• Une campagne pour sensibiliser aux ravages de l’#inceste | La-Croix.com
    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Une-campagne-pour-sensibiliser-aux-ravages-de-l-inceste-2014-01-21-1094325


    C’est moi qui ai mauvais esprit ou est-ce que l’affiche donne l’impression de réclamer la dépénalisation de l’inceste ?
    L’inceste est toujours un crime, changeons la loi : je lis vraiment ça comme le fait qu’il faut changer la loi pour que l’inceste ne soit plus un crime. Alors qu’en fait, le collectif réclame l’inverse. Troublant

    Pour cette campagne de communication, le collectif féministe contre le viol a décidé de frapper fort. D’une part, pour encourager le grand public et les professionnels de l’éducation et de la santé « à être vigilants » et « à repérer les moindres signes de mal-être » d’éventuelles victimes d’inceste (d’après une enquête de 2009, 3 % des Français déclarent avoir été concernés). D’autre part pour pousser les pouvoirs publics à inscrire l’inceste dans le code pénal, en insistant sur le fait qu’un enfant « n’est jamais consentant ».

    • oui. Du reste le terme « inceste » est ici utilisé au sens de « inceste sur mineur » ce qui n’est pas son seul sens. En outre l’inceste sur mineur a été ajouté dans la loi en tt que tel récemment.

    • En fait, dès que tu creuses, ça ne va pas.
      L’inceste, ce sont des relations sexuelles entre personnes de la même famille. Déjà, il y a la difficulté de fixer le périmètre de la #famille (problème des cousinades). Ensuite, inceste ne signifie pas forcément viol : on peut imaginer un frère et une sœur de 25 ans ayant des relations sexuelles librement consenties ensemble. Il y a inceste, mais faut-il le pénaliser ?
      Après, il y a la question des relations sexuelles avec un mineur de 15 ans : quelque soit le type de relation, c’est un #viol, la loi est très claire là-dessus. Et si le viol est commis par un ascendant, il y a circonstance aggravante.

      Donc, cette campagne joue sur des imprécisions et des amalgames, ce qui n’est pas sans me rappeler les amalgames qu’il existait à une époque (et qui existent toujours chez les plus bas du front actuellement) entre pédophilie et homosexualité.

      Bref, pas claire, cette histoire.

    • Apparemment, l’objectif n°2 (sur les 9 du CFCV) est de réintroduire la mention de l’inceste dans le code pénal. Celle-ci y a figuré brièvement de février 2010 à septembre 2011 sous la forme suivante :

      L’article 222-31-1 du Code pénal disposait que « Les viols et agressions sexuelles sont qualifiés d’incestueux lorsqu’ils sont commis au sein de la famille sur la personne d’un mineur par un ascendant, un frère, une soeur, ou par toute autre personne, y compris s’il s’agit d’un concubin d’un membre de la famille, ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait ».

      La loi a été abrogée par le Conseil constitutionnel :

      Le Conseil constitutionnel a déclaré contraire à la Constitution l’article 222-31-1 du code pénal qui consacrait explicitement la spécificité de l’inceste sur mineurs, en jugeant que le législateur ne pouvait pas « s’abstenir de désigner précisément les personnes qui doivent être regardées, au sens de cette qualification, comme membres de la famille ». Il a été contraint de reconnaître l’imprécision de la question posée aux jurés d’assises sous le terme de « famille » et la loi a été purement et simplement abrogée.

      Infos provenant du dossier de presse , téléchargeable ici http://www.cfcv.asso.fr/dossiers/c2,dossier.php?id=122

      Et pour éclaircir encore les choses, l’objectif n°9 est le suivant :

      Pénalisation et sanction des « acheteurs d’actes sexuels » car la prostitution est une forme extrême de violence sexuelle