• La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    1janvier2021
    Gnafron vous présente ses meilleurs vœux pour 2021

    Posté par Paul dans la catégorie : au jour le jour....
    Méditez, agitez-vous comme il vous sied, mais attention, le bâton du gendarme se rapproche chaque jour un peu plus !

    Bien entendu, les souhaits formulés par Gnafron n’engagent aucunement personne et surtout pas le tenancier de ce blog ! On n’a de certitudes que sur l’année écoulée. En l’occurrence, 2020 a été le théâtre d’événements bien dérangeants – la pandémie sinistrement connue n’étant pas le plus inquiétant. Alors quid de 2021, le dynamisme du mouvement social nous le dira. Ainsi qu’en témoigne l’histoire populaire de notre pays et de bien d’autres, l’histoire s’écrit dans les luttes et les mobilisations, non seulement ouvrières, mais, de manière plus large, citoyennes : dans les usines, dans la rue, dans les occupations, dans les gestes quotidiens d’insoumission et de désobéissance civile. Nombre de celles-ci sont occultées par les médias dominants. Depuis un siècle la finance internationale a bien compris quels étaient les enjeux de son maintien au pouvoir : obtenir le contrôle de toutes les sources d’information importantes et déverser des flots de platitudes et de mensonges pour endormir les rêves légitimes d’espérer un monde meilleur.

    Nos dirigeants savent les menaces qui pèsent sur leur avenir et au fil des mois, prenant prétexte de multiples éléments d’actualité, les mesures liberticides se sont multipliées. Les mercenaires de la haute finance font bien le travail pour lequel ils ont été promus. Ne nous y trompons pas, l’épouvantail de la droite extrême au pouvoir ne doit pas nous masquer les nombreuses passerelles qui lui sont offertes par l’équipe dirigeante en place. L’horizon est de plus en plus masqué par les casques, les matraques, les drones, les interdictions de ceci ou de cela… Mais, comme le disait Pablo Neruda : « Ils pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront pas la venue du printemps. » N’en déplaise à ceux qui ne rêvent que de murailles et de prisons.

    Alors, bon vent à vous toutes et à vous tous. Portez-vous bien et protégez-vous. Même promulguées par des imbéciles cyniques, les règles sanitaires ne sont pas forcément nocives. J’espère vous écrire plus souvent, par le biais de ce blog, que je ne l’ai fait en 2020. Mais là aussi, les vœux que je formule sont aléatoires car j’ai parfois le sentiment de jouer de l’accordéon au milieu d’un embouteillage de SUV ; le découragement me guette parfois au coin du bois, mais bon… Tout cela me fait penser à la chanson « La Révolte de Pétignat » interprétée par Serge Kerval : « S’il faut vous dire comme on menait, le paysan et l’ouvrier, eh bien mettez-vous tous à boire, je vous raconterai son histoire… »

    Amitiés libertaires en tout cas.

  • La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    19novembre2020
    Poivre, cabane et confinouilleries diverses

    Posté par Paul dans la catégorie : au jour le jour....

    Dauphinois de souche, je suis, sans doute magnaud comme on dit par ici. Plus exactement anarcho rural dauphinois apatride, ça me convient mieux. Cheu nous dans la province profonde, c’est le pays du gratin, de la pétafine et… des noix. Autrefois, dans nos humbles masures campagnardes, les anciens passaient la saison d’automne et le début de celle d’hiver à trier des noix… C’était long, plutôt rasoir mais ça aidait les conversations et ça permettait de meubler les longues soirées à l’époque bénie où l’on ne pouvait pas se gaver d’idioties à la télé. De nos jours, avec la mode de diversifier les cultures dans les jardins d’agrément, et surtout d’accorder une place de plus en plus importante aux plantes nourricières y compris exotiques, v’la que de nouveaux travaux remplissent les plannings de veillées. Nous on a trouvé un truc terrible pour s’occuper les mains, c’est le poivre du Sichuan.

  • La feuille Charbinoise » Ras-le-bol des « voisins vigilants »
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=13915

    19 janvier 2020
    Ras-le-bol des « voisins vigilants »

    Posté par Paul dans la catégorie : au jour le jour... .

    Elles fleurissent de partout sur les piliers de portail des maisons dans les lotissements voisins ces affreuses plaquettes jaunes « voisins vigilants ». Elles nous hérissent le poil. Elles sont parfois accompagnées d’un autre texte charmant : « si nous n’appelons pas la police, notre voisin s’en chargera ». Prochaine étape : clôtures, barbelés et miradors accompagnés de la création d’une milice privée ? Dommage qu’une bonne part de leurs utilisateurs n’imaginent même pas tout ce qui se cache derrière… du moins nous l’espérons.

    Notre choix de vie est quelque peu différent alors nous avons créé notre propre « étiquetage ». A voir sur la photo ci-dessous. Tous droits de reproduction autorisés. Quand on n’aura plus de café, on offrira un verre d’eau de source. Quand aux chats, on leur a demandé de ne pas être trop agressifs et de se limiter à un comportement d’intimidation.

    photo à voir sur le blog

  • Je découvre qu’on a un micocoulier dans le jardin. Je me demandais quoi faire avec, grâce à Gougoule je sais :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Micocoulier

    Le micocoulier est encore utilisé de nos jours pour la fabrication des fouets et cravaches car son bois est facile à tresser.

