http://ici.radio-canada.ca

  • La vidéo d’Eve Engerer délirant sur le rituel pédo-satanique que serait le port du masque, c’est largement commenté, mais il manque un élément : une fois de plus c’est la trace de #QAnon qui s’établit en France.

    Sur son compte Facebook, elle référence – encore ce matin – une vidéo sur les enfants enfermés dans les tunnels sous New York, une des théories centrales de QAnon :
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/10/100-000-enfants-et-cadavres-sous-new-york-une-rumeur-sordide-sans-fondement_

    D’ailleurs l’article du Monde d’avril dernier ne mentionne pas Qanon non plus, et c’est un tort : Qanon n’est pas qu’une mouvance complotiste, c’est un mouvement qui a déjà trouvé une traduction politique et électorale directe aux États-Unis (Trump).

  • Comprendre le mouvement #QAnon pour mieux en parler à ses proches | ICI Radio-Canada.ca
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1727900/mouvement-qanon-conspirationniste-complot-web-approche

    QAnon est donc devenu en quelque sorte une langue commune mondiale des conspirationnistes. Peu importe les #croyances auxquelles on adhère, on peut trouver sa place au sein du mouvement.

    Une personne qui croit, par exemple, que le fluor dans l’eau sert à contrôler la population, trouvera tôt ou tard du contenu confirmant ses croyances au sein de la communauté QAnon. Ça lui permettra de s’y sentir à l’aise, entourée de gens partageant ses croyances.

    À l’inverse, la communauté QAnon réussit à attirer de nouveaux membres de la même façon. Dans les réseaux sociaux, une personne qui s’abonne à des groupes faisant la promotion d’une théorie conspirationniste quelconque verra tôt ou tard du contenu associé à QAnon.

    Dans cette optique, toute croyance conspirationniste, aussi banale peut-elle sembler, devient une porte d’entrée potentielle vers le mouvement.

    #post_vérité

  • Vidéos | Info | ICI Radio-Canada.ca
    http://ici.radio-canada.ca/info/videos/media-7865256/pensee-et-engagement-myra-cree

    vidéo à regarder sur le site

    Pensée et engagement de Myra Cree
    Myra Cree : Première femme en poste comme chef d’antenne au Téléjournal et l’une des plus belles voix de Radio-Canada. De nos archives, un portrait de cette journaliste et animatrice à la télévision et à la radio de Radio-Canada, mais aussi Mohawk fière de ses origines et féministe engagée dans sa communauté.
    Réalisateur : Jean-Pierre Petel

    pour le 11 juillet (1990) voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_d%27Oka

  • Pensionnats autochtones : un génocide culturel, dit la Commission de vérité et réconciliation.
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/723529/pensionnats-autochtones-genocide-culturel-selon-commission-verite-r

    Les pensionnats autochtones étaient un outil central d’un génocide culturel à l’égard des premiers peuples du Canada, et seul un réengagement important de l’État pour leur permettre l’accès à l’égalité des chances peut paver la voie à une véritable réconciliation, conclut la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

    Un texte d’Emmanuelle LatraverseTwitterCourriel
    Après six ans de travaux pendant lesquels environ 7000 victimes et responsables de pensionnats autochtones ont livré leurs témoignages, la Commission a déposé mardi ses conclusions sur ce chapitre sombre de l’histoire du Canada. Entre la fin du 19e siècle et 1996, plus de 150 000 enfants autochtones ont été arrachés à leur famille et placés dans des pensionnats, pour la plupart sous l’égide de différentes communautés religieuses.

    Quelque 3200 enfants y sont morts - pour la plupart avant 1940 - de diverses maladies, dont la tuberculose. Les conditions sanitaires y étaient telles que le taux de mortalité était près de cinq fois plus élevé qu’au sein du reste de la population.

    De l’aveu même du gouvernement de l’époque, sous couvert d’éduquer ces jeunes, cette politique avait pour but premier de les assimiler et d’éradiquer leur culture.

  • #Pesticides : quand le #privé administre la recherche publique québécoise | ICI.Radio-Canada.ca
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1086727/cerom-mapaq-agriculture-ministere-pesticides-grains-overbeek-recher

    Une note interne accablante du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du #Québec (MAPAQ) et une dizaine de témoignages obtenus par Radio-#Canada révèlent une crise sans précédent dans la recherche publique en #agronomie.

    [...]

    Le CÉROM est financé à 68 % par le ministère de l’#Agriculture. Pourtant, son conseil d’administration est entièrement dominé par le privé. Parmi les membres avec droit de vote, on retrouve :

    . trois représentants des Producteurs de grains du Québec ;

    . deux représentants de la COOP fédérée, plus important fournisseur de #semences et de #pesticides au Québec ;

    . un représentant de la compagnie Synagri qui vend pesticides, semences et #engrais ;

    . une productrice de grains indépendante ;

    . une consultante en gestion.

    Le MAPAQ n’a pas le droit de vote au conseil d’administration, son représentant n’est qu’un « invité » qui peut agir comme conseiller.

    • Le personnage central de notre enquête s’appelle Christian Overbeek. Il est connu pour défendre dans les médias l’utilisation des pesticides et pour avoir critiqué le renforcement du contrôle des insecticides « tueurs d’abeilles », annoncé par le gouvernement provincial le 19 février.

      Christian Overbeek est président des Producteurs de grains du Québec, qui représentent 11 000 producteurs. Il est également président du conseil d’administration du Centre de recherche sur les grains (CÉROM), une institution publique dont une partie des recherches vise à réduire l’utilisation des pesticides qui nuisent à l’environnement.

      Le CÉROM est financé à 68 % par le ministère de l’Agriculture. Pourtant, son conseil d’administration est entièrement dominé par le privé.

