• Il y a eu une série de beaux documentaires autour de la Belle Epoque, des prémisses de la grande guerre, 1913, diffusée sur Arte dimanche. Visible sur Arte+7 une semaine seulement.

    1913, danse sur un volcan de Dag Freyer.
    Malheur, je ne comprends pourquoi pour celui-ci, qui par pleins de bouts dressait le portrait d’une époque, je n’arrive à trouver le lien de la rediffusion web intégrale.
    http://www.arte.tv/guide/fr/048782-000/1913-danse-sur-un-volcan
    http://www.arte.tv/papi/tvguide/images/995684/W940H530/048782-000_tanzaufdemvulkan_01.jpg

    En onze chapitres, retour sur les événements et les personnalités qui ont marqué l’année 1913. L’un d’eux met en scène deux futurs acteurs clés de l’histoire : Hitler et Staline. Le documentaire revient aussi sur le travail de Nijinski, montrant comment celui-ci a ouvert la voie à la danse moderne. En 1913, d’autres secteurs de la société ou de la culture sont aussi en pleine mutation. Avec le cubisme, Pablo Picasso et Georges Braque prouvent que la peinture peut se jouer de la perspective. Les modèles minimalistes de Coco Chanel supplantent les créations fastueuses de Paul Poiret. Proust publie la première partie d’« A la recherche du temps perdu ». Personne ne semble se douter que les innovations techniques, comme la production à la chaîne et l’aviation, seront bientôt mobilisées à des fins belliqueuses.

     Monte Verità de Carl Javér.
    Vu un bout de celui-là. C’est la communauté à l’écart du monde qui mêle folie et génie, inclusion et exclusion. En plus de la narration de cette expérience, la technique vidéo est intéressante, un mix harmonieux est fait des différents médias d’archives, tel des photos légèrement animé.
    http://www.arte.tv/guide/fr/048243-000/monte-verita?autoplay=1
    http://www.arte.tv/papi/tvguide/images/1115371/W940H530/048243-000_freakout_04.jpg

    Ils sont sept au départ, dont le couple fondateur, Hendrik Oedenkoven, fils d’un industriel anversois, et Ida Hofmann, une pianiste d’origine austro-hongroise. Ils s’installent au-dessus d’Ascona et créent un lieu pour expérimenter de nouveaux modes de vie pour ceux qui souhaitent fuir les frénésies de la ville et vivre en communion avec la nature. Un régime végétarien, des toges et tuniques à l’ancienne, voire la nudité des corps, doivent aussi permettre à chacun de s’épanouir en tant qu’individu et membre d’un collectif. Artistes, écrivains, intellectuels séjournent bientôt régulièrement dans ce site boisé enchanteur, comme Hermann Hesse, qui y trouvera l’inspiration pour ses livres, Rudolf Laban, qui y jette les bases de la danse contemporaine avec Mary Wigman, ou le psychanalyste en rupture de ban Otto Gross. Viennent aussi à Monte Verità des mystiques et des anarchistes, dont Bakounine, prônant la fin de l’État, l’égalité homme-femme et l’amour libre. Mais avec la montée des totalitarismes en Europe, les contradictions à l’intérieur du groupe se feront sentir.

    JUSTE AVANT L’ORAGE de Don Kent.
    Celui à voir.
    http://www.arte.tv/guide/fr/048752-000/juste-avant-l-orage?autoplay=1#details-crew
    http://www.arte.tv/papi/tvguide/images/1115391/W940H530/048752-000_stillesturm_02.jpg

    Des photos oubliées, quelques textes recopiés… C’est en retrouvant, dans une vieille valise, les traces fugaces d’un oncle mort en France en 1915 que Don Kent entreprend son voyage à travers l’Europe d’avant-guerre, à la découverte du Monde d’hier merveilleusement décrit par Stefan Zweig. À quoi ressemblait-elle, cette Belle Époque qui s’engouffrait, faussement confiante, dans la modernité, faisant mine d’ignorer les démons qui allaient précipiter sa chute ? Archives rares, partitions musicales, extraits littéraires ou cinématographiques… : au fil de rencontres et d’étapes, de Vienne à Paris en passant par Saint-Pétersbourg, le réalisateur croise les regards d’intellectuels singuliers pour recomposer ce passé d’il y a tout juste cent ans. Le roman foisonnant d’une époque dont émerge un continent triomphant, suspendu inconsciemment au bord de l’abîme, et dont les contradictions nourrissent de profondes tensions. Au-delà des débats d’historiens sur les multiples origines du chaos, de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, le 28 juin 1914, à l’instabilité chronique des Balkans, le film sonde avec acuité l’âme torturée d’une Europe à son apogée, avant l’inexorable déclin.