    Et plus précisément :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Micocoulier_de_Provence

    Sinon, quelqu’un les mange, les fruits du micocoulier ? Vous en faites quoi ?

  • J’ai publié sur mon blog ce matin, un billet sur une militante anarcha-féministe peu connue dont le souvenir mérite d’être rappelé. Bonne lecture !

    La feuille Charbinoise » En cheminant avec… Milly Witcop
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=13718

    En cheminant avec… Milly Witcop

    Un petit saut en arrière dans le temps. Un peu plus d’un siècle exactement… Londres 1912. Petit portrait de groupe dans le milieu anarchiste de la capitale. A gauche, un couple. L’homme aux petites lunettes rondes à l’arrière c’est Rudolf Rocker, un militant d’origine allemande, en exil. Il va devenir l’un des théoriciens importants de l’anarchisme (même si ses travaux sont plutôt méconnus en France). Devant lui, une jeune femme avec un chapeau de dimension respectable, fixe le photographe l’air très sérieux. C’est Milly Witcop une militante d’origine ukrainienne, en exil, le sujet principal de cette chronique. Cela fait déjà une quinzaine d’années qu’elle est devenue la compagne de Rocker, l’orateur séduisant qu’elle a rencontré en 1895 lors d’une réunion avec un petit groupe d’activistes juifs dans le quartier d’East End. En 1912, ils ont déjà vécu pas mal d’aventures en commun, dont un voyage aller-retour à New York, mais elle ne se doute pas encore que leur union va durer cinquante huit années au total. La jeune femme va jouer un rôle considérable dans la vie et dans l’œuvre de son compagnon. On conserve le souvenir des personnages importants dans l’histoire sociale ; on oublie trop souvent que certains ont bénéficié, dans l’ombre, du soutien incessant de leur conjoint. Vous me direz qu’il en va de même pour les écrivains, les peintres ou les savants les plus connus… Certes ! Dans le cas du couple Rocker, particulièrement fusionnel, il est important de rendre à Milly la place qui est la sienne : compagne de lutte, inspiratrice, soutien de tous les instants, même si cette femme courageuse n’a signé de son nom aucun écrit important pour la postérité.

  • Fin janvier 2019, nous commémorons le 80 ème anniversaire de la « retirada », l’exil forcé des Républicains espagnols vers la France. J’ai rédigé une chronique à ce sujet dans mon blog. Je pense toujours qu’une bonne connaissance de l’histoire permet une meilleure compréhension des faits actuels...

    La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    21janvier2019
    Il y a 80 ans, les Républicains espagnols goûtaient à l’hospitalité de la France

    Posté par Paul dans la catégorie : Espagne révolutionnaire 1936-39 ; Histoire locale, nationale, internationale : pages de mémoire.

    Janvier 1939 : la « Retirada ». Ce terme désigne l’exode massif à travers les frontières des Pyrénées des soldats, des militants républicains espagnols et de leurs familles, face à la répression franquiste impitoyable qui s’abat sur l’Espagne reconquise. Rien ou très peu n’a été prévu côté français, concernant l’accueil de ces réfugiés bien que l’issue du conflit paraisse évidente depuis plusieurs mois. La trahison des Staliniens et l’indifférence des pays voisins condamne la tentative révolutionnaire menée par les militants des organisations révolutionnaires comme la CNT, la FAI, le POUM, et une partie importante de l’UGT. La chute de Tarragone, annonçant le début du siège de Barcelone, met un terme aux espérances de ceux qui croyaient encore en un dernier sursaut. La capitale de la Catalogne est dévastée par les bombardements incessants. Il est un moment où le courage et la détermination seuls ne suffisent plus face au rouleau compresseur des forces fascistes surarmées par leurs alliés allemands et italiens. Les derniers combats menés par les combattants de la République ont pour seul objectif de laisser le temps, à tous ceux qui le souhaitent, de fuir la répression annoncée. Beaucoup de celles et ceux qui ont joué un rôle actif dans le processus révolutionnaire en cours depuis trois années n’ont aucune pitié à attendre de la part des vainqueurs. Leur seul espoir de survie c’est de se mettre à l’abri, et – comme le pensent bon nombre de ces combattants•tes – de retrouver des forces pour pouvoir reprendre le combat sous forme de guérilla. Parmi ceux qui ont choisi la France comme refuge, peu se doutent de l’accueil que va leur offrir le « pays des droits de l’homme ». Il faut attendre le 28 janvier pour que la frontière soit enfin déclarée officiellement ouverte. Les nouveaux arrivants dont on peut estimer le nombre à un demi-million, sont convoyés comme du bétail, et enfermés dans des zones les plus improbables. L’exemple type est le camp d’Argelès, dont l’aménagement consiste, dans un premier temps, à la pose de rangées successives de barbelés. Aucun abri, aucun sanitaire. Seule la surveillance, confiée à des tirailleurs sénégalais, est organisée. Les Espagnols doivent creuser des trous dans le sable pour s’abriter de l’humidité et du froid hivernal. Près de cent mille personnes vont être parquées là et seront amenées peu à peu à construire des abris de fortune puis des baraquements sommaires. Les morts se comptent par centaines, les épidémies prolifèrent.

