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  • Les hautes densités démographiques de l’#Inde

    Les densités démographiques fournissent un objet de réflexion majeur au géographe : elles traduisent un aspect important des rapports des sociétés humaines à l’espace, parce qu’elles sont à la fois expression et facteur :

    expression des rapports des sociétés à la nature par le biais des techniques de production, résultats du fonctionnement de processus d’évolutions internes des sociétés et du jeu des interactions qui mettent en cause leurs structures, leurs mémoires, leurs environnements et qui impliquent des temporalités variées.
    facteur, puisque la densité d’occupation de l’espace que chaque génération trouve devant elle pèse lourdement sur les possibilités qu’elle a et qu’elle aura d’agir. Les systèmes de production nécessaires et souhaitables, les actions d’aménagement, toutes sortes de choix sont pour une part contraints, ou au moins influencés par la densité d’occupation de l’espace héritée des périodes antérieures [1].

    Dans la mesure où elle rassemble 17 % de la population mondiale sur 3 % des terres émergées, l’Inde offre un objet d’interrogation privilégié à propos des conditions et des processus qui ont conduit à une telle concentration de population et à ses conséquences sur la gestion de l’économie, de la société et de l’espace du pays.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces/articles-scientifiques/les-hautes-densites-demographiques-de-linde
    #démographie #densité_démographique #cartographie #visualisation

  • #Femmes en #Inde

    Comment aborder la question du statut des femmes en Inde sans tomber dans le travers des clichés faciles ? De son statut d’éternelle mineure placée sous l’autorité de son père puis de sa belle-famille, de la valorisation de l’héritier mâle à l’#infanticide des filles, de la célèbre miss monde #Aishwarya_Rai aux tâcheronnes croisées sur les chantiers de Shining India, des petites filles privées de scolarisation à #Indira_Gandhi, qui accéda à la plus haute fonction de l’État dès 1966, et #Pratibha_Patil présidente de la République depuis 2007... que choisir dans ces tableaux opposés mais pourtant contemporains ? Si l’exception confirme la règle, il faut se garder de qualifier la #condition_féminine indienne en fonction des critères qui sont les nôtres, et surtout en fonction d’un modèle que nous considérons comme un objectif à atteindre : nous savons qu’il n’est pas réalisé ici mais observons la situation des femmes ailleurs comme s’il l’était. Si les valeurs de l’égalité, de la liberté et de la sécurité en constituent les fondements, sont-elles appliquées en Occident (ici) à toutes et en toutes circonstances ? De surcroît, il nous faut garder à l’esprit que notre mémoire est souvent « défaillante », notamment lorsque nous nous indignons du sort réservé aux femmes non occidentales... Les Françaises n’ont-elles pas obtenu le droit de vote qu’après la seconde guerre mondiale, bien longtemps après que les mouvements d’émancipation avaient fait leur apparition et si peu avant que les femmes indiennes l’obtiennent ! La question est délicate, prise entre les différentes dérives idéologiques possibles, les réalités pour autant qu’on puisse les établir et les illusions prophétiques à la Margaret Mead

    http://www.cairn.info/revue-l-information-geographique-2008-1-page-57.htm.
    #genre

    • Les femmes en Inde : une position sociale fragile, dans une société en transition

      Tenter de décrire la position sociale des femmes dans un pays aussi vaste et composite que l’Inde, où les évolutions sont toujours complexes, relève du défi. Une telle tentative soulève aussi de nombreux paradoxes. Comment expliquer l’infériorité sociale persistante des femmes dans un pays qui a connu plusieurs dirigeantes féminines ? Pourquoi la modernité n’a-t-elle pas réduit les discriminations à la naissance et les a même amplifiées ? Et dans une Inde où l’éducation progresse, pourquoi la présence des femmes sur le marché du travail reste-t-elle relativement faible ?
      Pour rendre le propos aussi lisible que possible, nous nous limiterons à quelques grands axes. Nous examinerons tout d’abord comment la préférence pour les naissances masculines façonne encore la dynamique démographique indienne, entraînant un déficit durable de femmes dans la société. Nous aborderons ensuite la position sociale des femmes par le prisme de l’éducation et du marché du travail, en nous intéressant plus particulièrement à une évolution récente et inédite : l’émancipation des jeunes diplômées urbaines, qui constitue un des moteurs du changement social en cours. Enfin, nous évoquerons le fléau persistant des violences de genre, ainsi que le réveil féministe qui s’observe depuis 2012.

      http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces/articles-scientifiques/les-femmes-en-inde-une-position-sociale-fragile-dans-une-soc

