CNT AIT TOULOUSE ANARCHOSYNDICALISME !

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  • #Un_Autre_Futur
    supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article767


    Au sommaire :

    Monde du travail : Les apprentis de plus en plus maltraités
    http://seenthis.net/messages/404012

    Solidarité : Du lait pour les enfants syriens réfugiés à Toulouse
    http://seenthis.net/messages/403343

    Politique : Sécurité pas sociale du tout
    http://seenthis.net/messages/404243

    Charte_des_langues : Retour accéléré au moyen-âge
    http://seenthis.net/messages/404261

    Société : Travail = émancipation, ah bon...
    http://seenthis.net/messages/404719

    Réflexion : La solidarité, un principe du vivant
    http://seenthis.net/messages/404720

    En_bref : Elle est pas belle la vie ?
    http://seenthis.net/messages/405626

    Cinéma : Dheepan, encore un film bien pourri contre les cités
    http://seenthis.net/messages/405600

    Rues et lieux de Toulouse : La rue des frères Lion
    http://seenthis.net/messages/405601

    Télécharger gratuitement le PDF :
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  • Bienvenue aux étrangers (2011)

    Le débat politique n’est plus qu’un alignement de chiffres : à celui de la dette répond celui des quotas ; à celui de la croissance fait face celui du chômage... et ainsi de suite. Les uns brandissent les profits, les autres les pertes ; mais chaque alignement de chiffres n’est qu’un prétexte pour opprimer un peu plus l’humanité. Comment parler de démocratie quand le discours politique se réduit à une si mesquine comptabilité ? Le taux d’abstention, de plus en plus élevé à chaque élection, ne progresse pas ainsi par hasard : il traduit le refus de cet esprit boutiquier. Il en constitue une véritable remise en question.

    Tyrannie des Chiffres : Comment les Politiciens ont Enterré la Créativité

    Actuellement, ce que l’on nomme politique n’est plus qu’une affaire de « représentants » entre eux. Les « élus », les « experts », les « people » et autres « grands journalistes » se sont constitués en classe sociale, en caste même, séparée du commun de la population, séparée du « demos ». Ils se reproduisent entre eux et sont, dans le fond, d’une impressionnante homogénéité idéologique. Reproduction entre eux, que l’on pourrait qualifier de consanguine (comme pour les anciennes monarchies), oui, puisque du Parti communiste au Front national, en passant par les syndicats, le monde du spectacle et celui de la presse en passant par celui de la finance et d’une certaine pègre « haute de gamme » [1], on ne compte plus les « fils ou filles de... » qui succèdent à leur père ! Homogénéité idéologique encore plus, puisque ces individus sont les producteurs et les détenteurs des chiffres. Ce sont eux qui les choisissent [2], ce sont eux qui les font parler, ce sont eux qui imposent l’ordre des choses. Ils sont tellement pareils, tellement frères et soeurs que même la variété apparente des partis en présence et la multiplicité des candidats ne parvient plus à cacher l’héritabilité du pouvoir et de l’argent. Cette réduction du champ de l’exercice du politique à une caste d’individus qui voudrait faire croire que « ce sont les choses qui décident » et non les hommes [3], s’accompagne de la réduction effrayante de la créativité dans tout le champ sociétal avec toutes les conséquences négatives que cela comporte. L’absence de perspectives collectives et les angoisses individuelles qui découlent de ce rétrécissement de la pensée, produisent une société de la peur, véritable antithèse d’une société humaine et libre. Ce à quoi nous assistons c’est l’enterrement de toute créativité, de tout imaginaire, de tout idéal. C’est le triomphe de la mesquinerie généralisée, telle qu’elle fut introduite en France dès les années 80 par les partis de gauche alors au pouvoir. On se souvient de la phrase scandaleuse, lancée par un certain Michel Rocard, alors Premier ministre [4] lequel avec sa « France qui ne peut pas accueillir toute la misère du monde » a commencé à jouer la politique du repli sur soi et a endossé sans complexe le rôle de fossoyeur du mot d’ordre de Mai 68 « L’imagination au pouvoir ». C’est dans le cadre du rabougrissement idéologique actuel que l’on peut comprendre en Europe le succès relatif des partis « nationaux-xénophobes » (ou, ce qui revient au même, en Belgique, Italie, Espagne et ailleurs, « régionalistes- xénophobes »). Ils sont l’aboutissement logique de cette restriction intellectuelle et mentale, de cette réduction du champ de l’imaginaire collectif et humain. Leur émergence se situe dans le droit fil d’une société qui se fige, qui assure la reproduction de père en fils (ou en filles) du pouvoir politique et financier, qui promeut les « valeurs » traditionnelles, les coutumes locales, les parlers régionaux... et toutes choses susceptibles d’enfermer les individus dans des cercles de plus en plus réduits. Ils sont les marqueurs d’une société et d’une politique dont, finalement, le seul projet réel est un rabougrissement interminable. D’une société dans laquelle se multiplient les interdits et les obligations infondées.

    D’une société qui vise à satisfaire les plus aigris en renforçant leur aigreur. D’une société où chaque échéance électorale n’est qu’un pas supplémentaire vers la déchéance morale. Quand des policiers n’hésitent plus à tendre des pièges contre des réfugiés tunisiens, coupables de n’être que ce qu’ils sont, de simples être humains venus chercher du réconfort auprès d’une antenne de la Croixrouge (comme cela s’est produit dernièrement en plein Paris), un pas de plus dans l’abjection a été commis. Dans cette société, la classe politicienne a fini de fermer toutes perspective généreuse, parce qu’à court terme, il est plus « rentable » électoralement d’en appeler à la bassesse qu’a la grandeur de l’humanité.

    Grandeur de l’homme : Il y a des moments où Devoir c’est Pouvoir

    Toute façon de concevoir la politique est liée à la conception que l’on se fait de l’Homme. C’est pourquoi l’helléniste Jacqueline de Romilly a consacré, peu avant de décéder, son dernier livre à la « Grandeur de l’Homme », grandeur qu’elle définit, dans le champ de la démocratie, comme une opposition aux égoïsmes : « Toutes les erreurs politiques viennent en fait de l’égoïsme avec lequel chacun intervient sans souci du bien commun » [5]. A la différence de ce que supposaient les idéologies dominantes du XXe siècle, ce combat concerne l’homme du présent, capable de son propre dépassement dans une action qui passe par chacun, une action qui consiste à cultiver cette grandeur de l’homme en combattant l’égoïsme, en remettant en avant la notion de générosité, ici et maintenant, chacun et ensemble.