  • SeenThis - La Feuille
    https://seenthis.net/#http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=3044

    Tarnac encore et toujours...

    A propos de « l’affaire de Tarnac », j’avais écris cela dans « la Feuille Charbinoise », au moment des faits :
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=1135
    et cela un an plus tard :
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=3044
    D’autres articles entre temps, comme ce rappel de l’affaire de la « Piazza Fontana » :
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=1178

    Tout ça, non pas pour avoir les chevilles enflées, mais pour dire que sur les 754 billets que j’ai publiés depuis plus de dix ans, certains n’étaient pas trop « à côté de la plaque ». Finalement, dès qu’il y a besoin de chair à médias, les « zanars » c’est pratique !

  • La feuille Charbinoise » Solidarité avec Zehra Doğan
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=13106

    #Zehra_Doğan est une artiste peintre et une journaliste kurde, originaire de Diyarbakir. Elle est aussi connue pour avoir fondé l’agence de presse Jinha, dont l’équipe est entièrement constituée par des femmes. Depuis février 2016 Zehra vit à Nusaybin, une ville située près de la frontière syrienne. Elle a été témoin des violences que la police et l’armée turque ont commises dans cette cité. Elle a été arrêtée le 21 juillet 2016. Un procès expéditif a eu lieu, au cours duquel un certain nombre de témoins (incapables de l’identifier formellement ou de fournir une description correcte) ont certifié que la jeune femme était membre d’une organisation terroriste (on devine laquelle !). Elle a été emprisonnée une première fois, puis libérée en décembre 2016, suite à de nombreuses protestations. Laissée en liberté surveillée, elle est à nouveau passée en jugement en mars 2017. Les chefs d’accusation ont alors changé. L’état turc lui reproche d’avoir réalisé un tableau dans lequel elle représente les dommages commis par les tirs d’artillerie et de chars de l’armée en ayant placé un drapeau turc sur les bâtiments détruits. Or ce tableau a été peint d’après une photo que les militaires turcs eux-mêmes ont fait circuler sur les réseaux sociaux en signe de victoire (sur le document photographique, les drapeaux sont bien visibles !). On lui a reproché également d’avoir fait circuler sur Internet la photo et le message d’une petite fille kurde de dix ans, Elif Akboga, témoignant des conditions de vie inhumaines que l’armée turque a imposées à Nusaybin. Zehra est enfermée d’abord à la prison de Mardin, puis, depuis juin 2017, dans celle de Diyarbakir, où elle purge une peine de deux ans, neuf mois et 22 jours…

    #féministe_emprisonnée

    • Reportage avec Zehra, journaliste de l’agence #JINHA
      http://www.kedistan.net/2016/02/22/zehra-jinha

      JINHA est une agence d’information féministe, dont toutes les contributrices sont des femmes. “Jin” en kurde, veut dire femme. Une première au monde. Jin suivi d’un H pour haber (information) et A pour ajansı (agence de). Reportage avec Zehra.

      Nous voulions connaitre JINHA. Nous avons donc interviewé Zehra Doğan, une des journalistes de JINHA qui travaillent sous les balles et les bombardements, dans les villes kurdes, sous couvre-feu dans ces derniers jours. Zehra a répondu à nos questions depuis Nusaybin. Nous la connaissions du bureau d’Istanbul, mais elle était, avec sa joie de vivre, son enthousiasme de journaliste, et son coeur de femme, connue pour être les yeux, les oreilles et la voix de son peuple. Elle est en train de suivre, caméra en main, les traces des villes et des villages, les rues qui sentent le feu, la poudre et le sang. Un moment à Cizre, un autre à Nusaybin…

    • Exposition de peintures « Les yeux grands ouverts » — Amnesty International Suisse
      https://www.amnesty.ch/fr/sur-amnesty/agenda/2017/exposition-de-peinture-les-yeux-grand-ouverts

      Genève, 24 Novembre - 10 Décembre 2017 Exposition de peintures « Les yeux grands ouverts »
      Exposition des peintures de Zehra Doğan, journaliste et artiste actuellement emprisonnée en Turquie.

    • @la_feuille

      Depuis http://www.kedistan.net/2017/12/05/zehra-interview-zeynep-altinkaynak-prison

      Ajout du 6 décembre : Après audience, Zeynep a été libérée sous surveillance, en attente d’un procès reporté.

      KJA aktivisti Zeynep Altınkaynak tahliye edildi - JİNNEWS

      http://jinnews.com.tr/staticfiles/news/71345/2017/12/03/823x463cc-zeynep-altinkaynak.JPG

      http://jinnews.com.tr/news/content/view/71345

      17:59 6 Aralık 2017 Hukuk

      DİYARBAKIR - KHK ile kaptılan KJA aktivisti Zeynep Altınkaynak ilk duruşmada tahliye edildi.

