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  • CPI : Israël ne sera pas poursuivi pour l’assaut meurtrier sur la flottille vers Gaza
    AFP | 30/11/2017
    https://www.lorientlejour.com/article/1086993/cpi-israel-ne-sera-pas-poursuivi-pour-lassaut-meurtrier-sur-la-flotti

    La Cour pénale internationale (CPI) ne poursuivra pas Israël pour le raid meurtrier contre une flottille humanitaire à destination de Gaza en mai 2010, a annoncé la procureure jeudi, confirmant une précédente décision de clore l’enquête préliminaire.

    « Au terme d’un examen approfondi et consciencieux de tous les éléments pertinents, j’ai finalement décidé de confirmer ma précédente décision en ce qui concerne la situation relative aux navires battant pavillons comorien, grec et cambodgien et de clore cet examen préliminaire », étape préalable à une enquête, a déclaré Fatou Bensouda dans un communiqué.

    En 2010, la flottille affrétée par l’ONG turque IHH, considérée comme proche de l’actuel gouvernement islamo-conservateur au pouvoir à Ankara, avait été arraisonnée dans les eaux internationales par un commando israélien tandis qu’elle tentait de rallier Gaza, sous blocus israélien.

    Neuf Turcs à bord du Mavi Marmara avaient été tués dans l’assaut, ce qui avait provoqué une dégradation des relations diplomatiques entre la Turquie et Israël. Un dixième était mort plus tard de ses blessures. Cette flottille était composée de huit navires, avec à leur bord 70 passagers originaires d’une quarantaine de pays. Son objectif déclaré était d’apporter de l’aide à Gaza et d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les conséquences du blocus.

    Mme Bensouda avait été saisie de l’affaire par le gouvernement des Comores, Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, mais aussi celui auprès duquel était enregistré le Mavi Marmara, le navire amiral de la flottille internationale humanitaire.

    En 2014, la procureure de la CPI avait déjà décidé de ne pas poursuivre Israël pour le raid tout en estimant « raisonnable de penser » que des crimes de guerre avaient été commis.

    #CPI

  • Il y a plus d’État que d’Islamisme dans l’État Islamique

    http://www.spiegel.de/international/world/islamic-state-files-show-structure-of-islamist-terror-group-a-1029274.html

    Cet article a fait l’objet d’une traduction partielle publiée dans « Le Monde » du 25 avril 2015 et reprise ici :

    https://larmurerie.wordpress.com/2015/04/26/a-lire-haji-bakr-le-cerveau-de-letat-islamique

    On a bien affaire à un phénomène « de notre époque » et non pas à la résurgence d’une barbarie d’un autre temps. Ce phénomène s’inscrit parfaitement dans la décomposition de toutes les catégories qui structure notre forme de vie globalisée (et dont la nostalgie forme le terreau des pires saloperies) : travail, valeur, marchandise, État...

    Si nous devons nous sentir concernés par la menace Daesh, ce n’est pas parce qu’ils nous agressent, ni même parce qu’ils seraient le produit de notre ingérence, mais parce qu’ils préfigurent une trajectoire de décomposition de la société capitaliste dans laquelle rien n’exclut que nous ne bifurquions.

    • Si les documents d’Haji Bakr ne contiennent aucun message sur la tradition des prophètes ou les promesses d’un « Etat islamique » prétendûment voulu par Dieu, la raison en est simple : son auteur était convaincu que l’on ne peut remporter aucune victoire avec des convictions religieuses, aussi fanatiques soient-elles. En revanche, on pouvait très bien mettre à profit la croyance des autres. C’est ainsi qu’Haji Bakr et un petit groupe d’anciens officiers des services secrets irakiens élurent en 2010 comme chef officiel de l’EI Abou Bakr Al-Baghdadi, émir et futur « calife ». Baghdadi, religieux et érudit, devait, selon leurs calculs, donner à ce groupe une apparence de religion.

      et

      En 2003, le pouvoir de Damas était paniqué à l’idée que le président américain de l’époque, George W. Bush, après sa victoire sur Saddam Hussein, puisse envahir la Syrie pour y changer de régime. Dans les années qui suivirent, les services syriens organisèrent le transfert de milliers d’extrémistes de Libye, d’Arabie saoudite et de Tunisie vers Al-Qaida en Irak : 90 % des aspirants kamikazes étrangers arrivèrent dans le pays en passant par la Syrie. Il s’ensuivit une étrange partie à trois entre les généraux syriens, les djihadistes venus du monde entier et les anciens officiers de Saddam Hussein : une joint-venture d’ennemis jurés pour rendre la vie des Américains en Irak infernale.
      Dix ans plus tard, Bachar Al-Assad avait une bonne raison de revitaliser cette alliance : il voulait montrer au monde qu’il était le moindre mal. Les relations du régime syrien avec l’EI étaient empreintes d’un pragmatisme tactique, chaque camp cherchant à utiliser l’autre. Dans les combats opposant l’EI et les rebelles, les avions d’Assad n’ont pendant longtemps bombardé que les positions rebelles, pendant que les émirs de l’EI donnaient l’ordre à leurs combattants de ne pas tirer sur l’armée gouvernementale.

    • Les documents retrouvés chez Haji Bakr permettent pour la première fois de mieux comprendre comment est organisée la direction de l’EI et quel rôle y jouent les anciens cadres du dictateur Saddam Hussein. (...)

      On a l’impression que George Orwell a porté sur les fonts baptismaux ce monstrueux rejeton de surveillance paranoïaque. Mais c’était en fait beaucoup plus simple. Haji Bakr se contentait d’adapter ce qu’il avait toujours connu : le service de renseignements tentaculaire de Saddam Hussein où personne, même un général des services de renseignement, ne pouvait être sûr de ne pas être surveillé à son tour. L’auteur irakien en exil Kanan Makiya a bien décrit cette « république de la peur » : un Etat où n’importe qui pouvait disparaître à tout moment et qui vit son avènement lorsque Saddam prit le pouvoir en 1979, en dévoilant un complot fictif.

