatalité et devait pouvoir chercher à avoir un enfant.

    Ce qui le hérissait, c’étaient les techniques qui nous privent de liberté. Tout ce qui transforme l’homme en machine, en ensemble de pièces détachées. Le fait qu’avec les biotechnologies, on sépare radicalement amour, sexualité et procréation. Tout ce qui contribue à la marchandisation de l’humain. Tout ce qui prive l’homme de sa liberté fondamentale. Il était obsédé à l’idée que l’on risquait de légitimer a posteriori tout ce que les nazis avaient fait. Il était imprégné du « Meilleur des mondes » d’Huxley.

    On peut être favorable à la PMA et se poser des questions sur ses limites : à partir de quand cela devient de la PMA de confort ? Est-ce une panacée de permettre au couple d’avoir ainsi des enfants, si c’est seulement pour se faire plaisir ? Existe-t-il un « droit » à avoir des enfants ? »

    http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/27/jose-bove-contre-pma-quen-aurait-pense-jacques-ellul-252332

    #pma #jacques_ellul #techno-critique #jose_bove

  • Quand Cannes fait son cinéma, la Méditerranée trinque
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5905

    Les autorités locales ont beau nettoyer de temps en temps, chaque orage crée une nouvelle décharge sous le palais, les détritus venant de très loin depuis l’intérieur des terres. Lorsque les milliers de festivaliers, journalistes et badauds auront quitté Cannes avec leur moisson de rêves étoilés, d’autographes griffonnés et de sourires forcés, au fond de la baie resteront les mégots, cannettes et gobelets. Source : Reporterre

  • « La bonne nouvelle est que le peuple est en train de se réveiller » - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5893

    Il faut dire que la question du #climat est fondamentale. On a mis mille milliards sur la table pour sauver les #banques. La question du climat n’est-elle pas aussi fondamentale ? On pourrait mettre mille milliards sur la table : pendant vingt ans, chaque pays aurait un droit de tirage de 1 % du PIB sur cette somme à taux zéro – pour la France, ce serait vingt milliards d’euros par an pour financer la transition.

    On consacrerait l’essentiel à des travaux d’#isolation. On a des fuites énergétiques partout, dans tous nos bâtiments, nos domiciles, nos bâtiments publics. Est ce qu’on est capable de faire un effort considérable pour isoler les bâtiments ? Tout le monde sait que c’est rentable. Une étude de la Commission européenne estime qu’on peut économiser entre 800 et 1 000 euros par ménage chaque année.

    On pourrait sortir de notre dépendance au #gaz et au #pétrole. Le dernier rapport du GIEC http://www.reporterre.net/spip.php?article4744 est angoissant : les scenarios dont on avait peur pour 2100, on se demande maintenant comment les éviter en 2030. La France est engagée pour diviser par quatre la production de #gaz_à_effet_de_serre. Il faut mettre le paquet et se dire qu’on a vingt milliards au minimum.

    On peut avoir un accord sur ce plan avec Angela Merkel. Elle a les mêmes problèmes que nous pour financer sa #transition énergétique. Les esprits évoluent en Allemagne sur les questions de la #création_monétaire. Les Allemands sont hostiles aux euros bonds. Et je les comprends : une création monétaire qui ne servirait que les financiers serait stupide, mais si la création monétaire permet de créer des emplois pour économiser l’énergie et faire baisser les factures d’énergies, on peut avoir un accord. On prend un an pour négocier et on a pendant vingt ans du boulot pour tout le monde, et peu à peu nos productions de gaz à effet de serre diminuent.

    Je rappelle que les banquiers font tout pour que les questions de création monétaire paraissent compliquées. Mais depuis dix ans, ce qui a été créé par ou pour les banques privées, c’est 2 628 milliards d’euros de création monétaire ! On peut financer la transition énergétique avec cela

  • Manifestation contre la première fortune de France, qui bétonne la terre : « Des champs, pas d’Auchan ! » - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5876

    Les quatre collectifs à l’origine de la mobilisation ont tous un point commun : le groupe Auchan achète des #terres historiquement agricoles pour en faire des zones commerciales. Le projet le plus emblématique est celui d’Europa city entre Paris et Roissy, dans le triangle de Gonesse. Michelle marche dans le cortège, sous le soleil, avec des moufles aux mains et une paire de skis sur l’épaule. « Ils veulent faire un centre de loisirs de luxe avec 500 boutiques et surtout une piste de ski, c’est dément ! » Le projet devrait s’étendre sur 80 hectares.

