Union Juive Francaise pour la Paix

http://www.ujfp.org

  • Une pétition devant la Cour suprême contre la loi sur l’État-nation : l’anti-arabisme porte atteinte aussi aux mizrahim [juifs-arabes] - [UJFP]
    Par Orly Noy. Article paru sur le site Si’ha Mekomit le 1er janvier 2019 et traduit de l’hébreu par Joëlle Marelli et Annie Ohayon.
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6888

    « Ma langue arabe est muette
    étranglée dans ma gorge
    elle s’insulte elle-même
    sans prononcer un mot
    dans l’air étouffant des refuges de mon âme
    elle se dissimule
    aux yeux des membres de ma famille
    derrière la jalousie de l’hébreu
     »

    Ces lignes sont tirées de « Ma langue arabe est muette » d’Almog Behar, poète, écrivain et chercheur. Ce poème figure dans son intégralité en ouverture de la pétition exceptionnelle qui a été déposée ce matin [mardi 1er janvier 2018] devant la Cour suprême, contre la loi sur l’État-nation : environ cinquante Juives et Juifs [1] [israélien.nes] issu.es du monde arabo-musulman exigent le retrait de cette loi, non seulement parce qu’elle est « fondamentalement irrecevable, dommageable, humiliante et raciste, anti-démocratique et négatrice du statut de la minorité arabo-palestinienne en tant que minorité nationale en Israël, ou parce qu’elle instaure une hiérarchie et une inégalité sociales », mais aussi – et en cela réside la singularité de cette pétition – parce qu’il s’agit « d’une loi anti-juive, qui rejette l’histoire et la culture arabe, rabbinique et populaire contemporaine des Juifs issus des pays arabo-musulmans, qu’elle accroît l’infériorisation de la culture judéo-arabe dans l’espace public de l’État d’Israël et qu’elle défend au niveau constitutionnel la carte d’identité de l’État d’Israël comme État anti-arabe ».

    Parmi les signataires figurent notamment l’écrivain Sami Michael, le professeur [sociologue] Yehuda Shenhav, le professeur [sciences juridiques] Yossi Dahan, la professeure [sciences politiques et sociales] Henriette Dahan-Kalev, le militant associatif et ancien membre des Panthères noires [israéliennes] Reuven Abergil, l’artiste de spoken word et acteur Yossi Zabari. La pétition a été rédigée et déposée par l’avocate Netta Amar Shiff.

    Le texte de cette pétition, à l’élaboration de laquelle j’ai eu le privilège de participer et que j’ai signée, demande donc l’annulation de la loi sur l’État-nation dans sa totalité, tout en se référant plus spécifiquement à deux de ses articles : l’article 4, qui réduit le statut de l’arabe, de langue officielle à une langue « de statut particulier », et l’article 7, qui parle d’encourager et de perpétuer la colonisation juive.

    En outre la pétition exprime le regret que les mizrahim [2] , en tant que collectif, aient été tenus à l’écart du processus d’élaboration de la loi sur l’État-nation et que leur voix n’ait pas été entendue dans les débats qui l’ont précédée. Ceci en dépit du fait que cette loi a des conséquences immédiates et destructrices non seulement (bien que principalement) sur les citoyens palestiniens de l’État [d’Israël], mais aussi sur l’ensemble des mizrahim, en portant atteinte à leur droit de cultiver leur héritage, leurs attachements et leurs traditions culturelles et historiques ainsi que leurs liens avec l’espace où s’est formée leur identité culturelle, et que l’orientation anti-arabe dont témoigne la loi sur l’État-nation retentit également sur la situation des citoyens juifs originaires des pays arabes. (...)

  • Une déclaration d’Angela Davis - [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6872

    Une déclaration d’Angela Davis
    mercredi 9 janvier 2019 par Angela Davis

    Nous publions ci-dessous, la traduction française de la déclaration d’Angela Y. Davis, à la suite de la décision du BCRI (Birmingham Civil Rights Institute) de revenir sur sa décision et de ne pas lui accorder le prix Fred Shuttlesworth, vraisemblablement en raison de son soutien pour la justice en Palestine.

    L’UJFP, comme bien d’autres associations juives dans le monde est révoltée par l’instrumentalisation systématique aujourd’hui de l’antisémitisme comme arme majeure pour bâillonner toute parole sur la situation du peuple palestinien.