      Je profite de ce post pour demander à Monsieur Christian Overbeek si il dort bien la nuit et s’il arrive à regarder avec bienveillance des enfants dans les yeux en pensant à leur avenir ?
      Je dis ça parce qu’en fait, je suis toujours perplexe du fonctionnement psychologique des responsables de l’effondrement de l’humanité. Quelle vengeance veut-il assouvir ? abandonné enfant ou interdit de masturbation dans sa chambre voire victime d’humiliation (moins de saumon fumé que les autres ou de moins bonne qualité comme sarko le racontait). Il doit bien y avoir une raison cachée pour devenir un #assassin à grande échelle ? Dans quelle petite roue son cerveau est-il resté coincé ?

      Voici quelques propos menaçants et arriérés qu’il peut tenir malgré sa bonne bouille de gros bœuf

      Les producteurs de grains à la rencontre des consommateurs | EnBeauce.com
      https://www.enbeauce.com/actualites/opinions/301672/les-producteurs-de-grains-a-la-rencontre-des-consommateurs

      Nous demandons aux consommateurs de prendre conscience de la nature hautement compétitive de la production de grains au Québec. En ce sens, toute nouvelle contrainte gouvernementale liée aux préférences des consommateurs, si elle n’est pas accompagnée des investissements nécessaires, aurait un impact négatif sur notre économie. Ultimement, c’est toute notre société qui y perdrait au change.

      Après, j’avoue que j’aime bien lire ce genre d’aveu qui en d’autres termes sonnent plutôt comme « on a la trouille que les consommateurs ne ferment pas leur gueule »

  • « Je ne veux pas m’inquiéter toute ma vie pour une autre personne » : elles ont décidé de ne pas avoir d’enfants et l’assument
    Gaëlle Dupont, Le Monde, le 24 février 2018
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/02/24/elles-ont-decide-de-ne-pas-avoir-d-enfant-et-l-assument_5261898_3224.html

    Non, elles ne sont pas malheureuses ; non, elles ne changeront pas d’avis ; non, elles n’ont pas peur de se retrouver seules quand elles seront vieilles. Mais oui, elles aimeraient que la société change de regard sur elles, les femmes qui ont choisi de ne pas avoir d’enfants. « Je ne suis pas un monstre », lance Cyrielle, 30 ans, une jeune femme sans enfants qui entend bien le rester, en réponse à un appel à témoignages lancé sur Lemonde.fr. Le dernier bilan démographique de l’Insee l’a montré : si la natalité reste élevée en France par rapport aux autres pays européens, les Françaises, en particulier celles âgées de 25 à 34 ans, font de moins en moins d’enfants (1) . L’indicateur de fécondité s’établit à 1,88 enfant par femme (contre 2 en 2012).

    Quelle est la part, dans cette évolution, de celles et ceux qui ont choisi de ne pas engendrer ? « On ne peut pas leur attribuer cette baisse, analyse la sociologue Anne Gotman. Mais ils y participent. » La part des personnes définitivement sans enfants augmente depuis les années 1970. Selon les derniers chiffres publiés par l’Institut national d’études démographiques, aujourd’hui en France 6,3 % des hommes et 4,3 % des femmes de 15 à 49 ans déclarent ne pas avoir d’enfants et ne pas en vouloir.

    « Depuis toujours, je sens au fond de moi que la maternité, ce n’est pas pour moi, et de plus en plus de personnes de ma génération remettent en cause l’ordre naturel des choses », confirme Virginie, 28 ans. Les réseaux sociaux, les forums et groupes Facebook rendent visible le phénomène et permettent d’échanger. « Grâce à eux, je me sens moins isolée », témoigne Cécile, 22 ans. Certains flairent même le filon commercial : des voyagistes proposent désormais des hôtels et restaurants sans enfants – une offre qui reste très rare en France.

    Signe d’une libération de la parole, de très nombreuses femmes de tous âges ont répondu à l’appel lancé sur Lemonde.fr. Elles sont issues de milieux sociaux divers et, contrairement aux idées reçues, la plupart sont ou ont été en couple. Elles ont un point commun : la colère. Parce que leur choix suscite au mieux l’incrédulité, au pire la réprobation. « C’est universel, poursuit Cécile. Les gens me demandent pourquoi, me disent : “Tu changeras d’avis quand tu rencontreras la bonne personne.” C’est très infantilisant. »

    Les questions sur leurs motivations les agacent. « Quelqu’un qui veut des enfants n’a pas à s’expliquer, contrairement à quelqu’un qui n’en veut pas », relève Matilda, 22 ans. « Je n’ai jamais eu le désir d’enfant, tout simplement, résume Audrey, 37 ans. Pas besoin de chercher telle ou telle cause. » La crainte des « douleurs de l’accouchement », des « signes indélébiles » de la grossesse est parfois évoquée. Certaines affirment sans détour ne pas aimer les enfants, ces êtres bruyants autour desquels le monde des autres adultes semble tourner. « Je ne les supporte pas s’ils sont un tant soit peu turbulents », lance Charlotte, 28 ans. « Je n’ai jamais été attirée par les bébés, affirme Carla, 31 ans. Ils me font peur, je ne les trouve pas mignons. »

    Mais ce sentiment n’est pas forcément partagé. Aurélie, 35 ans, se dit « complètement gaga de [s]es neveux et nièces ». « Avec mon conjoint, nous sommes instituteurs, nous avons une très bonne relation avec les enfants », témoigne également Anne, 60 ans. Nombreuses sont celles qui apprécient les enfants... des autres. Car un point fait l’unanimité : un enfant, c’est une « charge », un « poids », un « fil à la patte », bref, un gêneur. « Je ne supporterais pas qu’une tierce personne vienne désaxer mon couple », témoigne Julie, 29 ans. « Je ne veux pas m’inquiéter toute ma vie pour une autre personne », affirme de son côté Alexandra, 32 ans. Pour elles, faire un enfant est une décision irréversible dans un monde angoissant.

