A propos de « The Dreadful details »
▻http://culturevisuelle.org/regard/archives/464
« The Dreadful details » n’est pas une série ; c’est une seule image (partagée en deux, certes), mais elle concentre en elle tous les regards et les perceptions de personnes différentes sur un même événement. L’effet de réel fonctionne pour chacun des éléments prélevés, détails après détails. Leur accumulation produit pourtant une perturbation dans leur champ d’appartenance. De cette « anti-fresque » permettant de renverser dans tous les sens la notion de cliché, Pierre Zaoui a relevé le décalage existant entre l’impression d’ensemble et les détails très référencés qui la génèrent, ces « marqueurs de réalité » qui, pris indépendamment, n’ont rien à voir avec l’impression générale qui en émane.
La fresque aux icônes
▻http://www.vacarme.org/article1199.html
Dans un article publié dans le numéro 37 de la revue @Vacarme paru à l’automne 2006, l’auteur remarque un « mouvement [qui] apparaît vite à la fois figé et découpé en zones de visibilité et de sens presque hermétiques les unes aux autres. Très vite, on s’aperçoit qu’il n’y a en fait pas d’action ni de mouvement d’ensemble spontané ; les personnages sont des acteurs qui prennent la pose, hiératique ou faussement naturelle. Et un peu moins vite, on comprend que chaque zone de visibilité ne vaut primordialement que pour elle-même et ne se compose avec les autres que par un double artifice : l’unité de carton-pâte des décors et la prise unique de la photographie. [et finit par conclure : ] en vérité, il n’y a pas davantage d’effets de réel des détails que de la composition d’ensemble. Sa vérité est à mi-chemin, dans des motifs ou des saynètes juxtaposés. »
Artists at war ?
▻http://www.vacarme.org/article1349.html
It is as impossible to recapture the pain and terror of war as it is to truly remember the agony of an infected tooth.
Moritz Thomsen, My Two Wars.