    Angela Davis militante antiraciste reçoit tout notre soutien et notre solidarité. (...)

    • Birmingham Civil Rights Institute Reinstates Award for Angela Davis
      January 27, 2019 8:44 PM
      http://imemc.org/article/birmingham-civil-rights-institute-invites-angela-davis-to-receive-award

      Academic and civil rights activist, Angela Davis was nominated for the Fred Shuttlesworth Award in early January, by the Birmingham Civil Rights Institute (BCRI), but soon after, the award was rescinded due to Professor Davis’ outspoken support of Palestinian equal rights.

      The decision was reversed on January 25th, when the board issued a statement stating it has “voted to reaffirm Dr. Davis as the recipient (of the Fred Shuttlesworth Award),”, inviting Dr. Davis to come to Birmingham to receive the award. It is not yet known whether Dr. Davis will accept the invitation. (...)

  • Hourra enfin, à propos de Georges Ibrahim Abdallah - [UJFP]
    Lundi 17 décembre 2018 par René Naba
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6844

    Le grand journal libanais Al Akhbar annonce lundi 17 décembre 2018 en manchette que le président Michel Aoun a adopté le cas de Georges Ibrahim Abdallah en vue de réclamer sa libération à Emmanuel Macron à l’occasion de la visite du président français au Liban en février 2019

    M. Aoun agit en concertation avec le ministère libanais des Affaires étrangères dont le titulaire est son gendre Gebrane Bassil et les services de sécurité en vue de faire pression sur les français pour obtenir la remise en liberté du militant pro palestinien, détenu depuis 34 ans en France, au delà de la durée légale de sa peine.

    https://www.al-akhbar.com/Politics/263349/%D8%B9%D9%88%D9%86-%D9%8A%D8%AA%D8%A8%D9%86-%D9%89-%D9%85%D9%84%D9%81-%D8
    #Georges_Ibrahim_Abdallah
    #Georges_Abdallah

  • Une diplomatie honteuse - [UJFP]
    mardi 11 décembre 2018 par le Bureau national de l’UJFP
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6834

    En cette fin d’année 2018, quand on fait le bilan de tout ce qu’a fait la France en tant qu’État à propos de la Palestine et d’Israël, on ne peut qu’être consterné.

    Salah Hamouri, citoyen français, a passé plus d’un an en prison en Israël sans procès. Aucune protestation publique. Au contraire, pendant cette détention, le président Macron a donné plusieurs fois l’accolade à son « cher Bibi ».

    Pas plus de réaction face aux arrestations massives d’enfants, à la détention d’Ahed Tamimi ou de la députée Khalida Jarrar qui est en prison sans jugement depuis juillet 2017.

    Depuis le 30 mars 2018, l’armée israélienne assassine comme dans un stand de tir des manifestant-e-s désarmé-e-s dans la bande de Gaza. Il y a à ce jour 230 mort-e-s et des milliers d’estropié-e-s, victimes des balles explosives, armes formellement interdites. Pas un mot de la France contre ce carnage prémédité. Ce silence permet que le crime continue et se renouvelle régulièrement chaque vendredi. (...)

  • AHMED SAADAT : « RECONSTRUIRE LA RÉSISTANCE PAR LE MOUVEMENT POPULAIRE » - [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6810

    Mercredi, 28 Novembre, 2018. Par Stefano Mauro.
    Entretien avec le secrétaire général du FPLP, Ahmed Saadat, emprisonné en Israël, en collaboration avec le quotidien italien Il Manifesto et le réseau des prisonniers de cette organisation palestinienne.

    Incarcéré à Jéricho par l’Autorité palestinienne suite à l’assassinat d’un ministre israélien en représailles à celui d’Abou Ali Mustafa, alors secrétaire général du FPLP, Ahmed Saadat a été enlevé par les Israéliens en 2006 et condamné à trente ans de prison. Une campagne internationale demande sa libération. (...)

