• Pour une histoire critique de la machine agricole : chroniques visuelles (#2)
    https://www.latelierpaysan.org/Pour-une-histoire-critique-de-la-machine-agricole-chroniques-visuell

    On vous avait annoncé le mois dernier la première chronique visuelle consacrée à l’histoire du machinisme agricole, première d’une série à venir, avec l’ambition de nourrir les réflexions qui pourront avoir lieu durant le Printemps d’InPACT... et même plus loin ! La seconde chronique est donc à présent disponible... ...Et cette fois-ci consacrée à l’analyse d’un film célébrant le machinisme agricole, à la fin des années 1940. > Cliquez ici pour découvrir la seconde chronique, à la suite de la première : (...)

    Actualités

    « http://agriculture.gouv.fr/patrimoine-cinematographique-palot-ou-la-mecanisation-de-lagricultu »

  • Zones défavorisées : des villages de l’Aude se mettent en vente
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/02/17/20002-20180217ARTFIG00129-zones-defavorisees-des-villages-de-l-aude-se-mett

    À vendre, « village fort sympathique » ou « pittoresque ». Depuis quelques jours, des annonces quelque peu insolites fleurissent sur Leboncoin.fr. Plusieurs petites communes de La Piège dans l’Aude - Saint-Julien de Briola, Fanjeaux, Orsans, Laurac, Generville, la Piege Saint Amans, Gaja-la-Selve, Villautou ou encore Lacassaigne - sont en vente sur le site internet. Autant de villages ruraux qui protestent ainsi symboliquement contre l’exclusion possible de leurs éleveurs de la carte des « #zones_défavorisées », dont la réforme est actuellement en discussion. Un #zonage vital pour certains #territoires, puisque ce statut de « zone défavorisée » débloque le versement d’aides importantes de la part de l’Union européenne.

    Aucun prix n’est indiqué, si ce n’est que les annonces se terminent toutes par cette mention : « pour le prix, s’adresser à : Mr Travert Stéphane, Ministre de l’Agriculture », avec le numéro de téléphone, et parfois l’adresse du ministère à Paris. Entre dérision et défaitisme, ces petites annonces, la plupart illustrées de photos des villages perchés, ou à flancs de collines, mettent en avant les charmes de ces bourgades rurales : « superbes vues sur la plaine du Lauragais », « vue imprenable sur les Pyrénées ».

    #agriculture #pac

    Aides aux exploitations : classement en zone défavorisée
    http://agriculture.gouv.fr/aides-aux-exploitations-classement-en-zone-defavorisee

    La #cartographie actuelle

  • Les conduites alimentaires comme reflets de la mondialisation : tendances d’ici 2030 - Analyse n° 103 | Alim’agri
    http://agriculture.gouv.fr/les-conduites-alimentaires-comme-reflets-de-la-mondialisation-tenda

    L’exercice MOND’Alim 2030, piloté par le Centre d’études et de prospective, vise à caractériser la phase de #mondialisation actuelle et à documenter les dynamiques à l’œuvre. Cette Analyse, fondée sur le premier chapitre de l’ouvrage, dégage les principales tendances en matière de conduites alimentaires et en propose une exploration prospective à l’horizon 2030.

    Les conduites alimentaires comme reflets de la mondialisation : tendances d’ici 2030 - Analyse n° 103 (PDF, 1.49 Mo)

    Les notes d’Analyse présentent en quatre pages l’essentiel des réflexions sur un sujet d’actualité relevant des champs d’intervention du ministère de l’agriculture et de l’alimentation. Selon les numéros, elles privilégient une approche #prospective, stratégique ou évaluative.

    #alimentation #cartographie

  • L’une des premières fermes françaises en coopérative : de jeunes paysans explorent une alternative prometteuse - Basta !
    https://www.bastamag.net/Une-ferme-en-Scop-de-jeunes-paysans-explorent-une-nouvelle-solution-promet
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6320.jpg?1504688479

    En Indre-et-Loire, la #Coopérative paysanne de #Belêtre est l’une des premières fermes françaises a avoir adopté, en novembre 2016, le statut de société coopérative de production (#Scop). Une manière, notamment, d’éviter le piège du surendettement, et de garantir à ses salariés-paysans une #protection_sociale digne de ce nom. Mathieu, Lucie, Martin, Marion et Étienne expliquent les raisons et les modalités d’un choix aussi pratique que militant, et qui pourrait bientôt inspirer d’autres agriculteurs en quête de nouvelles solutions.

    #agriculture

  • Fipronil : liste des produits retirés de la vente en France | Alim’agri
    http://agriculture.gouv.fr/fipronil-liste-des-produits-retires-de-la-vente-en-france

    Ci-dessous sont présentées deux listes, la première comprenant les produits retirés de la vente en France et la seconde, les produits retirés de la vente et faisant en plus l’objet d’une mesure de rappel auprès des consommateurs en raison d’une présence importante de fipronil.

    Ces deux listes sont évolutives : elles seront complétées au fur et à mesure des confirmations de la présence de fipronil dans des produits au-dessus de la limite autorisée.

  • Robotique et numérique agricoles
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=912

    Moins il y a de champs, plus il y a de machines. Le ministère de l’Agriculture vante, dans son magazine « Alim’Agri » de l’hiver 2016, la robotisation et la numérisation de l’agro-industrie : big data, capteurs, robots, drones, réalité augmentée, « applis » : l’exploitant agricole n’a qu’à obéir aux machines. Avant d’être remplacé lui-même par une machine plus performante. Jugez par vous-mêmes en consultant le numéro ici : http://agriculture.gouv.fr/alimagri-la-revolution-numerique

    #Service_compris

  • #France : l’étrange décret qui ouvre les forêts protégées à l’exploitation minière
    http://multinationales.org/France-l-etrange-decret-qui-ouvre-les-forets-protegees-a-l-exploita

    Un projet de décret, discrètement soumis à consultation publique par le ministère de l’Agriculture jusqu’au 20 février, vise à autoriser l’ouverture de mines et de carrières dans les forêts protégées de France. Pourquoi ce décret aujourd’hui ? Faut-il voir un lien avec des projets extractifs spécifiques ? Sur tout le territoire, les collectifs citoyens opposés aux mines et aux carrières s’inquiètent. Une pétition en ligne a déjà recueilli plusieurs dizaines de milliers de signatures. Dès les 1er mars, les (...)

    Actualités

    / #Imerys, #Lafarge, #Saint-Gobain, France, #Industries_extractives, #Industries_extractives, #industries_extractives, #influence, #impact_sur_l'environnement, (...)

    #Variscan
    « http://agriculture.gouv.fr/consultation-du-public-sur-un-projet-de-decret-en-conseil-detat-rel »
    « http://www.lefrau.fr »
    « https://www.sauvonslaforet.org/petitions/1087/non-a-l-exploitation-miniere-dans-les-forets-de-protection »

    • http://multinationales.org/IMG/arton1021.jpg?1487156537

      Dès les 1er mars, les principales forêts protégées de France pourraient se trouver ouvertes à l’exploitation minière. C’est ce que propose un projet de décret élaboré par le ministère de l’Agriculture et soumis à consultation publique jusqu’au 20 février. Celui-ci vise les « forêts de protection » - le régime de protection le plus contraignant, créé en 1922, qui concerne environ 150 000 hectares sur tout le territoire métropolitain. En bénéficient notamment les forêts de Fontainebleau et de Rambouillet en Ile-de-France. Jusqu’à présent, il était absolument impossible d’y procéder à des travaux de quelque type que ce soit, à l’exception de la recherche de sources d’eau potable. Désormais, il deviendrait envisageable d’y procéder, moyennant autorisation, à des fouilles archéologiques ou à « la recherche et l’exploitation souterraine des ressources minérales revêtant un intérêt national ou régional, telles que les substances de mines et certaines substances de carrières ».