    #béton #zones_commerciales #projets_inutiles

  • Il y a 30 ans, la NASA savait déjà que les ondes électromagnétiques peuvent nuire à la santé - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5850

    Une étude scientifique vient de confirmer le lien entre usage intensif du téléphone portable et cancer du cerveau. Mais cela fait longtemps que les organismes officiels connaissent les effets sur la santé des ondes électromagnétiques. Un rapport commandé par la NASA l’avait établi dès… 1981. Reporterre révèle ce document étonnant et a retrouvé son auteur.

  • Zone à défendre du Testet

    Une ZAD dans la vallée du Tescou, à une dizaine de kilomètres de Gaillac, près de Toulouse. Le conseil général projette d’y installer un barrage. Cet ouvrage engloutirait plus de 29 hectares de forêt et de zone humide pour irriguer le maïs d’une dizaine d’agriculteurs. « Ami, entends-tu ? »

    http://cqfd-journal.org/Zone-humide-a-defendre
    http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

    #gp2i #occupation #zad #collectif-des-bouilles #expulsion #16Mai2014

    • lol @klaus j’aurais bien aimé « leur » montrer la préoccupation de la communauté seenthis à l’égard de ce projet de destruction, avec illustration à l’appui de l’impact industriel sur le paysage berlinois, avec les photos des plans d’eau qui ont l’air sans vie... Peut-être que tu pourrais aller « leur » expliquer aussi en personne :-). Ceux qui peuvent devraient « y aller » sur place pour les rencontrer, ce qui n’est pas mon cas car je suis géographiquement vraiment très éloigné. Ca serait aussi intéressant d’aller rencontrer les habitants du coin pour leur demander ce qu’ils pensent de ce projet...

      Bon, mon idée au départ c’était d’utiliser le réseau social seenthis pour relayer cette lutte, et vraiment ça fait plaisir de voir que vous êtes déjà quelques un-e-s à la suivre. Merci @koldobika pour le lien vers le site de reporterre :-)

      @touti, je suis tout à fait d’accord, la #capitalisme détruit en même temps, en parallèle, le patrimoine culturel (les traditions des peuples minoritaires comme les tribus amérindiennes), le patrimoine vivant (privatisation et valorisation des biens communs), et les communautés humaines elles-mêmes. A la #destruction #écologique, on pourrait rapprocher la destruction des quartiers populaires des grandes villes et les politiques de #gentrification des villes.

    • @aude_v, merci pour le lien, ça doit être très instructif d’investiguer là-dessus, et très riche d’échanger avec les peuples indigènes malaysiens.

      On voit bien que tout le monde est touché par cette fuite en avant du développement sans limite, le citadin (habitant d’un quartier populaire par ex) comme l’homme ou la femme qui vit dans une tribu.

      Je pense qu’une prise de conscience planétaire sur la question des Biens Communs remettrait la civilisation sur une meilleure voie. Par exemple, lire le Manifeste pour la récupération des Biens Communs : http://bienscommuns.org

      #democratie #biens-communs #écologie-politique #andré_gorz

    • On pourrait être un peu plus cynique sur nous même, en disant que les gens très fortunés, eux, ont réellement la compréhension de ce qu’est le patrimoine naturel et à quel point il est précieux ... Du coup, avec cette compréhension, ils peuvent se réserver les plus beaux sites mondiaux, prendre possession de sites naturels exceptionnels sous prétexte, que eux, ils sauront mieux les préserver, comme avec le Parc national du Sérengeti par exemple ; où acheter une île et y mener un programme de protection de l’environnement tout en développant un tourisme de luxe...

    • @aude_v , donc pour continuer sur l’auto-critique et le cynisme envers nous même, je dirais que les gens hyper-fortunés, eux, ils ont le temps. Ils ont le temps pour investir, pour prendre possession, pour administrer et préserver l’environnement, pour imaginer des normes, pour user de leur capacité d’influence.

      Le pauvre, lui à l’opposé, il n’a pas de temps, car il doit perdre sa vie à la gagner. Le peu de temps qu’il lui reste, c’est bien connu, c’est pour consommer ... voire pour les loisirs dans la consommation. Donc comment vouloir que madame Michu ait des préoccupations environnementales ou qu’elle ait la même capacité que les hyper-riches à s’émerveiller devant le spectacle et la beauté de la nature ?

      Je crois qu’un peu d’auto-critique aide à mieux comprendre.