      Diyarbakır Cumhuriyet Başsavcılığı’nın yürüttüğü soruşturma kapsamında 14 Haziran’da birçok ilde KJA, DTK, DBP, HDP ve HDK üye ve yöneticilerine yönelik operasyon başlatıldı ve çok sayıda kişi gözaltına alındı. Gözaltına alınanlardan 21’i Diyarbakır Adliyesi’ne götürüldü ve ardından birçoğu tutuklandı. Tutuklananlar arasında KHK ile kapatılan KJA aktivisti Zeynep Altınkaynak da bulunuyordu. Zeynep, “Örgüt üyeliği” iddiasıyla yargılandığı Diyarbakır 10 Ağır Ceza Mahkemesi’nde ilk kez hakim karşına çıktı.

      Zeynep tutuklu bulunduğu Diyarbakır E Tipi Cezaevi’nden getirilerek duruşmada hazır edildi. Duruşmaya Zeynep’in avukatı Hatice Demir ve ailesi katıldı. Kimlik tespitinin ardından savunmasını yapan Zeynep, hakkındaki iddiaları kabul etmedi. KJA’nın bir dernek olduğunu ve kadına yönelik şiddet ve benzeri konulara ilişkin çalışmalar yaptığını belirten Zeynep, “KJA yasal bir dernekti” dedi.

      Ardından savunma yapan avukat Hatice Demir de herhangi bir dernek adına çalışma yapmanın suç olamayacağını belirtti. Gizli tanık ifadelerinde ise Zeynep’in 2009-2011 yılları arasında YDG-H adına örgütleme yaptığı belirtiliyordu. Bu beyanları kabul etmeyen Hatice, Zeynep’in o tarihler arasında okulda katıldığı bir boykot nedeniyle cezaevinde olduğunu söyledi.

      Zeynep’in tahliye edilmesine karar veren mahkeme heyeti davayı ileri bir tarihe erteledi.

  • La feuille Charbinoise » Comment je vois les choses…
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=13069

    Ce que l’on vérifie aussi dans notre quotidien c’est la justesse du point de vue des organisations écologiques internationales qui s’alarment au sujet de la disparition des insectes et des oiseaux. Nous avons eu la chance, cette année, d’avoir deux couvées successives de deux couples d’hirondelle. Celles-ci avaient complètement disparu de notre ciel, il y a quelques années. Leur retour est un point positif. Ce qui l’est moins c’est que tous les oisillons des deuxièmes couvées sont morts. Nous les avons retrouvés au sol, sous le nid, quelques jours avant la date où ils auraient dû s’envoler. Les symptômes ne laissent guère de doute : ils ont sans doute été empoisonnés par les insectes rapportés par leurs parents. Il faut dire que la campagne environnante bénéficie de quelques belles aspersions lorsque les premiers parasites apparaissent avec les chaleurs… Le problème ne se limite donc pas au glyphosate. Il ne faut pas oublier non plus les néocortinoïdes encore utilisés, ainsi que divers fongicides employés en traitement sur les semences… Seules les espèces accoutumées à vivre aux basques de nos comportements tarés se développent : les rats, par exemple, dont les chasseurs anéantissent progressivement tous les prédateurs dans la chaîne alimentaire…

    #pollution #racisme

  • La feuille Charbinoise » Les mutineries de Cœuvres en juin 1917
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=12820

    Les mutineries de Cœuvres en juin 1917

    A l’écart des fanfares, des drapeaux et des rodomontades guerrières

    Si les bombardements « atroces » d’Alep et les frappes « justifiées » de Mossoul nous en laissent le temps, nous aurons sûrement droit, à l’occasion du 11 Novembre, à une énième évocation de la grande boucherie de 14/18. Profitons de ces circonstances pour mettre en lumière certains événements qui ont tendance à rester dans l’ombre et faire sonner quelques notes discordantes dans la symphonie des clairons.

    la-releve Printemps 1917 : cela fait presque 4 années que le conflit a débuté. Anesthésiés par la propagande guerrière et par une répression annoncée terrible, la grande majorité des citoyens de sexe masculin de ce pays, comme des pays voisins par ailleurs, a préféré monter au front plutôt que de s’insoumettre et de partir en cavale à l’étranger. L’enthousiasme « guerrier » commence cependant à s’émietter un peu : 500 désertions en 1914, 2433 en 1915, 8924 en 1916, et déjà plus de 15 000 pour les six premiers mois de l’année 1917. Cette statistique ne prend pas en compte les insoumis, c’est à dire ceux qui ont refusé d’être incorporés dans leur régiment. Si le moral des troupes est au plus bas, la colère est croissante et de plus en plus difficile à contrôler pour un état-major composé en bonne partie d’incapables (des survivants de la précédente aurait dit Vian !). Les soldats ne sont ni idiots, ni abrutis par l’alcool au point de ne pas se rendre compte que les hauts gradés les envoient se faire tuer pour rien. Une tranchée prise, perdue, reprise, reperdue et ce sont quelques milliers de bonshommes qui gisent sur le sol les yeux tournés vers un ciel ne leur offrant plus aucune espérance, plus aucun avenir. Les combats du Chemin des Dames (déjà contés dans ces colonnes) ont été un échec cuisant et meurtrier. Cela n’empêche aucunement Nivelle, le successeur de Joffre, de vouloir continuer cette politique d’offensive. Un galon à gagner toutes les mille, dix mille, cent mille… victimes !

    • Article passionnant.