    A la lumière de ce propos, on comprend qu’il existe deux façons de répondre aux problèmes posés par une actualité internationale aussi intense que tragique. La première, celle de la classe politicienne, consiste, en mettant en avant les fameux « chiffres », à exclure et à éliminer toujours plus d’êtres humains [6]. C’est fondamentalement une erreur politique parce que, menée dans toute sa logique, elle aboutit à la conclusion absurde d’une humanité qui ne serait plus dans l’Homme. La seconde est d’appréhender cette actualité difficile comme l’opportunité de renouer avec le cours historique de la pensée politique universelle, généreuse et humaniste, qui a traversé les siècles jusqu’à nous, celle dont l’action consiste à se dépasser soi- même et collectivement. Comme en toute chose, il faut savoir par quoi commencer. Remarquons d’abord comment les politiciens s’appliquent à dire ce que nous ne « pouvons » pas faire. Ce n’est pas pour rien qu’ils avancent « pouvons » et pas « voulons » (alors qu’en réalité on peut, mais ce sont eux qui ne veulent pas). Un premier pas est d’affirmer le contraire. D’affirmer que chacun peut faire quelque chose, avec ses moyens, qu’il peut le mettre en commun avec les autres pour que, au fur et à mesure, se généralise une prise de conscience de cette capacité collective. La proclamation de tout ce que nous pouvons faire, donnera à tous une force telle qu’elle se traduira par un élan collectif à la mesure des enjeux actuels. Il y a des moments où devoir c’est pouvoir. Dès aujourd’hui, affirmer chez soi, dans son quartier dans son entreprise, que, oui, on doit être capables de secourir et d’accueillir toutes les victimes des guerres et des catastrophes, à qui l’on peut tendre une main et des millions de mains, c’est contribuer à changer d’état d’esprit, celui qui raisonne non pas à partir de chiffres « prévus pour » mais en fonction de ce qui doit être fait pour le bien commun. Dès maintenant, dire bienvenue à tous les habitants de la planète qui sont en souffrance, c’est défier tous les boutiquiers de la politique, c’est poser que nous pouvons en finir avec la misère dans le monde parce que nous le devons à nous mêmes autant qu’aux autres.

    Alex

    [1] Parmi les derniers faits divers : une élue corse abattue, condamnée comme maquerelle et très liée au milieu. Sans compter le « parrain », dans tous les sens du terme, d’une personnalité politique de premier plan, en prison pour proxénétisme et banditisme

    [2] Évidemment, il y a les chiffres qui les arrangent et ceux dont il ne faut pas parler. Quand une haute responsable de France-Télécom se refuse à « tenir la comptabilité macabre des suicides dans son entreprise », elle sait ce qu’elle fait.

    [3] Interview de Jean-Claude Milner, propos recueillis par Josyane Savigneau, « Le Monde » du 05 février 2011.

    [4] Cet individu, issu de l’extrême- gauche (Parti socialiste unifié) avait fait carrière après avoir sabordé le PSU pour faire allégeance aux caciques du PS.

    [5] Jacqueline de Romilly « La grandeur de l’Homme au siècle de Périclès », Editions de Fallois, 2010.

    [6] Inutile de dire combien beaucoup de ceux qui veulent protéger leur égoïsme derrière toutes sortes de barrières (physiques, ethniques, linguistiques, religieuses...) feront progressivement les frais de cette politique : pour ceux qui choisissent la technique de « la peau de chagrin », il arrive toujours un moment ou il ne leur reste même plus assez de « peau » pour s’essuyer leurs larmes.

    Extrait d’@anarchosyndicalisme ! n°123

  • DISCUTER POUR AVANCER ENSEMBLE


    Edito d’@anarchosyndicalisme ! n°144 Avril - Mai 2015
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article745

    Ce numéro d’Anarchosyndicalisme ! est largement consacré à des débats de fond. Le débat est, de notre point de vue, une nécessité permanente et encore plus dans le contexte actuel. Ce contexte, justement, outre le grignotage du pays par des politiciens fascistoïdes qui s’accélère année après année, outre la difficulté de mener des luttes sociales sur le terrain, est fait du refus de tout débat de fond au niveau de la société (quand, par exemple, avons-nous été consultés sur le nucléaire ?).

    A notre surprise, ce refus a gagné les milieux libertaires. Au lieu de débats francs, loyaux et même vigoureux –nos propres écrits ayant souvent une certaine vigueur, parfois même quelque verdeur, nous ne saurions la refuser aux autres - on assiste à des bombardements d’anathèmes et d’injures, à des catégorisations immédiates en général sur la base de logiques binaires. On nous rejoue les « bons contre les méchants » de notre enfance, comme s’il n’y avait que deux points de vue possibles, et qu’on doive se reconnaître impérativement dans l’un ou l’autre. Ainsi, on ne pourrait être que « machiste » ou « féministe », « végétarien » ou « carnivore », « négateur de toute révolution dans le monde arabe » ou « partisan d’une intervention de l’OTAN », « pro-Hamas » ou « islamophobe », « régionaliste » ou « jacobin »… La lecture des quelques forums libertaires sur internet est éloquente. Pire encore, nous avons vu apparaître ces derniers mois, dans certains squats, dans des milieux proches des zadistes, bref, dans des mouvements que l’on souhaiterait pour le moins progressistes, des « groupes non-mixtes » (réservés aux femmes), des groupes « non-blancs » (c’est-à-dire interdits aux personnes de « race » blanche - le pire étant que ceux qui s’y enferment n’en voient pas le caractère racial, voire raciste). A l’extrême, on tombe dans la pensée unique : pour certains, il n’y aurait qu’une et une seule façon de s’organiser....

    Pourtant, les réponses à apporter aux questions qui se posent sont bien plus diverses. Celui qui écrit ces lignes, par exemple, est ovo-lactovégétarien, c’est-à-dire ni « carnivore » ni « végétarien », il possède un assez joli répertoire de chansons languedociennes tout en rejetant l’« occitanisme » et le « jacobinisme ». On pourrait multiplier les variantes à l’infini.

    Que l’on soit un individu ou une organisation, il est légitime de prendre des positions, de les défendre. Ce qui est ridicule et nocif, c’est de clore le débat avant qu’il ne commence ! C’est se refuser (et refuser aux autres) la possibilité de modifier son point de vue et donc d’avancer dans la réflexion et dans la pratique.

