René Vautier : le cinéma perd un oeil et un esprit libres | L’Humanité
Eugénie Barbezat
Dimanche, 4 Janvier, 2015
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Le cinéaste engagé et anticolonialiste, réalisateur du film sur la guerre d’Algérie « Avoir 20 ans dans les Aurès », est mort dimanche matin à 86 ans en Bretagne a annoncé sa femme Soazig Chappedelaine Vautier.
Le cinéaste engagé et anticolonialiste, réalisateur du film sur la guerre d’Algérie « Avoir 20 ans dans les Aurès », est mort dimanche matin à 86 ans en Bretagne a annoncé sa femme Soazig Chappedelaine Vautier.
PHOTO : AFP MARCEL MOCHET
Le réalisateur qui a connu la fuite, la prison, la grève de la faim, les menaces et les condamnations au pony de pouvoir se revendiquer « le cinéaste français le plus censuré ».
Il était notamment l’auteur de « Afrique 50 », court-métrage réalisé à 20 ans, devenu le premier film anticolonialiste du cinéma français. L’oeuvre a été censurée pendant quarante ans et lui a valu une condamnation à un an de prison.
Son regard s’est beaucoup porté sur la guerre d’Algérie, avec notamment « une Nation l’Algérie » (1954), pour lequel il a été poursuivi pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », « Algérie en flammes » (1958). Il est surtout le réalisateur de « Avoir 20 ans dans les Aurès », son oeuvre la plus connue, prix de la critique internationale au festival de Cannes en 1972