• Philae endormi sur la comète Tchouri après son succès
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/11/philae-au-travail-sur-tchouri.html

    Les dix instruments scientifques ont fonctionné pour 18 expériences. La foreuse a touché le sol et l’a vraisemblablement pénétré. « Nous avons fait 80% du programme scientifique prévu... et obtenu des informations non prévues "grâce" au vol plané d’un kilomètre de Philae au dessus de la comète Tchouri, » s’est félicité Marc Pircher à Toulouse où sont réunies les informations envoyées par le robot.

    http://sciences.blogs.liberation.fr/.a/6a00e5500b4a64883301b8d0909b9b970c-300wi

    L’image ci-[dessus] rassemble les vues prises par les 7 caméras miniaturisées de l’instrument CIVA dont Jean-Pierre Bibring est responsable. Elles sont disposées tout autour du robot. Une paroi, très proche plonge l’atterrisseur dans l’ombre de sorte que ses panneaux solaires les mieux orientés ne sont illuminés que durant près de 1,5 h par cycle de 12,4 h (la durée de rotation du noyau).
    (…)
    Commentant la vue du rocher très éclairé, Jean-Pierre Bibring a déclaré : « Nous pensions que nous allions nous poser sur une surface relativement poussiéreuse et souple, et nous ne comprenions pas comment Philae avait pu rebondir 2 fois. Mais, en voyant ce matériau qui semble très dur, on comprend que Philae a pu rebondir fortement dessus, comme sur un trampoline. »

    • Une conférence vient [vendredi soir 14 novembre] de se tenir au Centre de Toulouse du Cnes, où sont rassemblées les informations scientifiques transmises par Philae, via Rosetta, à la Terre. Marc Pircher a annoncé qu’une transmission devrait avoir lieu cette nuit.

      Pour lui : « 80% de la science a été faite et les données transmises à la communauté scientifique. La priorité c’est de programmer au mieux les instruments pour avoir le maximum d’information ; On espère que la foreuse qui a démarré, et a touché le sol... mais on n’en sait pas plus car la transmission a alors été coupé par la fin de visibilité de Rosetta.

      Nous avons fait un atterrisseur qui a été aussi planeur... et les instruments ont récupéré de la poussière cométaire qui sont analysés. Ce survol de deux heures, durant lesquelles la comète a tourné de 30° sur son axe. Il nous aura apporté des informations imprévues. Le radar qui fait la tomographie du noyau a bien fonctionné et mis à profit le vol sur un km et trois cent mètres, ce qui est mieux que prévu, et ce qui nous a d’ailleurs permis de savoir où le robot est exactement. On espère pouvoir donner aux scientifiques les résultats du forage cette nuit. Puis Philae sera mis en hibernation en attendant que l’ensoleillement soit plus favorable et permettra de recharger les batteries. L’aventure n’est pas terminée. Surtout si l’on parvient à se rebrancher sur la prise électrique, c’est à dire sur le Soleil. »

      Le marteau d’un des instrument à tapé sur la comète, et le robot n’a pas bougé, donc il est relativement stable. On connaîtra ainsi la dureté du sol et sa température en dessous de la surface.
      (…)
      [samedi matin]
      Hier soir, très tard, Philae a réussi une communication via Rosetta, lorsque la sonde fut visible par le robot. Les nouvelles ont été bonnes : le forage a bien eu lieu, et l’échantillon collecté a pu être analysé. Les ingénieurs ont alors envoyé un ordre pour faire pivoter Philae, car l’engin peut se réorienter tout en conservant ses pieds fixes. La manoeuvre devrait permettre d’améliorer la recharge des battteries par les panneaux solaires. Puis les instruments Ptolemy et Consert (le radar) ont effectué une ultime mesure. Enfin, le seui minimal d’électricité ayant été atteint, Philae s’est mis en hibernation en attendant des jours meilleurs, c’est à dire un ensoleillement permettant de générer de l’électricité avec ses panneaux et de recharger ses batteries.