    Alors qu’aujourd’hui, dans nos milieux, certains remettent en cause la liberté d’expression et la liberté de pensée de l’individu dans le groupe, diffusent des stéréotypes, lancent des imprécations, accumulent les non-dits et les manoeuvres souterraines, bloquent toute discussion sur les stratégies possibles ; nous affirmons au contraire que seule la libre discussion, l’échange d’idées pourra soit acter, sur des arguments solides, des différences qui auront leur raison d’être, soit, nous l’espérons, améliorer l’inter-compréhension, conduire à des regroupements sur des positions claires, faire émerger collectivement de nouvelles positions.

    C’est donc un appel au débat, sur toutes les questions du jour, que nous lançons avec ce numéro. Lecteurs, militants divers et variés, n’hésitez pas à y participer.

    Télécharger gratuitement @anarchosyndicalisme ! n°144
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/A_144.pdf

  • La #CNT-AIT de #Toulouse – L’Atelier idéal
    #Anarchosyndicalisme !
    vous invitent aux

    « PREMIERES JOURNEES ICONOCLASTES »
    29 - 30 – 31 mai 2015
    Dans les locaux de « La Chapelle »,
    36 rue DANIELLE CASANOVA - TOULOUSE
    (Métro : Compans ou Canal du Midi)


    VENDREDI 29 MAI

    18 h : Accueil – apéro
    20 h 15 : Conférence de #Françoise_MORVAN :
    « #Ethnorégionalisme et #ultralibéralisme : la Bretagne pour laboratoire »

    Une langue qui meurt, c’est une part du patrimoine de l’humanité qui disparaît : au nom de cette évidence, on s’emploie à sauver le breton, qui n’est plus guère parlé que par moins de 1 % des jeunes en Bretagne. Juste cause, mobilisant des militants dévoués ?
    Oui, jusqu’au moment où l’on prend conscience des enjeux réels du combat régionaliste.
    Après un étrange périple au sein des milieux régionalistes bretons, Françoise Morvan, originaire du centre de la Bretagne, a conduit une réflexion sur l’instrumentalisation qui est faite de la langue et de la culture bretonnes à des fins politiques et commerciales.
    Si elle a mené une enquête à la fois historique et sociologique en Bretagne, celle-ci ne concerne pas seulement cette région mais bien toute l’ « Europe des ethnies » qui trouve à présent l’appui des tenants de l’ultralibéralisme.

    Questions – Réponses. Entrée libre.

    SAMEDI 30 MAI

    11 h à 13 h : Petit déjeuner et Table ronde autour des régionalismes
    (A la suite de la conférence de la veille de F. Morvan). Débat avec la salle - Entrée libre.

    16 h 00 : Conférence d’#Yves_COLEMAN :
    « L’#antisémitisme de gauche »

    La plupart des militants et des intellectuels de gauche ou d’extrême gauche considèrent que l’antisémitisme tout court serait un fléau en voie de quasi disparition, alors pourquoi diable s’intéresser à « l’antisémitisme de gauche »… ? Pourtant cet antisémitisme existe depuis près de deux siècles et a pris différentes formes dont il faut à la fois retracer l’histoire au sein du mouvement ouvrier, mais aussi souligner les continuités et les discontinuités jusqu’à l’antisémitisme mondialisé actuel, qui, dans la grande communion du cyberespace, fédère toutes les formes d’antisémitisme, du vieil antijudaïsme religieux chrétien et musulman à l’antisémitisme racial, nationaliste, anti-capitaliste ou anti-impérialiste, permettant à des groupes et des individus très différents politiquement de communier dans la même haine (assumée ou pas) : celle du Juif… Sans une telle vision d’ensemble de l’antisémitisme de gauche, il est impossible de comprendre la portée de l’assassinat d’Ilan Halimi (réduit à un simple fait divers par la gauche et l’extrême gauche en 2006), des meurtres commis par Merah, Nemmouche ou Coulibaly, mais aussi les alliances – a priori contre nature – entre l’extrême droite pro-islamiste, le politicien raciste Dieudonné et l’extrême gauche qui se prétend antisioniste.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    20 h 15 : Conférence de #Jordi_VIDAL :
    « #Postmodernisme : la stratégie, ou l’extinction des Lumières »

    « L’une des victoires du postmodernisme est d’être considéré (...) comme un mouvement profondément de gauche. (...). Il s’y entend comme personne pour soutenir toutes les postures et ne jamais défendre un seul combat qui évoquerait, même de loin, l’existence d’une lutte des classes. « L’indigène de la République » se substitue à l’exploité, les "queers" font l’impasse sur les luttes féministes et l’hétérosexualité devient un impérialisme à combattre. On conteste la domination de l’homme blanc abstrait, jamais celle de la marchandise concrète ».
    Ce bref extrait, tiré de l’un de ses ouvrages (1), donne à lui seul un aperçu de la réflexion de Jordi Vidal sur les dérives qui sclérosent l’esprit critique, le renvoyant à un simulacre de pensée et à de nombreux sophismes.
    Il dénonce, également, un monde où le « relativisme culturel » , fait « l’apologie de la différence pour la différence » . En bref, il dénonce les attaques contre le rationalisme des « Lumières » aux fins de perpétuer la servitude de l’Homme par l’Homme.
    (1) Servitude et simulacre (edts allia) Jordi Vidal.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    DIMANCHE 31 MAI

    11 h à 13 h : Atelier militant - sur inscription préalable auprès des organisateurs :
    « Analyse de trente ans de scissions dans les milieux libertaires » .

    13 h - 15 h : Pique-nique

    15 h 00 : Conférence d’#Yves_COLEMAN
    « Idéologues et militants du #social-chauvinisme »

    Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès, les équipes du Monde diplomatique et de Politis, à gauche mais aussi à droite chez Taguieff, Finkielkraut, etc) et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, etc.) : cette mouvance critique « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ; ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME. Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin. Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    Consultez les sites : http://atelierideal.lautre.net et http://cntaittoulouse.lautre.net

    #journées_iconoclastes

  • Un Autre Futur - Novembre 2014
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article712

    DÉFENDONS NOS LIBERTÉS

    Les atteintes du pouvoir contre les libertés fondamentales se multiplient : atteinte au droit de manifester, avec des interdictions « à la tête du client ». Atteintes à la liberté d’expression avec, de fait, une interdiction d’afficher dans la ville. Atteintes au droit de se déplacer librement avec la nouvelle loi pseudo-anti-terroriste (et qui vise en fait tous les opposants). Atteintes à la personne, avec des fouilles de passants en pleine rue… A Toulouse en particulier, la liberté est bafouée. La répression policière contre les manifestations en hommage à #Rémi_Fraisse a rappelé aux plus anciens d’entre nous les jours les plus sombres de la répression des manifestations contre la guerre d’Algérie, au temps de l’OAS et autres barbouzes.

