• Why France is hiding a cheap and tested virus cure - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/03/why-france-is-hiding-a-cheap-and-tested-virus-cure
    Vu de la perspective de cet article la France ressemble à une savane où les vautours se disputent la proie avec les hyènes.

    Let’s start with Yves Levy, who was the head of INSERM – the French National Institute of Health and Medical Research – from 2014 to 2018, when he was appointed as extraordinary state councilor for the Macron administration. Only 12 people in France have reached this status.

    Levy is married to Agnes Buzy, who until recently was minister of health under Macron. Buzy was essentially presented with an “offer you can’t refuse” by Macron’s party to leave the ministry – in the middle of the coronavirus crisis – and run for Mayor of Paris, where she was mercilessly trounced in the first round on March 16.

    Levy has a vicious running feud with Professor Didier Raoult – prolific and often-cited Marseille-based specialist in communicable diseases. Levy withheld the INSERM label from the world-renowned IHU (Hospital-University Institute) research center directed by Raoult.

    In practice, in October 2019, Levy revoked the status of “foundation” of the different IHUs so he could take over their research.
    French professor Didier Raoult, biologist and professor of microbiology, specializes in infectious diseases and director of IHU Mediterranee Infection Institute, poses in his office in Marseille, France. Photo: AFP/Gerard Julien

    Raoult was part of a clinical trial that in which hydroxychloroquine and azithromycin healed 90% of Covid-19 cases if they were tested very early. (Early, massive testing is at the heart of the successful South Korean strategy.)

    Raoult is opposed to the total lockdown of sane individuals and possible carriers – which he considers “medieval,” in an anachronistic sense. He’s in favor of massive testing (which, besides South Korea, was successful in Singapore, Taiwan and Vietnam) and a fast treatment with hydroxychloroquine. Only contaminated individuals should be confined.

    Chloroquine costs one euro for ten pills. And there’s the rub: Big Pharma – which, crucially, finances INSERM, and includes “national champion” Sanofi – would rather go for a way more profitable solution. Sanofi for the moment says it is “actively preparing” to produce chloroquine, but that may take “weeks,” and there’s no mention about pricing.
    ...
    Professor vs president

    In an explosive development on Tuesday, Raoult said he’s not participating in Macron’s scientific council anymore, even though he’s not quitting it altogether. Raoult once again insists on massive testing on a national scale to detect suspected cases, and then isolate and treat patients who tested positive. In a nutshell: the South Korean model.

    That’s exactly what is expected from the IHU in Marseille, where hundreds of residents continue to queue up for testing. And that ties in with the conclusions by a top Chinese expert on Covid-19, Zhang Nanshan, who says that treatment with chloroquine phospate had a “positive impact,” with patients testing negative after around four days.

    The key point has been stressed by Raoult: Use chloroquine in very special circumstances, for people tested very early, when the disease is not advanced yet, and only in these cases. He’s not advocating chloroquine for everyone. It’s exactly what the Chinese did, along with their use of Interferon.
    ...
    On Tuesday, the French Health Ministry officially prohibited the utilization of treatment based on chloroquine recommended by Raoult. In fact the treatment is only allowed for terminal Covid-19 patients, with no other possibility of healing. This cannot but expose the Macron government to more accusations of at least inefficiency – added to the absence of masks, tests, contact tracing and ventilators.

    On Wednesday, commenting on the new government guidelines, Raoult said, “When damage to the lungs is too important, and patients arrive for reanimation, they practically do not harbor viruses in their bodies any more. It’s too late to treat them with chloroquine. Are these the only cases – the very serious cases – that will be treated with chloroquine under the new directive by [French Health Minister] Veran?” If so, he added ironically, “then they will be able to say with scientific certainty that chloroquine does not work.”
    ...
    There hasn’t yet appeared the smoking gun that proves the Macron system not only is incompetent to deal with Covid-19 but also is dragging the process so Big Pharma can come up with a miracle vaccine, fast. But the pattern to discourage chloroquine is more than laid out above – in parallel to the demonization of Raoult.

    #cov-19 #France #santé #politique #iatrocratie

    • C’est moi où c’est bourré de raccourcis ? Sous couvert de factualité brute il balance des trucs éminemment sujets à caution, on le sait bien à la lecture de tout ce qui circule sur les études de Raoult depuis ces derniers jours. Exemple :

      Raoult was part of a clinical trial that in which hydroxychloroquine and azithromycin healed 90% of Covid-19 cases if they were tested very early.