      En pensant au mode opératoire de l’attaque du 13, me disait que la voiture piégée, ou l’explosion dans un lieu peuplé avait cédé la place à l’exécution en grand nombre par armes à feu, le tir dans les foules (bien qu’il semble que le projet mal ficelé était aussi de se faire sauter dans les tribunes du stade), ce qui est tout de même assez particulier et qui fut le mode opératoire dominant des première ripostes du régime syrien au soulèvement qui visait à le destituer.

      je crois utile de rappeler ici les entretiens avec Pierre Torres
      http://seenthis.net/messages/311579
      https://lundi.am/Pierre-Torres
      http://seenthis.net/messages/329636
      http://seenthis.net/messages/332937

    • @petit_ecran_de_fumee sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes...
      C’est sans doute trop analogique pour être sérieux pour les bons connaisseurs de la région mais je persiste à penser que c’est l’invasion du Liban par Israel qui a enfanté le Hamas, c’est-à-dire l’émergence du « meilleur ennemi possible » pour Israel. Et que ce processus historique là est médité par tous les régimes qui peuvent faire usage de ses lignes de force.

    • Non, mais que Assad a joué de leur liberté pour écraser une révolte que son armée (aux nombreux déserteurs) à elle seule ne pouvait assurer, et que Daech fonctionne et agit pour partie en miroir avec le régime syrien (et pas tant selon un mode Stasi, comme le soutiens l’article allemand, pour se faire comprendre de ses lecteurs). Mais vous en savez plus que moi, n’hésitez pas à me dire en quoi ces approximations seraient fausses.

    • http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427

      Maher Esber estime que « le régime syrien savait très bien ce qu’il faisait. Dès les premières manifestations il a qualifié les protestataires d’extrémistes, de terroristes affiliés à Al Qaeda. En libérant ces djihadistes il n’a fait qu’accréditer ces accusations et cette stratégie a réussi ». Maher Esber reconnait qu’après avoir libéré des centaines de djihadistes le régime de Bachar Al Assad a su tirer profit de leur montée en puissance.

    • Les jeux de billards à 5 ou 6 bandes, rien de tel pour rendre la compréhension des évènements impossible.

      « Alors vous comprenez, si Al Qaeda et Daesh sont nés, c’est parce que Assad les détenaient dans ses prisons et qu’il les a libéré. Et s’ils possèdent des chars d’assaut américain de dernière génération, c’est parce que Assad les a entrainé à les utiliser pendant qu’ils étaient en prison et que Assad leur a ensuite donné les clefs. Et si Al Qaeda et Daesh vendent du pétrole à la Turquie et à qui en veut, c’est parce que Assad, par machiavélisme anti-américain, les a laissé passer la frontière. Et même que c’est Assad qui prête des camions pour le transporter ».

      Plus j’t’embrouille, mieux c’est. Et s’il te plait, oublie vite le rôle des Saoudiens et des Qataris. Ce ne sont que des second rôles dans l’histoire. Et encore. Comme ils donnent de l’argent à tout l’monde, c’est comme s’ils n’en donnaient à personne.

    • @colporteur : l’article comporte à mon sens effectivement plusieurs « approximations fausses ».

      Quelques remarques sur l’article lui-même:

      1° - Même si les circonstances de sa découverte sont évoquées, la source qui a donné la 1ère série de documents au Spiegel n’est pas mentionnée. Pas même le groupe qui l’aurait fait. Je ne prétends pas contester l’authenticité de ces documents qui, malgré ce bémol, et pour les parties strictement tirées des documents présente peut-être un intérêt, mais celui-ci est nettement contrebalancé par des omissions et des supputations du seul journaliste présentées fallacieusement comme tirées des documents.
      2° - Ainsi le passage que vous citez sur le fait que Assad aurait noué certaines alliances en 2003 qu’il aurait « revitalisé 10 ans plus tard » n’est manifestement pas tiré de la deuxième série de documents, ce qui n’est pas clairement indiqué dans l’article. Le procédé me paraît du coup un peu manipulatoire. Car d’une part le journaliste fait simplement écho aux déclarations de l’époque de l’administration Bush, sans les contextualiser, lorsqu’il évoque l’époque de 2003 – les choses ont probablement été bien plus complexes que cela. D’autre part il n’évoque aucun fait précis qui permettrait de justifier cette idée qu’Assad aurait ensuite directement contribué à créer Daesh "10 ans plus tard" si ce n’est que le journaliste pense être que ça aurait été l’"intérêt" d’Assad. J’insiste donc sur le fait que la thèse implicite de ce passage qui est qu’Assad a directement et délibérément créé ou contribué à créer Daesh ne repose sur rien d’autre que le sentiment du journaliste tout en étant dans l’article à la suite des révélations tirées de la 2e série de documents, sans que la séparation entre ce qui provient des documents et les seules supputations du journaliste ne soit marquée.
      3° - La deuxième série de documents a été donnée au Spiegel, de leur aveu, par le groupe Liwaa al-Tawhid. Or celui-ci est un groupe islamiste (de l’avis de beaucoup émanation des Frères musulmans) qui a initialement rejoint la fameuse armée syrienne libre avant d’adhérer au Front islamique (en 2013). Le but de ce « Front » était d’établir un Etat islamique reposant sur la charia, et rejettait l’établissement d’un Etat démocratique. Les deux principales organisations de ce Front islamique sont Ahrar al-Cham et Jaysh al-islam. Toutes les deux sont d’idéologie salafiste, la première soutenue par le Qatar et la Turquie, la seconde par l’Arabie saoudite. Ajoutons qu’Ahrar al-cham a depuis rejoint au Nord une coalition qu’il domine conjointement avec al-Qaïda en Syrie (Jabhat al-Nusra) au sein de la coalition nommée Jaysh al-Fateh. Quant à Liwaa al-Tawhid elle a largement depuis disparu des radars. Je dois donc en conclure que le journaliste du Spiegel considère qu’un groupe islamiste qui mène une lutte armée contre la dictature syrienne pour le remplacer par un Etat non-démocratique reposant la charia, allié à des groupes salafistes dont les chefs se proposent publiquement de massacrer tous les alaouites (voir les déclarations de Zahran Alloush) et qui sont financés par les pétromonarchies du Golfe constitue ceux que le journaliste du Spiegel appelle indistinctement « les rebelles « et vous - à moins que je n’ai mal compris ? - « la révolte ».
      4° - Ce point est fondamental. L’article occulte le fait que jusqu’à la scission al-Nusra/Etat islamique en Irak, le groupe d’al-Baghdadi a été considéré par les plus hauts représentants de l’Armée Syrienne Libre comme une composante de la rébellion syrienne et ce jusqu’en 2013. Contrairement à ce que dit l’article ce groupe n’était pas présent que sous la forme de cellules dormantes se cachant derrière des bureaux de Da3wah (prédication). Il a combattu auprès de l’ASL durant la période 2012-2013 qui lui en rendait grâce. Alors quoi l’ASL était aussi manipulée par Assad ?