    • http://sciences.blogs.liberation.fr/.a/6a00e5500b4a64883301b7c706f3d7970b-pi

      L’image animée ci-[dessus] prise par la caméra de navi­gation de Rosetta avant et après le premier rebond de Philae montre l’appa­rition d’une trace sombre, les pous­sières sou­levées par le contact du train d’atter­rissage. Cette trace se situe à moins de dix mètres du point visé,un signe de l’incroyable précisions des calculs de trajectoires des astronavigateurs du Cnes et de l’ESA.

  • Taking the census, with cellphones | Science/AAAS | News
    http://news.sciencemag.org/math/2014/10/taking-census-cellphones

    If you want to figure out how many people live in a particular part of your country, you could spend years conducting home visits and mailing out questionnaires. But a new study describes a quicker way. Scientists have figured out how to map populations using cellphone records—an approach that doesn’t just reveal who lives where, but also where they go every day.

    #statistique #recensement

    • Je me frotte un peu à ça dans mes recherches d’amateur sur l’amélioration variétale. Je comprends pas toujours tout car je suis plus attaché aux pratiques de bas étages plutôt qu’aux grandes théories unificatrices, mais c’est toujours marrant de voir les querelles de chapelles entre darwinisme et lamarckisme, et entre les weismanistes-mendéliens et les autres. Surtout que je suis dans des écrits du début du XXe voir légèrement avant donc en plein dans la période de flottement avant que tout bascule. C’est saisissant, ça fait un peu le même effet que lorsqu’on se rend compte que les combats entre amérindiens et colons-cowboys sont finalement assez récents. Enfin je me comprends.

    • Oulàlà, Patrick Tort, l’hagiographe officiel du darwinisme en France, et Guillaume Lecointre, guide critique et gardien de l’hortodoxie darwinienne en France : ça promet !

      Je vous en dirais des nouvelles lorsque je l’aurait lu...

      En attendant, disserter sur les mécanismes de l’évolution sans chercher d’abord à savoir ce qu’est un être vivant, cela me parait vain. D’où des affirmations péremptoires du genre :

      Certes, l’évolution n’a pas de direction privilégiée

      Qui montrent bien que les auteurs ne savent toujours pas quelle est la spécificité des êtres vivants par rapport aux objets inanimés qu’étudie la physique et par rapport aux machines que cette même science nous permet de construire.

  • Médecines douces, le livre choc
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/09/médecines-alternatives-le-livre-choc.html

    La troisième raison est la plus importante. Puisque ces médecines sont, la plupart du temps, un simple effet #placebo, il est plus efficace à long terme de rechercher cet effet dans l’exercice normal de la médecine fondée sur la science. Autrement dit, faire une ordonnance avec le « bon » médicament, dans un climat de confiance entre médecin et patient - ce qui déclenche l’effet placebo qui s’ajoute ainsi à l’effet direct du médicament - sans avoir à mentir au patient. Maintenir l’effet placebo de l’#homéopathie, par exemple, signifie en réalité perpétuer un mensonge massif, au regard de ce que l’on sait de l’efficacité de cette dernière en tant que remède actif.

    #science #médecine

    • En effet, le passage important est « ce que l’on sait de ».
      Parce que jusqu’à ce que quelqu’un trouve comment ça marche ; en effet, on ne « sait pas » selon les critères cartésiens (il est toujours utile de rappeler que Descartes affirmait les conclusions et, ensuite, faisait ses manip pour arriver à ce qu’il voulait arriver).
      Et puis un jour on s’aperçoit que la terre est ronde.
      Le mépris que peuvent avoir ces gens-là pour les savoirs, les sachant, se voyant, eux, comme des savants, sans tenir compte d’un minimum d’histoire de l’humanité, c’est impressionnant !
      #homéopathie #sciences #escroquerieintellectuelle

    • Scientifiquement parlant, la question serait de comprendre comment fonctionne l’effet placebo, effectivement. Par contre les expériences en double aveugle montrant qu’un traitement type homéopathie n’a aucun effet supplémentaire par rapport à un placebo pur, on peut raisonnablement en conclure (si on « croit » en tous cas à la démarche scientifique) que l’homéopathie en question n’a aucun effet propre détectable.