  • [PLAIDOYER InPACT] Pour une souveraineté technologique des paysans !
    http://www.latelierpaysan.org/PLAIDOYER-InPACT-Pour-une-souverainete-technologique-des-paysans

    En favorisant l’autonomie des paysans par la réappropriation des savoirs et savoir-faire autour de l’outil de production des fermes, l’Atelier Paysan favorise une souveraineté technologique des campagnes. Nous affirmons qu’il est du ressort des paysans de questionner leurs outils de travail, machines et bâtiments, leur impact financier, agronomique et ergonomique. Le pôle InPACT s’est saisi de ces questions et les a compilées dans un premier Plaidoyer que vous pouvez utiliser et diffuser largement. (...)

    Actualités

    « http://agriculture.gouv.fr/remise-du-rapport-sur-lagro-ecologie-par-marion-guillou-stephane-le »
    « http://agriculture.gouv.fr/plan-agriculture-innovation-2025-premier-bilan-des-actions »
    « http://agricultures-alternatives.org/rubrique12.html »
    « http://www.agrapresse.fr/le-march-mondial-des-robots-agricoles-va-passer-de-3-73-mrd-d-ici-2024-ar »
    « https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01222751/file/3-C65Petit.pdf »
    « http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/10/12/les-ventes-de-tracteurs-plongent-en-france_5012168_3234.html »
    « http://forum.latelierpaysan.org/post4628.html#p4628 »
    « http://www.civam.org »
    « http://www.interafocg.org »
    « http://www.mrjc.org »
    « https://www.terredeliens.org »
    « http://www.afip.asso.fr »
    « http://www.solidaritepaysans.org »
    « http://www.agriculturepaysanne.org »
    « http://miramap.org »
    « http://www.accueil-paysan.com/fr »
    « http://www.natureetprogres.org »
    « http://www.agricultures-alternatives.org »

  • [DOSSIER ALIM’AGRI] Les petits plaisirs « disruptifs » du développement agricole
    http://www.latelierpaysan.org/Les-petits-plaisirs-disruptifs-du-developpement-agricole

    Bienvenue dans le meilleur des mondes agricoles selon le Ministère de l’agriculture et les organismes de développement agricole, où l’automatisation, l’aide à la décision et les outils de précision permettent enfin de s’extraire définitivement des déterminismes de la nature. Basta la paysannerie et ses savoirs, place au contrôle total ! « La robotique ou l’agriculteur augmenté » Les drones, les robots, les apps et les start-up déboulent en agriculture, sous la bénédiction des autorités de régulation. (...)

    Actualités

    « http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20160122.OBS3214/le-concept-de-disruption-explique-par-son-createur.html »
    « http://agriculture.gouv.fr/alimagri-la-revolution-numerique »

  • Une loi pour que des menus bio et locaux arrivent enfin dans les cantines
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/11196-une-loi-pour-que-des-menus-bio-et-locaux-arrivent-enfin-dans-les-ca

    J’avais entendu la proposition de loi a France Info, elle a été adoptée alors voici enfin une bonne nouvelle !

    Vers des cantines scolaires avec des repas 100 % bio et locaux ? Un pas supplémentaire vient d’être franchi dans cette direction à l’Assemblée nationale le 14 janvier. Les députés ont adopté, à l’unanimité, une proposition de loi écologiste prévoyant 40% de produits issus de l’alimentation durable, locaux, de saison d’ici 2020. 20% des produits servis en restauration collective devront être issus de l’agriculture biologique.

    Comme le montre cette enquête de Basta !, la progression à l’échelle nationale est pour l’heure plutôt lente. Depuis 2012, un peu plus de la moitié des établissements de restauration collective déclarent proposer ponctuellement des produits biologiques. Ils n’étaient que 4% en (...)

    http://www.assemblee-nationale.fr/14/ta/ta0658.asp
    http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/4_Chiffres/RestauCo/observatoire_restaurationbio_2013.pdf
    http://cantinebio.agirpourlenvironnement.org
    http://agriculture.gouv.fr/observatoire-de-lalimentation-0
    http://www.unplusbio.org/brigitte-allain-ma-proposition-de-loi-fixe-de-vraies-orientations
    http://brigitteallain.eelv.fr/et-si-on-mangeait-local

  • #Yara, ou comment les multinationales se servent du climat pour renforcer leur domination sur l’agriculture
    http://multinationales.org/Yara-ou-comment-les-multinationales-se-servent-du-climat-pour-renfo

    L’agriculture, et en particulier l’agriculture industrielle, est une source majeure de #gaz_à_effet_de_serre : dioxyde de carbone, mais aussi méthane (issu de l’élevage) et protoxyde d’azote (application d’engrais synthétiques). Alors que les alternatives agro-écologiques gagnent du terrain, les multinationales de l’agrobusiness ont trouvé la parade : le concept d’« #agriculture climato-intelligente », censé permettre de produire à la fois plus et mieux, à l’aide d’« engrais intelligents » ou de plantes (...)

    #Enquêtes

    / #Agroalimentaire, #Walmart, #Agriculture_et_alimentation, Yara, agriculture, #alimentation, #Greenwashing, #changement_climatique, #OGM, #influence, #chaîne_d'approvisionnement, gaz à effet de (...)

    « https://www.grain.org/article/entries/5271-les-exxon-de-l-agriculture#sdfootnote38sym »
    « http://www.prix-pinocchio.org/nomine/yara »
    « http://www.fao.org/3/a-ax295e.pdf »
    « http://www.infogm.org/viet-nam-ogm-trois-mais-autorises-a-la-culture-en-2014#nb5 »
    « http://www.climatesmartagconcerns.info/francais.html »
    « http://www.cirad.fr/content/download/9226/103526/version/1/file/Discours_Girardin_NewYork_Climate_smart_agriculture_2014-09-24.pdf »
    « http://www.midilibre.fr/2015/03/18/agriculture-et-climat-le-defi,1137526.php »
    « http://yara.com/media/stories/tropicana_carbon_footprint_project.aspx »
    « http://agriculture.gouv.fr/4-pour-1000-et-si-la-solution-climat-passait-par-les-sols »
    « https://france.attac.org/IMG/pdf/note_climate-smart.pdf »
    « http://lctpi.wbcsdservers.org/portfolio-item/climate-smart-agriculture »
    « http://monsantoblog.com/2015/09/21/from-nyc-to-paris-the-road-to-a-cooler-planet »
    « https://www.flickr.com/photos/ciat/6249397735

    Flickr
     »
    « https://www.flickr.com/photos/49897360@N04/16977751678/in/album-72157651927162086
    Flickr
     »
    http://yara.com
    « http://www.fao.org/news/story/fr/item/216994/icode »
    « http://yara.com/sustainability/climate_smart_agriculture »
    « https://cgspace.cgiar.org/rest/bitstreams/24750/retrieve »
    « http://csa2015.cirad.fr »
    « http://corporate.walmart.com/global-responsibility/environment-sustainability/sustainable-agriculture »
    « http://www.corporateknights.com/channels/food-beverage/walmart-targets-climate-smart-suppliers-2-14298636 »

  • Un fruit pour la récré : un dispositif rénové et simplifié ! (Minagri)
    http://agriculture.gouv.fr/un-fruit-pour-la-recre-un-dispositif-renove-et-simplifie

    Pas trouvé de détails sur les caractéristiques des fournisseurs…

    À compter de la rentrée scolaire 2015-2016, le programme Un fruit pour la récré évolue pour faciliter le soutien aux achats de fruits et légumes destinés à être consommés par les enfants, à l’école et en dehors des repas. Le dispositif a ainsi été rendu plus attractif pour les collectivités territoriales comme pour les fournisseurs, avec la mise en place de forfaits pour le financement des fruits et légumes et des mesures d’accompagnement pédagogique.

    #éducation #alimentation

    • D’ailleurs ça commence à me fatiguer le préchi-préchat sur les F1 qui feraient des trucs dégénérés et « qui en n’aucun cas ne protège la biodiversité et ne vont dans le sens de la vie ». Je pense que c’est pour ça que ça s’appelle Femmes semencières, cet espèce de naturalisme moisi, vu que par ailleurs ça a été voulu par un homme et qu’il peut y avoir des hommes comme des femmes.