      Je trouve la phrase un tantinet manipulatrice, car elle laisse supposer que la fiabilité statistique du test de Raoult n’est pas questionnable, alors qu’on sait ce qu’il en est par ailleurs, suffisamment de liens ont été postés ici sur la question.

      Par ailleurs l’article est intéressant sur les liens du pouvoir avec l’industrie pharmaceutique, mais il me semble qu’en ce moment tous ceux qui opposent la collusion de ce gouvernement avec l’industrie pharma à la supposée géniale indépendance de Raoult se plantent complètement.

      Après ça il y a des réflexions intéressantes, sur la destruction méthodique du système de santé en particulier.

      Un dernier truc qui me paraît gros, émanant de sa source française et balancé brut de fonderie :

      « They did not make life easy for Professor Raoult – he received death threats and was intimidated by ‘journalists.’ »

      Euuhh ? Quelqu’un à des infos là dessus ? Ça m’étonne quand même qu’on en ait pas entendu parler plus que ça ?

      Alors par contre après avoir googli Valérie Bugault, on peut se rendre compte qu’elle a des lieux de publication pas franchement recommandables :
      https://chouard.org/blog/2020/02/17/important-derriere-le-liberalisme-la-dictature-des-institutions-britannique
      http://www.comite-valmy.org/spip.php?article11655

    • C’était signalé dans Le Canard Enchaîné de cette semaine.

      Le parquet ne retient - pour le moment ? - que «  actes d’intimidation  ».

      Coronavirus : enquête ouverte après des menaces visant le Pr Raoult
      https://www.lefigaro.fr/flash-actu/coronavirus-enquete-ouverte-apres-des-menaces-visant-le-pr-raoult-20200326

      Une enquête a été ouverte à la suite d’« actes d’intimidation » visant le médecin de Marseille Didier Raoult, dont les préconisations pour un traitement à base de chloroquine des malades du Covid-19 font polémique, a indiqué ce jeudi le parquet de Nantes. « Une enquête est en cours pour actes d’intimidation mais pas menaces de mort », a précisé à l’AFP Pierre Sennès, procureur de la République de Nantes. Il a indiqué que le parquet de Nantes avait été saisi car l’origine de l’appel téléphonique visant le directeur de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée se trouve à Nantes.

      Initialement ouverte par le parquet de Marseille, l’enquête « a été transmise au procureur de la République de Nantes, en raison du domicile de l’auteur des faits présumé », avait indiqué un peu plus tôt à l’AFP la procureure de Marseille Dominique Laurens, confirmant une information du journal La Provence.

      Selon La Provence, cette enquête a été ouverte suite à des menaces reçues par le professeur Raoult les 1er et 2 mars. Le téléphone utilisé pourrait être celui d’un médecin du CHU de Nantes, selon Le Canard Enchaîné dans son édition hebdomadaire.

      L’infectiologue marseillais n’a pu être joint directement jeudi. Interrogé par l’AFP, l’IHU Méditerranée infection a indiqué « ne pas faire de commentaire sur une procédure en cours ».

    • La Provence, mais c’est 6 heures plus tôt que Le Figaro mentionne les mentions du dépôt de plainte, y compris «  menaces de mort  » mais se contente d’évoquer, très discrètement, des doutes, «  de source judiciaire  » sur la qualification de l’infraction…

      Faits divers - Justice | Menaces de mort sur le professeur Raoult : l’enquête confiée au parquet de Nantes | La Provence
      https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5944665/push-plainte-raoult.html

      Le professeur Didier Raoult a déposé plainte à la suite de menaces de mort qu’il aurait reçues les 1er et 2 mars. L’enquête a d’abord été ouverte par le parquet de Marseille. « Elle vient d’être confiée au parquet de Nantes en raison de l’origine des appels présumés », précise-t-on ce matin de source proche de l’enquête. Le téléphone utilisé pourrait en effet être celui d’un médecin du CHU de Nantes, ainsi que l’indique Le Canard Enchaîné dans son édition hebdomadaire. L’infectiologue marseillais n’a pu être joint.