    • Il y a un #paradoxe qui me taraude depuis longtemps, c’est que :
      1) il a été démontré que l’effet placebo pouvait dans de nombreux cas avoir un réel effet sur le corps, et guérir certaines affections, bénignes et parfois importantes ;
      2) parmi ces cas, il y en a un certain nombre où l’effet placebo suffit et permet de guérir ;
      3) logiquement, il y a donc pas mal de fois où l’on peut utiliser uniquement une méthode placebo (pas forcément médocs, il y a aussi l’histoire des guérisseurs, etc), sans l’ajouter à un truc « actif », ce qui permet de guérir sans donner à son corps des choses superflues ;
      4) de ce que je comprends, le placebo est une histoire de confiance, de croyance, un phénomène psycho-somatique, qui depuis la conscience et l’inconscient a des conséquences réel sur le corps ;
      5) mais le problème, c’est que si on SAIT que le médecin nous donne un placebo, ou que le guérisseur a un effet placebo, ou que nous-même on prend en auto-médication un placebo : ça ne peut plus marcher puisqu’on y « croit » moins ! puisqu’on est plus persuadé que c’est un « vrai » médicament ou un « vrai » guérisseur/magicien/etc qui va nous soigner.

      Du coup c’est con, parce que le principe même du placebo permettrait de nous guérir de plein de choses « naturellement », sans ingestion de chimie chelou, etc. Mais si on le sait… on y croit plus. Donc comment on fait pour avoir un effet placebo seul et qui marche, sans pour autant que quelqu’un nous mente ou que l’on se mente à soi-même ? Tordu !

      C’est un sujet compliqué qui à mon avis n’a pas assez d’études importantes, sûrement pas assez de financement, vu qu’au final ça permettrait de se passer d’une partie des productions de #big_pharma

      cc @allergie :)

    • Les psychologues appellent ça du « transfert positif », les pharmacologues « effet placebo », les médecins « confiance », les sociologues « une forme d’empathie ».

      C’est ce qui fait que deux personnes soignantes (je quitte le cadre fermé des médecins) seront plus ou moins efficaces pour une personne donnée en fonction de la capacité de l’un et de l’autre à s’impliquer émotionellement dans la prise en charge.

      Les guérisseurs, autant que les médecins, ont leur fans : « lui il est bon » alors que techniquement la plupart ont sensiblement les mêmes connaissances techniques. C’est la manière dont le traitement (médicamenteux ou non) est proposé au demandeur d’aide, comment il le reçoit et comment il en vie l’évolution qui fera que l’on aura un effet placebo ou un effet nocebo.

      Le malade et le soignant doivent être en phase, échanger, se comprendre et le traitement sera efficace. Toute distorsion dans cette phase diminue l’effet de la prise en charge. C’est une des raisons, pas la seule je te l’accorde, pour laquelle les médecins disent rarement du mal d’un autre médecin (si ça marche, s’il y a confiance, il faut pas casser ça si c’est pas franchement néfaste).

      Beaucoup de praticiens de médecine « parallèle » (non validée scientifiquement) sont doués dans la création de cette relation, peut-être plus qu’en médecine classique, cela permet d’obtenir une bonne implication et donc de bons résultats avec ou sans effet pharmacologique. (j’ai répondu sans lire les messages avant le tiens @rastapopoulos ;-) mais maintenant que j’ai lu je ne change rien à ma réponse).

    • ton point 5 n’est pas confirmé par la recherche

      Placebo effect works even if patients know they’re getting a sham drug | Science | theguardian.com
      http://www.theguardian.com/science/2010/dec/22/placebo-effect-patients-sham-drug

      “Not only did we make it absolutely clear that these pills had no active ingredient and were made from inert substances, but we actually had ’placebo’ printed on the bottle,” said Kaptchuk. “We told the patients that they didn’t have to even believe in the placebo effect. Just take the pills.”

      The results, published in the scientific journal PLoS ONE, showed that the placebo pills were more effective at relieving symptoms compared with doing nothing at all.

