Monique, au service de Dieu et de la classe ouvrière
Portrait de Monique, religieuse ouvrière et militante CGT en Indre-et-Loire.
▻http://tours.mediaslibres.org/monique-au-service-de-dieu-et-de.html
En 1971, Monique est envoyée à Neuillé-Pont-Pierre où elle travaille pour le diocèse et fait le catéchisme en paroisse : elle est alors « responsable avec l’équipe des prêtres de la Pastorale sur 18 communes ». Mais son activité de catéchisme la conduit à rencontrer de nombreux parents en but contre la religion. Alors, Monique décide d’aller à leur rencontre, sur leurs lieux de travail. (...) Dans l’usine Chiminter où elle travaille comme femme de ménage, elle n’est pas la seule établie : le secrétaire du CE est alors un prêtre ouvrier, « Jeannot », décédé en 2012. La religieuse rejoint rapidement la CGT et, soutenue par le syndicat de l’usine, demande l’ouverture d’élections professionnelles dans son entreprise de nettoyage.
Monique n’a pas rejoint le monde du travail pour faire de l’évangélisation. Elle n’a pas non plus voulu être seulement « une femme de ménage de plus ». Elle a souhaité prendre part au combat à mener pour améliorer le sort des travailleurs, « aider les gens qui n’ont pas de moyens à s’organiser ». Proche en cela de la théologie de la libération, qui s’est développée en Amérique du Sud dans les années 60 [1], elle estime qu’aller au contact des populations défavorisées et les accompagner dans leurs luttes constitue une mission primordiale pour les religieux. Ce qu’il faut, c’est lutter pour le changement social, plutôt que gérer la misère générée par le système capitaliste : « la justice d’abord ».