    Séverine, 31 ans, au chômage, redoute l’instabilité qui l’entoure. « Le CDI est en voie de disparition, relate-t-elle. Plus rien n’est sûr. Si j’ai un enfant, comment savoir qu’il ne manquera de rien ? Je peux perdre mon emploi, mon mari peut me quitter. Je le vois autour de moi. Moi, ça m’angoisse, je n’ai pas le cran. » Beaucoup de « sans enfants » voient encore plus loin, s’inquiètent de la violence du monde, et surtout de la dégradation de l’environnement, qu’elles associent à la surpopulation. On leur reproche leur égoïsme ? Elles retournent l’argument. « C’est l’envie d’enfants qui me paraît égoïste et irraisonnée : dans un monde pareil, sérieusement ? », s’étrangle Déborah, 29 ans. « Je m’inquiète beaucoup plus pour les générations futures que ceux qui font des enfants sans réfléchir », renchérit Sabine, 65 ans.

    Au contraire, être sans enfants présente de nombreux avantages : avoir du temps pour soi, pour les autres, pour sa carrière... « Nous avons beaucoup de projets professionnels et personnels, pratiquons de nombreux loisirs, voyageons beaucoup, aimons inviter nos amis pour des soirées arrosées à refaire le monde, allons au spectacle, aimons lire... bref vivre », écrit une femme de 35 ans. « J’ai préféré passer mes nuits à discuter, écrire, lire ou danser, plutôt qu’à changer des couches », renchérit Michèle, 67 ans. Ne pas avoir d’enfants, c’est aussi faire durer sa jeunesse. « Nous menons une vie d’adolescents à la retraite », résume Anne.

    Pour plusieurs de ces femmes, leur propre mère est un contre-modèle. « La femme qui court toute la journée, qui travaille avec trois enfants, aux petits soins pour tout le monde, première partie, dernière rentrée, poursuit Anne. Je ne pouvais pas vivre ça, l’idée m’était insupportable. » Beaucoup rejettent la « charge mentale » qui pèse sur les femmes, et à travers elle la norme qui veut qu’en France il faut travailler et avoir des enfants (si possible deux). De nombreuses femmes ralentissent leur carrière, voire s’arrêtent de travailler pour élever leurs enfants. Les « childfree » (« libres d’enfants », le néologisme vient des Etats-Unis) choisissent un autre chemin pour vivre comme elles l’entendent.

    Un choix renforcé par ce qu’elles perçoivent de la vie des parents. « Je ne vois pas d’avantage à avoir des enfants, relève Edith, 27 ans. En revanche, une journée passée à entendre mes collègues me suffit à dresser une longue liste d’inconvénients (nuits blanches, contraintes horaires, dépenses, angoisses). »

    Les propos des femmes « childfree » prennent souvent des accents féministes. Car la pression sociale pèse particulièrement sur elles. « Mes frères ne veulent pas d’enfants, ça passe, témoigne Virginie. Moi, ça ne passe pas du tout. » « Dans l’esprit de la plupart des gens, une femme doit avoir des enfants, résume Séverine. Elle ne peut pas être heureuse autrement. » Celles qui dérogent à cette norme ont le sentiment de passer pour « une demi-femme », « une femme sans cœur ». D’autres évoquent un « défaut inavouable », une « hérésie », un « tabou ». Elles doivent faire face en particulier à l’incompréhension de leurs parents. Même au travail, la disponibilité des « childfree » est bienvenue, mais leurs absences et leur fatigue moins bien tolérées, car non justifiées par la présence d’enfants.

    Alors certaines, comme Corinne, 54 ans, revendiquent haut et fort de ne pas être « un utérus sur pattes ». D’autres manient l’humour, d’autres encore prétendent qu’elles sont stériles. Alors, on les plaint. Le regard du corps médical est jugé particulièrement infantilisant. Beaucoup de jeunes femmes ont fait des démarches en vue d’une stérilisation, sans succès. « J’aimerais juste qu’on me laisse tranquille avec ça et qu’on arrête de se mêler des affaires de mon corps », lâche Laureline, 37 ans. Selon les « sans enfants », leurs contradicteurs essaient surtout de se rassurer sur leurs propres choix. « Les gens ont peur de ce qui sort de la norme », tranche Carla.

    (1) Baisse de la natalité : il faut redonner du sens à la politique familiale
    Editorial, Le Monde, le 16 janvier 2018
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/16/redonner-du-sens-a-la-politique-familiale_5242418_3232.html

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    «  Le mouvement “childfree” contient l’idée d’un vrai choix  »
    Gaëlle Dupont, Le Monde, le 24 février 2018
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/02/24/le-mouvement-childfree-contient-l-idee-d-un-vrai-choix_5261967_3224.html

    #Anne_Gotman est sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS-Centre de recherche sur les liens sociaux. Elle a publié Pas d’enfant, la volonté de ne pas engendrer, en 2017 (Editions de la Fondation Maison des sciences de l’homme).

    Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de personnes se revendiquent « childfree », ce phénomène est-il nouveau ?