  • Ugo Palheta : « La possibilité d’un fascisme en Israël »
    mardi 20 novembre 2018
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6800

    (...) La question sur laquelle je crois pouvoir développer quelques points et contribuer à ce débat, au vu de mes propres recherches récentes, c’est la question du fascisme. Et je pense que l’on peut interroger la politique israélienne à partir de la question du fascisme ; je crois même que c’est urgent parce que cela jette une lumière crue sur la réalité de la société israélienne et de la politique sioniste telle qu’elle s’est déployée depuis la fondation de l’État d’Israël et telle qu’elle se radicalise dans la période historique qui est la nôtre.

    Avant de développer, je voudrais citer les propos d’Avishai Ehrlich, un sociologue israélien et militant du mouvement Hadash (Front démocratique pour la Paix et l’Égalité en Israël). Dans un texte publié en anglais en 2016, mais écrit en 2014 pendant l’énième offensive extrêmement brutale et meurtrière menée par l’État d’Israël à Gaza, il écrivait la chose suivante :

    « Après 3 semaines à l’étranger, nous sommes revenus en Israël où, dans le centre de Tel Aviv, des gens sont arrêtés par des bandes qui exigent de savoir qui est Juif et qui est Arabe. Les Arabes sont tabassés ; les Juifs sont sommés de crier publiquement « Mort aux Arabes ! » et, s’ils refusent, ils sont également tabassés sous les yeux d’une police qui ne fait rien... À Jérusalem, des bandes fascistes inspectent des ateliers et des commerces en exigeant que les patrons n’emploient pas de travailleurs palestiniens vivant à Jérusalem.
    Nous sommes en Israël où la Ligue de Défense juive et ses émanations, des supporteurs de foot notamment, contrôlent les rues... Nous sommes dans un pays où les gens dont vous pensiez qu’ils étaient de gauche quelques semaines auparavant, se prononcent à présent contre les manifestations de gauche alors que la guerre continue. Vous rappelez-vous de la première guerre du Liban en 1982 contre laquelle nous avions organisé une manifestation rassemblant 300 000 personnes contre le massacre dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila ? Hé bien aujourd’hui vous ne savez plus ce que vous pouvez dire et à qui, pas même dans votre propre famille.
    [...] Nous sommes en Israël où les réseaux sociaux spew venom tels que ’’Le meurtre d’un Juif mérite l’assassinat de 1000 Palestiniens’’. Israeli TV est censurée ; les Israéliens ne voient pas sur les chaînes de télévision ce que vous voyez sur vos chaînes, à moins de mettre Al-Jazeera, BBC World, France 24 ou d’autres chaînes internationales. Nous sommes en Israël où les universités espionnent les mails de leurs étudiants et de leurs salariés ».

    Je m’arrête là pour cette citation mais le reste est du même ordre. Tout cela donne à voir un processus que l’on peut qualifier de fascisation de la politique et de la société israéliennes. Je suis en général assez réticent devant certains usages de ce concept de « fascisation » parce qu’il est en général employé à toutes les sauces, sans trop de discernement, pour évoquer telle ou telle mesure autoritaire prise par tel ou tel gouvernement. Or je crois qu’il est nécessaire de bien distinguer les dérives autoritaires des États d’un côté et le fascisme de l’autre, tout en précisant que ces dérives favorisent l’ascension des fascistes, notamment en banalisant et en légitimant leur projet d’un État totalitaire écrasant dans l’œuf toute forme de contestation ou d’opposition (politique, syndicale, associative, artistique, etc.).

    Pour autant, je crois que, dans le cas israélien, on est contraint de recourir au concept de « fascisation » parce que nous sommes face à un ensemble d’évolutions qui toutes pointent et tendent vers le fascisme, non pas dans un futur lointain mais dans un avenir proche. (...)

  • Solidarité avec Jean-Claude Lefort - [UJFP]
    jeudi 16 août 2018 par le Bureau national de l’UJFP
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6595

    Jean-Claude Lefort, ancien président de l’AFPS et militant pour la libération de Salah Hamouri, avocat français et palestinien détenu administratif (c’est-à-dire sans procès et sans accès à un quelconque dossier d’accusation) en Israël depuis près d’un an, reçoit d’un certain Didier Blum ce message privé : « Attention aux balles perdues, fils de pute ».