    • C’est sûr que pouvoir trouver un moyen d’activer « naturellement » (sans prise de substance active) les capacités de l’organisme à se défendre comme dans le cas d’un effet placebo serait assez idéal. Puisque l’organisme, dans certains cas, a des défenses qui ne sont activées que par un contexte de « croyance » particulier, ça serait intéressant d’étudier comment ça fonctionne (j’imagine que ça a déjà été fait). Je trouve que l’article traite assez bien la question en disant : l’effet placebo existe aussi quand on va voir son médecin, et il peut s’ajouter à l’effet du médicament prescrit, du coup c’est tout bénef’.

      Je me suis longtemps dit que même si l’homéopathie est une escroquerie scientifique, après tout, faire en sorte que des personnes arrivent à soigner certains troubles sans avoir à prendre de substance active, ça peut justifier de continuer à en prescrire. Après je suis assez convaincu par l’argument de l’article qui dit que ça peut aussi être dangereux, dans la mesure où accepter certains « mensonges » (d’un point de vue scientifique) peut laisser la place à des dérives du type charlatanisme, remise en cause de techniques éprouvées comme la vaccination, etc.

    • Imho il faut toujours remettre en cause et se remettre en cause en matière de traitement de fond et c’est le but d’une consultation médicale de suivi : est-ce que je fais est toujours pertinent ? Est-ce que je peux faire mieux ? A quel prix (je ne pense pas finance hein mais à quel prix de contrainte pour le patient) ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de ce que je prescris ?

      Pour les vaccins c’est aussi vrai : lesquels maintenir obligatoires ? bénéfice/risque…

    • J’offre mon corps à la science :) Le BCG n’a pas pris sur moi gamine, ça a même provoqué une infection au bras mais ma petite sœur a eu la bonne idée de m’envoyer un gros bouquin dessus (elle visait les fesses) et ça a percé l’abcès. J’ai hurlé de douleur, ma grand-mère m’a entendu de chez une voisine de l’autre côté de la rue, elle a déboulé complètement paniquée. Plus tard on m’a dit que j’étais immunisée, je n’avais pas besoin du vaccin. A part ça je suis allergique à la pénicilline (grosse réaction œdème et urticaire, impossible de boire et manger), et à un autre antibio qui m’a foutu en vrac (40 de fièvre, la moitié du corps endolori). Mais bon, je ne vais pas chez le médecin à reculons, non non.

    • Soin :
      – Attention que l’on porte à faire quelque chose avec propreté, à entretenir quelque chose : Il manque de soin dans sa tenue.
      – Attention portée à présenter quelque chose avec netteté, minutie : Il a présenté son devoir avec soin.
      – Souci de bien faire, effort, peine scrupuleuse que l’on se donne : Mon premier soin fut de tout remettre en place.
      Charge, devoir de veiller à quelque chose, de s’en occuper : Laissez-moi le soin du ravitaillement.
      – Produit cosmétique : Un soin raffermissant pour la peau.

      Soigner :
      – S’occuper du bien-être de quelqu’un, être attentif à prévenir ses désirs, à lui faire plaisir : Soigner ses invités. Soigner ses relations.
      – S’occuper avec soin de quelque chose, être attentif à son bon état, à son aspect, à sa propreté ou à son bon fonctionnement : Soigner sa tenue. Soigner son jardin.
      – Procurer les soins nécessaires à la guérison, à l’amélioration de la santé de quelqu’un, d’un animal : Soigner un blessé.
      – Essayer de faire disparaître une maladie, de l’éliminer par des soins, des remèdes : Soigner son rhume.
      – Être attentif à faire quelque chose et à le présenter au mieux : Soigner sa prononciation.

      Pour être attentif et porter attention, nul besoin d’être médecin ni de prescrire des médicaments.

      A mettre en parallèle avec cette définition de la santé de l’OMS datant de 1946 « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité » ( http://www.who.int/suggestions/faq/fr ) : prendre soin de quelqu’un ou de soi ce n’est pas limité à la maladie mais cela comporte de prendre pleinement possession de son corps au mieux de ses possibilités, de son esprit, de même, et de sa relation aux autres.

      Cela renvoie chacun à sa responsabilité pour sa santé : entretenir et développer ses capacités physiques, intellectuelles et sociales.