      Quelques remarques plus générales:

      1° - Je vous demande le nom d’un des islamistes libérés dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’Assad qui aurait ensuite tenu une position importante au sein de Daesh ce qui permettrait d’étayer votre thèse sous-entendue ici : « sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes... » . En réalité ceux qui soutiennent cette thèse n’ont que 3 noms à donner : Hassan Aboud et Abou Khaled al-Souri d’une part, qui ont en fait tous deux fondé le groupe Ahrar al-Cham considéré par l’Armée syrienne Libre comme des gens très bien et que nos médias continuent à intituler la « rébellion », et Abou Moussab al-Souri d’autre part dont la libération est une rumeur infondée puisqu’il était censé avoir rejoint al-Qaïda et qu’al Dhawaïri en personne a démenti cette rumeur assurant qu’il était toujours emprisonné en Syrie.
      2° - Je vous fais remarquer par ailleurs qu’avec le même genre d’argument et en adoptant la même logique, mais cette fois-ci étayée sur des faits, on pourrait en venir à dire que Daesh est en fait une création des Etats-unis puisque le « calife » de l’Etat islamique a été détenu puis libéré du camp américain d’al-Bucca avant de devenir le chef de l’Etat islamique en Irak puis de l’EIIL (Daesh) et d’EI. J’ajoute que le commandant militaire de l’Etat islamique, Abu Omar al-Shishani, un géorgien d’origine tchétchène qui combattu les forces russes dans les forces spéciales de la Géorgie de Saakachvili, a reçu la formation militaire d’instructeurs américains.
      En passant, que Daesh soit une création des Etats-Unis, est, d’après un sondage, une opinion majoritaire en Syrie.
      3° - L’hypothèse selon laquelle Assad aurait « revitalisé son alliance » avec l’Etat islamique en Irak en 2013 ("10 ans plus tard") par intérêt perd de vue le fait qu’à la même époque Nouri al-Maliki en Irak se rapproche d’Assad, a poussé les soldats américains vers la sortie (en 2011) et se rapproche de la Russie à qui il se met à commander des armes. Il est par ailleurs très proche de l’Iran. Croit-on Assad assez sot pour aider l’Etat islamique en Irak au risque qu’il élimine le seul allié qu’il ait à ses frontières, et ce au moment même ou après des relations tendues il est justement en train de devenir son allié ? Croyez-vous par ailleurs que les services iraniens en savent moins que vous ou bien qu’ils auraient continué à soutenir à Assad alors que ce jeu comportait ce risque – qui a effectivement eu lieu puisqu’al-Maliki est tombé à la suite des conquêtes de Da3ich en Irak, permettant ainsi aux Américains d’imposer un al-Abadi plus souple envers eux et de se réimpliquer en Irak - alors que c’était, selon le Spiegel, la hantise d’Assad en 2003 ?
      4° - Puisque le texte du Spiegel fait remonter toute cette histoire à 2003 il aurait été bon qu’il mentionne l’organisation qui, par changement de noms et agrégation de forces, est devenue l’Etat islamique : le groupe al-Zarqawi. Celui-ci a été porté à la connaissance du monde et élevé au rang de menace mondiale par les Etats-Unis dans leur justification de l’invasion de l’Irak en prétextant que ce groupe, jusque là cantonné aux confins du Kurdistan irakien, était en fait al-Qaïda et lié à Saddam Hussein – vous ne voyez pas comme une analogie ? J’ajoute que ce groupe, du fait de sa stratégie ultrasectariste et ses massacres de chiites, me paraît être un candidat très improbable pour avoir reçu le soutien, même machiavélique et très intéressé, d’Assad.
      5 - Je vous invite vivement à consulter ce document de la DIA de 2012 (services secrets de l’armée américaine), authentifié dans deux émissions de télé (al-Jazeera english et RT) par le chef de la DIA de l’époque, Michael Flynn : http://seenthis.net/messages/372860

      Je me tiens prêt à faire le travail fastidieux de vous donner des sources consultables pour vérifier les faits que j’évoque ici si vous me le demandez.