    • J’ai souvenance d’un reportage en Espagne absolument terrible où l’on voit les habitants d’un village promis à l’inondation d’un barrage se barricader dans leurs caves. Et pendant que les soutiens leur passent à manger dans les interstices des maisons, les tractopelles attaquent et retournent les tombes du cimetière. C’est là que j’ai réalisé la puissance de destruction mise en œuvre par ces industries capables de s’attaquer à coup de bulldozer à la mémoire collective d’un lieu de vie.

      #colonisation

    • @aude_v

      le prince Albert a inauguré un aménagement des grottes de Mulu, patrimoine naturel classé par l’UNESCO. À deux pas des projets de barrage qui vont engloutir les moyens de subsistance de milliers de familles qui ont un besoin vital de la foret. Loisirs vs. besoin. Superflu vs. nécessaire.
      Est-il besoin de préciser que le parc national est géré par une société privée détenue par la famille du dirigeant de l’état, le même qui construit les fameux barrages ?

      ça me rappelle très fort ce que dit Bernard Charbonneau dans « le jardin de Babylone » http://1libertaire.free.fr/BCharbonneau11.html

      Ce marin passionné des choses de la mer a été le premier à pénétrer dans le « monde du silence » - et c’est ainsi que le silence a été rompu. L’univers sous-marin était sa vocation, il s’y est consacré. Plus il faut aller traquer la nature en des lieux inhumains, plus il faut d’organisation et de machines : une escalade pyrénéenne est une promenade, une ascension himalayenne à la fois une offensive militaire et une entreprise industrielle – à plus forte raison est-ce le cas d’une exploration sous-marine. Comme le commandant Cousteau était actif et habile, il a su intéresser à son œuvre les trusts et les gouvernements, qui lui ont fourni des fonds considérables pour réunir une équipe, et construire des engins de plus en plus coûteux parce que de plus en plus perfectionnés. Et pour faire connaître le « monde du silence », il tourna un film qui fit beaucoup de bruit. Ainsi se multiplient les pêcheurs sous-marins qui détruisent la faune côtière de la Méditerranée, et les forages des sociétés pétrolières peuvent souiller les eaux de la plate-forme continentale. Demain ce sera le tour de la mer Rouge. Le commandant Cousteau est un des premiers responsables d’une évolution que sans doute il déplore. Je sais qu’il a vivement protesté contre le déversement des déchets atomiques en Méditerranée : la physique nucléaire n’est pas sa spécialité.

      Ainsi ce qui naît de la ville et de l’industrie est réintégré par l’industrie et la ville. L’adversaire de la société moderne, et son fondateur ? Le réactionnaire et le progressiste ? Le puritain qui se veut païen contre son christianisme intime ? C’est le romantique moderne dont Rousseau fut l’étonnant prototype ; théoricien de la nature et de la révolution, il avait déjà réalisé toutes nos contradictions. L’ingénieur qui détruit la nature, et le promeneur qui l’admire ? - C’est la même humanité, souvent dans le même homme. M. le directeur général de l’E.D.F. a stoppé sa DS, et il déplore sincèrement la disparition de la cascade de Lescun ; j’oubliais de vous dire qu’il n’est pas ici en tournée mais en vacances.

    • @koldobika , je pense en effet que l’écologiste peut se retrouver dans le même paradoxe que le réactionnaire ou le progressiste. De toute façon l’écologiste fait partie d’un cadre (un sytème). Et c’est ce cadre qui conditionne l’existence qu’il faut essayer de comprendre.

      Tout le monde devrait lire des auteurs comme André Gorz ou Dominique Méda.

    • André Cabot [1] remercie tout le personnel, les gendarmes, les CRS, les employés du CG, les services de la Préfecture, de l’aider à poursuivre son projet de barrage. Tout le monde aura une augmentation, du centurion au légionnaire. En attendant, César attend septembre pour refaire une tentative de déboisement.

      [1] Rappel : André Cabot est membre du conseil d’administration de la CACG (entreprise qui construit des barrages) donc intéressé pour qu’elle construise le barrage de Sivens, membre du Conseil Général du Tarn, où il dit qu’il faut faire faire un barrage à Sivens par la-dite entreprise CACG, et il est membre de l’Agence de l’eau où il dit qu’il faut des subventions pour le barrage de Sivens : 50% du projet financé sur la facture d’eau de tous les consommateurs du bassin Adour-Garonne.

      http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2014/05/21/bouilles-hebdo-du-19-au-25-mai-2014
      http://www.collectif-testet.org

      #tarn #démocratie #gp2i #barrage

  • « C’est à partir du changement climatique qu’il faut repenser le projet européen » - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5842

    on est aujourd’hui dans une triangulation entre une Commission qui est d’accord avec les gouvernements sur une ligne néo-libérale, un désaveu des populations qui s’exprime par une forte abstention, et une poussée de repli sur soi nationaliste. N’y a-t-il pas un décalage entre ce que vous portez, avec les autres candidats écologistes, et ce que l’on ressent en Europe ?