      Sa plainte a été déposée pour « menaces de mort » et « acte d’intimidation envers une personne chargée d’une mission de service public ». Les propos invoqués seraient les suivants : "Tu vas arrêter de dire des conneries d’ici demain 14 h, sinon tu verras", puis « Moins de quatre heures pour te rétracter sur la chloroquine ». « Cela mérite une enquête mais aussi un examen de l’infraction sur le plan pénal », a précisé une source judiciaire.

    • Ca ferait un espace pour faire passé des infos féministes sur le partage de l’espace publique. Il y a bien des mecs qui pisseraient dessus mais certains pourraient les lires quant même. ^^

      Je croi que c’était sur le parisien, une personne d’un quartier chic trouvait que ca posait problème en se servant de l’argument de la proximité d’écoles.

      J’ai commencé par pensé à l’installation de distributeurs de pisse-debout recyclables et gratuits, pour rendre l’objet accessible aux femmes, mais c’est irréaliste et ca deviens plus polluant. Je pense que ca serait même pas utilisé par les femmes car l’utilisation du pisse-debout les exposerait à du harcelement ou/et des agressions. Avec des palissades ca serait déjà un progrès, mais ca reste discriminant contre les femmes sans parlé des personnes ayant certains handicaps.

      Je ne suis pas représentative, mais ca m’est arrivé de pisser dans la rue, entre deux voitures et ca m’est arrivé souvent de voire des enfants accompagné de leurs parents pisser en urgence. C’est pas génial mais quant le besoin se fait pressant il y a pas 36 solutions. Une fois j’ai pissé au guichet d’une banque mais c’était pas si génial que ca en à l’air, cette banque à toujours mon argent de noel de mes 15 ans j’ai jamais osé y retourné ^^. Les hommes ont la facilité d’avoir un long tuyaux à pisse et ils sont plus nombreux dans l’espace publique du coup les problèmes de chiennerie se rapportent plutot à eux, et les réponses aussi.

      Dans mon quartier il y a pas ces bacs, peut être par volonté de pénurie de toilettes publique ou manque de budget. Il y a beaucoup de gens dans la rue (vie de quartier en extérieur, migrant·es, sdf, et toxicos surtout des hommes) et presque pas de toilettes. Les coins à pisse sont nombreux.

      #toilettes

    • Il ne reste plus, aux #oligarques de la maire de Paris qu’à ré inventer la chaise percée connectée, qui elle sera inclusive, et générera un meilleur compost.

      Un grand merci à Anne HIdalgo, au PS EELV et à la brillante équipe pour sa #guerre_aux_pauvres par l’#humiliation et la bêtise.

      Pour information, les fameux passages piétons peints en relief à Paris, dont les journaleux s’esbaudissent à longueur de colonne, en ce moment.

      Comment « Peigner la girafe » est devenu l’activité essentielle et quasiment exclusive de l’équipe municipale du 14ème arrondissement, ainsi que des services de la Ville de Paris :
      https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=q0GEwTb5djU

       #smart_city

    • Et comme je disait il y a des quartiers ou ces fameux chiottes gratuits (en bunker ou pas, propres ou pas) sont en nombre très insuffisants rapport à la population qui en est demandeuse. Dans mon quartier quant tu franchis la station Jules Joffrin tu change de monde. Du coté touristique et bourgeois il y a effectivement des « bunkers plus ou moins propres » (plutot propres quant même) gratuits, mais quant on passe de l’autre coté c’est fini y en a plus.

      Par rapport aux images et à la présence de plante, pour faire valoir le coté déco-bio-nature - mais à l’usage les plantes n’ont pas l’air de s’épanouir et ca deviens un bac à ordure

      Au passage j’ai trouvé cette version qui semble être le même appareil sans la déco :

    • . . . . .

      Il ne fait aucun doute que les dirigeants de l’UE sont furieux que Trump ait fichu en l’air leur accord bien-aimé sur l’Iran. Leur fureur est encore aggravée par le fait qu’au fond d’eux-mêmes, ils savent qu’ils ne peuvent rien y faire. Des dirigeants français comme Emmanuel Macron et son ministre des Finances, Bruno Le Maire, peuvent bien déplorer le fait que l’Europe n’est pas ’souveraine’, en essayant de faire de l’impuissance de l’UE face à l’unilatéralisme américain un argument en faveur d’une plus grande intégration européenne. C’est pourtant la politique même qu’ils mènent depuis un quart de siècle qui les a conduits dans l’impasse où ils se trouvent aujourd’hui.