    • @colporteur : Je ne suis pas là pour dire qu’Assad n’est responsable de rien dans cette guerre : c’est une ordure, rien à redire à cela... mais il a une armée et une population derrière lui qui représentent tous ensemble la Syrie légale : en face, des terroristes dans l’acception la plus stricte, telle que définie par la plupart des états dans le monde. Et ces terroristes, leur financement est connu et documenté, leurs soutiens sont connus et documentés ("ils font du bon boulot", comme on dit en langage diplomatique français).

      En somme mon seul propos était que les false flags de la part de journalistes manipulés, c’est lourd. Surtout quand c’est aussi stupide que « ça ».

      Comme dirait d’autres seenthisiens, quand y-a #un_complot_qu_on_a_le_droit_de, faut se demander pourquoi celui-là et pas les autres.

    • Merci pour ta contribution @souriyam, elle est effectivement beaucoup plus informée que je ne le suis. Sans plus d’ironie que précédemment. Tes remarques étayées sur les fragilités de l’article me paraissent recevables. Sur la libération d’islamistes par le régime d’Assad, je me fondais sur le souvenir de lectures
      http://seenthis.net/messages/357346
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/10/debut-de-la-liberation-de-prisonniers-en-syrie_4435430_3218.html
      http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427
      que parmi ces libérés il y en ait peu qui aient atteint ensuite une renommé comme membres importants de Daech ne me semble pas démontrer grand chose quant à leur implication effective, je peux me tromper.
      Ici même, je le retrouve maintenant, des posts ont contesté qu’il s’agisse dune manipulation d’Assad
      http://seenthis.net/messages/283373

      L’intérêt principal de cet article tient à ses sources (dont je ne sais si elles sont critiquables, ciritiquées) qui permettent de donner à voir comment se manage la construction d’une organisation fasciste, à quel type d’organisation étatique est-il fait recours pour battre une révolution (question déjà présente dans les entretiens avec Pierre Torres).
      Vous ne citez pas Haji Bakr, comment situeriez-vous son rôle ? Le journaliste allemand cite la Stasi, et pas les Moukhabarat... mais pour le coup, en ce qui concerne des méthodes d’organisation clanico-maffieuses, empreintes de toute la violence de sujétion interne et externe possible, on vérifierait, ici, que la rivalité conduit au mimétisme (pas besoin d’adhérer pour cela à une théorie générale de la rivalité mimétique).

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible. Cela je le tiens de quelques exemples qui ne sont pas syriens, celui du PS jouant du FN depuis les années 80 (ce qui n’ôte rien à la dynamique propre de ce parti) ou de la politique israélienne de destruction de la résistance palestinienne qui a conduit l’essentiel de celle-ci à renaître depuis le repli sur le noyau de la foi.

      Pour ce qui est de la Syrie, j’ai l’impression que pendant que la population continue d’être décimée et alors que tout espoir d’émancipation (pour dire vite) semble désormais intenable on peut s’attendre à tout ... Depuis pas grand chose si ce n’est mon expérience d’ado ayant par le passé joué au Risk :) : puisque les américains ne se lanceront pas dans une intervention terrestre, la suite reste imprévisible. Un renversement d’alliances ne parait pas à exclure, la Russie et la France imposant conjointement à Assad et à l’ASL de coopérer pour endiguer ou « exterminer » (comme dit Valls) Daech...

    • @colporteur : pardon pour le ton inutilement véhément. Je m’emporte peut-être un peu vite quand il est question de la Syrie.
      Pour ce qui est de la libération par Assad dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’un certain nombre d’islamistes, elle ne fait pas de doutes. Il n’est pas interdit de faire l’hypothèse d’une certaine manipulation du régime à cette occasion mais il faut bien voir tout de même que tous les noms qu’on nous cite n’accréditent pas la thèse d’une création de Da3ich par Assad. De plus beaucoup de ceux qui utilisent cet argument - je ne parle pas de vous - soutiennent par ailleurs que nous aurions dû armer ces groupes, dont Ahrar al-Cham voire al-Nusra. On ne peut pas d’un côté prétendre qu’Assad a libéré des monstres et d’un autre côté se proposer de soutenir les groupes que ces monstres ont fondé ! Ainsi Robert Ford, ambassadeur américain en Syrie de 2010 à 2014 a soutenu cette thèse et chantonne maintenant que l’Occident devrait soutenir Ahrar al-Sham : http://www.mei.edu/content/at/yes-talk-syria%E2%80%99s-ahrar-al-sham
      Quant à David Petraeus, directeur de la CIA de 2011 à 2012, il propose maintenant publiquement de soutenir certains éléments d’al-Nusra (soit al-Qaïda en Syrie) :
      http://edition.cnn.com/2015/09/01/politics/david-petraeus-al-qaeda-isis-nusra

      It was an arresting headline in The Daily Beast on Monday: “Petraeus: Use Al Qaeda Fighters to Beat ISIS.” The report didn’t quote retired Gen. David Petraeus directly, but suggested he had told associates that he supports using “so-called moderate members of al Qaeda’s Nusra Front to fight ISIS in Syria.”
      In an exclusive statement to CNN, Petraeus clearly feels that his view requires much more explanation, back story and nuance.
      “We should under no circumstances try to use or coopt Nusra, an Al Qaeda affiliate in Syria, as an organization against ISIL,” the retired general and former CIA director told CNN, using another name for ISIS. “But some individual fighters, and perhaps some elements, within Nusra today have undoubtedly joined for opportunistic rather than ideological reasons: they saw Nusra as a strong horse, and they haven’t seen a credible alternative, as the moderate opposition has yet to be adequately resourced.”