      Juste pour dire, si quelqu’un sauve des graines de fruits issus de F1 et les ressèment, y aura une diversité génétique plus importante que si on ressème les graines de sa variété paysanne. Est-ce que ça va dans le sens de la vie ? Aucune idée je comprends même pas ce que ça veut dire ..

    • Un jour j’écrirais mieux ce que je pense, mais je trouve que ça mélange un peu tout, et surtout que ça fait porter des conséquences des domaines législatifs/économiques sur du biologique. Et que ce qui est proposé au final, se rabattre sur les semences paysannes et conserver ce trésor du passé, est assez limité même si essentiel.

    • Ah mais ces paysans ne demande pas la suppression des semences hybrides, il demandent de pouvoir se réapproprier leur métier notamment celui de produire leurs propres semences, d’améliorer les sélections et de pouvoir les échanger.

    • S’il y a confusion à propos des hybrides de façon générale, ne serait-elle pas due au fait que les grands semenciers aurait pu proposer aux paysans des hybrides qui supporte mal d’être resemés dans le but de faire plus de profit (en revendant des graines tous les ans). Auquel cas, ces semenciers seraient en partie responsables de cette confusion ?

    • Oui certaines critiques sont fondées évidemment. Pour les jardiniers c’est simple, mais les paysans sont bloqués par les catalogues officiels, la propriété intellectuelle, et les brevets (pas en Europe il me semble).

      Ce qui me dérange c’est surtout le côté solutions, toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée. C’est dommage qu’on en soit toujours là, il y a très peu de dynamique. Et surtout c’est pas toujours cohérent (niveau diversité génétique notamment). Bon là c’est pas très clair, faut que j’écrive quelque chose de complet.

      Mais bon, y a tellement de trucs faux ou approximatifs sur les F1 que ça fait peur ...

    • Ce qui me dérange c’est surtout le côté solutions, toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée.

      Ben, ce que j’entends par « semences paysannes » c’est des semences qui appartiennent aux paysans, c’est-dire à ceux qui les utilisent, qui les produisent avec le droit de les sélectionner, de les améliorer, de les vendre ou de les échanger, sans être contraints par le CO. Je trouve rien de dérangeant là-dedans. Sur les variétés anciennes, c’est autre chose, il me semble que c’est une petite poignée de personnes (pas forcément des paysans d’ailleurs mais d’autres semenciers) qui relaient ce discours en boucle sur les médias mais je ne pense pas que se soit la ligne des petits paysans, qui eux, on ne les entend que rarement.

    • De ce que j’en comprends (parce que je cherche à comprendre, hein, c’est ce qui motive mon questionnement) on parle des semences anciennes pour reprendre un processus arrêté dans son évolution par l’imposition de semences inscrites au catalogues, et pour sortir des variétés inscrites, il faut repartir des variétés d’avant et surtout libres. Ce qui n’empêche pas de les sélectionner et de les améliorer. C’est ce que dit réseau de semences paysannes

      Un certain nombre de paysans et d’amateurs, bio pour la plupart, ont décidé de produire eux-mêmes leurs semences ou plants afin de les adapter en permanence à leurs terroirs, à leurs pratiques culturales et à leurs besoins de qualité. Souvent à partir de variétés anciennes et/ou locales, mais en sachant aussi profiter de l’apport de la diversité de variétés exotiques, ils pratiquent des sélections massales ou de populations, conservatrices, amélioratrices ou évolutives. Au contraire des hybrides et autres clones, leurs semences et plants sont peu stables et peu homogènes de manière à conserver, à côté de quelques caractères fixés, un maximum de variabilité qui leur permet de s’adapter en permanence à des conditions naturelles changeantes ou à profiter au mieux des interactions bénéfiques avec d’autres plantes.

      http://www.semencespaysannes.org/pourquoi_les_semences_paysannes_8.php
      Encore une fois sur les hybrides je ne sais pas.

    • @nicolasm

      toujours basées sur les semences paysannes, variétés anciennes, lignées pures, pollinisation contrôlée

      c’est curieux j’entends justement souvent parler de « open pollinated seeds » mais jamais de contrôle pour ce qui est des varietés populations.
      C’est justement pour la production des F1 qu’on requiert un gros contrôle de la pollinisation, et l’obention préalable de lignées pures. C’est aussi ce qui en fait de mon point de vue l’opposé d’un #outil_convivial
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Hybride_F1

      Il est donc plus intéressant pour l’exploitant de racheter des semences chaque année car la production de semences F1 n’est pas à la portée de l’agriculteur moyen

    • En fait, si on se réfère aux hybridations naturelles des cucurbitacées ou des pommiers du Kazakhstan, on s’aperçoit que les fruits obtenus n’ont pas tous les qualités requises pour être consommés. Certains sont insipides, d’autres amers ou petits et durs. La reproduction des semences est incertaine. Certes, ça peut créer de la diversité mais on comprend que le paysan n’ait pas envie de prendre le risque de se retrouver avec une partie de sa production sur les bras parce qu’il ne pourra pas la vendre, c’est un mode de reproduction risqué. Créer de la diversité ce n’est pas à proprement parler le rôle du paysan, son rôle c’est de nourrir la population en s’assurant un revenu. Déjà qu’il doit faire avec les aléas de la météo, si en plus il doit faire avec les aléas de l’hybridation, c’est jouer à la roulette russe.

    • @odilon, ce n’était pas de la mauvaise foi :) Je pense vraiment que le métier à changé, et que les maraichers, mêmes ceux avec une vraiment bonne démarche, sont limités au niveau de la production de semences, indépendamment des barrières légales, car pour répondre en partie à @koldobika, je ne suis pas sûr que conserver plusieurs variétés d’un légume et faire des F1 de ce légume soit si éloigné que ça.

      Pour les autogames, qui se pollinisent tout seuls sans intervention, oui garder plusieurs lignées pures est plus facile, il suffit de ne rien faire. Pour faire des F1s, c’est pas si dur pour les tomates, et pour le reste je ne suis pas au courant d’F1 produits et vendus (haricots, pois, salades), vu que ça serait trop dur et qu’apparemment il n’y a pas (trop) de gain de vigueur par hybridation sur les autogames.

      Pour celles qui peuvent facilement se polliniser à la main (courges, autres solanacées), du coup c’est la même chose

      Pour celles trop difficile à faire à la main et qui ne rapportent pas beaucoup de graines à chaque pollinisation (famille des choux et des carottes par exemple), ça devient compliqué. Pour les hybrideurs, ils ont inventé les CMS et grâce à cette stérilité mâle ils font des hybrides assez facilement. Développer des lignes CMS c’est pas à la portée de tous, mais une fois que c’est commercialisé la ligne reste CMS pour toujours, donc à le fois on peut se réapproprier la technique, mais je ne sais pas à quel point c’est intéressant, mais par contre on se trimbale des trucs à moitié stériles pour toujours aussi. Bon vu que ça ne peut pas polliniser, ça ne peut rien contaminer, mais ça agit comme un trou noir vu que ça demande chaque année du pollen mais ne pourra jamais en fournir. Du côté des lignées pures, c’est un peu la galère, parce que du moment que tu veux créer des lignées pures, il ne reste que l’isolation, ce qui n’est pas forcément à la portée de tout le monde. Il y a les serres qui peuvent aider mais faut contrôler l’entrée/sortie des insectes, et introduire des pollinisateurs « propres » niveau pollen. Faut ajouter le caractère bi-annuel de certains légumes, et le fait que c’est encore plus galère pour les brassicacées vu que c’est même plus seulement entre variétés mais aussi « types » de légumes (vu que les choux, broccolis, chou fleurs, choux de bruxelles sont la même espèce). A noter qu’il y a des mécanismes d’auto-stérilité chez certains brassica (ils ne peuvent pas s’auto polliniser) du coup pas besoin de CMS, et ça revient juste à isole deux variétés des autres pour faire des hybrides.