      Cela reste dans le sujet de la thématique je pense : les approches qui permettent aux gens d’améliorer leur santé (trépied physique/intellectuelle/sociale) peuvent être différentes de celles qui visent à stopper ou guérir une maladie, voire parfois simplement à seulement soigner un symptôme…

      Exemple : j’ai des problèmes de genou avec de l’arthrose. Je vais chez mon médecin qui me donne des antalgiques, ceux-ci amènent leur lot d’effets secondaires, le rhumatologue m’infiltre pour diminuer le recours aux ains per os et l’orthopédiste envisage de me mettre une prothèse le jour où ce ne sera plus tenable. Autre approche : je prends conscience que mon arthrose dans le discours de tout ces soignants est liée en grande partie à mon surpoids, je ne peux pas trop bouger à cause de mon arthrose et du coup je me vois mal perdre du poids aisément… Je lis, j’apprends et je vois qu’il y a différentes manière de réguler son poids : je revois mon alimentation, je revois l’organisation de mes journées pour être moins sédentaire, je me déplace en vélo, j’augmente ma masse musculaire sans charges, je fais des exercices en piscine pour ne pas aggraver l’arthrose et je perds du poids. J’ai moins besoin d’antalgiques, pas besoin d’infiltrations et finalement la prothèse n’a plus d’intérêt immédiat.

      J’ai amélioré ma santé sur de nombreux points : physiquement mon corps est amélioré : moindre inflammation chronique, moins de charge mécanique articuliare, mentalement j’ai compris de nombreux mécanismes d’action, socialement je vis différemment et me suis ouvert de nouveaux horizons sociaux par ce nouveau mode de vie. Dans ce cas, courant, la médecine médicament est anecdotique dans l’amélioration de ma santé mais elle n’est pas forcément négligeable. Voilà.

  • Sites sur « Tchouri » (67P/Churyumov-Gerasimenko) pour le robot de #Rosetta
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/08/sites-sur-tchury-pour-le-robot-de-rosetta.html

    Parmi les missions prioritaires du vaisseau cosmique, la détermination de l’endroit précis où la première tentative de dépose d’un engin sur une comète aura lieu. Une opération plus que délicate, en raison de la texture, inconnue mais probablement peu dense et peu solide, de l’astre errant d’environ 4 kilomètres de long. Pour éviter de rebondir sur la comète, Philae doit s’y poser à moins de 4 km/h.

    Une première sélection avait abouti à 10 sites possibles. Il en reste cinq, repérés sur l’image diffusée par l’ESA prise à 100 km de distance de la comète par la caméra Osiris le 16 août. L’ESA précise que les lettres choisies ne représentent pas un classement des sites. Chacun d’eux sera étudié du point de vue de la navigation, du relief du site (pas trop accidenté de préférence), de son ensoleillement (pour recharger les batteries via des panneaux solaire), des communications avec la sonde, des possibilité d’y étudier la surface et l’intérieur de la comète... le tout afin de déterminer le meilleur site possible.

    Ces sites ont été choisi par une soixantaine de scientifiques réunis ce week-end au Centre spatial du Cnes à Toulouse. C’est en effet de là, que Philae sera piloté, au SONC (Science, Operations and Navigation Centre).

    Voici la présentation des cinq sites par le Cnes:
    (…)

  • Précarité : un nouveau scandale à l’Inserm ?
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/07/précarité-un-nouveau-scandale-à-linserm-.html

    En mars dernier, le tribunal administratif de Nantes condamnait l’Inserm à embaucher sur CDI une ingénieure qui cumulait 11 années de CDD dans l’un de ses laboratoires. Une affaire similaire se profile, avec le refus de la direction de l’Inserm de cédéiser un chercheur qui a cumulé plus de 7 ans de CDD à l’Institut de Myologie, installé sur le site de la Pitié-Salpêtrière, dans un laboratoire mixte de l’Inserm, l’université Pierre et Marie Curie (UPMC), le CNRS et l’AIM (association créée par l’AFM-téléthon).

    #CDD #CDI

  • Appel à l’action du Comité national de la recherche scientifique
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/06/appel-à-laction-du-conrs-sur-lemploi-scientifique.html

    Un plan pluriannuel de création de plusieurs milliers d’emplois titulaires de la fonction publique, sur plusieurs années, apparaît comme la condition indispensable pour empêcher le sacrifice d’une génération et avec elle, les besoins et la contribution de la France en matière de #recherche. Il est de notre responsabilité que ce plan soit décidé et mis en œuvre au plus vite. Nous n’aurons de cesse, par différentes formes de lutte, que le gouvernement réponde à cette demande.