    Ce scandale doit cesser. Défendons nos libertés.

     COLONNE VERTÉBRALE ARRACHÉE

    Le dossier devient de jour en jour plus accablant pour l’État. Il est formellement établi qu’à peine deux heures après l’homicide de Rémi Fraisse, lâchement tué par une grenade offensive lancée par un gendarme, le gouvernement savait la vérité.

    Honteusement, le gouvernement a tenté de « noyer le poisson » en accumulant les mensonges. Exemples : la gendarmerie affirme qu’il n’aurait été tiré qu’une seule grenade explosive sur le site. Mensonge éhonté : ils en ont tiré au moins 40 ! Il a été affirmé sans vergogne que le sac de Rémi contenait des explosifs. Nouveau mensonge. Les expertises l’ont prouvé. La vérité, c’est qu’entre les policiers et les jeunes, il y avait un grillage et un fossé, donc, aucun danger pour la police. De leur côté, les manifestants étaient sur un terrain ou aucune « casse » n’était possible. Donc pourquoi tant de policiers à cet endroit ? Quel trouble à l’ordre public le pouvoir peut-il invoquer ? La manif gênait les sangliers, peut-être ?

    Quant au rapport d’autopsie, il est franchement accablant : « le jeune homme a eu une partie de la colonne vertébrale et de la moelle épinière arrachées par l’explosion », il est mort sur le coup. »

    Rappelons que les experts de la police, eux-mêmes, ont été bien obligés d’avouer que « Les grenades offensives ne peuvent pas causer la mort, sauf dans des concours de circonstances improbables ». Les « circonstances improbables » c’est un tir à bout portant, une pratique en principe interdite ! C’est ce qu’on appelle une bavure policière, comme dans le cas de Malik Ossekine. Alors qu’ils avaient connaissances de ces éléments du dossier, Cazeneuve et Valls ont eu le cynisme d’affirmer dans les médias qu’il n’y avait pas eu de bavure policière. Énorme mensonge supplémentaire.

    Combien ça coûte ? Au moins 300 000 euros !

    Le déploiement policier insensé du 8 novembre a un coût… exorbitant. Entre les salaires, les primes, le carburant, l’hélico, et autres effets collatéraux, il y en a au moins, d’après les experts, pour 300 000 euros. Quand on pense qu’il suffisait d’autoriser la manifestation pour éviter une telle douille ! En cette période de restriction des budgets sociaux, universitaires, de santé… le pouvoir n’hésite pas à claquer des sommes colossales pour, finalement, se ridiculiser, puisque la mobilisation populaire a permis à la manifestation de se dérouler.

    Un barrage « exemplaire » de ce qu’est le capitalisme

    Le projet de barrage de Sivens, situé sur la zone humide du Testet déclarée Zone A Défendre il y a plus d’un an, cristallise la révolte des gens « d’en bas ». Le 25 octobre dernier une nouvelle étape a été franchie avec l’homicide par « une personne dépositaire de l’autorité publique » de Rémi Fraise. Tout un symbole de l’avenir que le pouvoir prépare à la jeunesse ! Quand au projet de barrage, il résume à lui seul la logique destructrice du capitalisme : inutile, coûteux, destructeur de l’environnement. L’objectif, le seul, est qu’une toute petite minorité s’en mette plein les poches sur le dos de tout le monde.

    Conseil général du Tarn : 17 ans d’illégalité

    Les « élus » du conseil général tarnais couinent que le « droit » est violé, puisque leurs décisions sont contestées par la population.

    Rappelons d’abord aux « zélus », qu’ils ne représentent qu’environ 15 % des inscrits sur les listes électorales (et tout le monde n’est pas inscrit) ce qui devrait les rendre modestes, puisqu’ils arrivent loin derrière le « premier parti de France » : celui des abstentionnistes nombreux sur la ZAD !

    Rappelons-leur surtout qu’en termes de viol du droit, ils n’ont de leçons à ne donner à personne : cela fait 17 ans qu’ils assument un barrage illégal, celui de Fourgue.

    En effet, le 16 octobre 1997, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné l’arrêt du chantier. Le conseil général a fait poursuivre les travaux malgré cette décision du tribunal qui s’imposait à lui. En 2000, rebelote : la Cour administrative d’appel de Bordeaux condamne le barrage. Que pensez-vous qu’à fait le Conseil général ? Il a ignoré la décision de justice et s’est assis sur le droit. Quant au préfet il n’a pas envoyé les forces de police pour arrêter les travaux. Le barrage a donc été construit. Il est toujours là, en toute illégalité, depuis 17 ans. Vous voyez un problème quelque part, vous ?

    DJIHADISME BRUN

    Mercredi 05 novembre 2014 : Toulouse est occupé par 300 tracteurs de pauvres paysans (modèles haut de gamme et hors de prix !). Le périf, puis tout le centre ville est scandaleusement bloqué. Des dizaines de milliers de Toulousains, pris en otage, ont été empêchés de rentrer chez eux, après leur journée de travail, jusqu’à tard le soir. Comme si c’était insuffisant, des tonnes de fumier, des mètres cubes de lisier ont inondé la voie publique, les entrées de métro... obligeant les toulousains à piétiner dans la m… toute la journée. La cité administrative elle aussi était pleine de m… toute la journée. Tisséo n’a pas été fermé le métro (alors qu’il le ferme systématiquement, sans nécessité, dès qu’il y a une manifestation d’opposition, pour tenter de monter la population contre les manifestants).

    La police n’a pas tiré une seule grenade, pas procédé à une seule interpellation, pas donné un coup de matraque. En clair, elle a laissé faire avec le sourire.

    Quant au gouvernement, il s’est déculotté une fois de plus, donnant de nouveaux gages aux riches propriétaires de la FNSEA, déjà gavés de subventions.

    Conclusion : Certains ont le droit de mettre, au sens propre, tous les toulousains dans la merde, sans que la police bouge un doigt. Deux poids, deux mesures, c’est la devise du gouvernement.

    Menaces publiques

    « On a réussi à empêcher que les agriculteurs aillent au contact des zadistes. En cas d’abandon du projet, je ne suis pas certain de trouver les arguments pour l’éviter ». De qui c’est ? D’un certain Pierre Vincent de la FNSEA, l’organisation qui a occupé militairement Toulouse le 5 novembre. Ce sont des menaces, même pas voilée. S’il y a de nouvelles violences au Testet, vous savez d’où elles viendront.