      Je me dis que si les maraichers s’emparent du truc, peut être que le surplus en terme de technologie sera compensé par une plus grande production, comme le fait de greffer ses pieds de tomate. Si la technique est maitrisée, ce n’est pas à nous de juger si c’est convivial ou pas ? Mais perso ce ne sont pas les hybrides F1 qui m’intéressent, mais plus généralement les hybrides (pour faire des variétés population).

      « Open-pollinated », c’est une mascarade. Justement j’ai posé la question sur un forum de jardiniers US récemment, parce que je ne comprenais pas d’où venait le terme. Si tu lis les définitions, une variété OP se reproduit fidèlement, mais bien sûr si elle est pollinisée par le pollen de la variété. Du coup on contrôle bien qui est le père, sauf pour les autogames (et le terme vient peut être de ce cas particulier) ou par isolation. Bref pas « open » du tout ! Tout comme pour les F1, on met les contraintes pour connaître le père, et c’est plus facile dans le cas particulier où il n’y a qu’une variété dans un certain périmètre, parce que pour les hybrides c’est forcément deux. Mais ce contexte particulier est surtout celui des producteurs de semences plus que des producteurs de légumes.

      Pour les lignées pures, oui souvent elles sont plus pures dans la lignée des parents d’hybrides (plus les parent sont pures, plus les F1 sont homogènes) mais les variétés traditionnelles sont aussi très pures, puisqu’elle doivent être assez stables au niveau reproduction pour conserver pas mal leur phénotype. Il y a forcément un peu de diversité dans le lot (si j’ai bien compris, hétérogénéité là où les récessifs ne changent pas le phénotype) mais des fois même pas et les variétés perdent en vigueur (dépression endogamique). Le procédé pour créer une nouvelle variété c’est de faire un hybride et d’auto pollinisé pour jeter assez de diversité génétique pour avoir certains traits fixés. C’est le paradigme même de la variété (dite ancienne à l’opposé des hybrides) alors qu’avant c’était plus des variétés populations que des « vraies » variétés.

      @odilon le texte que tu cites est pas mal, j’aime la dynamique qui s’en dégage (sur la diversité et les sélections), mais alors je ne comprends rien quand ils critiquent les hybrides, puisque pour moi une variété population c’est justement un pool génétique où les « variétés » s’hybrident. Hum du coup je commence à mieux comprendre. Ils sont toujours dans le paradigme « variétés », et du coup des hybrides c’est forcément entre deux variétés (c’est à dire reconnues comment telles, avec les tampons de noblesse, et des différences phénotypiques marquées entre les deux). Si les lignées ne sont pas assez pures, ce ne sont pas des hybrides pour eux. Hum, du coup je crois que leur définition d’hybrides F1 est trop restrictive, puisqu’un F1 c’est la première filiation après un croisement, il n’y a pas de contraintes sur les parents (à part qu’ils soient différents génétiquement je suppose).

      Je commence à y voir plus clair :)

    • @nicolasm

      je ne suis pas sûr que conserver plusieurs variétés d’un légume et faire des F1 de ce légume soit si éloigné que ça.

      Il me semble que c’est pas du tout la même démarche. Par exemple chez moi je cultive humblement deux variétés de courgettes depuis 2010, à force des les planter intercalées au même endroit aujourd’hui elles forment une population où on retrouve les deux types initiaux plus trois nouveaux phénotypes aux formes et couleurs intermédiaires (+ une couleur vert foncé que les initiales n’ont pas) et avec des textures et goûts nouveaux (notamment une à peau tacheté vert et gris clair qui a un petit goût d’avocat). Par contre je n’ai pas le luxe (= le temps) de faire des hybrides F1, et encore moins sur les autres légumes que je cultive.

      mais alors je ne comprends rien quand ils critiquent les hybrides, puisque pour moi une variété population c’est justement un pool génétique où les « variétés » s’hybrident

      La différence est entre soit laisser tout ce monde se reproduire entre eux et faire une sélection massale, soit piloter la pollinisation pour obtenir un F1 bien spécifique et bien homogène, et avoir le temps pour ça. Mais dans ce deuxième cas on change de logique, ce n’est plus un #outil_convivial. Mis à part pour le maïs où un·e paysan·ne peut se faire son F1 à la maison en castrant une des deux variétés, faire des F1 en mode #bricole n’est pas envisageable, sauf si on n’a que ça à faire, ce qui implique une certaine spécialisation économique.

    • Ce n’est pas la même démarche mais le niveau de technicité n’est pas très éloigné.

      Pour tes courgettes c’est une chouette expérience, mais tu ne gardes pas tes deux lignées pures, et c’est sur ce point que je comparais. Si tu avais voulu faire des hybrides F1, comme si tu avais voulu conserver tes deux variétés pures, il aurait fallu faire des pollinisations manuelles. Certes plus pour les hybrides (pour les F1, mais aussi garder les lignées parentes pures), mais c’est la même technicité.

      Peut être que cette discussion tourne autour de ce qu’on met derrière les F1, comme j’ai dit à la fin du précédent message. Pour moi ta variété population contient des F1, même si les lignées ne sont pas pures (depuis le premier croisement) ou que la pollinisation n’est pas contrôlée. Bref ta variété population ce sont des hybrides (de plusieurs générations).

      Mais si un F1 pour toi ou d’autres, c’est forcément deux lignées pures, ou un processus qui consiste à créer année après année le même F1 à partir des mêmes lignées, on est d’accord que le F1 ce n’est pas forcément intéressant. Mais bon, à moins que je me trompe F1 ça a un sens en biologie qui est la première génération après une hybridation, tout comme il y a F2, F3, etc. Ce n’est à priori pas lié aux contexte des grosses firmes qui vendent au maraichers.

      Je ne suis pas fan des F1, c’est juste qu’on dit beaucoup de choses fausses dessus, peut être basées sur une définition peu claire ou informelle des F1. Mais ce qui me dérange plus c’est de passer à côté de tout ce qu’apporte l’hybridation et d’en rester aux variétés pures, c’est vraiment dommage. Car ça sent indirectement un peu la poussière, parce que pour créer de nouvelles variétés, à part grâce à des mutations spontanées, il faut bien hybrider des variétés

      Pour le côté conviviale, encore une fois, faire des pollinisations croisées pour sauver plusieurs variétés de lignée pure ou pour faire des hybrides, je vois pas la différence.

    • @odilon : c’est pour ça que les maraichers aiment les F1, pour l’assurance d’avoir un plant qu’ils connaissent, et des plants identiques entre eux.

      Y a aussi les variétés paysannes qui sont relativement stables

      Et ensuite les pools génétiques, variétés populations qui ont une grande diversité. C’est sûr que ça fait pas forcément des fruits de la même taille, couleur, texture, goût ... mais ça s’adapte aussi mieux aux fameux aléas climatiques. J’y vois beaucoup de potentiel, et certains fermiers utilisent cette méthode.

    • Un F1 c’est la première génération après croisement de deux lignéees homogènes. Dans une population avec une certaine variabilité et avec un brassage génétique, il n’y a pas de lignées pures, donc le concept de F1 ne s’y applique pas.
      Les « lignées pures » ne datent que de la seconde moitié du XIXème siècle (avec notamment Vilmorin), avant on faisait de la sélection massale sur populations fermières.
      Et on peut quand même créer des populations même à partir de « lignées » récentes.

    • Effectivement il semble bien y avoir la condition d’homogénéité pour les parents des F1, hum il faudra que je reprenne tout pour voir ce que cela implique.

      C’est quand même bizarre que les variétés anciennes soient aussi pures, il me semble qu’il n’y ait plus vraiment de variétés populations anciennes disponibles ? De quand date cette « épuration » ?

      Pour créer des populations à partir de lignées récentes, il faut passer par des F1 :) A l’origine c’est pour ça que j’aime pas les critiques farfelues des F1 genre ça donne des trucs dégénérés. Ça me semble plutôt sain de semer des trucs qu’on a sous la main pour voir ce que ça donne. C’est un peu comme les réactions horrifiées quand tu dis que tu vas semer un pépin de pomme (mais c’est encore une autre histoire ça).