    Ce n’est pas parce qu’on vit cette situation que le projet européen est faux. Et comment les gens vivent-ils au quotidien les réalités ? Les gens se sentent européens. Par le fait de pouvoir voyager - cela se voit au niveau des jeunes générations. Les gens ne contestent globalement pas l’euro. L’idée du projet européen est là. En même temps, il y a une angoisse, parce qu’ils ne voient pas de perspective, parce qu’ils ne sentent pas de volonté politique. Pourtant, il y a des urgences : la question climatique va être la question clé des cinq ans à venir. Si l’on n’est pas capable à répondre à la crise climatique, le coût en sera bien supérieur à toutes les crises économiques et financières. Les gens ne s’en rendent pas compte. Comment faire passer l’idée que si l’on n’arrive pas à limiter à 2 degrés le réchauffement, on est parti pour une situation invraisemblable ? Aujourd’hui, on parle de 2°C en 2030.

    Qu’est-ce à dire ?

    Le dernier rapport du GIEC l’exprime de manière très claire : si rien n’est fait de manière volontariste, on atteindra les 2°C, qui sont la limite d’adaptation de la biodiversité des habitats, etc., en 2030 et non pas en 2100. Et ensuite, on risque d’arriver à 4,6 degrés d’augmentation. C’est à partir de cette réalité qu’il faut repenser le projet politique européen. Le projet économique, le projet énergétique, la question du budget doivent se construire autour de cette réalité.
    Mais quand on est dans la mouise au quotidien, il est très difficile de se projeter en 2030 ou en 2050. Comment répondre à la fois à ceux qui ont peur de ne pas finir le mois et à ceux qui ont peur de la fin du monde ? Voilà la quadrature du cercle du pari écologiste. Il faut répondre à la fois à l’inquiétude du lendemain et à l’inquiétude de l’avenir.

    #changement_climatique #Europe #précarité #justice_sociale

    • Olivier de Schutter déclarait il y a peu qu’il ne fallait pas compter sur les États pour changer les pratiques agricoles industrielles par des pratiques plus sociales et durables mais que celles-ci seraient (et sont déjà) menées par des initiatives citoyennes. Je crois qu’il en va de même pour le climat.

    • Oui c’est fort possible. En mème temps pour ce qui est de la Chine (devenu 1er émetteur de GES et amené à augmenter ses émissions sur le court-terme) je suis assez inquiet quant à la possibilité d’une prise en main citoyenne. Même si les dégâts environnementaux et les injustices liées y sont de plus en plus criants et même si les émeutes se multiplient, je sais pas si de gros mouvements citoyens y sont possibles aujourd’hui...

    • Je suis à la SG depuis toujours : banque familiale depuis 3 générations. C’est une foutue banque et je sais qu’une banque ne nous « aime » pas, mais bon, pendant longtemps, c’était la seule banque qui n’appliquait pas de jours de valeurs aux particuliers, tu sais, cette petite escroquerie légale qui consiste à compter le fric qui arrive sur ton compte 3 jours après qu’il y soit effectivement arrivé et le fric qui part 3 jours avant qu’il soit effectivement parti, ce qui fait que la banque t’a créé un découvert fictif de 6 jours, qu’elle encaisse les agios et les frais de dossiers, alors que tu es carré dans ta gestion...

      Bref, j’ai voulu changé de banque. Le problème, c’est que je n’ai plus 20 ans mais que j’en ai toujours les revenus. À l’époque, m’avait expliqué le conseiller de Montpellier, j’étais classée dans les jeunes espoirs (oui, c’est interdit, mais les banques nous classent pour déterminer leur comportement avec nous), ce qui, en gros, signifiait que je ne leur rapportais pas un clou à l’époque, mais vu que je faisais des études cotées et mon comportement avec mes peu de sous de l’époque, on pouvait anticiper que la banque allait faire du gras avec moi et qu’il fallait me passer mes caprices, comme la Visa Internationale à débit différé.