  • Les #minorités_tribales dans les territoires de l’#Union_indienne

    L’Union indienne reconnaît administrativement et politiquement tout un ensemble de communautés désignées comme « tribales » ou « Adivasi » ou « aborigènes » ou encore « autochtones », mais leurs contours sociologiques restent très difficiles à définir. Contrairement à d’autres minorités importantes de l’Inde, dont la reconnaissance repose sur des critères explicites d’appartenance religieuse (par exemple, les musulmans, les chrétiens) ou sociale (les ex-intouchables), il n’existe pas un seul critère spécifique pour définir les tribaux. Si certaines communautés tribales peuvent revendiquer, avec raison, leur caractère aborigène, d’autres ont migré plus récemment à travers l’Inde ou en provenance de régions voisines. Des tribus hindouistes pastorales du Rajasthan aux élites tribales christianisées et diplômées du Nord-Est de l’Inde, la catégorie tribale masque des réalités sociales et économiques très variées et une forte fragmentation de ces communautés.
    Le territoire est au cœur de la reconnaissance de l’identité tribale et de la place de ces minorités dans la société indienne. Des communautés tribales sont reconnues comme telles dans certains États de l’Union Indienne mais pas dans d’autres. De larges pans du territoire indien sont des zones protégées au nom de la préservation des tribaux et de leur identité. Des États et des entités administratives sont créés pour garantir aux tribaux un contrôle politique sur leur territoire et ses ressources. Cette territorialisation de la catégorie tribale, toujours en évolution, ne se fait pas sans heurts, et sert des intérêts contradictoires : préservation de l’identité tribale vs intégration de ces communautés à la société indienne.
    Cet article veut donc explorer les liens qui unissent identité tribale et reconnaissance administrative, et les conséquences de leur territorialisation à différentes échelles. On reviendra d’abord sur l’origine coloniale de la catégorie tribale, et sur son importance dans le contrôle du territoire indien par les Britanniques, puis par le gouvernement central de New-Delhi. On analysera ensuite comment la territorialisation de la catégorie tribale n’est pas moins importante que les dynamiques démographiques pour expliquer la géographie du peuplement tribal. Enfin, à travers la création de nouveaux États au sein de l’Union Indienne, on montrera comment la catégorie tribale - une définition administrative - réifie des identités, crée des territoires, et devient un facteur de mobilisation politique ainsi qu’une source de conflits entre communautés tribales et avec d’autres communautés.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces/corpus-documentaire/les-minorites-tribales-dans-le-territoire-indien
    #Inde #cartographie #visualisation

  • Un dossier très complet et très riche sur l’Inde, une fois de plus, super Bravo Géoconfluence : je vous adore !

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces

    1,7 milliard d’hommes vivent dans la péninsule indienne. Leur nombre, leur densité et leur diversité donnent lieu à des configurations spatiales particulières où les tensions entre héritages et mutations sont vives.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces/articles-scientifiques/images/maniercarte3

    Penser la macro-région située au sud de l’Himalaya, c’est penser un monde plein qui contient à lui seul un quart de l’humanité sur une péninsule asiatique aisément repérable sur les planisphères. Nommer cet espace est un exercice déjà plus difficile et jusqu’à ce jour, aucun terme n’a emporté l’adhésion. Le terme de « sous-continent indien » est un terme descriptif traduit de l’anglais « Indian Subcontinent » que François Durand-Dastès dans la Géographie Universelle (1995) a jugé péjoratif en français et a proposé de remplacer par « quasi-continent ». Le terme peut englober les cinq États de la péninsule (Union indienne, Pakistan, Bangladesh, Népal et Bhoutan) et les espaces insulaires de Sri Lanka et des Maldives qui appartiennent à la même unité physique, la plaque indienne. Toutefois, sept ans plus tard, dans Asies Nouvelles (2002), c’est sous le titre « Asie du Sud » que François Durand-Dastès regroupe les sept États.
    Le terme d’« Asie du Sud » n’est pas aussi familier en France que celui de « South Asia » dans le monde anglo-saxon. Le Centre d’Études CNRS–EHESS s’appelle « Center for South Asian Studies » en anglais et « Centre d’Études de l’Inde et de l’Asie du Sud » en français. Le dernier n° thématique de la revue pluridisciplinaire Samaj, « Ideas of South Asia, Symbolic Representations and political uses », décembre 2014, se penche sur les représentations et les usages politiques sous-jacents du terme. Il a l’avantage d’apparaître neutre, politiquement correct car ne portant pas le nom d’un des États du sous-continent. L’appartenance asiatique affirmée dans le nom permet d’ouvrir des ponts vers les marges ouest, nord et est de la péninsule indienne. Cette dénomination porte aussi les espérances d’un régionalisme porteur de paix et de développement socio-économique. Correspond-il pour autant à un sentiment d’appartenance sud-asiatique ? La réponse n’est sans doute pas la même dans les diasporas et dans les sociétés-mères.
    Malgré ses limites, nous avons retenu le terme de monde indien : un monde pour signifier sa taille (1,7 milliard d’habitants) et ses traits communs, un monde indien quand l’Inde fait figure de puissance centrale possédant des frontières communes avec tous les autres États et réunissant à elle seule les ¾ de la superficie, de la population et de la production de l’Asie du Sud.