    • Quelque part je trouve que le discours écolo/militant dans le domaine ça fait passer la compétence des semences des agro-industries aux paysans d’autrefois, comme si les variétés étaient issues d’un passé glorieux et qu’on ne pouvait que conserver dans faire mieux.

    • Selon le Gnis
      http://www.gnis.fr/index/action/page/id/544/title/Les-varietes-hybrides-les-varietes-F1-de-quoi-s-agit-il-

      Les variétés hybrides, les variétés F1 : de quoi s’agit-il ?

      Pour la plupart des légumes, il existe des variétés hybrides

      concombre hybride Les plus courantes sont les hybrides appelés « F1 ». Ils sont issus du croisement de deux parents (de la même espèce), choisis pour leurs caractères complémentaires et intéressants. Par exemple, rendement et précocité pour un parent, qualité gustative et résistance aux maladies pour le second. Les caractères intéressants pour les jardiniers sont très nombreux et les possibilités de croisement entre parents sont presque infinies. Tout l’art des sélectionneurs est de trouver les meilleures combinaisons possibles. Après des tests et des essais pendant plusieurs années, seuls les hybrides les plus performants sont commercialisés.

      > Pourquoi ne peut-on pas semer, l’année suivante, des graines de variétés hybrides ?
      La particularité des variétés hybrides, c’est qu’elles sont beaucoup plus vigoureuses que chacun de leurs deux parents, car elles bénéficient de la vigueur hybride (ou effet d’hétérosis). Ce phénomène est d’autant plus grand que les deux parents sont très différents génétiquement. Par contre, lorsque l’on récupère des graines de ces variétés hybrides pour les ressemer l’année suivante, les plantes qui se développeront seront différentes de celle de la variété hybride. Elles auront perdu une partie de leur vigueur hybride et de leur homogénéité, d’où un intérêt moindre pour les jardiniers.

      > Toutes les nouvelles variétés sont-elles des hybrides ?
      Non. Parmi les nouvelles variétés créées chaque année par les sélectionneurs, il n’y a pas que des variétés hybrides.
      La sélection apporte de nombreux progrès, sans qu’il soit né­cessaire de recourir à la technique d’hybridation. Ces nouvelles variétés, comme pour les hybrides, ont été sélectionnées pendant un grand nombre d’années sur les qualités gustatives, la résistance aux ma­ladies, sur la qualité de la récolte, la précocité, le rendement l’adaptation à la congélation...

      Je reste persuadée que des paysans ont essayé de les ressemer :)

    • Je crois qu’il faut aussi laisser du temps au temps pour que les paysans ou les maraîchers, en tout cas ceux qui s’intéressent à la sélection se réapproprient ces outils oubliés par des décennies de « prêt à planter ou à semer », il faut réapprendre ce qu’est une plante comme il faut réapprendre ce qu’est un sol.

    • Y a même des paysans qui les resèment encore, et se servent de ce patrimoine génétique pour l’incorporer dans la création de variétés ou de variétés population, et y a des breeders qui dérivent des variétés non hyrbides qui sont proche de l’hybride d’origine. Il faut juste pas se couper de tout ce côté en proclamant des choses comme la dégénérescence ou la stérilité sur les F1 sans plus de précision ou d’analyse.

    • Je vais me moquer de ce titre « Mouvement Femmes Semencières » où il n’y a rien de ’femmes’ là-dedans, à part à considèrer la femme comme la réceptrice de la graine mâle, uh uh ou détentrice d’un privilège sur la nature, la reproduction ? encore ça, encore le ventre, foutez nous la paix !!. Coller ce terme de femmes n’importe où c’est exaspérant, ça fait récupération, juste inacceptable de semer cette confusion. Et pourquoi pas du tofu femme, ou du dentifrice bio de femmes ?

    • Ah voilà, donc la vidéo commence par

      1) c’est Pierre Rabhi qui a demandé la création d’un tel mouvement (ou de ce mouvement ?)
      2) bien sûr c’est ouvert aux hommes
      3) « C’est l’énergie de la femme en tant que gardienne de la vie qui nous intéresse »

      Le tout dans les premières 50s, et pour accompagner la vidéo c’est portrait de Rabhi, puis une femme (indienne ?) courbée qui gratte le sol, et un viel homme blanc à barbe qui dispense son savoir.

      Le tout en 50s donc, fallait le faire :)

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-B2ZSvCxsE0

    • Ah oui, je suis aussi preneuse !
      Certains #écologistes #raccourcis_du_bulbe présupposent dans leur mode de vie que le monde de la nature est un ordre des choses patriarcal et hiérarchisé par la #quequette_biologique. Du coup, certains retours à la pleine nature quand il n’y a pas de four, de machine à laver et de contraceptifs, c’est juste le piège pour les femmes. Ces lieux de vie si ils ne sont pas expressément pensés en terme d’anti patriarcat ne seront pas égalitaires car les charges quotidiennes (enfant, nourrissage, soins, lavage) retombent « naturellement » sur les femmes.

    • Ah ben si les forces vives de seenthis sont intéressées ou sur le coup, c’est chouette !

      De ce que je vois, c’est que depuis le début l’activité de subsistance alimentaire a clairement une division sexuelle, j’imagine principalement à cause de la contrainte de allaitement. Du coup il y avait la chasse pour les hommes, et la cueillette ou l’horticulture pour les femmes. Puis avec l’agriculture, le potager et le petit élevage (basse-cours, justement dans la cours, pas loin de la maison), et le gros bétail et les champs pour les hommes car plus éloigné de la maison. Mais on ne peut pas ignorer les symboles de prestiges du gros élevage et des céréales (valorisés car touchés par la main des hommes, ou le contraire ?).

      Peut être aussi un lien avec ce qui est écrit dans ce livre,
      « Naissance des divinités. Naissance de l’agriculture » de Jacques Cauvin.

      Mais bon, sur l’approche féministe de l’agriculture (plus spécifique que l’écologie), je suis quand même dans le flou.

      Y a bien l’approche machiste de défoncer la terre (http://seenthis.net/messages/240804) mais est-ce que ça ne fait pas sombrer la critique dans le problème inverse (attribuer des caractéristiques féminines à la terre/Terre).

    • seenthis c’est super, hop, il y a déjà le tag #écoféminisme à suivre !
      Une des raisons qui m’ont poussé à aller vers la permaculture depuis 20 ans est aussi son approche radicalement opposée à cette culture patriarcale qui enseigne à labourer/violer la terre/ventre et à considérer la production agricole comme un dû.

    • Par rapport au début, sur les paysans en France : d’accord avec @nicolasm.

      La paysannerie c’est un mode de vie particulier. Qu’il soit choisi ou subit, le principe de base c’est d’avoir une économie de subsistance. La commercialisation n’est qu’une chose en plus, à la marge, parfois même inexistante. La majeure partie est « hors économie ». Il n’y a plus de paysans en France depuis environ les années 50-60, un truc comme ça. En revanche dans le reste du monde, il en reste plein, ça oui. Mais pas en France.

      Le terme « paysan » a été repris ensuite, plusieurs décennies plus tard, par… « marketing politique » ? La confédération « paysanne », les paniers « paysans », etc. Ça fait rural, ça fait rustique. Mais ce n’est pas de la paysannerie.

      En France, on peut parler d’agriculteurices (ce n’est pas infamant hein, bien que ça reste dans le cadre du commerce), de maraîcher⋅e⋅s, de fermier⋅e⋅s. Mais mise à part quelques exceptions qui se comptent sur les doigts des mains, il n’y a plus vraiment de paysans.

      Le fait de parler d’"agriculture paysanne" pour en fait parler de trucs durables, écologiques, à petite échelle, etc, c’est une réécriture de ce que veut dire la paysannerie. Une réécriture après disparition, dans le cadre de l’économie marchande. Je ne sais pas exactement si c’est bien ou mal, j’ai plutôt tendance à penser que ce n’est pas très bien de tout confondre, et de faire croire que ça a un rapport avec comment c’était avant (avant que ça ne rentre pleinement dans l’économie).