      . . . . .

    • Camarades cheminots, votre combat ne sera pas seulement celui pour vos intérêts professionnels, catégoriels ou personnels, aussi légitimes soient-ils. Il sera aussi et surtout celui de garder à notre pays un bien qui lui est précieux. Il y a des moments, où chacun à sa place, on est porteur de l’intérêt national. « Celui qui est désigné doit marcher » disait Péguy. Vous aurez bien sûr en face de vous la partie servile des médias qui vous insultera et vous reprochera de prendre les usagers en otage. Vous aurez les sondages bidons, l’arrogance cassante de la caste et les capitulations des syndicats jaunes. Ne vous laissez pas intimider.

      Quelles que soient les formes de lutte que vous choisirez, nous vous soutiendrons et rappelez-vous que les seuls combats que l’on perd sont ceux qu’on refuse de livrer.

      Régis de Castelnau

      #AvecLesCheminots

      https://seenthis.net/messages/672481

      https://seenthis.net/messages/672655
      Eloge de la grève

  • Une diplomatie aberrante qui met la vie des Français en danger Retour de Syrie. par Alain Corvez mercredi 9 novembre 2016, par Comité Valmy - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/une-diplomatie-aberrante-qui-met-la-vie-des-francais-en-danger-ret

    Unediplomatie aberrante
    qui met la vie des Français en danger

    Retour de Syrie.

    Invité par l’association Ahfad Ashtar –Les descendants d’Ashtar, ou Astarté, la déesse assyrienne de l’Amour et de la Fécondité, présidée avec une inlassable énergie par le Dr. Ayssar Midani -, à venir donner une conférence à l’université de Damas sur la géopolitique régionale et mondiale de la guerre en Syrie, j’ai passé quatre jours intensément riches en rencontres et échanges chaleureux avec des Syriens de tous milieux et origines, heureux de voir un Français ( J’étais accompagné du journaliste et écrivain Richard Labévière, grand connaisseur de l’Orient compliqué, souvent ostracisé par les médias officiels pour cette raison même) exprimer des vues différentes du gouvernement français sur la crise tragique entretenue en Syrie par les Occidentaux, c’est-à-dire les Etats-Unis et ses alliés, ou plutôt ses affidés, européens.

     

    Le fond du sujet est là : le terrorisme qui dévaste la Syrie, contre lequel elle résiste héroïquement avec l’aide de ses alliés, est le même que celui qui menace directement la France et ses voisins européens, sans compter la Russie et la pauvre Afrique qui n’en peut mais de l’incohérence de notre politique. Il est temps de prendre conscience de cette réalité sanglante et d’y faire face en changeant radicalement d’attitude vis-à-vis des états qui luttent contre lui en première ligne : Syrie, Iran, Russie, Irak, aidés par le Hezbollah libanais et en arrière-plan la Chine. Cette dernière, qui a conclu récemment des accords militaires avec Damas, sait que plusieurs centaines de ses ressortissants Ouïgours se battent avec les terroristes islamiques, notamment dans les quartiers est d’Alep.

     

    Ces états et le Hezbollah ne se battent pas contre DAESH, Al Nosra- devenu Fatah al Sham pour permettre aux organismes de Washington de le considérer comme un « modéré »-, ou les centaines d’autres brigades islamistes aux échanges osmotiques continus, simplement pour respecter une alliance ancienne mais pour défendre leurs propres intérêts nationaux essentiels, sachant bien qu’ils sont la cible suivante de ces organisations terroristes dont tous les experts savent aujourd’hui qu’elles sont sous contrôle des services états-uniens depuis l’époque de la guerre afghane contre l’URSS.

     

    Les EU n’ont jamais eu peur de l’Europe qu’ils ont sous leur emprise depuis la fin de la guerre avec le plan Marshall. Mais après avoir craint l’URSS, ils ont aussitôt après son effondrement considéré qu’ils avaient une mission quasi divine de faire adopter par la planète entière les codes et les normes du mode de vie américain. Suivant les conseils de Zbignew Breszinski exposés dans son œuvre magistrale « Le grand échiquier », il fallait empêcher une quelconque puissance de dominer ou contrôler l’Eurasie, région essentielle, cœur du continent recelant les ressources énergétiques indispensables aux économies du monde.