    La volonté de ne pas engendrer a toujours existé dans l’histoire, mais au niveau individuel. Ce qui est nouveau, c’est la naissance d’un mouvement collectif de personnes qui s’identifient comme « childfree », c’est-à-dire « libre d’enfants ». Elles étaient auparavant appelées « childless », sans enfants, un terme qui avait une dimension jugée trop négative. « Childfree » contient l’idée d’un choix. Il correspond à une prise de conscience. Ce mouvement identifiable aujourd’hui sur les réseaux sociaux est né à la fin du XX e siècle dans des associations américaines. Aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, certains militent même pour disposer de « childfree zones » (zones sans enfants), être déchargés de tous les impôts liés à la scolarisation des enfants... Cela témoigne d’une forme de fragmentation de ces sociétés.

    Sont-elles de plus en plus nombreuses ?

    Les personnes sans enfants ont été plus nombreuses dans le passé. En France, au tournant du XX e siècle, près de 25 % des femmes n’avaient pas d’enfants. Le taux d’infécondité a connu un minimum dans les années 1940. Parmi les femmes nées à cette époque, seule une sur dix n’a pas eu d’enfants. Il remonte depuis les années 1970 dans de nombreux pays de l’OCDE. Aujourd’hui, l’infécondité définitive atteint en France 21 % des hommes nés entre 1961 et 1965, et 13,5 % des femmes nées à la même époque.

    Ces personnes n’ont pas toutes choisi de ne pas avoir d’enfants...

    Non, on estime à 3 % la part due à l’infertilité médicale. Les autres se divisent en deux catégories : les early articulators, qui savent très jeunes qu’ils n’auront pas d’enfants, des femmes le plus souvent, et les postponers, ceux qui remettent à plus tard : ils ont envie à un moment de leur vie mais n’ont pas l’occasion, puis ont de moins en moins envie.

    Quel regard est porté sur ces personnes en France ?

    Il est passé d’une condamnation virulente à une vision interrogatrice, voire réprobatrice, mais plus embarrassée qu’accusatrice. Si une personne dit qu’elle n’a pas d’enfants, la conversation s’arrête, le plus souvent l’interlocuteur n’ose pas demander pourquoi, c’est quelque chose de gênant. Les personnes sans enfants en France le vivent très mal et réagissent de façon virulente. C’est une nouveauté. Elles ne veulent plus rester dans la marge et veulent elles aussi faire partie de la norme. En Allemagne, par exemple, où 25 % des femmes nées en 1968 sont sans enfants, les choses sont différentes. Il y a là-bas une véritable culture des familles sans enfants.

    Ce regard a-t-il changé au cours de l’histoire ?

    Il était infiniment plus négatif par le passé. Dans l’Antiquité, le « célibat », qui était alors la condition pour ne pas avoir d’enfants, était très violemment condamné. Les philosophes des Lumières, les révolutionnaires ont été féroces à l’égard des célibataires, considérées comme « homicides d’eux-mêmes et de leur postérité ». C’était aussi une attaque contre l’Eglise. Car celle-ci est ambivalente. Elle prescrit le mariage pour les êtres imparfaits et interdit toute relation sexuelle sans procréation, mais exige le célibat, donc l’absence d’engendrement, pour les prêtres.

    Qui sont les « childfree » ?

    Selon une idée reçue, il s’agirait de personnes très diplômées appartenant à des catégories socioprofessionnelles élevées. C’est en partie vrai. En Grande-Bretagne, 50 % des femmes qui œuvrent à des postes à responsabilité n’ont pas d’enfants. La première ministre, Theresa May, comme d’autres hauts responsables européens (Angela Merkel, Emmanuel Macron, Jean-Claude Juncker), en est un exemple. Mais en valeur absolue, les « childfree » demeurent beaucoup plus nombreux dans les classes moyennes et inférieures. Il s’agit aussi d’un phénomène populaire.

    Quelles sont leurs raisons ?

    Un mélange de causes intimes et sociétales. Au niveau personnel, le fait de ne pas vouloir d’enfants a, selon moi, plus à voir avec le passé qu’avec le futur. Cela ne veut pas dire que ces personnes ont forcément eu une enfance malheureuse, mais elles veulent se situer à part dans la généalogie familiale. Il y a dans le refus de transmettre un refus de recevoir (ne rien devoir à autrui) et un refus de la dépendance. Simultanément, il y a une peur d’y laisser une partie de soi. Parmi les « childfree », l’enfant est vu comme menaçant, voire dévorant.

    La volonté de ne pas donner naissance dans un monde menacé par l’effondrement écologique est souvent citée...

    C’est une raison qui vient couronner le choix mais qui n’est pas motrice. De nombreuses évolutions sociétales peuvent expliquer le phénomène. L’évolution des couples, par exemple, et leur instabilité. Dans le même temps, vous avez des personnes qui veulent vivre une relation « pure », sans risquer de l’abîmer avec l’arrivée d’une tierce personne. L’évolution du marché du travail, qui offre des opportunités quasiment équivalentes aux hommes et aux femmes, joue également un rôle. Cela pose des questions sur la compatibilité entre travail domestique et carrière. La place de l’enfant, enfin, a changé. L’accès à la contraception fait que, quand il arrive, l’enfant a été désiré. Pour les parents, il doit naître et grandir dans de bonnes conditions, ce qui représente des coûts croissants d’éducation et de consommation. Un coût humain aussi, car s’occuper d’enfants n’est aujourd’hui pas forcément vu comme une activité épanouissante.

