mieux soigner les malades et... la Sécu

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  • E-santé : mieux soigner les malades et... la Sécu
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140113trib000809624/e-sante-mieux-soigner-les-malades-et-la-secu.html

    E-santé, "big data", méga business et... immortalité ?
    Pour certains spécialistes, l’e-santé est d’ailleurs le corollaire incontournable de la révolution médicale en cours, comme l’explique Laurent Alexandre (actionnaire de La Tribune / NDLR), le fondateur du site Doctissimo et président de DNAvision :

    « L’avènement de la génomique et de la médecine personnalisée va entraîner une accélération de la santé électronique. Avec des milliards de données de santé à traiter pour chaque patient, le recours à des systèmes experts va devenir nécessaire.

    L’exercice de la médecine ne pourra plus se faire sans technologies numériques et les smartphones deviendront progressivement les tours de contrôle de la santé des patients. »

    Pour les start-up comme pour les industriels établis, cette santé numérique représente donc des activités à fort potentiel. Estimé à 2,4 milliards d’euros en 2012, le marché de l’e-santé devrait progresser de 4% à 7% en moyenne par an d’ici à 2017, selon le cabinet Xerfi-Precepta. Le secteur de la télémédecine devrait enregistrer la plus forte croissance, devant la télésanté et les systèmes d’information de santé.

    Il compte « 5.000 entreprises et 100.000 emplois pour un chiffre d’affaires de 50 milliards d’euros, hors pharma », estime Ghislaine Alajouanine.

    À l’échelle mondiale, le PDG d’Intel France, Stéphane Nègre, évalue le marché entre 250 et 500 milliards de dollars. Un potentiel qui n’a pas échappé au géant numérique Google, qui annonçait mi-septembre le lancement de Calico, sa nouvelle entreprise pour s’attaquer au « défi de l’âge et des maladies associées ».

    Le magazine américain Time lui avait d’ailleurs consacré sa couverture ainsi titrée : « Google peut-il résoudre la mort ? » Farfelu ? Peut-être pas tant que cela : avec les révolutions technologiques en cours, la médecine dessine les prémices d’un avenir qui pourrait bien nous offrir des centaines d’années de vie supplémentaires.

    « En deux siècles et demi, observe Laurent Alexandre, l’espérance de vie moyenne est passée de 25 à plus de 80 ans. Avec les nanotechnologies, les biotechnologies, l’informatique et la science du cerveau, la médecine de demain pourra nous doter d’organes artificiels et d’implants électroniques, régénérer et réparer nos cellules, les mettre en interface avec des composants informatiques, etc.

    Aujourd’hui, nous savons lire les 3 milliards de combinaisons chimiques formant notre identité génétique. Cela ouvre la voie au big data dans la santé. » Et il en est d’ailleurs convaincu : « Quelqu’un qui naît aujourd’hui pourrait vivre 1.000 ans. »

    Autant dire que les technologies étant là, la médecine personnalisée va tous nous concerner d’ici une dizaine d’années.