      Aujourd’hui, manifestement, je suis dans la rubrique « boulet » des banques. Pas de salaire, pas de patrimoine, pas de capital et plus d’avenir. J’ai tenté 3 fois de changer de banque (dont une avec le Crédit Coopératif) : en gros, pas de moyens de paiement en dehors du chéquier obligatoire et retrait au guichet, pas de découvert autorisé, rien. Ce qui, vu mon mode de vie (loin de tout et connectée) est totalement impossible. À la Banque Postale, je me suis presque faite jetée. Le crédit coopératif m’applique des tarifs de non utilisation... qui vident le reliquat de ce que j’avais déposé à l’époque pour ouvrir. J’ai déjà tenté 2 fois de fermer ce compte pour récupérer mon argent, mais il est en mode zombi : je ne peux plus agir dessus, mais tout les ans, je reçois le récapitulatif des frais. Je pense que quand le compte sera vide, ils vont exiger que je les paie.

      Bref, j’ai aussi remarqué qu’une banque est avant tout... une banque !

    • C’est curieux cette histoire de chéquier obligatoire au crédit coopératif, j’en connais qui y sont et qui font sans chéquier. Et pour les gens qui vivent loin des grosses agglos ils ont une interface web assez bien foutue. T’avais pas de carte visa avec eux ?
      Après effectivement, pas de découvert autorisé. J’en connais aussi qui s’en sont fait jeter car trop souvent dans le rouge, alors qu’ils étaient en train de monter (sans crédit) un projet entièrement dans l’esprit de ce que cette banque est censée financer. « la banque solidaire mais pas avec ses clients », disaient-ils...

    • @monolecte, non, le scoring client n’est pas interdit, pour les particuliers, il faut qu’il ne soit pas 100% automatique. Il doit passer, théoriquement… :-P devant un analyste humain pour validation.
      Ça fournit d’(assez) gros bataillons en formation permanente en statistiques pour ce genre de techniques (note : je fais pas).

  • Bové, la PMA et la bouture : une écologie réactionnaire ? - Basta !
    http://www.bastamag.net/Bove-la-PMA-et-la-bouture-une

    José Bové a encore trouvé un moyen de faire parler lui, mais il n’est pas sûr, cette fois, que cela soit porté à son crédit. Avec la remise en cause de la « manipulation du vivant », il ouvre la porte à celle de la #PMA ou de la #contraception.

    Invité sur la chaîne KTO, le jeudi 1er Mai dans une émission intitulé « Face aux chrétiens », José Bové a exprimé son opposition à toute forme de procréation médicale assistée (PMA) : « Que ce soit pour les couples homosexuels ou hétérosexuels. Je pense que le droit à la vie et le droit à l’enfant sont deux choses différentes et je ne crois pas que le droit à l’enfant soit un droit, alors je vais encore me faire plein d’ennemis ce matin… ».

    Les problèmes éthiques afférents à l’existence, ou non, d’un droit à l’enfant sont un débat sérieux qui, peu ou prou, traverse l’ensemble des forces progressistes. Jusque-là, cette question se posait presque uniquement avec la Grossesse pour autrui (GPA) qui pose, notamment, la question de la marchandisation des corps. L’innovation technologique de José Bové consiste à étendre le sujet à la PMA avec une argumentation qui laisse pantois : « Tout ce qui fait aujourd’hui qu’on va fabriquer le vivant, plutôt que le laisser se développer, ça pose énormément de problèmes et de contraintes humaines et éthiques. Je crois que tout ce qui est manipulation sur le vivant, qu’il soit végétal, animal et encore plus humain doit être combattu ».

    La position « ultra » développée par le député européen est particulièrement réactionnaire. Elle élimine d’emblée la fécondation in vitro et l’insémination artificielle qui sont aujourd’hui des mécanismes couramment utilisés contre l’infertilité. Mais il va manifestement plus loin. À la question du journaliste, un peu surpris, qui lui demande « s’il est contre toute aide médicale à la procréation », José Bové répond « il faut faire très attention avec ça et que la réflexion par rapport à ça ne peut pas se couper en tranches ». Cela signifie que même la méthode dite d’ovulation provoquée serait proscrite. Celle-ci consiste à un traitement de stimulation hormonale léger et permet d’obtenir une ovulation de meilleure qualité (en nombre d’ovocytes limité à un ou deux) et de placer les rapports au moment de fécondité maximale, la date d’ovulation étant connue.