      Or ces gens là, Petraeus et Ford, pour ne prendre que ces deux là, ont piloté la politique américaine en Syrie. Cela devrait nous donner à penser sur les ambiguïtés - pour le dire gentiment - de la guerre clandestine que l’"Occident" (y compris l’Etat français) a mené contre le régime syrien.
      Vous dîtes :

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible

      Je suis tout à fait d’accord avec vous à la condition d’admettre que cette remarque vaut à la fois pour le régime syrien, la soi-disant rébellion modérée et l’Etat islamique. Mais cela vaut aussi pour l’ensemble des forces régionales et internationales qui soutiennent l’un ou l’autre camp. Et cela fait vraiment beaucoup de monde...

      Pour ce qui est de l’intérêt factuel dans l’article du Spiegel de documents qu’il commente (ayant trait à l’organigramme d’EI, le contrôle des populations et le rôle d’anciens cadres de la dictature de Saddam Hussein), je serai plutôt d’accord. Dommage que le Spiegel n’ait pas rendu public l’ensemble des documents. Des ouvrages évoquent par ailleurs ces mêmes questions, notamment celui d’Haytham al-Manna « Daech, l’Etat de barbarie » : http://www.madaniya.info/2014/09/12/califat-daech-prologue
      et celui, à mon avis plus médiocre et discutable de Loretta Napoleoni : « l’Etat islamique, multinationale de la violence ».

      Cordialement.

      @odilon : malheureusement je suis bien incapable de réaliser un tel travail.

    • Je suis pas choqué @souriyam par vos remarques ni même le ton que vous avez employé, je précisais juste ne pas être ironique (pour l’être il faut se croire sachant). Sinon pour avoir un fréquenté des réfugiés syriens ici, je ne parlerais pas de « modération » à propos de la soif de liberté et des risques encourus qui ont caractérisés le soulèvement là-bas. Modération, c’est une catégorie médiatico journalistique qui ne me va pas. La vie n’est pas modérée. Pour voir connu aussi des Libanais contraints de fuir le Liban pour éviter un embrigadement forcé par les phalangistes en passant par la Syrie, il me semble que la barbarie de ce régime n’ pas à être démontrée. Peu importe, je vais lire le texte que vous conseillez dont le titre s’inspire de celui de Seurat.
      Ce qui reste surprenant, quand même, et qui m’intéresse, c’est comment on mate une révolution

    • @odilon et @rastapopoulos : pas de fausse modestie de ma part quand je dis que j’en suis incapable. Il me manque non seulement les compétences cartographiques mais aussi linguistiques. Baragouiner péniblement quelques mots d’arabe est un niveau très insuffisant pour lire et traiter des sources primaires ou simplement utiliser la presse arabe... Il me semble par ailleurs - mais je ne veux balancer personne ;) - qu’il y a quelques seenthissiens qui seraient beaucoup plus aptes que moi pour un tel travail.

      @colporteur : pour ce qui est de Hajji Bakr, dont je ne sais rien de plus que ce que dit wikipedia, pour une fois les commentaires de Romain Caillet, qui relativise lui aussi l’intérêt de cet article, sont peut-être éclairants :
      https://twitter.com/RomainCaillet/status/590469560303779840

  • Quelques minutes pour rattraper mon ignorance… sur l’EI.
    C’est un peu comme les PCs, tu peux lâcher les nouvelles technologies 5 ans, tu achètes un PC Actu et tu rattrapes tout en 20 minutes. Donc aucune importance de suivre au jour le jour.

    J’ai voulu comprendre pourquoi du clivage Syrie / Rebelles de 2012, on est passé à un truc digne du Trone de Fer.
    Vidéo du monde des enjeux via une carto :
    http://www.dailymotion.com/video/x2u0rj1


    Ensuite, des trucs sur l’aspect EI / Russie. Poutine menacé, etc…
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/09/04/l-etat-islamique-menace-aussi-poutine_4481463_3218.html

    Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces fédérales russes et indépendantistes, la rébellion s’est progressivement islamisée. Elle a fini par déborder les frontières de la petite république pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.

    http://www.rtl.fr/actu/international/pourquoi-l-etat-islamique-menace-vladimir-poutine-7776451302

    Comment combattre l’État islamique sans s’associer aux États-Unis ?
    Vladimir Poutine s’est retrouvé face à un nouveau choix. Barack Obama a annoncé vouloir détruire l’État islamique, en septembre 2014. « Notre objectif est clair : nous affaiblirons, et, à terme, détruirons l’EI ». Afin d’y parvenir, les États-Unis ont expliqué vouloir agir « en Syrie, comme en Irak ». Le président américain a précisé qu’il attaquerait l’État islamique « où qu’il soit ». Alors que la France avait apporté son soutien à cette vaste coalition, la Russie s’est inquiétée de possibles frappes américaines en Syrie hors du cadre légal international.

    D’où des attaques coordonnées sur certains camps, coalition - USA - Russie. C’est pas beau ? On devient copains pour faire des trucs « bien ».

  • Attention, l’expert atteint des niveaux de pignouferie inégalés : « L’Occident devrait… conditionner son aide financière et militaire [au Liban] au désarmement du Hezbollah. »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586458798035828736

    #Liban : les FSI tuent Usama Mansour & capturent Khaled Holbos, tous les 2 entrés dans la clandestinité depuis 6 mois http://www.lorientlejour.com/article/920033/les-fsi-font-dune-pierre-deux-coups-oussama-mansour-elimine-khaled-ho

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586460331544686592

    Conséquence du plan sécuritaire, ne s’appliquant pas dans le fief du Hezbollah, plusieurs militants sunnites ont fini par affronter l’armée.

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586464591024107520

    Alors que le Hezbollah est placé sur la liste des groupes terroristes de l’UE, l’Etat libanais ne fait absolument rien pour le démanteler.