    #Salah_Hamouri

  • Gaza/militants anti-blocus : la Suède dénonce une violation du droit international
    Par Le Figaro.fr avec AFP | Mis à jour le 08/08/2018
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/08/08/97001-20180808FILWWW00189-gazamilitants-anti-blocus-la-suede-denonce-une-vi

    Stockholm a accusé Israël d’avoir violé le droit international après l’interception d’un bateau anti-blocus battant pavillon suédois, au large de la bande de Gaza, et la détention des militants qui se trouvaient à bord, dont sept étaient renvoyés aujourd’hui en Suède. "Le gouvernement (suédois) a été en contact avec les autorités israéliennes au sujet du « Ship to Gaza », l’organisation dont le bateau « Liberté pour Gaza » a été intercepté vendredi soir par la marine israélienne, a déclaré la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström.

    « Et il a insisté sur le fait que les actions des autorités israéliennes concernant le liberté pour Gaza » battant pavillon suédois et les personnes à son bord ne s’appuient pas sur le droit international", poursuit la cheffe de la diplomatie dans une lettre à Ship to Gaza, qui l’a rendue publique mercredi. Sept militants suédois, qui se trouvaient à bord et détenus par la marine israélienne, ont été renvoyés en Suède, a annoncé par ailleurs Ship to Gaza.

    Quatre sont revenus mercredi dans le pays scandinave, les trois autres sont attendus plus tard dans la journée, a déclaré à l’AFP le porte-parole de Ship to Gaza pour la Suède, Dror Feiler. Le navire transportait du matériel médical à destination de l’enclave palestinienne, et avait à son bord 12 membres d’équipage et militants venus de Suède, d’Espagne, du Canada, d’Allemagne et de France. Tous ont été renvoyés d’Israël, a indiqué M. Feiler. En tout, quatre bateaux sont partis de Scandinavie mi-mai et se sont arrêtés en chemin dans quelque 28 ports. Le « liberté pour Gaza » est le deuxième bateau de cette « Flottille de la Liberté » à être intercepté en chemin pour « briser le blocus », selon l’association.

    #Gaza

  • [#Vidéo] Le retour de Sarah Katz à Marseille salué en gare St-Charles - Journal La Marseillaise
    Écrit par La Marseillaise jeudi 2 août 2018 21:12
    http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/71594-video-le-retour-de-sarah-katz-a-marseille-salue-en-gare-st-char
    https://www.dailymotion.com/video/x6r8ndt

    Après quatre jours d’incarcération à la prison Givon à Ramleh, Sarah Katz, militante de l’Union juive française pour la paix (UJFP), est rentrée ce jeudi en France. Des soutiens sont venus l’accueillir en gare Saint-Charles à Marseille.

    Premier bateau de la flottille de la liberté, partie de Scandinavie le 15 mai dernier, le Al-Awda (« le retour ») sur lequel se trouvait Sarah Katz, militante de l’Union juive française pour la paix (UJFP), avait été intercepté dimanche par la Mmarine israélienne.

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    France - 2 août 2018
    Retour de Sarah, après l’attaque de la Flottille de la Liberté pour Gaza
    http://www.ism-france.org/temoignages/Retour-de-Sarah-apres-l-attaque-de-la-Flottille-de-la-Liberte-pour-Gaza-
    Après avoir vécu l’arraisonnement du bateau Al-Awda de la Flottille pour Gaza et l’attaque violente des passagers par la marine israélienne, puis 4 jours d’incarcération à la prison Givon, à Ramleh, Sarah Katz est rentrée en France ce matin. Premier témoignage.

    Merci à Front Social 75 de nous avoir permis de retrouver notre amie sans être sur place.

    #Flottille #gaza

    • « Israël a soustrait deux millions de personnes à l’humanité » déclare Sarah Katz
      vendredi 3 août 2018
      Article paru dans le journal La Marseillaise du 3 août 2018 page 20
      http://www.ujfp.org/spip.php?article6575

      Sarah Katz, militante de l’Union juive française pour la paix (UJFP) a retrouvé le sol français après avoir passé quatre nuits dans les prisons israélienness. Elle a été ensuite expulsée du territoire ou elle était venue porter assistance à la population palestinienne via une flottille internationale.

