Le DMP, ou comment constituer, l’air de rien, un gigantesque fichier des données de sante

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  • Une université impose un bracelet Fitbit à ses étudiants
    http://www.numerama.com/tech/142916-une-universite-impose-un-bracelet-fitbit-a-ses-etudiants.html

    Une université américaine a décidé d’imposer à tous ses étudiants un programme qui surveille le nombre de pas qu’ils effectuent dans la journée, grâce à un bracelet Fitbit. Leur score est pris en compte dans la note de sport. On savait que les assureurs étaient tentés d’imposer des bracelets électroniques ou d’autres objets connectés à leurs assurés pour vérifier qu’ils suivent bien les recommandations qui limitent les risques couverts. Mais ce ne sont pas les seules. Aux États-Unis, une université vient ainsi (...) #Fitbit #surveillance_des_étudiants #santé #bracelet_électronique

    ##santé

    • Je connais une personne qui a un respirateur artificiel anti apné à brancher la nuit qui note numériquement les moments où il arrête de respirer. Avec ce contrôle, il a obligation de se conformer à la prescription de mettre régulièrement l’appareil, car à défaut cela lui retire le droit au remboursement de la sécu.

    • @touti J’en ai un - je souffre d’apnée du sommeil. Certes mes paramètres respiratoires sont enregistrés sur une carte SD - un agent d’entretien vient la lire tous les mois ou deux, transmet un rapport à mon pneumologue traitant et détecte si je règle éventuellement mal mes lanières ou que j’ai un embout inadapté (on constate alors fuites d’air)... (#Surveillance, oh yeah - et je me poserai de grosses questions si un jour quelqu’un a la mauvaise idée de connecter ce truc à quoi que ce soit). Certes, le remboursement de tout ça est conditionné à l’usage régulier de l’appareil. Mais d’un autre côté, on dort tellement mal quand on ne porte pas le masque (multiples réveils nocturnes essoufflé avec le cœur battant rapidement - et le matin l’impression de ne pas avoir dormi) que cette coercition est superflue si on a réellement besoin du l’appareil... Cet appareil a changé ma vie, rien de moins - j’avais de très gros problèmes personnels et professionnels (avoir la réputation d’être le gars qui s’endort en réunion n’aide pas vraiment une carrière) qui se sont résolu du jour au lendemain. De plus, le contrôle est trèèès souple - en gros c’est si l’appareil est utilisé moins de deux tiers des nuits que ton pneumologue traitant commence à te poser des questions... C’est surtout pour détecter qu’on ne l’utilisent plus du tout - vu que le contrat d’entretien n’est pas donné. Bref - je le tolère, tant que les données sont couvertes par le secret médical (qui est plutôt bien respecté en France) et que la collecte de données est entièrement offline (l’online serait clairement une ligne rouge pour moi).

    • Merci @liotier pour ton témoignage.

      tant que les données sont couvertes par le secret médical (qui est plutôt bien respecté en France)

      #ahahah Peut-être en France et pour la théorie légaliste, mais tu penses vraiment que tes données médicales ne sont pas transférées dans un autre pays pour être traitées ? Il y a des médecins qui ont des contrats d’installation et de maintenance de leurs ordinateurs avec sauvegardes régulières et externalisées (c’est à dire transitant par internet) des données de leurs patients ? Que la sécurité sociale a délégué à des entreprises privés le traitement informatique des données des assurés ? Que cela représente un marché extraordinairement lucratif tant pour les laboratoires que pour les assurances ?

      Je n’ai malheureusement pas ton optimisme.

      J’attends avec impatience le livre de la personne qui avait créé l’association ACISVIPI et a contribué à faire connaitre les dérives informatiques du secteur médical, #DMP #GIE_SESAM_VITALE etc

    • @touti - Disons qu’en France il y a au moins le principe et lorsqu’il est imparfaitement appliqué voire contourné les conséquences ne sont pas catastrophiques... Contrairement par exemple aux USA où ces données sont très ouvertement exploitées à l’encontre de l’assuré. D’ailleurs, je ne me suis permis de témoigner en mon propre nom que parce que je vis en France et que ça a des conséquences très faibles (à part probablement la possibilité d’un employeur qui le considérera comme un handicap gênant)... Aux USA même pour une affection aussi bénigne et aussi facilement palliée, ma prime d’assurance aurait pris 50% - les assureurs savent aussi utiliser le web !

    • @touti Il me semble néanmoins que si la CNIL constate l’usage de données provenant manifestement d’une interconnexion (au sens de la loi Loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 - http://www.cnil.fr/documentation/fiches-pratiques/fiche/article/comment-determiner-la-notion-dinterconnexion) non déclarée, elle va sévir même si le traitement automatisé illicite a eu lieu hors de nos frontières. Bon - il faudrait d’abord qu’elle déniche l’infraction, ce qui est extrêmement peu probable à moins d’une dénonciation.

  • Le dossier médical personnel, un raté à 500 millions d’euros - Le Point
    http://www.lepoint.fr/societe/le-dossier-medical-personnel-un-rate-a-500-millions-d-euros-04-01-2014-17767

    La mise en place du dossier médical personnel a coûté 500 millions d’euros pour seulement 418 011 ouvertures de DMP sur les cinq millions prévus, révèle Le Parisien samedi. « Selon un document interne du Conseil national de la qualité et de la coordination des soins, chargé d’arbitrer les financements destinés à l’amélioration de la médecine de ville, 500 millions d’euros ont été versés depuis 2004 », indique le quotidien, qui a pu consulter le document. Le Parisien souligne que c’est la première fois qu’un document officiel mentionne le chiffre exact du financement du DMP.

    Ces fonds proviennent en grande partie de l’assurance maladie, précise le journal. La Cour des comptes, qui avait critiqué en 2012 le pilotage « défaillant » par l’État du développement du DMP, avait avancé dans un rapport publié en 2013 une somme de 210 millions d’euros.

    Le gouvernement contraint de prolonger le contrat

    Initié par Philippe Douste-Blazy en 2004, le DMP a été relancé par Roselyne Bachelot en 2008 après avoir végété pendant quatre ans, rappelle Le Parisien. « Lors de la relance en 2008-2009, le contrat signé avec la société Santeos, chargée de l’hébergement des dossiers, tablait sur 5 millions de DMP fin 2013 ». Or « le nombre de dossiers médicaux personnels ouverts au 2 janvier est de 418 011 », écrit le journal. Et de préciser : « En attendant de redéfinir une nouvelle stratégie, le gouvernement a été contraint de prolonger d’un an ce contrat, soit sept millions d’euros supplémentaires pour l’année 2014. »

    Le DMP, géré par une agence créée spécifiquement, l’Asip (Agence des systèmes d’information partagés de santé), pourrait être confié à la Caisse nationale d’assurance maladie, toujours selon le quotidien.

    Dans le DMP, carnet de santé numérique que le patient peut consulter lui-même sur Internet, sont versés le volet médical de synthèse rédigé par le médecin traitant, les résultats d’analyses et les comptes rendus de soins hospitaliers.

    #santé
    #DMP ( Dossier Médical Personnel )
    #financement
    #assurance-maladie
    #CNAM ( Caisse Nationale d’Assurance Maladie )
    #Asip (Agence des systèmes d’information partagés de santé)
    #Cour-des-comptes