    COMMUNIQUES DE LA #CNT-AIT

    Contre les violences policières : La mobilisation ne peut que se développer et s’amplifier (02 novembre)
    http://seenthis.net/messages/308088

    Contre les violences policières :
    La mobilisation populaire continuera de se développer et de s’amplifier (09 novembre)
    http://seenthis.net/messages/310567

    QUESTION DE LOGIQUE

     Manif Sivens le 02 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif Notre-Dame-Des-Landes le 08 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif de lycéens à Paris le 6 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif Toulouse le 08 novembre : manif interdite, dispositif policier disproportionné : incidents et violence, nombreux blessés à déplorer.

     Manif Rennes interdite le 01 novembre : beaucoup de flics et de blessés et incidents.

    Simple question de logique : n’y aurait il pas des liens de cause à effet entre les présences policières et les violences ?

    Supplément à #Anarchosyndicalisme ! n°141

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/UAF_decembr__2014.pdf

  • Contre les violences policières :
    La mobilisation populaire continuera de se développer et de s’amplifier

    Par communiqué du 2 Novembre 2014 nous avions fait le constat de la mise en œuvre par le gouvernement et sa police de la stratégie de la tension. Samedi 8 Novembre l’interdiction de la manifestation Toulousaine en hommage à Remi Fraisse et contre les violences policières a participé de la même stratégie. Malgré tout le dispositif de répression mis en place ce sont prés de 2000 personnes qui n’ont pas hésité à braver l’interdiction de l’Etat (responsable direct de la mort de Remi l’Etat , à la fois juge et partie, était à ce titre totalement illégitime à interdire cette manifestation).

    Comme la semaine dernière la manifestation a démarré dans le calme, comme la semaine dernière la violence est venue de la police. Comme la semaine dernière les provocations policières ont précédé les mensonges des medias.

    Face aux atteintes aux libertés fondamentales , face à l’Etat qui nous méprise, face aux médias qui nous mentent, la mobilisation populaire continuera de se développer et s’amplifier.

    Libérez nos camarades. Justice pour Remi. Justice pour tous.

    #CNT-AIT #Toulouse, le 09 Novembre 2014

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net

    • Témoignage de réponse a un article de la presse locale

      En lisant cet article, je me demande si vos journalistes étaient bien présents ou s’ils tiennent leurs infos uniquement de sources policières.
      Moi j’y étais, voici ce que j’ai vu :
      Le préfet ayant finalement accepté un mini-parcours sur les allées Jean Jaurès jusqu’à la mediathèque, nous avons commencé à défiler dans le calme, poussés par les camions des gardes mobiles très présents sur la place Wilson avant la manif.
      Des cordons de CRS bloquaient le boulevard des deux côtés, ainsi que toutes les rues adjacentes à Jean Jaures.
      Dès le début de la manif, nous avons vu des dizaines de camions de CRS descendre du haut de Jean Jaures pour se positionner environ à mi-parcours.
      Les CRS ont alors établi un barrage et ont commencé à installer les grilles de protection sur leurs véhicules.
      Notre cortège a donc été forcé de s’immobiliser. Certains manifestant se sont alors assis en chantant « nous sommes pacifistes ».
      Ils ont été immédiatement gazés par les CRS qui ont alors également tiré des grenades lacrymogènes dans la foule.
      Ce fut alors la panique, les manifestants courant vers le bas des allées cherchant à fuir les gaz lacrymogènes.
      Les CRS ont alors chargé en matraquant tous ceux qu’ils trouvaient devant eux.
      J’ai réussi à m’échapper de ce piège à rat en feintant un cordon de CRS qui tenaient une des rues adjacentes et je suis ainsi parvenu à rejoindre le boulevard de Strasbourg.
      Mais la foule des manifestants est restée bloquée sur les allées Jean Jaures au milieu des nuages de lacrymogènes.
      Ceci est une véritable honte et totalement contraire aux règles élémentaires du maintien de l’ordre : selon le code de déontologie de la police, Les gaz lacrymogènes peuvent être utilisées pour disperser ou repousser une foule hostile mais il est strictement interdit de les utiliser sur des manifestants ayant l’impossibilité de fuir, à fortiori lorsque ce sont les forces de l’ordre elles-mêmes qui les y en empêchent.
      Plusieurs personnes ont dues être prises en charge par les pompiers suite à des malaises et débuts d’asphyxie liés à ce piège policier.

      Ensuite j’ai suivi les événements sur le boulevard de Strasbourg où la situation a été chaotique jusqu’à 18h30.
      Les CRS et des policiers de la BAC (en civils mais casqués) ont chargé toute l’après-midi la foule rassemblée sur le boulevard, foule composée de manifestants mais aussi de badauds et de passants. Les CRS tiraient des grenades lacrymogènes au milieu de cette foule, créant de véritables mouvements de panique, j’ai vu des mères de famille et des enfants en pleurs essayant d’échapper aux gaz.
      Cette présence et cette brutalité policière étaient totalement inutiles et disproportionnés et furent vécues comme une provocation par tous les Toulousains présents sur place.
      De plus je tiens à signaler que par la bêtise et l’incompétence de ces prétendues forces de l’ordre (qui en réalité suscitent le désordre), il aurait pu y avoir de vrais drames hier sur le boulevard de Strasbourg : En effet, ces incapables avaient tout simplement omis de couper la circulation et des véhicules arrivant de Compans se retrouvaient au milieu de la foule à hauteur de la rue Bayard, les grenades lacrymogènes rebondissant sur les capots ! J’ai vu une conductrice prise de panique accélérer brutalement pour fuir le chaos, manquant au passage d’écraser un groupe de passants !
      L’attitude inadmissible et incompréhensible des CRS et des Gardes Mobiles sur le boulevard de Strasbourg a fini par susciter l’hostilité générale de la foule, même celle des passants ne se sentant pas concernés par la manifestation. A tel point que la colère se généralisant, les forces « de l’ordre » ont dû reculer à maintes reprises, incapables de résister au désordre qu’elles avaient elles-mêmes créé.
      Certains policiers ont dû s’enfuir en courant, tirant au flashball au hasard devant eux pour se dégager au milieu du carrefour bayard -strasbourg ! Là encore, il y aurait pu avoir des victimes, un tir de flashball à hauteur d’homme à bout portant pouvant avoir des conséquences dramatiques.
      La situation sur le boulevard a fini par se calmer vers 18h30 avec une dernière charge de la BAC appuyée par des CRS jusqu’à la place Arnaud-Bernard.