      Tu cites le 17e régiment d’infanterie de ligne comme s’étant également mutiné. Je croyais qu’il avait désobéi uniquement lors de la révolte des vignerons du Midi de 1907. Mon arrière-arrière-grand-père y était en 1907. Il était à la fois vigneron et lieutenant. Il a été tué dès les premiers jours de la guerre en 1914. Connais-tu des sources sur le 17e ?

  • La feuille Charbinoise » Jardin d’automne, couleurs et nostalgie…
    http://www.lafeuillecharbinoise.com/?p=12801

    Jardin d’automne, couleurs et nostalgie…

    Finies les pérégrinations dans l’Aveyron. Il est grand temps de retourner au jardin pour y mettre un peu d’ordre avant les froidures hivernales et procéder aux dernières récoltes de fruits et légumes frileux. La saison d’été a été plutôt bonne. Je me suis appliqué à faire les choses comme je pense qu’il faut les faire et le potager m’a largement dédommagé de mes peines. Le travail d’automne est peut-être moins gratifiant car il s’agit en grande partie de défaire ce que l’on a fait au printemps : arracher les plantes victimes du premier gel qui a été précoce cette année, défaire les installations éphémères construites pour courges et haricots, remiser outils et matériel d’arrosage… L’enthousiasme n’est plus le même car c’est le temps du repli sur soi qui s’annonce. Finis ces moments prodigieux où l’on surveille la germination des graines ou l’éclatement des premiers bourgeons. Il y a quand même deux facteurs importants qui corrigent cette façon un peu pessimiste de voir les choses. Tout d’abord, la sensation d’abondance lorsque caves et armoires se remplissent peu à peu de confitures, de compotes et de conserves et que la nature, généreuse, fournit à volonté châtaignes et champignons. Plaisir matériel, certes, mais ô combien important pour bien préparer l’hiver… Ce n’est pas sans raison que marmottes et écureuils accumulent la graisse sous leur pelage en ces mois d’opulence. Il y a aussi la beauté des paysages, lumière que l’on ne voit qu’en cette saison et couleurs de feu d’artifice qui viennent égayer les buissons. Dernier spectacle avant sommeil prolongé ; il faut en profiter et charger nos batteries au maximum avant les longues nuits d’hiver. Les érables, les viornes, les mélèzes participent d’une dernière fête avant le baisser de rideau. Les liquidambars attendent leur heure paisiblement : le soleil de novembre décidera de leur coloration plus ou moins festive. Certains arbres découragés par de trop fortes chaleurs estivales ont déjà largué leur feuillage ou se contentent de couleurs plus ternes. Ce n’est plus le moment de l’impatience et à l’exubérance. Il faut prendre le temps de bien faire les choses : les provisions à la meilleure place, les outils à l’abri des intempéries. Le temps des veillées, de l’amitié partagée et des histoires contées approche.

  • La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    Hommage à Célestin Freinet

    Je ne suis pas un fan des hommages et des commémorations mais, en ce mois d’octobre 2016, je ne peux pas laisser passer le cinquantenaire de la mort de Célestin Freinet sans vous en toucher un mot. Je me dois d’évoquer ce personnage hors du commun. Ce serait, je pense, une forme d’amnésie singulière, sachant qu’une bonne part de ma démarche pédagogique a été guidée par les techniques et la pensée de ce grand pédagogue, dans la mesure de mes moyens. Autre motivation, importante elle-aussi, cette année 2016 a été marquée, pour moi, par la disparition d’un ami qui a joué aussi un grand rôle dans les pratiques pédagogiques que j’ai essayées de mettre en place dans ma classe primaire. Cet ami, Michel Pellissier, dont la carrière s’est déroulée dans le département de l’Isère à part un bref passage aux PEMF à Cannes (Editions du mouvement Freinet), a eu le privilège de côtoyer Célestin Freinet pendant les dernières années de son existence (il a fait sa connaissance en 1957). Il a pu apprécier la rigueur, l’inventivité, mais aussi le sens de la camaraderie de cet enseignant « de base », de ce militant acharné d’une pédagogie véritablement populaire. Michel a joué un rôle important dans la période « soixante-huitarde » pour le développement des pratiques de l’école moderne. Nous partagions, Michel et moi, quelques points de désaccord avec Freinet, notamment ce choix politique étonnant de rester inscrit au Parti Communiste, y compris pendant les purges staliniennes, alors que ses valeurs, profondément libertaires, divergeaient de façon aussi singulière avec l’idéologie du parti en matière éducative. Un autre point sur lequel nous convergions, Michel et moi, c’est pour apprécier, le ton, le style si particulier de l’œuvre écrite de Freinet : nul jargon pseudo scientifique, nul délayage, mais des propos toujours directs, toujours compréhensibles et que le commun des mortels pouvait comprendre sans avoir besoin d’user pendant des années ses culottes sur les bancs de l’université.❞

  • La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    Virgilia D’Andrea, poétesse, syndicaliste anarchiste, militante antifasciste