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    #Baleines noires : aucun #baleineau observé jusqu’ici cette saison
    Radio Canada, le 26 février 2018
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1085894/baleines-noires-atlantique-nord-naissances-baleineaux-petits-filets

    #childfree #no_kids #nullipare

  • Disparue(s) | Stéphane Berthomet et Cédric Chabuel
    http://ici.radio-canada.ca/premiere/premiereplus/justice-fait-divers/5310/disparues

    Montréal, 1952. Une femme, Marie-Paule Rochette, disparaît. En octobre 1953, le cadavre d’une noyée est repêché dans la rivière des Prairies et ne sera pas identifié. S’agit-il de la même personne ? Des preuves manquantes, des témoignages contradictoires et la piste d’un mari qui n’a jamais enterré sa femme. Il n’en fallait pas plus à Stéphane Berthomet, un ancien policier, pour se lancer dans cette histoire pleine de zones d’ombre et d’énigmes. Durée : 3h. Source : Ici Radio-Canada Première

  • Chialons en chœur contre les vieilles statues commémoratives iniques : le MONUMENT AUX HÉROS DE LA GUERRE DES BOERS (1907), à Montréal Les 7 du Quebec - Ysengrimus - 19 Janvier 2018

    Au temps des Guerres des Boers

    On tue des gens qu’on connaît pas
    
À quoi ça sert ?

    Gilles Vigneault

    Il y a donc dans l’air du temps cette tendance à chialer en chœur contre les vieilles statues commémoratives iniques. Je suis plutôt pour et je trouve particulièrement piquant de bien mettre en relief toutes les saloperies solennelles de fierté de merde qui trainassent encore un peu partout dans notre belle culture urbaine continentale. Bon, je ne ferais pas du dégommage des vieilles statues commémorant des iniquités révolues le but central de ma vie mais, quand même, il n’est pas inutile de s’aviser du fait que les ricains n’ont en rien le monopole de la niaiserie monumentale urbaine et que, sur ce point, le Canada ne laisse pas sa place, lui non plus http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1052813/petition-manifestation-elimination-statue-john-a-macdonald .

    Le John A. Macdonald montréalais du Carré Dorchester ayant reçu ce qu’il méritait en novembre 2017, je jetterai plutôt le dévolu de mon chialage méthodique et crispé sur le MONUMENT AUX HÉROS DE LA GUERRE DES BOERS (1907) se trouvant à Montréal, lui aussi au Carré Dorchester. J’ironise partiellement ici, mais pas que. Il s’agit surtout de montrer, d’un seul mouvement, l’importance de l’autocritique ainsi que celle de l’autocritique de l’autocritique. On rappellera, pour la bonne bouche philosophique, que ce qu’on perçoit n’est pas trivialement ce qu’on perçoit mais autre chose se donnant obligatoirement à la recherche. Mon chialage ici va donc se formuler en neuf points. Tous en chœur.

    Un monument de guerre. D’abord, au sens le plus fondamental du terme, ceci est un monument faisant, au premier degré et sans distanciation, l’apologie de la guerre. Ce n’est pas un monument sur l’agriculture, les spectacles hippiques ou l’équitation mais bien sur la guerre. La guerre, ce crime putride absolu, est présentée ici comme une réalité saine, valorisée et valorisante, méritoire, exaltante, presque joviale. Le traitement est laudatif, enthousiaste, hyperbolique. Il faut aller à la guerre. C’est une chose bien, appréciable, salutaire. On comparera, pour exemple, ce zinzin proto-fleur-au-fusil de 1907, avec l’installation monumentale du Mémorial canadien de la crête de Vimy (France) qui elle, date de 1936, et a au moins la décence minimale de dénoncer ouvertement les conséquences de l’absurdité guerrière. Les pleurs de la veuve canadienne de Vimy ne peuvent aucunement, eux, être perçus comme de l’apologie belliciste.

    La Guerre des Boers fut une guerre impériale. Arrêtons nous maintenant à cette Guerre des Boers elle-même. En gros, il n’y a pas de mystère. Les colonialistes britanniques en Afrique du Sud disent aux autres colonialistes du coin : poussez-vous de là qu’on s’y mette. Il s’agissait strictement, pour eux, de prendre le contrôle des ressources naturelles, notamment minières, de ce territoire immense et riche, dans le cadre du dispositif impérial victorien qui culminait alors et commençait à se fissurer ostensiblement au zénith, comme un pétard de fête. Les priorités de ce conflit, court mais violent, furent strictement impériales. Chercher à en dégager la moindre dimension éthique ou humanitaire est un mensonge frontal. C’est du brigandage de barbouzes pur et simple. Une succession de crimes (meurtres, déplacement de populations, occupations et rapines), point.

    Les Britanniques et les Boers étaient des colonialistes. Pour en rajouter une couche flibustière bien sentie, il ne faut pas chercher les petits saints, dans ce conflit. C’était clairement la guerre de la peste contre le choléra. Les Britanniques étaient les Britanniques, on les connaît bien. Le soleil ne se couche jamais sur leur ossuaire historique. Quant aux Boers, c’étaient des agriculteurs et des propriétaires terriens de souche néerlandaise, aussi rigides et fachos que leurs ennemis. Deux puissances coloniales en venaient aux mains sur le dos des populations locales africaines qui, elles, ne pouvaient que faire soldatesque de premières lignes dans les conflits de leurs deux occupants blancs, brutaux, et coloniaux (soldatesque ou pas, en fait — on évitait souvent de mettre des flingues dans les mains des Africains. On les parquait plutôt dans des camps). Vraiment : zéro partout pour les protagonistes, qui étaient tous ouvertement des racistes assumés pillant l’Afrique.

    Le Canada était réfractaire à entrer dans cette guerre. Ce monument est situé au Carré Dorchester, à Montréal. Montréal est au Canada, je ne vous apprends pas ça. Or le Canada de Wilfrid Laurier a vécu la Guerre des Boers comme la première grande crise existentielle de son rapport à l’impérialisme britannique. La question s’est posé avec acuité, pour la toute première fois : une guerre britannique est-elle nécessairement une guerre canadienne ? Le Canada d’alors n’a pas vraiment répondu oui à cette question. Il était déchiré, divisé par ce dilemme. Le clivage n’était pas seulement, comme on l’a dit souvent, entre francophones et anglophones, il était aussi entre impérialistes (pro-britanniques) et nationalistes (canadiens). Il faut donc poser la question prosaïquement, dans les termes du temps : comme notre nation ne voulait pas vraiment de cette guerre impériale extraterritoriale, qu’est ce que ce monument qui la promeut fout chez nous ?