    • Sarah Katz : « j’ai entrevu les méthodes d’un Etat fasciste »
      Dimanche, 5 Août, 2018 - Eugénie Barbezat
      https://www.humanite.fr/sarah-katz-jai-entrevu-les-methodes-dun-etat-fasciste-658887

      De retour en France après 3 jours dans les geôles israéliennes, la passagère française de l’un des bateaux de la flottille pour la liberté, arraisonné illégalement en eau internationales à une quarantaine de miles de Gaza, témoigne de la violence des soldats qui ont intercepté le bateau et de l’arbitraire total qui règne dans la prison de l’office d’immigration où elle a été incarcérée et interrogée avant d’être « déportée » (selon le terme de l’administration israélienne) en France.

      Sarah Katz nous a raconté raconte par le menu l’arraisonnement musclé de l’al Awda ainsi que ses conditions de détention ans la prison de Givon, après que la marine militaire israélienne ait pris illégalement les commandes du navire, en eaux internationales, pour amener ce bateau humanitaire pourrir avec d’autres embarcations, « capturées » dans le port d’Ashdod près de Tel Aviv. Malgré cette expérience douloureuse, et cette nouvelle tentative avortée de briser le blocus que asphyxie gaza depuis plus d’une décennie, Sarah Katz reste déterminée à « ne pas oublier » les palestinien et à repartir s’il le faut. Elle va entamer une action en justice contre la capture illégale du bateau, un acte de piraterie, selon la loi, et son enlèvement.

  • Déclaration de la Coalition sur la Flottille de la Liberté - [UJFP]
    mardi 31 juillet 2018 par Freedom Flotilla
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6552
    http://www.ujfp.org/local/cache-vignettes/L466xH263/djw4v_luyaifpjn-8a621.jpg?1533022698 Photo de basse résolution transmise depuis le Al-Awda pendant les dernières heures de navigation

    Bien que les forces d’occupation israéliennes affirment que la capture de notre navire s’est déroulée « sans incident exceptionnel », Zohar Chamberlain Regev, témoin oculaire, rapporte qu’au moment de l’embarquement : « Les gens à bord ont reçu des décharges électriques par taser et ont été frappés par des soldats masqués. Nous n’avons pas eu nos passeports ou nos effets personnels avant de descendre du bateau. Ne croyez pas les rapports sur une interception pacifique. »

    Nous avons besoin d’urgence de connaître les détails sur qui a été blessé, le degré de gravité des blessures et quel traitement reçoivent les blessés, le cas échéant. Une attaque militaire contre un navire civil est un acte violent et une violation du droit international. Emmener 22 personnes des eaux internationales vers un pays qui n’est pas leur destination constitue un acte d’enlèvement, ce qui est également illégal en vertu de la Convention internationale sur le droit de la mer.

    Depuis le moment où nous avons perdu le contact vers 13h15 heure locale dimanche, nous savons que l’IOF a bloqué tous les signaux de communication, y compris les téléphones satellites. Nous sommes très préoccupés par cette violation du droit des journalistes de se présenter librement et nous restons gravement préoccupés par leur capacité à conserver leur équipement professionnel et leurs supports de stockage.

    Comme l’a récemment observé le journaliste australien Chris Graham : « Des choses graves se produisent lorsque de bonnes personnes gardent le silence, comme le prouve l’histoire. Mais des choses horribles se produisent lorsque les médias sont empêchés de scruter les actions d’un État. »

    Deux de nos participants, citoyens israéliens, ont été accusés d’avoir tenté d’entrer à Gaza et d’avoir comploté pour commettre un crime, et ils ont été libérés sous caution ce matin. L’un d’eux, le chef de bateau Zohar Chamberlain Regev, rapporte avoir vu du sang sur le pont de l’’Al Awda’ alors que les derniers participants étaient traînés hors du navire.

    #FlottilleGaza

  • Netanyahou blanchit l’histoire -
    Par Michel Warschawski. Publié le lundi 16 juillet 2018.
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6522

    AU PIED DU MUR - Benjamin Netanyahou – cet homme détestable qui a osé un jour accuser la gauche israélienne d’avoir oublié ce que c’était qu’être Juif [1] – vient de cosigner un document avec le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, dans lequel il blanchit « la nation polonaise dans son ensemble » pour le génocide de plus de deux millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans le document officiel dicté par la droite ultraconservatrice polonaise, des faits historiques ont été falsifiés, suivant un argumentaire grossièrement négationniste. (...)