      Je pense qu’il est possible de parler des initiatives d’agricultures marchandes plus respectueuses des équilibres, sans pour autant tout mélanger avec la paysannerie.

    • D’ailleurs cet état de fait change beaucoup de choses au niveau des semences, car avant c’était souvent une variété population du coin, alors que maintenant il faut avoir plusieurs variétés pour étaler la production, avoir chaque type de variétés bien homogène, plaire aux clients, etc

    • Oui tout à fait, et cela signifie que parler de comment les paysan⋅ne⋅s d’Afrique ou d’Asie gèrent leurs semences pour leur subsistance, ce n’est pas pareil que de parler de comment les agriculteurices européens gèrent les leur pour leur commerce. Ce n’est vraiment pas super d’utiliser les mêmes termes pour décrire deux réalités très différentes.

    • Sur les glissements sémantiques qui s’opèrent, on remarque aussi que l’agriculture bio c’est de l’agriculture qui se veut respectueuse de la terre, et l’agriculture intensive c’est de l’industrie agricole. Je suis donc pour qu’on inverse ce qui est marqué sur la bouffe, rien à mettre si c’est bio puisque c’est une nourriture sans ajout de chimie nocive donc « normale » mais que l’industrielle soit bien repérable, tiens, avec un logo tête de mort.

    • Je suis pas tout à fait d’accord, historiquement la paysannerie ce n’est pas un mode de vie, c’est une classe sociale. Avec la réforme agraire et l’industrialisation du pays, on peut séparer en deux branches les activités agricoles : les fermes industrielles d’un côté et les fermes traditionnelles de l’autre. Comme toutes les activités économiques, la paysannerie a changé avec les évolutions du temps et de la modernité. Je considère que des producteurs (maraîchers, fromagers, éleveurs de volailles, etc...) qui écoulent leurs produits sur les marchés locaux sont des paysans et d’ailleurs des paysans qui vivent chichement. Je suis d’accord, la réforme agraire qui n’a pas fini de sévir en a anéanti une part énorme. Mais dire qu’il n’y en a plus, c’est faux. Je vous invite à sillonner comme je le disais plus haut quelques campagnes pour voir des paysages de petites parcelles entourées de haies bocagères, de petites prairies adossée à une ferme avec quelques vaches qui paissent pour les voir.

    • Voila, merci @odilon, c’est plus clair ! Je cherchais un biais un peu moqueur pour le dire car cela me gêne aussi que sous prétexte de modernisation des pratiques agricoles on ne puisse plus utiliser un terme pour distinguer ceux qui sont encore proches de la terre (et je peux expliciter ce terme) de ceux qui sont des patrons d’entreprise agricole.
      D’autant qu’un peu partout en france je connais des paysans, et qu’ils créent encore des émules dans la même philosophie paysanne et même si ils réinventent la paysannerie et heureusement, je ne vois pas pourquoi il faudrait les nommer différemment.

    • Je pense quand même que le contexte a changé, alors s’il faut un mot pour désigner cette catégorie, j’y vois plus une néo-paysannerie.

      Après à la base on parlait de paysannerie à travers les semences, donc c’est quand même restreint et je ne vois pas trop comment l’élevage rentre dedans

    • Ben on est clairement pas d’accord sur le terme. :D

      La paysannerie, c’est un mode de production général, donc un mode de vie, caractérisé par l’économie de subsistance (c’est à dire en fait, hors de l’économie, ou très à la marge). À partir du moment où la majeure partie des activités concernent de la marchandisation (et non plus uniquement en marge), on est plus paysan. C’est autre chose.

      Le fait d’utiliser le mot « paysan » pour caractériser ce qui n’est « pas industriel » (en gros), ça c’est une acception relativement récente du terme. Parler d’agriculture paysanne pour se distinguer des exploitants industriels, c’est un truc de maintenant, ya pas longtemps.

      On peut changer le sens des termes, bien sûr, une langue ça vit. Sauf que là, ce n’est pas comme si l’ancien sens avait totalement disparu. Il a disparu au moins en France, ou en Europe occidentale. Mais dans plein d’autres endroits au monde, il existe toujours de la paysannerie, hors économie. Du coup mélanger tout ça dans un même terme ne me semble pas clair, et plus ou moins mensonger pour ce qui concerne celleux d’ici.

      Et il ne faut pas exagérer : personne n’a dit qu’on ne pouvait plus utiliser un terme pour distinguer l’industriel du non-industriel. J’ai dit que CE terme là, n’était à priori pas le bon, ne correspondait pas à ce que signifie à la base la paysannerie (économie de subsistance en priorité, je me répète). Rien n’interdit de trouver d’autres termes, tout du moins pour ce qui concerne les agriculteurs européens qui sont dans le circuit marchand.

    • Est-ce que l’économie informelle de @rastapopoulos et la vision de classe d’@odilon ne se rassemble pas dans le fait qu’une paysannerie devrait représenter un minimum de % de la population ?

      Edit :

      Dans le sens d’un schéma récurrent de « transition de secteurs d’activité » d’un pays qui caractérise la révolution industrielle (on passe du primaire au secondaire puis au tertiaire).

      Est-ce que la paysannerie peut être un concept atomisé au niveau de la ferme, ou est-ce que c’est au niveau macro ?

    • http://fr.wikipedia.org/wiki/Paysan

      Le paysan est une personne qui exerce le métier d’agriculteur et vit à la campagne. Il peut adopter ou subir une économie de subsistance. Il peut être amené à se déplacer d’une manière saisonnière dans d’autres « pays » par exemple vers des pâturages qui font défaut à ses bêtes. Il façonne son environnement (et indirectement le paysage) par ses différents prélèvements, apports, aménagements, plantations, etc. Ses activités sont souvent multiples : élevage, cultures, maçonnerie, artisanat et, accessoirement, commercialisation de ses excédents de production.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_paysanne

      L’agriculture paysanne telle qu’elle est entendue en France s’appuie sur une charte, 10 principes, et 6 thèmes.

      Les dix principes de l’agriculture paysanne :

      Principe n° 1 : répartir les volumes de production afin de permettre au plus grand nombre d’accéder au métier et d’en vivre.
      Principe n° 2 : être solidaire des paysans des autres régions d’Europe et du monde.
      Principe n° 3 : respecter la nature.
      Principe n° 4 : valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares.
      Principe n° 5 : rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles.
      Principe n° 6 : assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits.
      Principe n° 7 : viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations.
      Principe n° 8 : rechercher les partenariats avec d’autres acteurs du monde rural.
      Principe n° 9 : maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées.
      Principe n° 10 : raisonner toujours à long terme et de manière globale.

      #paysannerie #agriculture_paysanne

    • @aude_v l’émission est très intéressante. Perso je ne l’ai pas entendu récuser l’appellation de paysan, et d’après ce que j’ai compris de sa démarche il souhaiterai plutôt en défendre la liberté d’action : par exemple dans le choix des bêtes non dicté par des impératifs bureaucratiques ou la diversité d’activités. Il dénonce bien l’activité spécialisée (il cite Giono d’ailleurs) dans laquelle tombent les paysans à cause de la PAC, et surtout de la façon dont ils sont formés. Quant aux obligations technologiques, puçage, surveillance satellitaire, etc il dit que cela fait partie de cette désautonomisation forcée de l’ensemble de la société : obéir sans se poser de questions et produire en masse pour des citadins eux-mêmes entassés. Que les paysans disparaissent, soit, et depuis 1966 et même avant (l’idée de ne pas disperser ses terres en ayant un seul enfant leur a été fatale en 14/18) et la défense tardive de Dumont pour les paysans procède aussi de leur disparition. Mais c’est quand même parce qu’il reste quelques paysans que l’état d’esprit paysan tente d’être conservé, notamment avec la Conf et de jeunes qui s’installent en refusant toute aide gouvernementale.