    Ce 12 mai 2016, on commémorait l’anniversaire de la mort d’une grande dame italienne de la lutte antifasciste mais aussi poétesse de talent : Virgilia D’Andrea. Cette militante féministe et anarchiste disparait le 12 mai 1933 à New York. Elle n’est âgée que de 44 ans. Elle a résisté à la montée du fascisme en Italie, mais pas au cancer qui lui ôte son énergie vitale. Cette date anniversaire m’a donné envie de remettre en chantier une chronique que j’avais commencée il y a quelques temps. Elle ne sera pas publiée le 12 mai, mais la précision des commémorations n’a pas grande importance !
    Tout comme le Britannique Albert Meltzer dont j’ai raconté la vie mouvementée il y a quelques temps, Virgilia D’Andrea est peu connue en France. Les compagnons anarchistes évoquent fréquemment la mémoire de militantes de stature internationale comme Federica Montseny (Espagnole), Emma Goldman (Américaine) ou Voltairine de Cleyre (très en vogue depuis quelques années). Noë Ito, Rose Pesotta ou Mollie Steimer, dont j’ai évoqué la vie à l’occasion dans ces colonnes, sont beaucoup moins connues. En ce qui concerne Virgilia D’Andrea, il est probable que la notoriété de son compagnon, Armando Borghi, l’ait quelque peu reléguée au second plan. L’histoire de sa vie nous montre pourtant qu’il n’en est rien et qu’elle a joué un rôle clé, dans les années 30, au sein du mouvement italien d’opposition au fascisme. Quant aux amateurs de poétesses italiennes disparues, ils ne sont pas assez nombreux, en France, pour constituer un cercle ! Son œuvre majeure, « Tormento », est publiée en 1922. Elle n’aura guère le temps de publier beaucoup d’autres ouvrages mais le besoin d’écrire de la poésie est une constante tout au long de sa brève existence. Elle consacre l’essentiel de son temps aux luttes syndicales et antifascistes. A l’heure où la bête immonde relève la tête dans bien des pays, il n’est peut-être pas totalement inutile de se rappeler la période sombre des années 1920/1930.

    Virgilia est née le 11 février 1888 dans une petite bourgade tranquille des Abruzzes, Sulmona, en Italie. Sans être riche, sa famille possède suffisamment de biens pour que la jeune fille puisse espérer une vie tranquille. Ce ne sera pas le cas. Alors qu’elle est âgée d’à peine six ans, une série d’événements dramatiques viennent perturber le cours de son existence. En l’espace de quelques mois, sa mère, un de ses frères et son père décèdent. Les circonstances de ces décès sont plutôt singulières. Le père, par exemple, est assassiné par l’amant de sa seconde épouse… L’un de ses frères est aussi éliminé à cette occasion. Virgilia, devenue orpheline, est placée dans un couvent catholique. Sa première confrontation avec l’anarchisme date de 1900. Les religieuses du couvent forcent les jeunes pensionnaires à prier pour le repos de l’âme du roi Umberto I, assassiné par un anarchiste, Gaetano Bresci. Elle qui a été confrontée si jeune à la violence s’interroge sur les raisons de l’acte commis par Bresci, cet homme que les nonnes qualifient de « fou » et de « criminel ». Son esprit critique va se développer peu à peu. La discipline de l’institution religieuse y est pour quelque chose : pour lutter contre l’ennui, Virgilia passe l’essentiel de son temps à lire. Elle dévore tous les titres et tous les auteurs que la bibliothèque du couvent met à sa disposition. Durant cette période, la jeune fille est solitaire et elle a peu de relations avec ses coreligionnaires dont elle ne supporte pas les « caprices ». La disparition de son père l’a profondément marquée et l’on ne sait pas grand chose des relations qu’elle entretient avec son frère survivant. Elle s’interroge sur l’état du monde et cherche à comprendre l’origine des nombreuses imperfections qu’elle découvre peu à peu. En 1909, elle quitte l’institution religieuse avec un diplôme d’institutrice. Elle exerce son métier avec passion dans les bourgades des alentours de Sulmona. Elle apprécie le calme et la solitude de ces villages de montagne.❞

  • La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    26 février2016
    Connaissez-vous Albert Meltzer ?

    Posté par Paul dans la catégorie : Portraits d’artistes, de militantes et militants libertaires d’ici et d’ailleurs.

    Albert Schweitzer ? diront certains, persuadés qu’une erreur orthographique est toujours possible et que tous ces noms étrangers se ressemblent un peu. Non, je parle bien d’Albert Meltzer… Il est probable qu’une fois dissipé le malentendu lié à une (toute relative) homonymie, la majorité des lectrices et lecteurs de la « Feuille » répondront alors par la négative. Il faut dire que la notoriété de cet homme remarquable est dissimulée par trois éléments pénalisants : c’est un militant (et non un artiste ou un savant), il est d’origine anglaise (Trafalgar ?), et, sur l’échiquier politique, il se situe plutôt du côté des anarchistes (ce qui, dans la bouche d’un Manuel Valls moyen est carrément une insulte). Il s’agit pourtant d’une personnalité, d’un porte-flambeau, comme l’ont noté plusieurs de ses biographes, des idées libertaires outre-Manche. Il est grand temps que, dans ce monde soi-disant globalisé, on s’intéresse à toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité, en particulier à toutes celles (et tous ceux) qui ont combattu pour qu’advienne un jour un monde meilleur. L’espoir est encore l’une des armes qui restent à notre disposition.