     

    Un rapport secret des agents de la CIA à leur Centrale datant de 2006, dévoilé par Wikileaks depuis, explique au sujet de la Syrie que le Président Bachar el Assad a depuis son accession à la présidence en 2000 engagé son pays dans des réformes politiques, sociales, économiques, financières, apporté Internet et revu le statut de la presse, tout en continuant la politique laïque de son père, et connaît de ce fait une adhésion de la majorité de la population. Comme cette politique laïque et arabe de défense des droits des Palestiniens et des nombreux réfugiés irakiens qu’il héberge est contraire aux intérêts des Etats-Unis et d’Israël, les agents recommandent de s’appuyer sur les Frères Musulmans syriens qui sont, bien que matés et étouffés depuis les années 80, la seule organisation politique structurée susceptible de porter un jour la révolte pour renverser le pouvoir. Il faut donc être en contact de sympathie avec eux et leur apporter toute l’aide possible.

     

    Ce document est d’une clarté telle qu’on se demande pourquoi si peu d’experts en ont parlé, car enfin, il dévoile clairement la stratégie étatsunienne pour l’ensemble du monde arabe : porter l’Ikwan au pouvoir partout par des révolutions qu’ils savent présenter comme des révolutions démocratiques qu’on appellera « printemps arabes ». On verra d’ailleurs en 2011 que les monarchies du Golfe amies de Washington ne furent pas touchées par cet élan populaire et démocratique, en dehors de Bahreïn où la révolte de la majorité chiite fut écrasée dès le début dans le sang par l’armée séoudienne.

    Califat ottoman et Union Européenne

    Afin qu’aucune force ne s’oppose à leur contrôle des richesses énergétiques immenses de la région, le plan états-unien pour le Moyen-Orient est de favoriser partout l’accession des Frères Musulmans au pouvoir, et, à défaut, d’y créer ou entretenir le chaos afin qu’aucune force étatique ne leur soit hostile. Ce plan rencontre en outre les intérêts stratégiques d’Israël qui se félicite de n’avoir aucun état arabe solide contre lui. Il rencontre aussi les ambitions turques de rétablir un califat ottoman sur les ruines des états-nations de la région : l’AKP, parti des Frères Musulmans au pouvoir à Ankara est l’outil d’Erdogan pour mettre en œuvre cette politique islamiste à vues impériales. Aujourd’hui l’armée turque est présente sur les territoires syrien et irakien sans autorisation des gouvernements et profite de sa complicité militaire avec les Etats-Unis pour lutter contre l’irrédentisme kurde, l’épine qui la torture en permanence.

     

    Madame Boutheina Chaabane, la Conseillère du Président Assad me fit remarquer avec une grande pertinence qu’il existait une analogie frappante entre le plan de califat ottoman d’Ankara et le plan de l’Union Européenne, Bruxelles s’évertuant à supprimer les états-nations d’Europe pour établir un ensemble supranational sur les ruines de tous les particularismes nationaux et les cultures qui les expriment. De fait, si la mondialisation est une réalité géographique, sociologique et politique incontournable, le mondialisme est l’idéologie soutenue par la finance internationale qui, s’appuyant sur la première puissance économique et militaire mondiale, vise à détruire toutes les entraves à son appétit prédateur de conquête de biens - frontières, états forts – pour laisser la libre concurrence marchande sans obstacles, ainsi qu’il est écrit dans les traités fondateurs de l’UE, thuriféraire de la concurrence libre et non faussée, appuyée sur une Défense absolument engerbée dans l’OTAN. Le capital doit pouvoir placer ses avoirs pour le plus grand rendement n’importe où, y compris en Chine devenue une économie capitaliste toutefois contrôlée par une direction centralisée, sans autre régulateur que les marchés, et sans état fort qui s’y oppose, au détriment en premier lieu de l’économie états-unienne anémiée ; c’est ce que dénonce Donald Trump qui veut forcer les plus grands fonds de pension, essentiellement basés à Wall Street et à la City, à rapatrier leur avoirs pour les injecter dans l’économie intérieure : on comprend que tout le système se déchaîne contre lui mais aussi que les citoyens le soutiennent contre vents et marées.