    • Témoignage d’un jeune pacifiste

      Que s’est-il passé le 8 Novembre à Toulouse ?
      Je m’appelle Valentin, j’ai 17 ans et je suis pacifiste.
      Nous nous sommes tous réunis comme prévu à 14 Place Jean Jaurès pour la manifestation. Nous avions appris la veille au soir -via les médias !- qu’elle était interdite. Après avoir observé une minute de silence à la mémoire de Rémi, nous nous sommes concertés afin de savoir ce que l’on allait entreprendre. Un membre du NPA a négocié avec la police et 30 minutes après, il nous a appris que la police -via le Préfet- nous proposait un nouveau parcours : traverser les allées Jean Jaurès. Premier piège de la journée mais nous ne le savions pas encore. Dans une ambiance bonne enfant, la manifestation avançait dans la Boulevard Jean Jaurès, encadrée par des policiers. Second piège. Et tout à coup, en plein milieu du boulevard, des camions anti-émeute (avec de grandes grilles devant le capot) arrivent et bloquent la manif au milieu du boulevard. Étonnés, on voit une masse de CRS avancer en même temps que les camions vers nous. Alors que nous étions autorisés à traverser le boulevard. C’est là que le piège s’est refermé sur nous : nous nous sommes aperçus que nous étions totalement encerclés : les CRS et les GM bloquaient le boulevard derrière, devant et sur les côtés. Impossible donc d’en sortir. Alors on s’est tous couchés par terre en signe d’indignation et de non-violence. Et là c’est le drame : les CRS lancent une sommation pour que l’on se disperse (alors que le boulevard était ENCERCLÉ et que l’on ne pouvait PAS partir). Puis ils chargent sur les manifestants couchés en première ligne : gaz lacrymogènes en pleine face, grenades assourdissantes, coups de pieds, coups de matraques. Nous sommes tous restés couchés en se tenant les uns les autres mais la douleur était telle que tout le monde a fini par partir en courant petit à petit. Pour ma part, j’étais couché devant, en première ligne. J’ai reçu coups de pieds, de matraque, de bouclier, et je ne sais combien de gaz dirigés vers le sol par les CRS. Je suffoquais tellement qu’au bout de 5 minutes j’ai dû sortir en courant. La jeune fille à côté de moi est restée 30 secondes de plus et un CRS lui a attrapé la tête par les cheveux afin de la gazer en plein visage. Pour ma part j’ai couru pour me réfugier loin des gaz dans un coin du boulevard. J’ai observé une super solidarité car des gens me croisaient et me donnaient du sérum pour les yeux. Au bout de 10 minutes ça allait (un peu mieux), j’avais encore les yeux qui pleuraient mais je suis revenu sur les lieux. Et là j’ai vu une scène de massacre : des policiers frappaient des manifestants partout, c’était la chasse, le boulevard était bloqué et personne ne pouvait s’enfuir. J’étais hors de moi et j’ai commis une erreur : je me suis avancé vers un chef des CRS et je lui ai dit toute ma colère, sans violence mais avec beaucoup d’entrain dans ma voix. Il m’a poussé, et j’ai vu son regard vide, sans âme, une seconde. Puis il a levé son aérosol et m’a gazé au visage, j’étais en face de lui, à 3 cm de son visage. Puis j’ai entendu des gens lui crier dessus et je suis parti car j’avais vraiment mal, j’avais du gaz partout, nez, bouche, yeux, oreilles, cheveux, vêtements... La peau me brûlait, je n’y voyais rien, je me suis effondré. Heureusement des gens m’ont attrapé et m’ont porté jusqu’à chez eux pour que je me rince le visage. La douleur était telle que je voulais qu’on m’assomme ! Sur le chemin j’ai observé une magnifique solidarité car tout le monde me proposait du Maalox, du sérum pour les yeux, à manger, à boire... J’étais complètement sonné par la douleur. On a voulu sortir du boulevard mais impossible, j’ai dit que je voulais me soigner, que je ne pouvais plus respirer, et la réponse que l’on a eu c’est : « bien fait pour vous, vous y étiez c’est que vous le méritez, vous y restez maintenant ». On a mis une bonne demi-heure à atteindre l’appartement de ceux qui m’ont aidé en passant par des rues dérobées. J’ai mis au moins 45 minutes à m’en remettre. Hier soir en rentrant chez moi j’ai voulu me doucher mais tous les gaz qui étaient restés dans mes cheveux ont dégouliné sur mon corps et ça m’a horriblement brûlé. La personne qui est venue me chercher à Toulouse avait même du mal à respirer et toussait dans la voiture car j’avais plein de gaz sur moi, on a dû s’arrêter plusieurs fois au milieu de l’autoroute pour aérer la voiture car il ne pouvait pas conduire !
      Bravo à ceux qui sont restés coincés dans le boulevard durant plusieurs heures dans les gaz et les tirs de Flash-Ball.
      Cette manif était un piège : les policiers nous ont menti (ce trajet n’a en réalité jamais été autorisé) et en ont profité pour tous nous bloquer dans un espace restreint et nous faire mal. Ils ont attisé la haine en nous en chargeant les manifestants pacifiques couchés par terre. LES POLICIERS SONT À L’ORIGINE DES DÉBORDEMENTS QU’ILS ONT VOLONTAIREMENT PROVOQUÉ !
      Ah et j’oubliais, il faut savoir qu’au début de la manif des gens arrivaient et venaient parler avec les policiers, puis se joignaient à eux afin de « faire régner l’ordre » et ce n’était en aucun cas des policiers. Des policiers de la BAC se sont déguisés en casseurs et ont chassé des gens, cassé des vitrines... Les policiers se sont joints à des INCONNUS et leur ont prêté des CASQUES afin qu’ils tapent dans le tas, et ça je l’ai VU DE MES PROPRES YEUX !
      Je tiens à remercier les personnes qui m’ont tiré de là car sans elles je sais pas ce que je serai devenu...
      Si quelqu’un a une vidéo ou des photos de ce qu’il s’est passé, que ce soit au début quand on était couchés ou à la fin quand le CRS m’a gazé en face de moi, je suis preneur car j’ai des journalistes qui le voudraient.
      Ci-joint des photos de mon visage après le premier gazage de loin (où j’ai une écharpe) et après mon gazage de près (j’ai du Maalox, la rre blanche, plein le visage).
      La peau me brûle encore et ma maison et ma salle de bain puent le gaz, je viens de relancer une troisième machine pour laver mes affaires car le gaz ne part pas. J’ai peur de prendre une nouvelle douche c’est dire ! Vous pouvez chercher sur YouTube des vidéos de ce massacre car il y en a sûrement.
      Merci d’avoir pris la peine de lire. J’espère qu’il y a de quoi prendre conscience de la barbarie des policiers.
      Je porte plainte Mardi.
      Val

  • #Brésil 2014 : #boycott !
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article677

    Dès que les travaux pour le mondial ont commencé, le gouvernement assurait que tout le financement serait à la charge des entreprises et des sponsors du mondial, mais les années passant, et de plus en plus, le gouvernement utilise l’argent des impôts pour financer un événement privé. Dans un pays pauvre comme le Brésil où les habitants n’ont pas d’ hôpitaux, de bonnes écoles, de logements décents, et où beaucoup de droits sont oubliés par l’ État, financer un événement de football avec l’argent du peuple provoque une grande révolte de celui ci.