  • La fabrique du coupable musulman.
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6473

    Depuis une quinzaine d’années [1], les populations musulmanes sont au cœur de débats publiques virulents en France, comme dans de nombreux pays européens. Ils portent aussi bien sur l’organisation et la représentation de l’Islam, sur les formes d’expression religieuse dans l’espace public et dans les institutions, que sur les modalités de participation dans l’école (élèves et parents) ou les entreprises, et plus généralement tout ce qui rend visible l’existence de musulman.e.s . Les unes de la presse magazine s’enchaînent sans discontinuer, faisant mine de s’inquiéter comme l’Express du 26 septembre 2012 avec « La peur de l’islam » ou dénonçant cet « Islam sans gêne » (Le Point du 30 Octobre 2012), voire la « Conquête islamique » (Valeurs Actuelles du 4 octobre 2017). Les cassandres médiatiques diagnostiquent l’irrémédiable incompatibilité de l’islam et de la République et l’inassimilabilité des musulman.e.s, tandis que des responsables politiques de premier plan, dont un ancien premier ministre, convertissent la laïcité en machine d’exclusion massive. Le choc des attentats de 2015 a renforcé ce contexte de chasse aux sorcières et pendant que la spirale à stigmatisation s’emballe, les antiracistes se déchirent sur le vocabulaire approprié pour qualifier la situation : islamophobie ou racisme anti-musulman ?

    Dans ce contexte de surenchère où les faits divers déformés tiennent lieu de vérité sociologique, on attend des sciences sociales qu’elles informent le débat public avec des recherches documentées en prise avec les dynamiques sociales et politiques, nourries de travaux empiriques. Contrairement aux commentaires fréquents des pouvoirs publics, les recherches sur l’Islam et les musulmans en France se sont beaucoup développées, et le cumul des connaissances atteint désormais une masse critique très significative. C’est en revanche du côté des recherches quantitatives que le déficit perdure. Or les données statistiques tendent à fournir des arguments d’autorité dans les débats publics, et leur absence ne permet pas de contrer la contestation de nombre de travaux monographiques de qualité quand ils ne vont pas dans le sens des attentes politiques.

    Commentant en 2010 les données disponibles sur les personnes musulmanes, Claude Dargent relevait qu’elles étaient très largement lacunaires : non seulement la religion est rarement renseignée dans les grandes enquêtes de la statistique publique, mais même quand c’est le cas, les musulmans qui ne représentent que 7% de la population française ne constituent que de très petits effectifs dans les enquêtes et sondages en population générale. Le nombre de personnes musulmanes lui-même fait l’objet d’estimations les plus diverses et fantaisistes, avec des fourchettes de 5 à 10 millions de personnes pour l’ancien ministre de l’intérieur Claude Guéant, 8 millions pour le polémiste très droitier Jean-Paul Gourevitch qui voit des musulmans cachés partout, voire près de 30 millions pour les contempteurs du grand remplacement qui ont intérêt à faire du nombre pour crédibiliser leur rhétorique.

    Ces surenchères se nourrissent de l’idée qu’il n’est pas possible de connaître vraiment le nombre de musulmans, précisément parce que les données manquent, ou lorsqu’elles existent, qu’il y a un intérêt à minimiser leur présence. Les Français sont d’ailleurs ceux qui surestiment le plus la proportion de musulmans dans leur pays (à 31% au lieu de 7,5%) si l’on en croit le sondage « The perils of misperceptions » réalisé par Ipsos-Mori en 2016.

  • Un relent d’antisémitisme dans le discours d’Abbas ne modifie pas son soutien à la solution à deux États -
    Par Amira Hass – 2 mai 2018 - Haaretz. Traduction SF (relue par J. Ch.) [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6368

    L’histoire des juifs a été imposée aux Palestiniens et par conséquent ces derniers l‘abordent à chaque occasion. Tous les Palestiniens se voient comme autorisés, et ils sont bien sûr vraiment autorisés, à présenter l’historiographie de leur terre et de leur peuple comme un contrepoids au récit sioniste.