    • Je ne suis pas de mauvaise foi, je m’intéresse un peu à cette histoire, quand même. Le terme « agriculture paysanne » est un truc récent inventé par la Confédération Paysanne, pour remettre à l’ordre du jour ce mot. Ce dernier a ensuite été repris dans les années qui ont suivi par la mouvance altermondialiste, qui s’est un peu gargarisé de ce mot. Mais ça ne recouvre en rien ce que les historiens (de quoi se mêlent-illes celleux là ?!) appellent « la paysannerie », et qui n’existe plus en France.

      Refuser une aide gouvernementale ne fait pas de toi un⋅e paysan⋅ne⋅ ! Ne plus s’inscrire dans l’économie, ou ne vendre qu’un petit surplus à la marge, ça oui (mais ce n’est pas que ça, condition nécessaire mais pas suffisante, car il y a tout l’ethos et le mode de vie dont a parlé @koldobika).

      J’ai retrouvé une explication de Clément Homs sur feu decroissance.info (vive la mémoire et les archives militantes !) :
      http://decinfo.apinc.org/phpBB2/viewtopic.php?p=39601#39601

      Deuxième élément de ma réflexion sur l’étiquette paysanne : ayant fait des études d’histoire, j’ai toujours lu, et appris des personnes qui se penchaient dans leurs recherches sur ces questions, qu’il fallait clairement distinguer historiquement, les figures du chasseur-cueilleur, du paysan, de l’agriculteur et de l’entrepreneur agricole (c’est le b-a-ba de toutes études sur le monde rural, son évolution et sa modernisation depuis la Révolution fourragère et individualiste du XVIIIe siècle). Les temps historiques de ces figures sont différents (le temps long de Braudel), et la nature de ces activités connaissent à chaque fois, une altération (voir le texte initial du topic). Et le paysan n’est pas un agriculteur, il ne travaille pas que la terre ou n’est pas qu’un éleveur, les activités artisanales sont très importantes et occupent en volume plus de temps que le travail des champs notamment (veillées, saisons creuses, travail des femmes, etc). La vie paysanne relève aussi bien d’un système politique (résistance auto-organisée, prise en charge de l’administration municipale, etc), culturel (patois, habillement spécifique, jeux collectifs et fêtes particulières, etc), identitaires (saints locaux, mémoires, etc), social (communauté villageoise avec esprit de groupe, sentiments communs, organisation du travail), religieux (assistance aux pauvres dans le cadre paroissial, autorité morale du curé de village, n’imaginons pas non plus un monde paysan écrasé par le labeur dont nous aurait libérer les scènes de nos vies futures, puisque selon les pays entre 1/4 et 1/3 des jours de l’année sont des jours et des fêtes chomés notamment du fait du calendrier religieux et festifs, etc), coutumiers, juridiques et judiciaires

      Quant à la Fédération des Travailleurs de la Terre (CNT), elle écrit cela :

      Pour comprendre la situation actuelle, il faut déjà oser faire le constat que la paysannerie a disparu en Europe, en Amérique du Nord, comme dans tous les pays industrialisé. Dans le reste du monde, là où elle subsiste, elle est en train de subir à un rythme accéléré les modifications structurelles que la paysannerie française, notamment, a connu lors des 100 dernières années. Ce type de société tirait son originalité de sa logique autonomisante : autosubsistance alimentaire, autonomie technique (non spécialisation des tâches et maîtrise de l’outil de production), autonomie de la collectivité sociale (famille, villageoise, collective). Constater la disparition de ce type d’organisation sociale et économique a l’avantage de clarifier la situation actuelle, et d’éviter les chausse-trappes de la dialectique marchande qui, dans ce domaine aussi, brouillent notre perception de la réalité.

      Sans oublier : Henri Mendras La fin des paysans, 1967
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Mendras
      http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/CEP_Analyse54_Henri_Mendras_Retour_sur_La_fin_des_paysans_cle0ba475

      En 1984, 17 ans plus tard, il disait :

      Certes il reste des agriculteurs qui nous nourrissent en abondance et qui font du bruit, bien qu’ils soient trois fois moins nombreux qu’il y a trente ans. Certes les ruraux sont toujours aussi nombreux, ou presque, et la société rurale a connu une spectaculaire renaissance. Mais ni les uns ni les autres ne sont plus des paysans.

    • à propos de d’#agro-industrie, d’#agriculture_paysanne et de la conf, je retombe sur une vieille interview de René Riesel
      http://www.liberation.fr/week-end/2001/02/03/les-progres-de-la-soumission-vont-a-une-vitesse-effroyable_353523

      On connaît la blague classique du môme qui demande si les poissons sont carrés parce qu’il ne les a vus que sous forme de surgelés panés, des gens de 40 ans ne savent pas où est le devant et le derrière d’une vache : cet état d’ignorance tragique se généralise. Mais devant l’espèce de panique qui saisit les gens face à l’abîme, on tente de les rassurer avec le retour à de pseudo-traditions rurales, qui seraient un refuge possible de la qualité en matière agricole, alors qu’en réalité on libère seulement l’inventivité publicitaire pour rhabiller la même merde industrielle. J’ai vu les choses se dégrader à vive allure. Il n’y a plus de #paysannerie en France, seulement des agriculteurs, plus ou moins intégrés, qu’ils l’admettent ou pas, dans un segment de la production agro-industrielle. Et, contrairement à ce que clame sans cesse la #Confédération_paysanne, l’industrialisation de l’agriculture ne se traduit pas nécessairement par la concentration des exploitations.

      Pourquoi être allé à la Confédération si son projet vous semble à ce point faux ?
      L’industrialisation de l’élevage du mouton était la tendance dominante et, comme éleveur, j’ai pratiqué exactement l’inverse. Ce fut l’union sacrée pour me dégager. En 1991, les gens de la Confédération du cru sont venus me chercher et, avec eux, j’ai eu la tentation d’élargir un peu la bagarre. La Confédération rassemble des socialistes, des babas, des gauchos repentis, des Verts, un club d’idées assez paradoxal qui fonctionne sur le consensus de façon à présenter une unité de façade, avec toutes sortes de tendances qui cohabitent sans jamais aller jusqu’au bout des discussions... J’ai cru pouvoir faire avancer des questions pour moi centrales. Nombre de ces gens étaient ou sont vraiment de bonne foi. Il y avait des choses à faire sur le terrain ; ensuite, je n’ai jamais renoncé à rien, j’ai toujours dit ce que je pensais du fonctionnement de l’organisation, des illusions qui y étaient répandues, mais bon, j’y ai fait ce que je pouvais y faire (contre les OGM, en particulier), et j’en suis parti en mars 1999, quand rien n’est plus resté possible.

      Pourriez-vous expliquer en quoi le devenir de la paysannerie et les questions liées au génie génétique constituent à vos yeux des questions fondamentales ouvrant sur la possibilité de refonder une théorie critique ?
      Eleveur, j’ai vu de près la fin du blitzkrieg dont a été victime le monde rural et agricole dans les pays développés. On a cassé la civilisation paysanne, ou du moins ce qui en restait. La paysannerie traditionnelle n’était certes pas porteuse de valeurs mirifiques, à préserver à tout prix ; simplement, elle conservait vivante une mémoire permettant de suivre des chemins autres que ceux imposés par le développement industriel. On y trouvait des attitudes par rapport à la vie, et notamment à la vie sociale, très antinomiques avec le rationalisme dominant, un mode de vie, en tout cas, moins séparé que ce à quoi a abouti l’industrialisation en réduisant l’homme au travail et en colonisant ensuite le temps libre. J’ai vu l’ancienne société rurale se liquéfier, pourrir sur pied, des comportements se raidir. On ne peut se contenter des simplifications des antimondialistes, avec les méchantes transnationales qu’on substitue aux 200 familles et aux capitalistes à haut-de-forme et gros cigare pour avoir un ennemi clairement identifiable, alors que la domination fonctionne essentiellement grâce à la soumission : la soumission à l’industrialisation, à l’emprise d’un système technique.

      ... Que trop peu de gens, à votre avis, critiquent fondamentalement.
      Ma critique n’est pas de type heideggérien et ne vise pas la technique en tant que telle. Mais il faut bien saisir l’enjeu de l’industrialisation de l’agriculture, qui atteint un stade ultime avec les chimères génétiques : il s’agit, ni plus ni moins, d’une tentative de supplanter définitivement la nature (extérieure et intérieure à l’homme), d’éliminer cette dernière résistance à la domination du rationalisme technologique.