    Aujourd’hui, nous savons que plus de la moitié des habitants du Brésil sont contre le Mondial de football et ses dépenses !

    C’est un réflexe acquis lors des journées de juillet 2013 : plus le pays se dirige vers la faillite et la corrosion complète des droits,plus les niveaux d’inflation sont chaque jour plus élevés, ce qui amène à croire que les luttes sont la seule manière de mettre en évidence les besoins du peuple. Les personnes hors des syndicats, et au quotidien dans des luttes sociales qui continuent à lutter encore et encore ; les personnes « normales », ni syndicalistes ni anarchistes et ni la gauche ; ces personnes ont aujourd’hui la capacité de contrôler les manifestations. Ce sont des manifestations du peuple et pour le peuple, sans revendications claires et collectives, la plus pure expression de révolte contre un gouvernement soumis aux intérêts de la FIFA.

    Les instances dirigeantes du football causent aussi des torts aux lois de la liberté d’expression et de manifestation, les restreignant. Ils font aussi du tort aux petits « commerçants » du pays, ceux qu’on appelle les camelots qui ne peuvent plus rien vendre avec les inscriptions brésil 2014, mondial 2014 et beaucoup d’autres... Cela est d’une grande importance car une multitude de brésiliens vivent de la vente de produits « pirates » hors de la forte fiscalisation du gouvernement aux ordres des instances du football international.

    Nous attendons beaucoup de manifestations, tout comme trop d’abus de la police, mais il est clair pour nous que c’est notre opportunité de revendiquer et que le monde voit le Brésil tel qu’il est en réalité ! Il nous reste aujourd’hui à dénoncer le Mondial et propager le Boycott du mondial et de ses sponsors,à mener à bien les revendications de chaque ville, vu qu’il n’ y a pas de revendications communes à tout le pays.

    BOYCOTT BRESIL 2014

    Lettre adressée à « #Anarchosyndicalisme ! » et « Révolution Sociale » par I. Poletto, militant du Sindivarios de Araxa de la #COB-AIT, arrêté et inculpé ainsi que d’autres compagnons d’Araxa lors des émeutes de 2013. Affaire toujours pas jugée à ce jour...

  • Rappel

    Dans le Mexique du début du XXsiècle, la corruption des politiciens, l’exploitation des travailleurs, les conflits entre les Etats, sont déjà les détonateurs de ruptures rapides et inattendues qui donnent à la #révolution_mexicaine un aspect échevelé. C’est l’émergence d’une action et d’une réflexion libertaire et internationaliste, ancrée sur le terrain social, qui nous en permet aujourd’hui une lecture plus claire. Ce qui s‘est exprimé à ce moment à travers l’#anarchisme mexicain (le #magonisme), nous offre encore des clés pour comprendre les révoltes qui secouent actuellement notre planète.

    La #CNT-AIT vous invite à venir débattre autour de ce thème, le jeudi 17 avril à 20 h 30 ,

    salle du Cratère, 95 rue St Michel, #Toulouse (Métro
    « Palais de Justice » ou « St-Michel, Marcel Langer »

  • [Réunion publique] L’actualité de la #révolution_mexicaine - #CNT-AIT
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article662

    Dans une société en effervescence, du mécontentement politique à la révolte sociale.

    Le Jeudi 17 avril 2014 à 20h30, salle du Cratère, 95 rue St Michel, métro palais de justice.

    La CNT-AIT vous invite à venir débattre autour du thème de la révolution mexicaine. Un militant fera une présentation sur le sujet en introduction.

    #Toulouse

  • Les Chiffres du Mois
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article661

    Fin des années 90 : Les 2 000 patrons les plus riches du monde possédaient autant que les 2,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète.

    En 2014 : les 85 patrons les plus riches du monde possèdent autant que les 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète. Et on voudrait nous faire croire que le #capitalisme est moralisable !

    #Un_Autre_Futur avril 2014
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/autrefuturfevrier2014version3.pdf

  • #Anarchosyndicalisme ! n°138
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article660

    Au sommaire de ce numéro :

    Impôts :
    –Sauce Bercy

    Luttes :
    –Moniteurs et Éducateurs en Formation
    –Nataïs : les Prud’hommes du Gers étaient Compétents mais ils ne le Savaient pas

    Société :
    –Ni Fascisme, Ni République Bourgeoise
    –Le Monde de la Coupe
    –Les Jeux Olympiques de la Honte

    International :
    –Egypte Socialiste Libertaire
    –Ukraine
    –Australie

    Réflexions et Débats :
    –Günther Anders : la Morale avec « Le Pilote d’Hiroshima »
    –Une Pensée Primitive

    Economie :
    –L’illusion coopérativiste

    Divers :
    –Appel à Mobilisation pour Sauver la Zone Humide du Testet
    –G.I. Abdallah/Courrier des Lecteurs/Cénétistement Votre
    –Crapulerie Administrative : Au RSA, Marche au Pas !

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/A_138_fev_2014.pdf

    Recevoir gratuitement et sans engagement le prochain numéro imprimé :
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?page=form_journal

  • PIGEONS ? NON, VAUTOURS !
    Ne soyons plus les dindons de la farce
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article602

    Partout en Europe depuis une dizaine d’années, face la « crise », celle que l’on nous rabâche à longueur de semaines, de mois et d’années, celle qui fait que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, la réponse des gouvernements est l’austérité, celle des patrons la compétitivité et celle des deux, l’exploitation éhontée de millions de travailleurs.