    C’est ce que fait aussi le président palestinien, Mahmoud Abbas, dans des discours lors d’événements publics et c’est ce qu’il a fait une fois de plus lundi soir à l’ouverture de la 23ème session, très retardée, du Conseil National Palestinien, qui est censé être le Parlement de tous les Palestiniens.

    Le résumé par Abbas de l’historiographie d’Israël est que l’établissement d’un État pour les Juifs était un projet colonialiste émanant de nations chrétiennes, et que les promoteurs du projet étaient des gens qui détestaient les Juifs et n’en voulaient pas dans leurs pays. Mais l’analyse légitime du président palestinien contient des erreurs embarrassantes, des omissions importantes et aussi une allégation assortie d’un lourd relent d’antisémitisme : en Europe, ils haïssaient les Juifs, non pas à cause de leur religion, mais à cause de leurs professions de prêteurs d’argent et de banquiers.

    Son insistance à tomber dans le piège de déclarations qui vont aider la hasbara israélienne (la diplomatie publique), qui ignore aussi complètement ses messages pertinents à propos du chemin vers la paix, révèle quelque chose de l’homme et de son style de gouvernance : il est constant dans ses positions, n’écoute pas les critiques et ne consulte pas les autres – ou il choisit des conseillers qui ne lui diront rien qu’il ne veuille entendre. Il choisit aussi d’être tenu à jour uniquement de ce qui lui convient.

    Voilà quelques unes des caractéristiques qu’Abbas a dû acquérir pour devenir le leader autoritaire du Fatah, de l’OLP et de l’Autorité Palestinienne (AP), avec son contrôle des finances et le soutien qu’il continue d’avoir de pays européens à cause de sa fidélité aux accords d’Oslo. Ces caractéristiques lui ont permis de poursuivre ce qu’avait commencé Arafat : vider l’OLP de son contenu embrassant tout ce qui est palestinien et, en pratique, le soumettre à l’AP. (...)

  • Le manifeste de la haine islamophobe
    mardi 24 avril 2018 par le Bureau national de l’UJFP
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6342

    Un manifeste « contre le nouvel antisémitisme » écrit par Philippe Val a été signé par 300 personnalités.

    Vous avez dit antiracistes ?

    Qui sont ces éminents antiracistes qui nous viennent en aide ? Il y a Manuel Valls, qui expliquait en septembre 2013 que « les Roms ont vocation à retourner en Roumanie ou en Bulgarie ». Il y a Nicolas Sarkozy qui a passé son quinquennat à pourchasser les sans-papiers et dont un ministre déclarait à propos des Arabes : « Quand il y en a un, ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça peut poser des problèmes ». Il y a Laurent Wauquiez qui fait du copier-coller de Marine Le Pen sur l’immigration. Il y a Alain Finkielkraut qui déclarait sur l’équipe de France de football : « Elle n’est pas black-blanc-beur, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l’Europe ».

    On pourrait continuer longtemps cet inventaire à la Prévert. Bien sûr, ces braves gens vont s’étrangler si on parle de racisme d’État ou de racisme structurel encouragé par l’État, par les administrations, par la politique de ségrégation territoriale...

    L’antisémitisme en France

    L’antisémitisme, c’est notre histoire intime. L’attribuer aux musulmans est une contre-vérité meurtrière. Pétain, Laval et les auteurs de la rafle du Vel d’hiv n’étaient pas musulmans. En cette période, ils disaient des Juifs ce qu’aujourd’hui certains disent des immigrés : « inassimilables », « n’ont pas vocation à vivre en France ». Prenez ce qu’on dit aujourd’hui des Noirs, des Roms, des Arabes et des musulmans et mettez à la place le mot « juif ». Vous avez les discours des années 30 et on sait où cela a mené. (...)

  • AURILLAC : interdiction à la Quinzaine contre le racisme
    William BURIAS, PCF Cantal, le 28 mars 2018
    http://cantal.pcf.fr/105406

    Dans le cadre de la Quinzaine contre le Racisme, le MRAP avait préparé, de longue date et en collaboration avec les lycées Jean Monnet et Emile Duclaux, une intervention de Dominique Natanson, militant de l’Union juive française pour la paix (UJFP, organisation juive laïque) prévue lundi 26 mars.