    Une gloriole britannique sur le territoire montréalais. Je ne vous apprend pas non plus que la population de Montréal est historiquement de souche française (conquise par les Britanniques en 1760, et ouvertement occupée depuis). Planter ce vieux monument belliqueux britannique sur le sol de Montréal est donc aussi une insulte coloniale explicite aux québécois francophones, eux-mêmes. L’arrogance coloniale ici se dédouble. Tout ce Carré Dorchester est d’ailleurs cela : un ramassis hideux de statues pompeuses faisant l’apologie de l’occupant britannique sur Montréal. Son ancien nom est Square Dominion, et ça en dit long. On transforme Montréal en apologue d’un empire qu’il a subi plus qu’autre chose. Le Front de Libération du Québec, dans les années 1960-1970, dynamitait justement des monuments de ce genre, pour spectaculairement faire sentir sa critique de l’occupant britannique, tout en réduisant la casse utile au strict minimum.

    Cruauté envers les animaux. Regardons maintenant un petit peu la statue elle-même. C’est, à sa manière, une statue équestre, indubitablement. Or, justement, on devra un jour raconter adéquatement l’histoire du cheval dans les guerres modernes. Ce fut une immense boucherie animalière innommable. Ici, l’animal est d’évidence effarouché par les explosions d’artillerie ou la mitraille de tirailleurs embusqués. Son cavalier, descendu de selle probablement à cause des anfractuosités du terrain, force la pauvre bête vers le combat. Le thème statuaire central est justement cela. L’homme volontaire menant la bête réfractaire vers sa destiné sanglante. Il n’y a évidemment, dans ce mouvement, aucune critique de ce comportement. La charge symbolique canado-britannique involontaire (traîner une rosse qui se cabre vers un combat dont elle ne veut pas), est originale et presque touchante. Mais cela ne change rien à la dimension cruelle et révoltante du premier degré figuratif de cette catastrophe d’évocation

    Implication de la paysannerie et du prolétariat dans les guerres bourgeoises. L’autre pauvre bête dans l’affaire, c’est le cavalier lui-même. Un demi-million de soldats britanniques, la majorité d’entre eux d’origine paysanne et prolétarienne, ont été massacrés dans ce conflit de deux ans et demi qui n’aligna jamais que 45,000 Boers. Le dédain bourgeois pour les travailleurs en armes, le gaspillage humain cynique avec lequel les classes dominantes de cette époque envoyaient le prolo au casse-pipe en le traitant comme une commodité dans ses affaires, annoncent déjà les deux terribles conflits mondiaux à venir. Pour la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile, dira, quelques années plus tard, Lénine aux travailleurs russes. Cela ne se fit pas dans le conflit que ce monument commémore. Le paysan et le prolétaire y ont servi le bourgeois jusqu’au sacrifice ultime, foutaise sanglante parfaitement inutile du point de vue de la vie civique et collective.

    George William Hill (1862-1934), un sculpteur bellicolâtre. Le statuaire auteur de cette œuvre n’a fait que ça de sa carrière : de l’art belliqueux, des cénotaphes de guerre, des premiers ministres à chier, des statues de soldoques. On promeut donc ici l’art figuratif monumental le plus servile et le plus soumis à l’ordre établi imaginable. Rien de moderne là dedans, rien de séditieux, rien de vif. De l’art public apologue à gros grains et ronron, tellement insupportable qu’on ne le voit plus vraiment quand on circule dans nos villes. En toute impartialité, il faut admettre que cette statue équestre de 1907 est une des moins ratées de ce statuaire. En la regardant, avec l’attention requise, on se dit que ce sculpteur aurait pu faire quelque chose de son art. Il faudrait la descendre de ce socle arrogant, par contre, qui est une hideur intégrale.

    Lord Strathcona (1820-1914), un grand bourgeois extorqueur. Notons, en point d’orgue, que ledit socle et sa statue ne sont pas dédiés au pauvre troupier anonyme qui tient son joual par la bride sous le feu, ou à ses semblables. Que non. Eux, ils ne sont que des objets. Le monument se veut une apologie lourdingue, veule et tonitruante, de ce Lord colonial canado-écossais mort en 1914 qui, lors de la Guerre des Boers, contra ouvertement les hésitations subtiles de son pays, le Canada, par ses initiatives privées fétides de rupin bouffi. Il engagea carrément un million de dollars (de 1902 — une somme mirifique) pour financer le Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians), un bataillon équestre qui alla casser du Boer pour l’Empire. Ce tycoon montréalais, politicard, négociant en fourrures, financier, magnat ferroviaire, était le grand bourgeois putride intégral, façon 19ième siècle. Et ce monument-hommage existe en fait pour lui et pour lui seul. Sans plus. Alors, la barbe.

    Je crois que, par la présente, j’ai dit mes lignes de chialage fort honorablement. S’il faut se résumer, en faisant court, on dira tout simplement que cette statue équestre est une merde inique intégrale et que sa passable qualité artistique (oui, oui, elle a un assez joli mouvement et assure un traitement thématique original de son sujet, lui-même pourtant fort étroit) ne la sauvera en rien d’une pesanteur symbolique lourdement répréhensible, déplorable, bourgeoise, coloniale, meurtrière, surannée, foutue. Ce qui est dit est dit, ce qui est dénoncé est énoncé.