    #Anarchosyndicalisme ! n°135
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article599

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/ANARCHOSYNDICALISME_135_ETE_2013.pdf

  • L’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL UNE ATTAQUE FRONTALE
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article584

    Pourquoi un tel texte ? C’est simple. En ces temps d’austérité, il faut une unité des puissants et des syndicats pour nous mettre à bas, nous museler définitivement. Et ceci n’est pas juste français. En Espagne, le texte similaire, l’ERE, a été ratifié par l’organisation patronale, l’UGT (équivalent de la CFDT), et les CCOO (équivalent de la CGT). [2] Ce n’est donc ni un problème grec, portugais, irlandais, espagnol... mais bel et bien un problème structurel qui porte un nom : le #capitalisme. Cette brochure a pour but d’expliquer dans des termes simples la réforme, car nous sommes toutes et tous touché-es. Elle est aussi un appel à ne pas se résigner, à s’organiser ensemble sur des bases autonomes pour refuser de payer les pots cassés.

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/brochure_ANI.pdf
    #ANI #Anarchosyndicalisme #CNT-AIT

  • HONNI SOIT QUI #MALI PENSE !

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article569

    La pseudo-république est comme cela : on détourne toujours l’attention des peuples par un conflit extérieur créateur de marchés ou prédateur de matières premières. Les beaux messieurs aux mains sales du PS ne sont que des partenaires de toujours du quadrille colonial dansé par la réaction. La seule occasion d’aller en guerre pour la démocratie, c’était en 1936 en Espagne, mais Blum a mangé son chapeau. Reste maintenant à donner quelques informations supplémentaires pour mieux comprendre la situation au Mali, case malheureuse du nouveau « Grand jeu » africain

    Télécharger #Anarchosyndicalisme ! n°133 /// Février - Mars 2013
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/anarchosyndicalisme_133.pdf

  • The #IWA section of south-western #France asks for #solidarity,

    December the thirteenth.

    Workers fired by a company called Nataïs are sued for defamation because they have expressed themselves on their working conditions in an internet blog.

    1. What is #Nataïs ?

    Nataïs is the fist micro-wave popcorn producer in Europ. Working conditions there are vey hard and dangerous, with 80 percent of temporary workers, very high temperatures, serious labour Code infractions, and above all dangerous products manipulation without protection.

    2. The struggle we lead:

    Our IWA section has been leading a struggle againt that exploiting boss for several months, for workers’ freedom of speech, recognition of their social rights and protection at work against the poison used without any masks. A demonstration and a leaflet distribution notably occured on the Tour de France in July. Leaflets, posters, newspaper reports have been carried on for months. The boss has also been taken to task.

    3. What do we call for ?

    We think that the day of the trial is convenient for a international pressure from the IWA against Nataïs. This pressure could include the following means :
    – sending “black” fax
    – sending the poster enclosed below by fax
    – email the following mail message

    Thanks for your support
    Anarchosyndicalist greetings
    #SIA32/CNT-AIT & UL #CNT-AIT #Toulouse

    Annex 1 : sample email to send

    December the 13th
    We, XXX

    Demand the dropping of the prosecution against the Nataïs workers barred from expressing themselves. The bourgeois justice shall not muzzle the workers whose rights are denied.

    These rights are employment stability, occupationnal safety, information on the products they are exposed to, and application of the collective agreement of the branch they work in.

    We will be watchfull untill these rights are fully observed.

    Annex 2: fax number and email adresses

    fax : + 33 (0) 5 62 62 01 86
    mail : info@popcorn.fr / client@popcorn.fr / agro@popcorn.fr / recrutement@popcorn.fr

    • #Nataïs workers are exposed to diacetyl. The exhibition will obviously vary
      greatly depending on the job. The most dangerous place is the “premix”
      where, in a confined area, with temperatures sometimes reaching more
      than 50 degrees, workers mix the flavoring grain, without a mask. On the
      Safety Sheet, it is written in black and white that you need a half-mask
      cartridge gas / particle (DIN EN141 to be precise), but obviously this
      Safety Data Sheet, workers have not it. It should also be according to
      the recommendations of Professor Kreiss a sensor of particles, a
      non-reversible ventilation, regular spirometry, short exposure times. A
      worker maydo for 1.2 tonnes during the day. Harms studied from
      inhalation of diacetyl are felt after seven hours on a human. Necrosis
      of bronchioles can be quick and deadly, turning in a few months a woman,
      young, athletic and non-smoking in bedridden waiting anxiously for a
      lung transplant.

      The temporary workers does not have a tracking sheet, as this disease
      has no specific symptoms (one doctor diagnosed asthma, chronic
      bronchitis, smoking or lung history), they have no chance of be
      diagnosed for what they really suffer, necrosis of bronchioles due with
      occupational exposure.

      So here we have a perfect illustration of what can be an employee
      disposable, disposable, because it is worn. The term human resource is
      appropriate here, with the idea that resource disappears after use. Here
      is the true face of NATAÏS in a territory rather poor (fifthpoorest of
      France), and with a high unemployment.

      #diacétyle

  • Les évangiles c’est du bidon - Peilharot
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article27

    La volonté croissante qu’ont les religions d’asservir toute la vie sociale, en France et dans le monde (par exemple en Algérie, où les assassinats d’intellec-tuels se multiplient) doit amener tout es-prit libre à analyser leur nature même.

    Elles prétendent toutes détenir la « Vérité » qui leur aurait été dictée par un « Dieu », leur « Dieu ». L’analyse des textes religieux montre à l’inverse qu’il s’agit d’un tissu de contradictions, d’erreurs, de sottises les plus diverses. Ces recueils de légendes ont été péniblement rassemblés au fil des siècles par des copistes beso-gneux et plutôt ignares. Ils n’ont aucune valeur pour éclairer l’humanité. Après avoir condamné Galilée, Darwin, les vaccinations, brûlées vives des milliers de personnes, l’église catholique et les sectes évangéliques relancent actuellement une nouvelle croisade qui, au nom de leur ordre « moral » s’attaque aux libertés les plus diverses (liberté de pensée, d’ex-pression, liberté de l’I.V.G., de la contraception...)

    Il est grand temps de réagir et de dénoncer l’imposture religieuse.

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/Les_evangiles_c_est_du_bidon.pdf
    Edition de 1996

  • #Anarchosyndicalisme ! n°131
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article539

    Au sommaire :

    – Finalement, le changement c’est pour plus tard ....

    Dossier de #Démystification :
    #Nationalisme & #religions contre la #justice_sociale & la #liberté
    – #Catalogne manœuvre nationalistes
    – L’#ANC massacre les mineurs

    #Vie_quotidienne :
    – Nos institutions n’ont pour nous que du mépris
    – L’#exploitation_locative et ses conséquences
    – #OGM, mes amours

    Luttes :
    – Pourquoi celui qui prépare la #pizza n’en récupère que les miettes ?

    et aussi :
    – Réflexion sur la #démocratie

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/anarcho_131.pdf