    lien avec http://seenthis.net/messages/235641 et http://www.reporterre.net/spip.php?article3740 par @aude_v

    • ah oui effectivement.
      du coup la suite :

      Les problèmes liés à la manipulation du vivant sont des problèmes réels qui nécessiteraient un large débat démocratique dans nos sociétés. Mais la logique défendue par José Bové est absolument folle, tant sa conception est extensive. Fort logiquement, il devrait non seulement se battre contre toute forme de procréation assistée, mais aussi demander l’interdiction de toutes les pilules contraceptives (œstro-progestative ou micropilule) qui relèvent aussi d’une manipulation du vivant. Comme il le dit lui-même, il « va se faire beaucoup d’ennemis », à raison.

      Il faudrait donc « laisser le vivant se développer » et rien d’autre ? Appliquée à l’agriculture, les préceptes du député écologiste ouvrent des perspectives intéressantes. On ose espérer que la fertilisation (au moins bio) reste autorisée, mais la bouture, bel exemple de manipulation du vivant, non ? Une certaine écologie dans des rapports très particuliers à "la mère nature" est devenue le creuset d’une idéologie réactionnaire. Il existe par exemple un fort mouvement anti-vaccination dans nombre de pays riches. La non-vaccination est sans danger dès lors que l’environnement alentour continue, lui, à se vacciner : on profite de la bonne santé des autres, en somme. Évidemment, si une fraction significative de la population n’est plus vaccinée, la situation est toute autre. D’un certain point de vue, le mouvement anti-vaccination vient de remporter une grande victoire à New York avec la réapparition de la rougeole qui avait été éradiquée. La vaccination, manipulation ou non du vivant, monsieur Bové ?

    • Défendre la pma parce que ce serait progressiste...
      Ces gens de regards.fr sont plus que pénibles. ils parlent sans savoir. Partout - et particulièrement dans les questions du féminisme- on retrouve ce type de causeurs ignorants, des impudents

    • J’ai du mal à suivre. Si vous avez quelque chose à demander à Bové ou à Mamère. N’hésitez pas. Ecrivez leur. Mais si vous tenez à déclarer votre détermination pour ceci ou cela, allez-y aussi. Tout ne doit pas être attendu ni exprimé par vos représentants. Ici semble ne se déclarer que des exigences.
      (Seenthis : la façon dont cet échange déraille est préoccupante : fantasmes et piètres comiques en tous genres, si on peut dire.)

    • À noter que si on prend l’argumentation de Bové au pied de la lettre, l’IVG est aussi dans son collimateur. Les écologistes français (du moins les têtes d’affiche) sont tellement paumés en ce moment qu’au lieu de nous causer de décarboner nos sociétés ils nous font la morale sur les relations homo, la PMA ou l’IVG... (cf Nicolino qui a aussi relayé et appuyé des idées du même genre, et aussi « Pièces et main d’œuvre », plus d’autres que j’oublie) Il faudrait aussi faire le point sur l’influence des idées chrétiennes chez ces gens là. Ce n’est pas anodin de se revendiquer d’Ellul à tout bout de champ (si je puis dire)...

    •  :-). Nan nan, pas s’étrangler pendant le repas, c’est pas bon. Et puis ça empêche de profiter pleinement de la tendresse de ceux qui vous font le plaisir l’honneur et l’avantage de casser la croute avec vous.

      Quant au débat ici abordé, sur le fond j’ai tout à apprendre de vous. Du coup, je l’aborde humblement en (ex-)militant écologiste bruxellois/belge. Et là je pense surtout que :
      – la personnalisation de la politique montre ici une fois de plus ses grandes limites : Bové est une personne médiatique, à ce titre en campagne électorale j’imagine, et il semble estimer que c’est le moment d’ouvrir le débat sur la place publique. Tous les militants qui donnent leur temps et leur énergie pour que des candidats soient élus sur base d’un programme (voir http://www.greens2014.eu/fr/home.html) le « remercient » beaucoup à mon avis... Faut voir ce que ça donne dans le rue ce genre de trucs : du moment qu’on t’identifie comme étant du même parti, tu es foutu-e alors qu’il parle en nom personnel. Super sympa et intelligent, vraiment.
      – dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, les principes généraux sont nuls et non avenus s’ils ne sont pas dès l’entame associés à leurs principes d’exceptions. Fixons-nous des objectifs de société plutôt que de palabrer indéfiniment sur des principes quasi religieux. (Je note d’ailleurs que la citation de Bové dans l’article de Basta commence par « Je crois que... »).
      – Accessoirement, la posture d’ECOLO sur les décisions législatives en matière « bioéthique » va toucher à son terme : jusqu’ici c’est l’intime conviction personnelle qui détermine le choix de l’élu. Là, on voit que ça ne va plus suffire dans un futur assez proche désormais. Mais bon, on peut peut-être attendre le 26 mai.