    Faut-il pour autant la dégommer et le relocaliser dans une cours de casse. Là, d’autre part, j’ai mes difficultés. Les dégommeurs de monuments bien pensants, les abatteurs de statues larmoyants, cherchent bien souvent à effacer leur honte. Or effacer la honte c’est aussi effacer la mémoire et ça, c’est une idée hautement suspecte, qui porte souvent de fort nuisibles conséquences intellectuelles et matérielles. Non, je la laisserais là, cette commémoration d’un autre âge, comme on fait avec des arènes romaines (où il se passait pourtant fort peu de jolies choses). Simplement je placarderais devant, sur un panneau aux couleurs vives, ce que je viens tout juste de vous dire.

    Il est parfaitement possible de se souvenir sans promouvoir. Et les crimes d’antan nous parlent autant que les bons coups. Il est très important de savoir qu’il fut un temps où on croyait à ces énormités-là et que ce type avec son joual, deux criminels de facto, involontairement engagés dans une absurdité stérile et sanglante de jadis, furent un jour des héros anonymes, admirés hypocritement, adulés abstraitement, financés par des exploiteurs, cerclés d’une claque impériale ronflante et de thuriféraires bourgeois gras durs, planqués, et totalement imbus de leur gros bon droit inique de voleurs et d’exploiteurs.

    Source : http://www.les7duquebec.com/7-au-front/chialons-en-choeur-contre-les-vieilles-statues-commemoratives-iniques-

     #monuments #mémoire #histoire #patrimoine #culture #statues #guerre-des-Boers #impérialisme #Canada #Angleterre #Montréal #Art-Urbain #conformisme #empire-britannique #guerre #histoire #lutte-des-classes #symbole

  • Trois ans de prison en France. Six ans de liberté relative au Canada, avec un bracelet électronique. Neuf ans sans salaire, après avoir perdu son poste de professeur de sociologie... pour rien !

    Attentat de la rue Copernic : les juges ordonnent un non-lieu et la libération d’Hassan Diab
    France Inter, le 12 janvier 2018
    https://www.franceinter.fr/justice/attentat-rue-copernic

    Le Libano-Canadien Hassan Diab libéré faute de preuves
    Radio Canada, le 12 janvier 2018
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1077624/hassan-diab-innocente-libere-paris-copernic-attentat-synagogue

    Attentat rue Copernic : « Un appel du procureur serait profondément étranger au droit et aux faits »
    France Info, le 12 janvier 2018
    https://mobile.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/attentat-rue-copernic-un-appel-du-procureur-serait-profondement-

    #Hassan_Diab #France #Canada #Liban #Attentat #Copernic #Justice #Erreur_judiciaire

  • Gros effort contre l’écriture inclusive, aujourd’hui…

    – Harcèlement : les "briseurs de silence" désignés "personnalité de l’année" par "Time magazine"
    https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171206.OBS8812/harcelement-les-briseurs-de-silence-designes-personnalite-de-l-

    – Harcèlement : Merkel salue les "Briseurs de silence" récompensés par le magazine Time
    http://www.bfmtv.com/international/harcelement-merkel-salue-les-briseurs-de-silence-recompenses-par-le-magazine-

    – Celles qui ont « brisé le silence » désignées « personnalité de l’année » par le « Time »
    http://www.lepoint.fr/monde/time-designe-les-briseurs-de-silence-comme-personnalite-de-l-annee-06-12-201

    « Pour avoir donné une voix à des secrets de Polichinelle, pour être passés du réseau des chuchotements aux réseaux sociaux, pour nous avoir tous poussés à arrêter d’accepter l’inacceptable, les briseurs de silence sont personnalité de l’année », a-t-il ajouté, cité dans un communiqué du magazine.

    – Les "briseurs de silence", "personnalité de l’année" 2017 selon "Time Magazine"
    http://www.ozap.com/actu/les-briseurs-de-silence-personnalite-de-l-annee-2017-selon-time-magazine/544532

    Et comme ça sur des dizaines de (gros) supports…

    C’est d’autant plus crétin que le Time a ostensiblement rebaptisé le titre « Man of Year »/« Woman of the Year » en « Person of the Year » depuis… 1999.

  • A la tête de la ville de Montréal, pour la première fois, une femme, mais surtout une jeune militante d’un parti écologiste, social et anti-corruption, contre le candidat de la classe politique magouilleuse, corrompue, arrogante et autoritaire depuis plusieurs décennies...

    Valérie Plante, la première mairesse de Montréal
    Jérôme Labbé et Marc-Antoine Ménard, Radio Canada, le 5 novembre 2017
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1065541/resultats-elections-municipales-2017-valerie-plante-premiere-maires

    #Valérie_Plante #Montréal #Mairie

  • Femmes autochtones assassinées et disparues : une réconciliation vouée à l’échec ? | ICI.Radio-Canada.ca

    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1063049/femmes-autochtones-assassinees-disparues-enffada-reconciliation-pro

    Et relire le livre d’Emmanuelle Walter « Sœurs volées »

    L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées était une promesse phare de Justin Trudeau. À mi-mandat, non seulement elle est devenue un symbole de division, mais elle incarne les difficultés de ce gouvernement à réaliser ses promesses envers les #Premières_Nations.

    Lux éditeur précise :

    « On nous a donné cette enquête pour nous faire taire. Nous dire : voilà, vous l’avez. Mais le manque de temps est honteux. Deux ans ne suffisent pas. [Ce projet était voué] à l’échec. »

    – Laurie Odjick, mère de Maisy Odjick

    Il y a trois ans, nous publiions l’essentiel livre d’Emmanuelle Walter, "Sœurs volées. Enquête sur un #féminicide au #Canada". La réaction à ce livre, mais surtout les formidables avancées dans la lutte des militantes et militants autochtones partout au Canada nous ont donné espoir que les choses changeraient, que justice serait faite d’une certaine façon, que les responsables seraient identifiés, que l’indifférence cesserait. C’était compter sans la politique de façade du gouvernement Trudeau qui fait taire celles et ceux qui s’époumonent depuis des années pour être entendus, avec une justice en toc qu’il fait miroiter sur les réseaux sociaux le temps d’un tweet, avant de se remettre au service des compagnies pétrolières.