     

    Dès la fin de la dernière guerre mondiale, les Etats-Unis ont su créer un glacis européen à leur service face à la menace soviétique en Europe. Après la chute de l’URSS, en 1990-91, n’ayant plus aucun rival dans le monde, ils ont considéré que c’était leur rôle, presque de façon messianique, d’apporter à l’ensemble de la planète les bienfaits du mode de vie américain. Mais depuis vingt-cinq ans la Russie, sous la houlette de Vladimir Poutine, est sortie des cendres où Boris Eltsine l’avait enfouie, et s’affirme désormais comme un pôle civilisationnel ancré sur la foi orthodoxe, et une puissance émergente, au même titre que l’Inde, la Chine et l’Iran sur d’autres valeurs spirituelles. Les BRICS prennent corps un peu plus chaque jour et s’organisent dans des projets économiques, financiers, politiques et stratégiques, notamment avec l’immense projet de nouvelle route de la soie et de ceinture maritime. La suprématie totale états-unienne est finie, même si elle est encore la première puissance économique et militaire du monde, pour combien de temps ?

     

    Les experts avisés de Washington l’ont compris et deux courants s’affrontent qui s’expriment dans la campagne actuelle :

     

    ceux qui veulent adapter les EU au monde nouveau en cessant les interminables guerres, même celles menées avec les soldats d’alliés dociles, et en négociant de nouveaux équilibres avec le monde,
    et ceux qui refusent ce déclin pourtant inexorablement réel, en cherchant à prolonger une suprématie impossible, créant au minimum le chaos pour empêcher les adversaires supposés de s’imposer. Le dollar, devenu monnaie de papier qui finance leur dette abyssale mais non plus leur économie, doit rester la monnaie universelle et les velléités des BRICS de s’en affranchir doivent être combattues, y compris par des opérations militaires apportant ce chaos.

     

    Désinformation.

    Pour atteindre leurs objectifs les Etats-Unis disposent de médias chargés de défendre la stratégie états-unienne partout dans le monde. Dépendant de la Maison Blanche, le « Bureau of Public Diplomaty : Bureau de diplomatie publique », appellation en forme de litote, dispose d’un budget énorme pour créer les scénarios qui présentent les Etats-Unis comme les défenseurs du droit et des libertés et justifient ses interventions militaires dans ce but. Les agences de presse relaient ces scénarios, ainsi que de nombreuses ONG financées par de généreux capitalistes et chargées, sous couvert de sentiments humanitaires, de dénigrer les opposants et d’encenser les Etats-Unis. Des mensonges éhontés sont diffusés, comme on l’a vu dans la description médiatique de la bataille d’Alep. Les médias décrivent la bataille de Mossoul comme la reprise par Bagdad et ses alliés d’une ville martyre conquise par Daesh en 2014, tandis qu’à Alep serait le siège et l’attaque brutale de l’armée syrienne aidée par ses alliés contre ses propres habitants massacrés sous les bombes !

     

    L’emploi d’armes chimiques par les rebelles, aidés en cela par l’Arabie et la Turquie, a été plusieurs fois imputé à l’armée syrienne avec diffusion de photos et vidéos de civils innocents victimes de cette barbarie, mais pas de combattants terroristes : quel gain tactique aurait l’armée syrienne à tuer des civils innocents ? Le mensonge a pourtant été répété par les gouvernements états-unien, britannique et français, encore récemment à l’ONU.

     

    La Russie subit aussi cette désinformation depuis le début de son intervention militaire en septembre 2015 et encore récemment dans les combats d’Alep. Mais peu de journalistes ont repris l’information de l’attaque aérienne des avions états-uniens sur les positions de l’armée syrienne à Deir el Zor le 17 octobre dernier, tuant plus de 80 soldats syriens et permettant à Daesh de monter un assaut coordonné avec l’attaque pour prendre la position syrienne. « Une erreur » d’après le commandement états-unien !

     

    Les médias contrôlés sont devenus l’arme de destruction massive la plus efficace pour déformer la réalité et manipuler les opinions publiques. Toutes les campagnes électorales aux Etats-Unis et en Europe, notamment en France, en sont l’illustration désolante.