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586464809106939904

    Au contraire, le gouvernement libanais a précisé que le plan sécuritaire ne s’appliquerait pas dans les zones sous l’autorité du Hezbollah.

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586465390311710721

    Cette complaisance de l’Etat libanais envers le Hezbollah, alimente un ressentiment des milieux sunnites dénonçant un « double standard ».

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586466093994225664

    Pourtant les médias du Hezbollah légitiment les « attentats suicides », entretenant régulièrement le culte des « martyrs du Jihad ».

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586467983486234624

    Dans ce contexte, on comprend les réticences occidentales a fournir des armes sophistiquées à une institution sous l’emprise du Hezbollah.

    Question : « la France devait livrer des armes a l’armée libanaise financer par le KSA n’est-ce pas ?? »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586469969891880960

    Exact, si les choses traînent c’est pour les raisons mentionnées dans mon tweet précédent.

    Question : « ce n’est pas juste la branche armée du parti qui est sur la liste ? »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586471454188900352

    Si mais le Hezbollah ne fait pas de distinction entre branche armée et branche politique.

    Question : « merci pour l’info ! Et quand vous parlez de l’État libanais, il doit démanteler tout le Hezb ? »

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586473349313912833

    Non, il devrait seulement le démanteler militairement.

    https://twitter.com/RomainCaillet/status/586473808762167297

    L’Occident devrait d’ailleurs conditionner son aide financière et militaire au désarmement du Hezbollah.

    J’aime quand Romain Caillet manipule des concepts ultra-sectaires (le plan de sécurité qui ne s’applique qu’aux… sunnites).

  • Les noces barbares de Daech - LeTemps.ch

    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/2fb22d58-8447-11e4-9cd5-59e213f8caa2/Les_noces_barbares_de_Daech

    Des milliers de femmes yézidies ont été réduites en esclavage et violées par les djihadistes de l’Etat islamique. Des rescapées témoignent

    Elle se souvient des premiers appels de numéros inconnus sur son téléphone portable. C’était à l’aube du 3 août et elle dormait encore, dans sa grande maison d’un quartier chic d’Erbil, la capitale du Kurdistan irakien. Elle n’a pas tout de suite répondu mais quand elle a vu les appels se succéder, elle a pressenti une urgence et décroché avec anxiété. « Des combattants de Daech prenaient d’assaut tous les villages yézidis de la région du Sinjar au nord-est de l’Irak. Des femmes m’appelaient dans une panique totale. Et ce qu’elles disaient était effroyable. »

    #IS #ISIS

  • Comment appelle-t-on cette nouvelle forme de pornographie israélienne : orphan-washing ? (Israël massacre leurs parents, puis prétend exhiber sa générosité envers les orphelins. Le New York Times applaudit et dénonce le vilain Hamas.)

    Hamas Turns Back 37 Gaza War Orphans From a Bridge-Building Trip to Israel
    http://www.nytimes.com/2014/12/29/world/hamas-turns-back-37-gaza-war-orphans-from-a-bridge-building-trip-to-israel.

    Thirty-seven young war orphans from Gaza set out on Sunday for a rare visit to Israel. They got as far as the Erez border crossing at the northern end of the Palestinian coastal enclave. There the Hamas authorities turned them back, barring the visit at the last minute.

    Israeli officials and organizers of the highly unusual weeklong peace-building visit said that it had been fully coordinated with the Israeli liaison authorities and that Israeli approval had been given. But Hamas, the Islamic militant group that dominates Gaza, apparently went back on an initial agreement to allow the youths to enter Israel.

    • Même retape dégueulasse dans le Monde : Gaza : des enfants privés de sortie en Israël par le Hamas (qui a l’air d’oublier que c’est bel et bien Israël qui interdit à tous les gazaouis de sortir de leur prison)
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/12/28/gaza-des-enfants-prives-de-sortie-en-israel-par-le-hamas_4546803_3218.html

      Le mouvement islamiste Hamas a interdit à une trentaine d’enfants de sortir de la bande de Gaza pour participer à une visite en Israël. La visite était organisée par le mouvement des kibboutzim (villages collectifs) et des responsables arabes israéliens. Le ministère de l’intérieur du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, a annoncé avoir refusé que ces 37 jeunes, orphelins depuis la guerre cet été entre Israël et le Hamas, quittent le territoire pour un séjour d’une semaine en Israël car « ils devaient visiter des colonies et des villes occupées ». Un photographe de l’Agence France-Presse a vu les 37 enfants rebrousser chemin au point de passage de Beit Hanoun, dans le nord de Gaza, après avoir été empêchés de traverser par les forces de sécurité du mouvement islamiste.

  • Le Hamas sort de la liste des organisations terroristes de l’UE, pour « vice de procédure »
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/12/17/la-justice-europeenne-fait-retirer-le-hamas-de-la-liste-des-organisations-te

    Dans un communiqué, le tribunal explique son jugement par le fait que les décisions du Conseil étaient fondées « non pas sur des faits examinés et retenus dans des décisions d’autorités nationales compétentes, mais sur des imputations factuelles tirées de la presse et d’Internet ».

    (...)

    Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a exigé que l’Union replace « immédiatement » le Hamas sur sa liste...