    Cette réunion pleinière, la cinquième seulement en 70 ans d’existence de ce Comité créé par Joliot Curie pour ré-organiser le #Cnrs à la Libération, dès 1944, avait été demandé par les présidents de section. Et donc convoqué par le PDG du CNRS, Alain Fuchs, par obligation statutaire. Elle fait suite à un appel du Conseil Scientifique du Cnrs, en mars dernier qui s’alarmait devant la crise de l’#emploi scientifique qui s’accentue.
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/03/le-cs-du-cnrs-lance-la-bataille-de-lemploi.html

    cc @lewer

  • Comment les cigarettiers ont roulé le monde entier - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/03/17/comment-les-cigarettiers-ont-roule-le-monde-entier_987837

    Non sans effroi, l’auteur détaille comment le fameux plan Marshall, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, devient une magnifique opportunité d’exporter la #cigarette. « Entre 1947 et 1951, la valeur totale des biens expédiés vers le continent, par le biais du plan Marshall, atteignit quelque 13 milliards de dollars… dont un milliard grâce au tabac. Près d’un tiers des financements liés à l’alimentation dans le plan est affecté au #tabac. » Comme le note Robert N. Proctor, il n’y avait pourtant eu « aucune demande des Européens ».

    #cancer #marketing #livre #histoire

  • Une Proton explose en vol
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/05/une-proton-explose-en-vol.html

    Cette nuit, une fusée Proton s’est envolée de Baïkonour, l’astroport loué par la Russie au Kazakhstan. A son bord, Express-AM4R, un satellite de 5,8 tonnes, construit par EADS-Astrium, destiné aux communications par internet pour la Sibérie orientale. Un peu moins d’une minute après le décollage, une défaillance technique provoque la perte de la fusée et du satellite.

    [...]

    La fusée Proton, lanceur plus puissant que #Soyouz, joue un rôle clé dans la panoplie des lanceurs russes (ici un graphique avec ses caractéristiques techniques). Ce nouvel échec confirme son manque de fiabilité, malgré son ancienneté. Les Russes préparent une nouvelle famille de #lanceurs modulaires légers, moyens et lourds, baptisés #Angara, dotés de moteurs à kérosène et oxygène. Les lanceurs Angara seront capables de placer des charges utiles de 1,5 t à 25 t sur des orbites basses, y compris pour les vols habités, remplaçant ainsi tant la Proton que le Soyouz. Le premier tir d’essai est annoncé pour juillet prochain... après toute une série de dates annoncées et de reports. Il semble claire, avec la perspective de Soyouz modernisés, dits Soyouz-2, que le remplacement ne se fera que très lentement, et pas avant une démonstration totale de la capacité des nouvelles fusées à remplacer les anciennes (ici des photos sur l’assemblage des Soyouz à Samara).

    La #Russie a augmenté considérablement ses dépenses spatiales pour préparer la fin des outils construits dans les années 60 à 80 sous l’impulsion de Poutine qui y voit un instrument de puissance indispensable. Les fusées, Proton et Soyouz, mais aussi les installations au sol et les pas de tir. L’objectif, à terme, est de s’affranchir de la base de Baïkonour et de lancer les satellites depuis le cosmodrome existant de Plessetsk (région d’Arkhangelsk), mais surtout depuis l’astroport de Vostotchny, en Sibérie orientale, en construction, qui pourra servir aussi pour les vols habités. Les premiers pas de tir en construction seront pour les fusées Soyouz, modernisées, avec un premier tir prévu pour la fin 2015. Mais, pour l’instant, le gouvernement russe affirme que Baïkonour continuera d’être utilisé en parallèle, du moins tant que les nouvelles installations n’auront pas fait la preuve de leur bon fonctionnement (ici un graphique animé sur le cosmodrome de Baïkonour).