    Comme l’indique notre bible à nous autres chroniqueurs (Wikipédia bien sûr), Albert Meltzer est né le 7 janvier 1920, à Tottenham (agglomération de Londres) dans une famille de juifs et de protestants irlandais. Il découvre l’anarchisme non pas dans les livres ou à travers les luttes syndicales, mais en pratiquant son sport favori, la boxe ! Cette activité est très courante dans les milieux populaires anglais. Entre deux passages sur le ring, les échanges vont bon train et Albert est intéressé par les propos tenus par l’un de ses compagnons, un jeune marin de Glasgow, Billy Campbell. Il participe à sa première réunion d’information sur l’anarchisme en 1935 et se fait remarquer en s’opposant aux propos tenus par une oratrice célèbre du mouvement, Emma Goldman, à propos de la boxe. Leur désaccord sur ce sujet, mineur semble-t-il, ne l’empêche pas de rejoindre très rapidement la principale organisation anarchiste londonienne du moment : le « Freedom Group ». Un an plus tard, en juillet 1936, débute la révolution espagnole et l’événement résonne comme un coup de cymbale au sein de la Gauche européenne. Albert Meltzer, comme beaucoup de jeunes de sa génération, s’enthousiasme pour cette lutte porteuse de tant d’espoirs, et s’engage de façon active dans le soutien aux camarades espagnols en lutte. L’action le motive plus que les grandes idées et il se bat aux côtés d’Emma Goldman pour collecter argent et vêtements destinés aux Républicains. Il est responsable (entre autres) de l’incendie d’un stand à la gloire de Franco dans une exhibition d’extrême-droite. L’échec de la Révolution espagnole va l’affecter profondément. Des réfugiés affluent en Grande Bretagne et il faut les accueillir et les aider. Meltzer dénonce les conditions dans lesquelles la France traite ces réfugiés… Les militants de la CNT en exil constituent le mouvement Solidarité Internationale Antifasciste (SIA). Pour les soutenir, ils comptent sur l’action d’Emma Goldman, mais celle-ci a quitté la Grande Bretagne pour le Canada. Elle n’est plus toute jeune et sa santé décline. Malgré l’aide d’autres personnalités (la romancière Ethel Manin, notamment, pour laquelle Meltzer éprouve beaucoup d’estime), le mouvement de solidarité s’épuise et tourne court. Les ouvriers anglais ont d’autres préoccupations.

  • La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    Dans le monde que j’habite, il n’y a ni étrangers ni frontières

    Posté par Paul dans la catégorie : Humeur du jour ; philosophie à deux balles.

    « Aujourd’hui le monde est métis, bien qu’une partie de la planète, comme l’Europe, rechigne à l’admettre ».
    Cette accroche d’un article très intéressant de « Basta » m’a donné envie de revenir sur cette maudite question des frontières, du nationalisme et du repli identitaire. Je vous livre le résultat d’une partie de mes cogitations ! Pour une étude plus exhaustive, le format d’un livre serait plus adapté que celui d’un billet !

    Dans le monde que j’habite, c’est clair, il n’y a ni étrangers ni frontières. Ces notions sont étrangères à ma philosophie. Les hymnes revanchards et les drapeaux sont remisés au placard car ils n’enrichissent en aucun cas les racines qui sont les miennes et que je revendique. Je suis à la fois citoyen du monde, citoyen du lieu où je suis né, et citoyen du lieu où j’habite. Il se trouve que dans mon cas les deux derniers sont dans la même contrée ; ce n’est pas vrai pour tout le monde. Ma citoyenneté est faite de particularismes et de globalité. Dans la forêt, l’arbre croît parce qu’il a des racines profondes dans le sol, mais aussi parce qu’il participe d’un écosystème global. Ce que recouvre le mot « frontière » dans l’esprit de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui les subissent est une construction purement idéologique. Comme le disait le géographe Elisée Reclus qui s’est longuement intéressé à la question : « Toutes ces frontières ne sont que des lignes artificielles imposées par la violence, la guerre, l’astuce des rois et sanctionnées par la couardise des peuples. »❞

  • La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    21novembre2015
    Un autre « état d’urgence » est possible en France


    François Hollande innove enfin (rêvons un peu…)