      Ah mais on me dit dans l’oreillette que « des objectifs de société » c’est mal dans un monde où seule la « libre entreprise » peut assurer le bien commun. Il me semble que voilà un intéressant débat démocratique, qui en outre est en cours au plan électoral : les Verts proposent autre chose (http://www.greens2014.eu/fr/%C3%89conomie-emploi/introduction.html). Si quelqu’un parmi vous croise Bové, ce serait sympa de lui proposer de s’occuper de ce qu’on essaye de défendre ensemble.

  • Coopérative ou pas, une banque reste une banque. Non ? - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5811

    Rien n’était laissé au hasard. Je me trouvais devant la fleur d’une magnifique plante carnivore, aboutissement de millions d’années d’évolution dans le seul but de paraître ce qu’elle n’était pas. J’étais dans le bureau d’une conseillère du Crédit Coopératif pour ouvrir un compte courant.

    Sur son bureau, dispersés négligemment, des dépliants de diverses ONGs, Agir contre la faim, vous voyez le genre. Au mur, un calendrier de Médecins sans frontière, ou WWF, ou je ne sais quelle autre admirable organisation.

    Tout était fait pour séduire, et tout sonnait creux. Je me sentais un peu comme dans un décor hollywoodien où les maisons ne sont que des façades en bois, peintes avec de fausses fenêtres. Le lecteur s’en doute, j’étais très mal à l’aise.

    Après avoir écouté la messe de ma « conseillère », je signai rapidement les documents nécessaires à mon absolution bancaire, à apaiser ma conscience, qui me faisait culpabiliser d’avoir passé quatre années à la BNP, et m’échappai rapidement de ce lieu criant le faux.

    Mon malaise devint nausée lorsqu’en sortant de ce bureau suspect, j’interceptai - bien indiscrètement - une conversation au guichet. Le ton commençait à monter entre un homme et la guichetière. « - S’il vous plaît, j’ai besoin de cet argent pour m’acheter à manger ! Je vous demande juste une avance sur la fin du mois ! »

    L’homme semblait effectivement dans la détresse. Ses habits étaient dépareillés et usés. Mal rasé, il avait la mine d’un vieil homme malmené par la vie, attendant son RSA ou sa pension de retraite pour faire quelques courses. Son interlocutrice lui répondit d’un ton sec et hautain : « - Monsieur, nous ne donnons pas de l’argent comme ça. Il y a des règles. Nous sommes une banque. Sortez s’il vous plaît. »

    Voilà l’expérience que j’ai eue d’une banque solidaire, le Crédit Coopératif. J’en suis toujours client, en attendant de trouver mieux. Banque sociale, banque solidaire ? Je ne sais pas si tous ces beaux oxymores peuvent devenir réalité, mais je lance un appel aux internautes francophones pour trouver en urgence des traductions françaises pour les termes « greenwashing » et « socialwashing ». Ecologitose, lavage social, ... ?

  • Une campagne novatrice est lancée contre la Société générale, qui soutient le projet d’un désastre écologique - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5815

    Alors que l’atmosphère de la planète vient de passer durablement au-dessus du seuil de 400 ppm de concentration de gaz carbonique, et qu’il faut diviser les émissions mondiales de #gaz_à_effet_de_serre par TROIS http://www.reporterre.net/spip.php?article5805, des projets d’ouverture de mines de charbon se préparent. Comme en Australie, avec le projet #Alpha_Coal.

    Une banque française, la Société générale, y est particulièrement impliquée http://www.reporterre.net/spip.php?article5806, en prêtant une partie des fonds nécessaires à l’ouverture de la mine. Si celle-ci parvenait à l’exploitation, elle serait à la source, durant sa durée d’opération, d’environ 1,8 milliards de tonnes de gaz carbonique. Soit un cinquième des émissions mondiales annuelles.

    C’est ce constat qui a conduit l’association écologiste Bizi, basée à Bayonne et proche des Amis de la Terre, à agir pour que les mots coïncident avec les faits.