    Cette présentation aux lycéens, partant de l’histoire personnelle de l’intervenant - la déportation de ses parents - s’élargissait ensuite au racisme quotidien (négrophobie, islamophobie, antitsiganisme, migrants) afin de sensibiliser les lycéens sur ces problématiques.

    Quelques jours avant l’intervention, vendredi après-midi, la préfecture du Cantal, à la demande de la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH), signifiait au MRAP l’interdiction de cette conférence. A aucun moment les raisons de cette interdiction n’ont été données.

    #France #Cantal #Aurillac #censure #Dominique_Natanson #UJFP #MRAP #racisme #DILCRAH et bien sûr parce que c’est forcément lié : #Palestine

    • Mireille Knoll, tristesse, colère et inquiétude
      mercredi 28 mars 2018 par le Bureau national de l’UJFP
      http://www.ujfp.org/spip.php?article6289

      Pourtant, en prétendant faire de la lutte contre l’antisémitisme la mère de toutes les batailles, et en amalgamant sciemment l’opposition à la politique israélienne et la haine des Juifs, son agenda se résume en réalité à relayer la propagande de cet État et à discréditer le mouvement de solidarité avec la Palestine en faisant de lui le ventre fécond de la bête immonde. Son inénarrable président, Francis Kalifat, ne recule devant rien – et sûrement pas devant la diffamation. Il l’a en effet prouvé une fois encore hier soir en renvoyant dos à dos le Front National et la France Insoumise : les « deux extrêmes » (sic) ne seraient pas les bienvenus à la Marche blanche organisée à la mémoire de Mireille Knoll. La critique d’Israël à gauche, cette « forme réinventée de l’antisémitisme » pour reprendre la dangereuse formule du Président Macron, et l’antisémitisme, bien réel celui-ci, de l’extrême-droite, ce serait la même chose ! Si la ficelle est un peu grosse, elle n’est certainement pas nouvelle : c’est le carburant de la machine de propagande des soutiens hexagonaux hystériques à Israël.

      L’UJFP milite et continuera de militer inlassablement contre l’antisémitisme, toujours en récusant ces tentatives minables et obscènes d’instrumentalisation, et avec la conviction que la lutte contre l’antisémitisme ne doit pas être isolée du reste de la lutte contre le racisme : il est essentiel qu’elle soit portée par tou-te-s – victimes du racisme ou allié-e-s, Juifs/Juives ou non –, pour qu’enfin nous l’arrachions des mains de ceux qui l’exploitent et la dégradent au profit de la seule satisfaction d’autres agendas.

  • Maintenant, il est temps de regarder au-delà de l’icône, au-delà du symbolisme, pour comprendre la véritable nature de la lutte du peuple palestinien, car Ahed Tamimi ne sera libre et ne vivra dans la dignité que lorsque tous les Palestiniens vivront dans la dignité.

    – Nada Elia est une écrivaine et commentatrice politique issue de la diaspora palestinienne. Elle travaille actuellement sur son deuxième livre, Who You Callin’ “Demographic Threat” ? Notes from the Global Intifada. Professeur (retraitée) d’études sur le genre et la mondialisation, elle est membre du collectif de pilotage de la Campagne américaine pour le boycott universitaire et culturel d’Israël (USACBI).
    https://bxl.indymedia.org/spip.php?article17998

  • Non, madame la Coordinatrice européenne de la lutte contre l’antisémitisme, la campagne BDS n’est pas antisémite
    jeudi 15 mars 2018 par EJJP
    http://www.ujfp.org/spip.php?article6258

    Le 28 février dernier, l’eurodéputée socialiste portugaise Ana Gomes a invité le co-fondateur de BDS Omar Barghouti à participer à un colloque au Parlement européen sur la colonisation de la Palestine et la complicité de l’Union européenne. Les lobbies sionistes, très actifs à Bruxelles, ont tout fait pour l’acculer à annuler l’événement, n’hésitant pas à l’accuser à tort d’antisémitisme.

    Cette fausse accusation a ensuite été relayée par la Coordinatrice européenne de la lutte contre l’antisémitisme, Katharina von Schnurbein.

    Voici la lettre de plainte que l’UJFP et d’autres organisations juives européennes membres du réseau « Juifs Européens pour une Paix Juste » (EJJP) lui ont envoyée.(...)