     

    Dans cette ambiance tragique, la résistance de la Syrie, aidée par ses alliés, à la volonté occidentale de renverser le pouvoir légal en soutenant les terroristes islamistes par tous les moyens restera un exemple historique. C’est en effet en Syrie que le destin du monde a changé : les renversements successifs et rapides de Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, Kadhafi en Libye n’ont pas été suivis du renversement de Bachar el Assad, comme je l’avais prédit, écrit et répété, parce que les conditions socio-politiques n’étaient pas comparables. En avril 2013 j’avais d’ailleurs intitulé une analyse :

     
     

    « La crise syrienne : révélateur tragique
    de la naissance du nouvel ordre mondial. »

    Les vrais journalistes ont d’ailleurs commencé à dénoncer les mensonges éhontés sur la Syrie, même si certains ont du mal à s’émanciper de la propagande qui présente Bachar el Assad comme un tyran sanguinaire qui se maintient au pouvoir en massacrant son peuple avec l’aide d’une clique minoritaire. Si des erreurs initiales ont peut-être été commises à Deraa en 2011 dans la répression du soulèvement, c’est parce que les premières victimes de ces manifestations soi-disant pacifiques ont été des membres des forces de l’ordre et que le gouvernement savait par qui ces mouvements étaient manipulés. Comment aurait-il pu tenir bientôt six ans contre ces hordes fanatiques s’il ne disposait pas d’un fort soutien populaire, dans la population sunnite même qui ne veut pas des barbares au pouvoir. Les experts le savent d’ailleurs et c’est pourquoi ils ne veulent pas d’une solution politique et d’un vote libre. L’aura du Président, qui montre dans cette lutte tragique des qualités d’homme d’état et de courage, est grandie par cette adversité surmontée que les honnêtes gens lui reconnaissent.

     

    Résistance.

    Il existera une analogie future entre la Résistance française à l’invasion nazie et la résistance syrienne aux hordes barbares venues de toutes les régions du monde. Le peuple syrien que j’ai rencontré ne veut pas dire de quelle religion ou ethnie il est mais il se groupe derrière son Président en espérant le retour d’une situation normale. Rappelons que l’armée est composée majoritairement de soldats sunnites.

     

    Le Mufti de la République, Mohammed-Badreddine Hassoun, la plus haute autorité sunnite du pays, m’explique la nécessité de faire la différence entre les lois de l’état, qui sont des lois de contrainte pour permettre la vie harmonieuse en société, et les lois de Dieu qui sont des lois d’adhésion à l’Amour prôné par le Créateur. Je lui réponds en lui disant que Jésus est le fondateur de l’idée de la séparation de l’église et de l’état avec sa réplique aux Pharisiens : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Il m’approuve et m’explique que la réunion des hauts dignitaires religieux de l’islam organisée cette année à Grozny par Poutine, avec la présence des responsables égyptiens d’Al Azhar, a été un moment important dans la dénonciation de la doctrine sectaire et terroriste du wahhabisme. En définitive, mes multiples rencontres avec les Syriens, responsables ou simples citoyens m’ont laissé l’impression d’un pays uni derrière ses dirigeants pour faire face à l’adversité. Les différences sociales, religieuses ou ethniques, se sont même effacées dans cette lutte commune.

     

    J’ai rencontré un des dix députés kurdes du Parlement syrien, M. Omar Oussi, proche d’Ocalan, qui m’a assuré que cette crise a renforcé leur hostilité avec la Turquie et que la paix revenue, les Kurdes syriens seront des fidèles du gouvernement de Damas qui les défend contre les ambitions turques dans leur région du Rojava.Ils se démarquent des partis politiques kurdes irakiens qui ne sont d’ailleurs pas d’accord entre eux.

     

    C’est pourquoi je ne crois pas à la réalisation d’une Syrie fédérale après cette crise tragique. Le sentiment national est présent dans la majorité du peuple.

     

    Lutte contre le terrorisme.

    La menace terroriste en Europe, et particulièrement en France, est désormais trop forte pour que nous ne prenions pas immédiatement les mesures pour la combattre efficacement.

     

    Nous devons nous rapprocher de ceux qui la combattent en première ligne, et mettre en demeure les états qui l’utilisent à des fins stratégiques de cesser tout soutien à cette plaie.