  • Les défis de la future politique régionale européenne 2014-2020 : on prend les mêmes et on recommence ? — Géoconfluences

    La politique de cohésion de l’Union Européenne (UE) a fêté ses vingt années d’existence en 2009. La mise en place de cette politique part du constat que les forces du marché ne sont pas nécessairement suffisantes pour réduire de façon significative les disparités régionales. L’UE a alors construit cet outil de solidarité financière entre États membres avec l’objectif d’améliorer la compétitivité des régions défavorisées et de corriger les déséquilibres régionaux.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/territoires-europeens-regions-etats-union/corpus-documentaire/images/bourdincarte1

    Le Traité de Rome (1957) rappelait déjà « la nécessité d’un développement harmonieux en réduisant l’écart entre les différentes régions et le retard des moins favorisés ». Développée par étapes depuis 1975, la politique régionale européenne finance des programmes de développement dont bénéficient les régions de l’UE « en retard de développement » ou « en difficulté structurelle », selon la terminologie officielle.

    #europe

  • L’Europe entre associations, alliances et partenariats. L’état de l’Union européenne, de la zone euro, de l’espace Schengen et de l’Otan au 1er janvier 2014 — Géoconfluences

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/territoires-europeens-regions-etats-union/images/orcierschema2014

    L’Accord de Libre Echange Centre Européen (ALECE, en anglais CEFTA) a été créé en 1992 afin de faciliter l’adhésion de ses membres à l’Union européenne. Il sert en quelque sorte d’antichambre économique. L’adhésion effective à l’UE rend caduque l’appartenance à l’ALECE. Elle compte actuellement sept membres (Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie, ARYM, Albanie, Kosovo + Moldavie).
    Le GUAM regroupe depuis 1997 des États de l’ex-URSS (chaque lettre du sigle correspond au nom d’un des membres : Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Moldavie) ayant souhaité prendre des distances avec la Russie et se rapprocher des partenaires occidentaux. L’association encourage les réformes politiques et économiques, mais reste soumis à de très fortes pressions politiques et des fragilités liées à la situation interne des Etats (conflits gelés, tensions ethniques).
    L’Association Européenne de Libre Echange (AELE) avait été créée en 1961 à l’initiative du Royaume-Uni comme association concurrente à la CEE. Elle a été progressivement désertée par ses fondateurs et membres, qui ont finalement choisi d’adhérer à l’UE. Elle ne compte plus que 4 membres, deux nordiques (Norvège et Islande) et deux alpins (Suisse et Liechtenstein). Les îles Féroé, territoire danois autonome demeuré hors UE, a fait part en 2005 de son intérêt pour une adhésion à cette association. Celle-ci a refusé en 2006 au motif qu’en vertu de ses statuts, elle ne peut accueillir que des États indépendants ; d’autre part, la Suisse n’a pas souhaité voir modifié l’équilibre actuel au sein de l’association entre pays nordiques et pays alpins.
    L’Espace Economique Européen (EEE) a été mis en place en 1992 entre les États de la CEE et de l’AELE pour faciliter les échanges commerciaux. La Suisse a refusé par référendum d’y adhérer. EEE = UE + AELE – CH. De fait les Etats hors UE doivent intégrer ainsi la plupart des règlements européens, mais sans participer à leur élaboration !
    La Communauté des États indépendants (CEI), a rassemblé au départ l’ensemble des ex-Républiques soviétiques, sauf les Républiques baltes. Conçue pour « gérer » l’héritage soviétique et le vide créé par la disparition de l’URSS, on lui a reproché d’être un instrument de la Russie pour disposer d’une aire d’influence privilégiée sur ses anciens satellites soviétiques. Souvent perçue comme un "club de dictateurs" dominé par Moscou, elle a vu la Géorgie quitter l’association en 2008. Après l’échec ou le non aboutissement de plusieurs projets, une union douanière entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan s’est mise en place en 2007. Elle devrait devenir « Union eurasienne » le 1er janvier 2015. Le Kirghizistan a commencé des discussions en vue d’une adhésion, tandis que l’Arménie, proche politiquement de la Russie, en a accepté le principe. La Géorgie, qui a vu en 2013 l’arrivée au pouvoir d’un nouveau Premier ministre réputé favorable au Kremlin, a aussi manifesté son intérêt pour cette organisation. L’Arménie et la Géorgie avaient pourtant en parallèle entamé des négociations en vue d’un accord d’association avec l’Union européenne, dans le cadre de son Partenariat oriental. L’Ukraine a subi des pressions répétées et accrues de la part de la Russie, alors qu’elle prévoyait de signer un accord d’association et de libre-échange avec l’UE, auquel elle a finalement renoncé en novembre 2013.

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    #Territoires-européens
    #régions
    #États
    #Union

  • L’Europe entre associations, alliances et partenariats. L’état de l’Union européenne, de la zone euro, de l’espace Schengen et de l’Otan au 1er janvier 2014 — Géoconfluences

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/etpays/Europe/EurDoc13.htm

    L’Europe : une géographie variable de coopérations entre États : situation au 1er janvier 2014.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/territoires-europeens-regions-etats-union/images/orcierschema2014.jpg

    Très inspiré d’une figure de l’atlas 2006 du Monde diplo, mais très intéressant

    #europe #visualisation