    Le samedi 14 novembre, au petit matin, et après une nuit passée à s’agiter en tous sens et à déblatérer le charabia « va-t-en guerre » habituel devant les médias et devant ses subordonnés, not’bon président se posa un moment sur un fauteuil devant la fenêtre de sa chambre à coucher et observa le vol lointain des pigeons sur les toits des immeubles parisiens. Il eut soudain une « illumination » (un peu comme cette bonne vieille Bernadette dans sa grotte de Lourdes) et se dit que s’il voulait laisser une trace quelconque dans l’histoire, que l’on se souvienne de son nom et qu’on arrête de le surnommer « capitaine pédalo » ou « Bisounours », il fallait qu’il fasse quelque chose de grand et surtout d’inhabituel pour un Chef d’état. Il fallait qu’il innove réellement dans le domaine de la gouvernance et cesse d’aboyer comme un roquet chaque fois que le monarque des USA lui disait d’aboyer. Il devait aussi arrêter de prendre des décisions à la « va-vite », en obéissant aux résultats des pseudos sondages qui étaient censés lui indiquer l’état d’esprit du Tiers-état. Il en avait par dessus la tête de tous ces conseillers (grassement rétribués par les multinationales et les groupes de pression) qui passaient leur temps à lui suggérer des idées ne servant que leurs intérêts propres. Un jour, il fallait imposer centrales nucléaires, aéroports et autoroutes sur tout le territoire ; un autre jour, protéger les grenouilles tricolores ou accepter avec enthousiasme les OGM ; il fallait faire des économies mais surtout pas au détriment des forces armées ou de la police ; faire plaisir à tout le monde mais licencier un maximum de personnes dont l’emploi était utile à la collectivité… Parfois, c’était un vrai casse-tête. Il jeta un coup d’œil sur la liste de mesures préconisées par son Cazeneuve de l’intérieur (il sourit à cette occasion en se disant que son « trio gagnant », Macron, Valls, Cazeneuve, n’avait vraiment rien d’innovant). D’un geste rageur, il raya tous les paragraphes d’une loi instaurant l’état d’urgence « à la papa ». Il était suffisamment malin pour savoir que les préconisations de ses adjoints ne feraient en aucun cas évoluer la situation dans la bonne direction. Il jeta la liasse de feuillets à la corbeille, prit son bloc-note et son stylo tout neuf, et se mit à écrire fiévreusement, essayant de mettre au clair les idées qui se bousculaient dans sa tête.

  • La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    26octobre2015
    La « guerre des demoiselles », une révolte en Ariège au XIXème siècle

    Quand la société civile s’oppose à la toute puissance étatique

    La relation entre le monde rural et la forêt a toujours été riche et complexe. Les privilèges de la noblesse s’appliquant aux vastes étendues boisées qui couvraient la France ont contribué à la colère des paysans et ont servi à alimenter le brasier de 1789/92. Si le ramassage du bois mort et la cueillette des châtaignes et des champignons étaient tolérés, l’abattage d’arbres sans le consentement du nobliau local, ou la chasse au gros ou au petit gibier étaient interdits et sévèrement punis. On pourrait croire que le passage de la monarchie à la République aurait réglé le problème et quelque peu égalisé les droits de tous les citoyens. Il n’en est rien ou presque. Une partie des forêts appartenant à la noblesse a été confisquée lors de la Révolution et vendue comme « biens nationaux ». De riches propriétaires ont acquis de vastes domaines et les gèrent à leur guise. Napoléon a « étatisé » les forêts qui étaient encore sous le contrôle des communes. L’Etat entend légiférer quant à l’usage qui est fait de son nouveau domaine forestier et priver les citoyens les plus pauvres des profits qu’ils pouvaient en tirer. Quant aux nouveaux « seigneurs » issus de la bourgeoisie, ils n’ont de compte à rendre à personne, et entendent bien exploiter les terres qu’ils possèdent à leur seul bénéfice. Bref, peu de changements par rapport à l’ancien régime…

  • La feuille Charbinoise
    http://www.lafeuillecharbinoise.com

    29août2015
    Heureusement qu’il y a les oignons !

    Posté par Paul dans la catégorie : Humeur du jour ; Le clairon de l’utopie.
    La Feuille Charbinoise déverse un flot de larmes de crocodile sur les drames de la rentrée et l’énormité de la tâche qui attend les militants écologistes après un repos bien mérité.


    Pendant que vous bronziez, une multitude de petits faits dramatiques se sont produits sur la scène médiatico-politique française. Un petit rappel pour que vous puissiez répartir votre chagrin à bon escient. Comme l’avait prédit ma grand-mère en l’an 2015 avant notre ère, la Gauche se divise (Heureusement, la Droite aussi, mais la Droite on s’en fout). La cause de cette situation est facile à percevoir, surtout si l’on prend EELV comme objet d’étude : il y a plus de candidats que de postes de chef, plus de culs à asseoir que de fauteuils disponibles. Il ne faut pas oublier cette évidence de base : si on se lance dans la politique politicienne, c’est qu’on a de l’ambition, surtout de l’ambition, parfois des idées. Une formation politique naissante est un bac à sable formidable pour celles et ceux qui préfèrent blablater à l’assemblée ou dans les salons plutôt que d’apprendre à lire à des marmots agités ou visser des boulons à la chaine dans une usine rutilante mais néanmoins peu épanouissante. « Tu devrais essayer coco ; l’écologie c’est une idée nouvelle, très à la mode… Avec les diplômes que tu as, et le cabinet de communication qui travaille déjà pour ton papa, tu devrais faire un carton ! ».

    bouh-je-suis-triste Penchons-nous sur le cas des deux zigotos (Placé et De Rugy) qui viennent de quitter EELV, en invoquant pour motif de leur défection, le fait qu’ils habitaient un nid de gauchistes irresponsables et que malgré leur dévouement ils n’ont pu remédier à cet état de fait. Les lecteurs de ce blog savent que je n’ai que peu de sympathie pour la ligne politicarde de ce rassemblement d’écologistes de salon qui se nomme EELV (même si quelques brebis sympathiques ont rejoint le troupeau après avoir mal lu l’avertissement placardé sur la porte d’entrée). J’ai relu, avec grand plaisir, la description prémonitoire faite par Fabrice Nicolino en mai de cette année, sur son blog « ligne de force », ainsi que le portrait décapant qu’il avait brossé des deux zozos dont il est question aujourd’hui.