     

    Nous devons reprendre des relations diplomatiques avec Damas, mesure préalable indispensable à la reprise d’échanges de renseignements avec les services syriens, les mieux renseignés du monde sur les réseaux terroristes et coordonner nos actions avec les Russes et les Iraniens qui ont aussi des informations précises sur l’organisation de ces nébuleuses criminelles.

     

    Il est probable que les réseaux de Daesh, en voie de subir une défaite militaire sur les terrains syrien et irakien, vont demander à leurs candidats au suicide dont ils ont une réserve inépuisable en Europe et particulièrement en France, de commettre des attentats encore plus meurtriers que ceux que nous avons déjà connus. Je le dis ici et maintenant avec force : il serait criminel de ne pas chercher à déjouer ces attentats en s’informant auprès des services de renseignement étrangers qui peuvent permettre de déjouer une action terroriste en préparation.

     

    Dans la campagne présidentielle qui commence en France, si un nouvel attentat majeur se produit, le peuple français demandera des comptes aux politiques qui n’auront pas su les protéger en raison de l’obsession idéologique de vouloir renverser le gouvernement légal de Damas. La vie de nombreux Français est en jeu.

     

    Alain Corvez.
    Novembre 2016

    http://www.comite-valmy.org

  • Menaces sur la Forêt française (Documentaire) - vidéo Dailymotion
    http://www.dailymotion.com/video/x4j9zfk


    L’#électricité « #biomasse » débarque en France. Estampillée verte et #renouvelable, cette #énergie produite par la combustion du #bois est encouragée par l’Union européenne, et largement subventionnée par l’Etat français. Ainsi, à #Gardanne, en Provence, le groupe #E.ON, un géant de l’énergie, a entrepris dès 2012 la conversion d’une vieille centrale à charbon. Elle deviendra, début 2016, la plus grande centrale biomasse de France. Mais transition énergétique ne veut pas dire transition écologique.

    #Dégradation des paysages, #pollution, #industrialisation de l’#exploitation_forestière et destruction de la #biodiversité : l’arrivée d’E.On à Gardanne provoque colère et indignation dans les régions méditerranéennes où le #bois sera prélevé. Et l’impact de ce projet pharaonique n’est pas seulement local. Gardanne, comme d’autres mégacentrales biomasse européennes, devra aussi importer une partie de son bois. Une véritable manne pour les pays producteurs, mais un désastre pour leurs #forêts.

    Premiers exportateurs mondiaux de granulés de bois, les Etats-Unis et le Canada sont aussi les pays qui ont perdu le plus de surfaces boisées au monde, au cours des douze dernières années. De la France au Québec, en passant par l’Angleterre et les Etats-Unis, militants, élus locaux et scientifiques de renom témoignent. Ils nous révèlent les menaces que l’industrie biomasse fait peser sur la forêt française et celles du monde.

    • Énergies renouvelables : les grandes centrales de biomasse, un bio-mythe ?
      http://www.novethic.fr/lapres-petrole/energies-renouvelables/isr-rse/energies-renouvelables-le-bio-mythe-de-la-biomasse-143798.html

      L’approvisionnement en bois des grandes centrales est quant à lui problématique. En France, l’échec des grandes centrales avait conduit, en 2013, le Conseil Général de l’Alimentation, de l’Agriculture et des Espaces Ruraux (CGAAER) à demander à ce que cette politique nationale soit « impérativement revue ».

      L’exemple de la centrale de Gardanne (Bouches-du-Rhône) qui a démarré son activité en 2015 le confirme. Cette centrale à charbon française a été reconvertie en centrale à biomasse par l’industriel allemand E.On. L’État français, financeur du projet, avait initialement exhorté E.On à limiter les importations de bois pour faire marcher la filière bois française. Mais face à l’opposition locale, l’industriel va devoir s’approvisionner ailleurs.

      En effet, la demande démesurée de bois (450 000 tonnes à plein régime, alors que la récolte de la région est de 370 000 tonnes !) déstabilise les filières locales de bois énergie et plusieurs collectivités locales ont déposé un recours contre l’autorisation d’exploitation de la centrale. Résultat : la centrale de Gardanne va largement tourner à partir de bois importé du Canada et d’Ukraine, s’indigne SOS forêt du Sud, une association qui lutte contre le projet.