    #mascarades

  • Cisjordanie : coups et gaz lacrymogènes serait à l’origine de la mort du ministre palestinien
    Le Monde.fr avec AFP | 11.12.2014
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/12/11/cisjordanie-coups-et-gaz-lacrymogenes-a-l-origine-de-la-mort-d-abou-ein_4538

    L’autopsie pratiquée à l’institut médicolégal d’Abou Dis, en Cisjordanie occupée, de Ziad Abou Ein, mort mercredi, a montré que le haut responsable palestinien avait succombé aux coups portés par des soldats israéliens et aux gaz lacrymogènes qu’il a inhalés, selon Hussein Al-Sheikh, ministre des affaires civiles. D’après l’équipe mixte de médecins jordanien, palestinien et israélien qui a examiné le corps, « les occupants (ont) empêché qu’il soit transporté à l’hôpital à temps pour être sauvé », a-t-il précisé.

    http://seenthis.net/messages/320779

    • Communiqué : La mort de Ziyad Abu Eïn
      http://www.lapaixmaintenant.org
      /Communique-La-mort-de-Ziyad-Abu
      mis en ligne le 11 décembre 2014

      Ziyad Abu Eïn n’était pas inconnu du camp de la Paix. Membre du Comité central du Fatah, ancien directeur général du ministère palestinien des Prisonniers, puis responsable de la Communication au sein de l’Autorité palestinienne, il a été membre du Comité de pilotage des Accords de Genève. À ce titre, il avait fait partie de la délégation israélo-palestinienne invitée en France par La Paix Maintenant en juin 2004, pour les promouvoir. En compagnie de Giora Inbar, général de brigade en retraite, ils étaient intervenus conjointement à Paris, Tours, Angers, Rennes et, à la demande de la municipalité, à Saint-Denis.

      Il était de ces combattants de la cause palestinienne qui avaient fait le choix d’une solution politique et de la recherche d’une paix juste et équitable avec Israël pour unique solution au conflit, dans la reconnaissance des droits des deux peuples.

      Sa mort est un drame pour sa famille. Elle est également lourde de conséquences. La rupture de la coopération sécuritaire qui s’ensuit, si elle était confirmée, ne serait que l’une d’elles, et non la moindre.

  • Un responsable palestinien tué par des soldats israéliens en Cisjordanie
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/12/10/mort-d-un-ministre-palestinien-en-cisjordanie_4537880_3218.html

    Ziad Abou Ein, ministre de l’Autorité palestinienne, est mort mercredi 10 décembre après avoir été frappé par des soldats israéliens lors d’une manifestation en Cisjordanie, rapporte une source médicale.

    Chargé du dossier de la colonisation au sein de l’Autorité palestinienne, Ziad Abou Ein a été frappé au torse par des soldats lors d’une marche de protestation dans le village de Turmus Ayya, près de Ramallah, a indiqué une source de sécurité palestinienne. Il est mort lors de son transport vers la ville de Ramallah.

    Le titre initial (12h01) a déjà changé (12h23), comme l’indique l’url, c’était Mort d’un ministre palestinien en Cisjordanie
    Ça ne traine pas…

  • Israël connait son plus grand désastre écologique - Le Monde

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/12/08/israel-connait-son-plus-grand-desastre-ecologique_4536830_3218.html#xtor=RSS

    La fuite sur un oléoduc dans le désert israélien, où des milliers de mètres cubes de pétrole brut se sont répandus dans la nuit du mercredi 3 décembre, est « le plus grand désastre écologique qu’ait connu le pays », estime le directeur adjoint de l’agence gouvernementale israélienne pour la protection de l’environnement.
    La fuite, qui s’est produite juste à côté de la cité balnéaire d’Eilat, a été rapidement arrêtée, mais au moins un million de litres de pétrole a eu le temps de se déverser dans la zone, une réserve naturelle protégée.

  • #Israël connaît son « plus grand désastre écologique »
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/12/08/israel-connait-son-plus-grand-desastre-ecologique_4536830_3218.html

    La fuite sur un #oléoduc dans le désert israélien, où des milliers de mètres cubes de pétrole brut se sont répandus dans la nuit du mercredi 3 décembre, est « le plus grand désastre écologique qu’ait connu le pays », estime le directeur adjoint de l’agence gouvernementale israélienne pour la protection de l’environnement.
    La fuite, qui s’est produite juste à côté de la cité balnéaire d’Eilat, a été rapidement arrêtée, mais au moins un million de litres de pétrole a eu le temps de se déverser dans la zone, une réserve naturelle protégée. « C’est à la fois lié au fait que le matériau lui-même – du pétrole non raffiné – est particulièrement difficile à purger, et en raison de la localisation de la fuite », explique le Dr Guilad Golub de l’Agence pour la protection de l’environnement.

    Eilat : la quantité de pétrole déversée 5 fois plus grande qu’annoncée au départ
    http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/53768-141208-israel-la-catastrophe-ecologique-pourrait-etre-encore-aggravee-

    On estime que la catastrophe intervenue dans la région de Beer Ora (à 21 km au nord d’Eilat) dans la nuit de mercredi à jeudi aurait provoqué le déversement de 5 millions de tonnes de pétrole suite à la rupture de l’oléoduc d’Eilat Ashkelon Pipeline Company (EAPC).

    Déjà 8500 tonnes de terres polluées ont été prélevées sur la réserve naturelle d’Evrona et transférées sur le terrain de Nimra.

    Mais la pluie prévue pour mardi, met tous les spécialistes de l’environnement en émoi.

    Or d’après l’Autorité de l’aau, cette pollution spectaculaire vient s’ajouter aux nombreux problèmes que connait Israël dans ce domaine.
    Agence pour la protection de l’environnementAgence pour la protection de l’environnement"Déversement de pétrole dans une réserve naturelle israélienne près de la frontière jordanienne"

    Le journal Haaretz rapporte que 1,5 million de litres de pétrole ont été prélevés la dernière décennie sur un tiers des sites pollués recensés par l’Autorité de l’eau et qui étaient au nombre de 190 en 2013 dont une grande partie comporte une pollution profonde des sols.

    Ces pollutions, à haute toxicité, qui proviennent essentiellement d’oléoducs ou de station d’essence illégales, pourraient atteindre et contaminer les réserves en eau du pays.