    Depuis des mois, une campagne est lancée internationalement pour stopper le projet Alpha Coal. Jusqu’à présent, la Société générale a refusé de s’en retirer. Alors Bizi lance un ultimatum, en demandant aux citoyens de l’aider concrètement : si le 20 mai, jour de l’assemblée générale des actionnaires de la Société générale, celle-ci n’a pas annoncé son retrait d’Alpha Coal, un camion benne déversera les jours suivants 1,8 tonnes de charbon devant le siège régional de la banque, à Bayonne.

    #climat #extractivisme

  • PMA et critique de la technique : au nom de quelle nature ? - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article3740

    L’écologie politique a notamment vocation à critiquer l’emprise de la technique sur nos vies, de leur organisation sociale à ce qu’elles ont de plus intimes. Nous nous retrouvons avec Jacques Testart et Michel Sourrouille pour nous inquiéter, à la suite d’Ellul, d’une technique qui s’insinue de plus en plus tôt dans la vie – dès la conception – et nous poursuit jusqu’à notre dernier souffle (la fin de vie hypermédicalisée). Nous nous inquiétons de son autonomie vis-à-vis de la démocratie et du social.

    Nous nous retrouvons avec eux sur les thèses d’Illich sur les deux sortes d’outils, ceux qui permettent à tout être humain, plus ou moins quand il veut, de satisfaire les besoins qu’il éprouve (le livre), et ceux qui créent des besoins qu’eux seuls peuvent satisfaire (la voiture).

    Nous nous retrouvons dans les thèses de Kaczynski sur les deux types de technologies : la cloisonnée et la systémique.

    Nous rajouterions volontiers l’idée de la micro-biologiste et historienne des sciences Annick Jacq pour qui toute technique est soumise en même temps à deux régimes : la technique comme médiation par rapport à la nature pour une espèce humaine qui (née prématurée) a besoin d’être protégée ; la technique comme satisfaisant le désir de toute puissance par rapport à la finitude.

    Ces réflexions, comment les appliquer à la procréation médicalement assistée (PMA) ?

    #technique #pma #homosexualité #nature

  • Attention, le projet de Code minier va contre l’intérêt général et la #démocratie - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5790

    Le gouvernement a confié au Conseiller d’Etat, M. Tuot, la charge de préparer la réforme du code minier et d’en rédiger le projet. Celui-ci a été remis au gouvernement en décembre 2013.

    Cette réforme définira les nouvelles conditions d’exploration et d’exploitation des produits miniers dont les #hydrocarbures. Elle aura des conséquences sur l’aménagement de nos territoires, sur la préservation de l’#environnement et de nos ressources ainsi que sur la #sécurité sanitaire des populations.

    De nombreuses propositions du projet de nouveau code minier n’offrent pas les garanties nécessaires au respect des intérêts des populations et des territoires.

  • Le projet inutile d’Arena, promu par Vinci à Dunkerque, est abandonné - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5783

    Après seize mois de lutte, le projet de la salle Arena est sur le point d’être définitivement enterré. Si la décision officielle sera votée lors du prochain conseil communautaire du mois de juin 2014, les maires des différentes communes de la CUD ont voté hier à l’unanimité lors de la conférence des maires, l’annulation pure et simple du projet.

    Le collectif STOP ARENA, dont nous faisons parti avec l’ADELFA et les Amis de la Terre, avait interpellé par courrier le 12 avril 2014 tous les élus communautaires en leur rappelant que l’annulation complète de l’Arena affirmera la prise en compte par ces derniers des urgences sociales, économiques et environnementales auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui.

    La nouvelle équipe municipale, menée par M. Vergriete, l’a très bien compris. L’arrêt de ce projet surdimensionné est donc une victoire importante pour la démocratie à Dunkerque. Pensée et conçue par une minorité de décideurs et d’élus qui ont voulu imposer à l’ensemble des citoyens une grande salle de sport inutile, sans réel débat démocratique, et sans concertation citoyenne, la fin de la salle Arena doit marquer le début d’une nouvelle ère de démocratie, participative et citoyenne.

    #GPII Grands projets inutiles imposés

  • A Washington, on braque la lumière sur les négociations commerciales secrètes - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5777

    De nombreuses organisations citoyennes et entreprises se sont associées aux États-Unis pour demander au président Obama de mettre fin au #secret autour de l’accord de Partenariat Trans Pacifique (#TPP). Celui-ci, analogue au #TAFTA (Traité de libre-échange transatlantique), est actuellement en négociation entre les États-Unis et plusieurs pays d’Asie.