  • Bond du nombre de « #bébés_passeports » au #Canada

    De plus en plus de femmes originaires de pays étrangers viennent au Canada pour donner naissance à leurs bébés, dans le but d’obtenir pour leur progéniture un passeport canadien. Le Canada est, avec les États-Unis, un des rares pays qui pratiquent ce qu’on appelle « le #droit_du_sol ». Tout enfant né ici peut obtenir automatiquement la nationalité canadienne. Une situation qui inquiète des médecins en raison des risques que représente cette pratique pour la #santé des femmes.


    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1061584/explosion-nombre-bebes-passeports-canada

    voilà un nouveau mot @sinehebdo : bébé passeport !
    #migrations #nationalité #citoyenneté #ius_soli

  • Les appareils libres, pas si compliqués que ça | La sphère
    http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/la-sphere/segments/entrevue/38612/appareils-libres-linux-purism-ordinateur-portable

    Le monde des appareils et des logiciels libres a souvent mauvaise presse, notamment en ce qui a trait à sa facilité d’utilisation. Mais pour Jean-François Fortin Tam, spécialiste de ces systèmes alternatifs, cette réputation n’est pas toujours méritée, et la population gagnerait à essayer les services libres.

  • L’art coup de poing de Marly Fontaine | ICI.Radio-Canada.ca

    Dans la lignée des « soeurs volées » d’Emma Walter, l’histoire de Marly Fontaine, des violences faites aux femmes autochtones au Canada, des viols, des disparitions, des meurtres.

    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1019578/art-marly-fontaine-uqam-autochtone-pensionnat-video-performance

    Marly Fontaine s’est confiée à Mélanie Loisel dans un livre à Paraitre le 2 Novembre au Canada ->

    http://www.editionsfides.com/fr/product/editions-fides/litterature/romans-recits-nouvelles/ma-reserve-dans-ma-chair_769.aspx?id_page_parent=1

    Ma réserve dans ma chair

    L’histoire de Marly Fontaine

    Mélanie Loisel

    Si je me suis tant intéressée à cette histoire, écrit Mélanie Loisel, c’est parce que cette jeune femme autochtone, qui a été écorchée par la vie, est bel et bien vivante. Contrairement à ses sœurs disparues ou assassinées, elle peut parler. Elle peut raconter son histoire comme bon lui semble, avec ses hauts et ses bas, ses joies et ses peines, ses rêves et ses désillusions, et même avec ses limites.

    C’est par un geste courageux qui donne à réfléchir que Marly Fontaine a pris la parole.

    « Le 20 avril 2017, dans le cadre de mon projet final d’université, je me suis fait tatouer sur mon avant-bras gauche le numéro 0800381101. 0800 signifie la communauté à laquelle j’appartiens, celle de Uashat Mak-Maliotenam. 3811 est mon identité. 01 veut dire que j’ai acquis mon propre numéro pour ma propre descendance. Je suis donc un numéro aux yeux du gouvernement canadien. Je suis le 0800381101. »

    Originaire de Fermont, dans le Nord québécois, Mélanie Loisel œuvre dans le domaine des médias au Québec et au Canada depuis plus d’une douzaine d’années. On doit à cette globe-trotter une grande variété de reportages qui ont été diffusés à Radio-Canada et publiés dans divers journaux et magazines dont Le Devoir, Commerce, Les Affaires, et Châtelaine. Elle est l’auteure des ouvrages à succès Ils ont vécu le siècle. De la Shoah à la Syrie et Ma vie en partage. Entretiens avec Martin Gray.

    Diplômée en arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Marly Fontaine se consacre à son travail de création afin de sensibiliser les gens à la réalité des Autochtones et à leur histoire largement méconnue. Pour caractériser son travail de création, les médias n’hésitent pas à parler d’art coup de poing.

    Jusque dans les années 1970, un Autochtone perdait son statut d’indien s’il obtenait un diplôme universitaire. Cette seule raison a été suffisante pour donner envie à Marly Fontaine de se battre et de persévérer pour acquérir de l’éducation.

    Un texte d’Anne-Marie Yvon, d’Espaces autochtones

    Si la menace ne pèse plus de nos jours sur leur statut, les Autochtones ne sont pourtant pas encore très nombreux à obtenir un grade universitaire.

    Selon des données de Statistique Canada, en 2011 ils étaient à peine 10 %, comparativement à 26% pour la population canadienne en générale.

    Tant qu’on reste dans l’ignorance, on se fait piler sur les pieds.
    Marly Fontaine, artiste

    #canada #nations_premières #violences_faites_aux_femmes #viols #résistance

  • La naissance du symbole « 0 » se précise | ICI.Radio-Canada.ca
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1056541/symbole-zero-naissance-inde-manuscrit-bakhshali

    Les résultats montrent que certaines pages du recueil ont été écrites entre l’an 224 et l’an 383, ce qui confirme qu’il est plus vieux d’environ 500 ans que ce qui était estimé jusqu’à maintenant.

    D’autres vieilles références au symbole zéro sont inscrites sur un temple de la ville de Gwalior en Inde, et datent du 9e siècle.

    Les présents résultats révèlent donc une grande importance dans l’histoire des #mathématiques.

    #0 #zéro