    #espace

  • Les paramécies, Darwin et Lamarck

    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/05/les-paramécies-darwin-et-lamarck.html

    Darwin a toujours raison. Mais, parfois, Lamarck n’a pas complètement tort. C’est la leçon très nuancée d’un article, qui sort demain matin dans la revue Nature, relatant une étude sur l’hérédité du sexe chez les paramécies. Une étude réalisée par une équipe internationale (1) sous la direction d’Eric Meyer, du l’Institut de biologie de l’Ecole Normale Supérieure à Paris (Cnrs, Inserm).

    Depuis 75 ans, les biologistes se trouvaient devant un mystère. La distribution du type sexuel dans la descendance de certaines espèces de paramécies ne suivait pas les lois de Mendel, qui signe une hérédité provenant de l’ADN des chromosomes. Les meilleurs mystères sont ceux qui, lors de leur résolution, ouvrent de nouvelles voies à la science. C’est le cas.

    En revanche, l’équipe française insiste sur l’idée qu’il y a là un mécanisme évolutif de type lamarckien. « En labo, on peut obliger une paramécie à changer de type sexuel en lui injectant l’ARN idoine. Et ce caractère acquis est héritable, m’explique Eric Meyer. Dans la nature c’est beaucoup plus rare, environ un sur 3.000 individus E peut devenir O et un sur 50.000 dans l’autre sens ; selon les observation de laboratoire. » Les fragments d’ARN du cytoplasme maternel sont susceptibles de provoquer des erreurs lors du nettoyage des chromosomes.

  • La stratégie de l’ignorance (v @cgenin)
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/05/la-strat%C3%A9gie-de-lignorance.html

    Raffa

    La stratégie de l’ignorance (v @cgenin) - http://sciences.blogs.liberation.fr/home...

    26 minutes ago

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    "L’étude de ces manipulations s’est baptisée agnotologie. Que signifie ce mot ? C’est Proctor qui a introduit ce mot pour renvoyer à l’étude de la « production culturelle de l’ignorance » (1). Et par extension aux processus qui produisent cette ignorance. Stuart Firestein évoque ainsi les « continents de l’ignorance » (2). Mais la production d’ignorance peut constituer un but visé par une stratégie. Il s’agit de pousser plus loin l’enquête habituelle sur le savoir, en se demandant non seulement en quoi consiste la connaissance - l’épistémologie - quel est le contexte de sa production - la sociologie des sciences -, mais aussi pourquoi nous ne savons pas ce que nous ne (...)

  • L’océan Atlantique pollué jusqu’au fond
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/05/locéan-atlantique-pollué-jusquau-fond.html

    Sacs plastiques, filets, déchets en verre, en métal, en bois, en papier, en carton, vêtements, poteries... et toutes sortes de matériaux non identifiés. C’est le paysage qu’offrent les fonds de l’Atlantique, de l’Arctique et de la mer Méditerranée. Et pas seulement près des rivages et des villes, mais jusqu’à 4,5 km de profondeur et en plein milieu de l’océan.

    #pollution #océan

  • Le groupe 3 du Giec rend son rapport
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/04/le-groupe-3-du-giec-rend-son-rapport.html

    La limitation des sources du rapport aux publications scientifiques pose deux problèmes majeurs, qui n’existent pas en sciences du climat. Un, est-ce que l’activité scientifique sur ces sujets est au niveau requis pour des décisions informées ? Alors que l’ensemble de la communauté en sciences du climat travaille sur des sujets liés au changement climatique, c’est une minorité d’économistes, de sociologues, d’ingénieurs… qui le fait. Deux, en sciences humaines et sociales, il n’y a pas seulement une « vérité » indépendante des chercheurs, la société et les hommes tels qu’ils sont (je simplifie à outrance). Il y a aussi des points de vue et des systèmes de valeurs, qui se traduisent par des écoles de pensées. Récemment l’Association française d’économie politique (AFEP) vient de pointer la part très réduite, et de plus en plus réduite, des économistes « non orthodoxes » recrutés comme maîtres de conférences dans les universités françaises (ici article du Monde sur ce sujet). Or, si une politique climatique, pour être efficace, doit rompre avec les principes, voire les dogmes, de l’économie néolibérale qui règne non seulement dans les conseils d’administration et les gouvernements, mais aussi dans la sphère académique… comment pourrait-elle sortir de cette dernière ?