      Une « raison » qui veut ignorer ­ et ici supprimer pratiquement­ ce qui n’est pas elle, c’est, je crois, la définition minimum du délire. Si on comprend cet enjeu, alors on doit remettre totalement en cause les bases mêmes de l’actuel système agricole.

      Or, que voit-on ? Une pseudo-contestation qui en appelle à l’Etat interventionniste pour tenir et moraliser les marchés, assurer l’existence des agriculteurs, alors que le projet ouvert de ces Etats est de les éliminer, comme en Grande-Bretagne où la paysannerie totalise à peine 1 à 2 % de la population. Il y a aujourd’hui un projet, paraît-il progressiste, visant à intégrer l’agriculteur dans un dispositif où il est un agent de l’Etat, modèle totalement bureaucratique dont on voit bien les sources historiques.

      Du coup, on comprend mieux les liens entre divers mouvements comme Attac ou la Confédération. C’est la tentative de restauration du parti des vaincus historiques, c’est-à-dire des partisans de l’Etat, vaincu à leurs propres yeux ­ la souveraineté des Etats s’effrite, etc. ­, mais ne désespérant pas d’en refonder un qui serait, cette fois, « vraiment citoyen ».

      #ogm #critique_techno #étatisme

    • suite

      Prendre les choses à la racine, c’est critiquer les bases technoscientifiques de la société moderne, comprendre la parenté idéologique profonde entre le progressisme politique ou social (c’est-à-dire la « mentalité de gauche » telle que la définit Theodore Kaczynski) et le progressisme scientifique. L’industrialisation est depuis la « révolution industrielle » en Angleterre une rupture absolument fondamentale avec l’essentiel du processus d’humanisation. Sans civilisation paysanne, c’est la civilisation tout court qui se défait, on le constate aujourd’hui. Et la signification historique de l’industrialisation, sa vérité profonde devenue manifeste au XXe siècle, c’est la destruction : avec Auschwitz et Hiroshima, on a les deux fonts baptismaux sur lesquels a été portée l’époque contemporaine.

    • Ben non je vois pas la contradiction. Il dit clairement que pendant un temps donné, la conf a permis (lui a permis, notamment) de porter certaines luttes (mais il ne parle pas de lutte pour revenir à la paysannerie du tout). Et qu’ensuite quand il a pensé que l’état du syndicat ne permettait plus de porter correctement ces luttes, il en est parti.

  • Comment l’agriculture peut réduire ses émissions de gaz à effet de serre
    http://www.lemonde.fr/climat/article/2014/09/23/comment-l-agriculture-peut-reduire-ses-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre_449

    À partir des données de 2014 réunies par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), l’administration française a analysé les responsabilités de ce secteur et surtout les progrès possibles pour lutter contre le changement climatique. Leurs conclusions sont exposées dans le rapport du Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), rendu public par le ministre, Stéphane Le Foll, lundi 22 septembre.

    #Agriculture et #forêt : quelles contributions possibles pour lutter contre le changement climatique ?

    Stéphane LE FOLL, Ministre de l’Agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt a tenu une conférence de presse lundi 22 septembre à 11h30 à l’occasion de la remise par le Conseil général de l’agriculture, de l’alimentation et des espaces ruraux (CGAAER) d’un rapport sur les voies de contributions de l’agriculture et de la forêt à la lutte contre le changement climatique.

    http://agriculture.gouv.fr/conference-contributions-agriculture-foret-lutte-changement-climati

    #climat

    • Petit résume :

      1 : 14 parcelles pour 134.41ha
      7 : 3 parcelles pour 1.7ha
      9 : 99 parcelles pour 759.71ha
      11 : 1 parcelles pour 16ha
      12 : 1 parcelles pour 1ha
      16 : 35 parcelles pour 279.76ha
      17 : 11 parcelles pour 112.88ha
      24 : 6 parcelles pour 49.4ha
      26 : 17 parcelles pour 42.21ha
      28 : 1 parcelles pour 0.01ha
      31 : 829 parcelles pour 6628.22ha
      32 : 200 parcelles pour 1481.3ha
      33 : 33 parcelles pour 1303.84ha
      34 : 5 parcelles pour 11.1ha
      35 : 2 parcelles pour 1.73ha
      37 : 2 parcelles pour 13.02ha
      38 : 31 parcelles pour 89.45ha
      40 : 265 parcelles pour 1258.02ha
      41 : 4 parcelles pour 2ha
      45 : 7 parcelles pour 25.67ha
      46 : 8 parcelles pour 20.21ha
      47 : 179 parcelles pour 1207.53ha
      49 : 9 parcelles pour 28.57ha
      53 : 1 parcelles pour 0.17ha
      54 : 2 parcelles pour 7ha
      56 : 1 parcelles pour 0.5ha
      57 : 3 parcelles pour 12.8ha
      63 : 5 parcelles pour 23.7ha
      64 : 291 parcelles pour 1242.99ha
      65 : 81 parcelles pour 409.77ha
      69 : 1 parcelles pour 2.87ha
      78 : 1 parcelles pour 0.05ha
      79 : 6 parcelles pour 65.39ha
      81 : 176 parcelles pour 1196.45ha
      82 : 875 parcelles pour 5216.63ha
      84 : 1 parcelles pour 0.1ha
      85 : 3 parcelles pour 10.37ha
      86 : 2 parcelles pour 13.17ha
      89 : 4 parcelles pour 16.5ha
      91 : 1 parcelles pour 0.15ha

      Total : 3216 parcelles pour 21686ha

      (si je me suis pas vautré avec jquery)

    • Mon tableau de synthèse https://www.dropbox.com/s/qeej3dwo7pz0icr/Registre_OGM.xlsx

      Les données du ministère ne brillent pas par les métadonnées fournies et le fichier Excel livré est livré brut de fonderie sans que le ménage ait vraiment été fait. Deux onglets sont des étapes intermédiaires (liste des 4000 cantons de 2007 dans l’un, jointure entre registre des parcelles et les 4000 cantons dans l’autre) ; la feuille Version public reprend ce résultat en ayant filtré les cantons sans OGM. Normalement, seul cet onglet aurait dû subsister…

    • La loi n°2008-595 relative aux OGM prévoit l’obligation pour l’agriculteur de déclarer ses cultures d’OGM et pour l’administration de constituer un registre national indiquant la nature et la localisation des parcelles culturales d’OGM, qui doit être rendu public.

      Aucun OGM n’est cultivé à des fins commerciales en France depuis 2008.

      Consultez le registre national des cultures OGM au 05/09/2007 (format Excel - 2 Mo)

      Carte des parcelles OGM au 05/09/2007

      Hum ça veut dire que la carte ne vaut pas grand chose ? Ils pourraient dater leur carte ou leurs URL parceque là ça me semblait évident que c’était une version à jour ...

  • Feu de cheminée : dans un an, ce sera interdit ! - France Info
    http://www.franceinfo.fr/consommation/question-d-immobilier/feu-de-cheminee-dans-un-an-ce-sera-interdit-1287345-2014-01-19

    Il s’agit en effet d’un enjeu sanitaire qui est à l’origine de cette interdiction. Cette mesure devrait permettre de diminuer les niveaux de concentration de particules fines de l’air ambiant, car ils dépassent souvent les limites réglementaires, selon la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie d’Ile-de-France (DRIEE IF). Selon elle, ces particules réduisent de 6 mois l’espérance de vie dans l’agglomération parisienne. Or, selon la DRIEFF IF, le chauffage au bois représente 23 % des émissions de ces particules en Ile-de-France, soit autant que l’échappement des véhicules routiers. La sécurité sanitaire va donc primer sur la convivialité des soirées au coin du feu ! A titre d’image, une demi-journée au coin du feu émet autant de particules fines qu’une voiture diesel qui roulerait pendant 3.500 kms !

    #écologie_punitive