    #pollution #pétrole

    • Oui, on est bien en millions de litres (et pas millions de tonnes).

      Le quotidien Haaretz, qui cite un rapport de l’EAPC au ministère de l’environnement isréalien, parle d’une fuite de 5 millions de litres, « 60 % supérieure » aux premières estimations.

      L’article du Haaretz,
      In pictures : 5 million liters of crude oil spill in Israel’s desert - National Israel News | Haaretz
      http://www.haaretz.com/news/national/.premium-1.630567

      The volume of crude oil that spilled into the Arava Desert last week is 60 percent larger than the amount that was originally reported, the company responsible for the pipeline acknowledged on Sunday night.

      Some five million liters of crude escaped the pipeline last Thursday, the Eilat Ashkelon Pipeline Company said in a report to the Environmental Protection Ministry on Sunday.

      The company originally reported a leak of between 1 million and 1.5 million liters. It subsequently raised its estimate to 3 million liters.

      We were skeptical about the figures provided by the company from the start,” a ministry official said on Monday morning.

      The new figures increase the suspicion that the flow in the pipeline was not immediately halted as soon as the leak was discovered, significantly increasing the extent of the spill.

      State Comptroller Yosef Shapira has ordered an investigation into the spill.

      The pipeline company further reported that that some 2 million liters of crude had been siphoned from the desert until Sunday and some 13,000 tons of polluted soil removed.

  • Nétanyahou met en garde la France contre une reconnaissance de l’Etat palestinien
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/11/23/netanyahou-met-en-garde-la-france-contre-une-reconnaissance-de-l-etat-palest

    « La reconnaissance d’un Etat palestinien par la France serait une grave erreur », a affirmé dimanche 23 novembre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou devant des journalistes, réagissant à une proposition de résolution de reconnaissance déposée jeudi par les socialistes français.

  • Colonies israéliennes : la construction de 78 logements approuvée à Jérusalem-Est
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/11/19/israel-la-construction-de-78-logements-approuvee-a-jerusalem-est_4526008_321

    La municipalité de Jérusalem a annoncé, mercredi 19 novembre, avoir approuvé la construction de soixante-dix-huit logements dans l’est de la Ville sainte, partie palestinienne annexée et occupée par Israël.

    Le projet prévoit la construction de cinquante logements à Har Homa et de vingt-huit à Ramot, deux quartiers résidentiels de Jérusalem-Est, a indiqué Brachie Sprung, porte-parole de la municipalité.

    « RUINER LES CHANCES D’UN RETOUR AU CALME »

    Nabil Abou Rdeinah, proche collaborateur du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déclaré mercredi que les dernières annonces israéliennes s’inscrivaient « dans la continuité de la politique du gouvernement israélien, provoquent de nouvelles tensions (..) et ruinent les chances d’un retour au calme » .

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    Report : Israel approves 78 settler units in East Jerusalem
    http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=741065

    BETHLEHEM (Ma’an) — Israel has approved the construction of 78 new settlement units in East Jerusalem, the Israeli news site Walla reported Wednesday.

    The report said 50 houses would be built in the Har Homa settlement, which is built illegally on Jabal Abu Ghneim, a private Palestinian property between Bethlehem and Jerusalem.

    The other 28 settlement houses will be built in the illegal Ramot settlement which is built on private Palestinian land between Jerusalem and Ramallah.

    The decision was okayed by all the members of a planning and construction committee of the Jerusalem municipality, aside from one left-wing Meretz member, according to the report.

    There are over 500,000 Israeli settlers living in the occupied West Bank and East Jerusalem in contravention of international law.

  • L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont décidé de renvoyer leurs ambassadeurs au Qatar.
    « Les pays du Golfe ouvrent ’une nouvelle page’ dans leurs relations » - Le Monde

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/11/17/les-pays-du-golfe-ouvrent-une-nouvelle-page-dans-leurs-relations_4524423_321

    Après huit mois de tension, les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) se sont réunis, dimanche 16 novembre, à la faveur d’un sommet surprise à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite. Les représentants du Koweït, des Emirats arabes unis, de l’Arabie saoudite, d’Oman, de Bahreïn et du Qatar ont pris part à ces discussions qui visaient à trouver une solution à leurs différends.

    Parmi les principales sources de discorde figure le soutien de Doha aux Frères musulmans. Le Qatar a été accusé par ses voisins de déstabiliser la région, de soutenir les islamistes proches de cette organisation dans les autres pays du Golfe et de servir de refuge à des islamistes d’autres pays arabes.

    « SITUATION DÉLICATE DE LA RÉGION »

    L’accord obtenu, dimanche, à Riyad promet « l’ouverture d’une nouvelle page » dans les relations entre les membres du CCG, dont trois pays membres, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont d’ailleurs décidé de renvoyer leurs représentants à Doha. Le rappel de leurs ambassadeurs, au début de mars, avait ouvert une crise sans précédent au sein du CCG depuis sa création, en 1981.

    Le communiqué souligne par ailleurs « la situation délicate que traverse la région ». Selon les médias locaux, les représentants du CCG tiendront par ailleurs leur sommet annuel à Doha les 9 et 10 décembre.

  • Après le conflit de l’été, Israël annonce qu’il ne participera pas à l’enquête de l’ONU
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/11/12/apres-le-conflit-de-l-ete-israel-annonce-qu-il-ne-participera-pas-a-l-enquet

    Cette décision a été prise en raison de « l’hostilité obsessionnelle contre Israël de cette commission et des propos de son président contre Israël et ses dirigeants », a expliqué le ministère des affaires étrangères. Son porte-parole a précisé qu’Israël considérait que « la commission Schabas [du nom de son président canadien William Schabas] n’est pas une commission d’enquête mais une commission qui donne d’avance ses conclusions ».