    #Giec
    #Climat
    #Sciences_Sociales

    • Veut-on la révolution ? telle est la question

      Il est assez étonnant que des commentateurs se soient rués sur les questions techniques (pour ou contre telle ou telle technologie) plutôt que de souligner que l’impasse actuelle est bien plus grave que ces discussions ou choix techniques sectoriels. Pour ne donner que cet exemple, si vous voulez faire disparaître l’aspiration à la consommation d’espace et d’énergie tirée par la volonté d’imiter les riches et super-riches, il faut bien faire disparaître ces derniers (non en tant qu’individus… mais en tant que propriétaires de fortunes et de revenus trop élevées). La révolution sociale que désigne un tel objectif n’est vraiment pas compatible avec les idéologies et politiques économiques conduites, à Washington comme à Moscou, à Berlin comme à Pékin, à New Delhi comme à Paris ou Lagos.

  • Critiques des machines
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2014/03/critiques-des-machines.html

    A propos de l’ouvrage de l’historien de François Jarrige, « Techno-critiques. Histoire des résistances au ’progrès’ technique’’ », La Découverte

    D’emblée, il en livre une vision débarrassée du clivage binaire entre technophobes et technophiles. « L’opposition au changement technique ne consiste pas dans un refus de la technique, elle vise à s’opposer à l’ordre social et politique que celui-ci véhicule ; plus qu’un refus du changement elle est une proposition pour une trajectoire alternative », écrit-il à l’orée de son ouvrage. Il serait possible, quoique l’auteur ne le fasse pas, de renverser la proposition. La technophilie apparente des puissants — dirigeants politiques et économiques — pourrait bien ne relever que du projet politique, économique voire financier que l’usage des techniques favorise et non d’un prétendu amour de la science ou des techniques. Alors que la technophilie de scientifiques et d’ingénieurs pourraient bien, elle, comporter une part décisive de sincérité. L’amour de la connaissance ou la fascination devant le pouvoir explicatif et opératoire des concepts des sciences de la matière et de la vie se muant en acceptation, voire en adoration sans nuance, de toutes les technologies qui ont pu en découler. L’utopie technologique, note Jarrige, frappe large, si nombre de scientifiques y succombent, les militants écologistes ne sont pas les derniers à s’illusionner devant panneaux solaires et éoliennes. Et Jean-Luc Mélenchon a le même problème avec la géothermie...

    La dernière période, depuis les années 1980, montre selon Jarrigue plusieurs modes d’approches critiques des technologies. Certaines, les « douces », visent une « régulation et une démocratisation » des choix techniques. Et d’autres, « radicales », affirment l’impossible « émancipation des hommes » avec les trajectoires technologiques actuelles. Les chercheurs en sciences humaines et sociales participent souvent aux premiers modes. Les tenants des seconds les accusant de se muer en « acceptologues » au service du projet technologique et politique des pouvoirs dominants. Jarrigue en fait une description précise et synthétique, très utile pour un lecteur néophyte en la matière.
    L’ouvrage permet d’ouvrir la réflexion sur le « non-usage » de technologies disponibles, premier pas vers la démocratisation des choix technologiques permettant de se débarrasser d’une approche fataliste pour qui toute technologie inventée doit être une technologie utilisée. L’histoire des techniques, montre t-il, est aussi celle de toutes ces technologies qui ont été abandonnées ou qui n’ont jamais été utilisées largement. Une manière de raconter l’histoire qui permet de prendre conscience de la possibilité de choix contre l’argument éculé de la fatalité et de l’univocité du développement des technologies.

    Toutefois, Jarrige ne dit rien de son autre volet, l’orientation de la recherche et des choix d’organisations sociales vers des technologies nouvelles, utiles voire indispensables à l’émancipation humaine. C’est là un trou noir de l’ouvrage, car il peut laisser croire que le seul choix possible en alternative à la course actuelle est celui du retour en arrière ou du non-usage. Or, c’est là courir un risque : promouvoir un statu quo technologique mortel pour cet objectif d’émancipation

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