mensuel sur l’actualité économique, l’autre regard sur l’économie et la société

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  • L’économie iranienne peut-elle survivre aux tensions avec Israël et les Etats-Unis ? | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/leconomie-iranienne-survivre-aux-tensions-israel-etat/00115729

    La guerre avec Israël a fragilisé l’économie iranienne, déjà éprouvée par le retour des sanctions américaines en 2018. Un nouvel emballement militaire ou un durcissement des sanctions pourrait lui être fatal.

    T’as le même genre de questions ingénues au sujet de Cuba, dont notre Parlement Européen condamne l’ignominie à longueur de temps tout en évitant d’évoquer les actes de guerre du grand voisin américain sous la forme d’un siège économique impitoyable.

    Tu vois, un grand pays peuplé de dizaines de millions d’habitants vivant sous siège économique depuis des dizaines d’années, on se pose la question de savoir si vraiment, ça va bien, ou si ça va tomber comme un fruit mûr.

    A vrai dire, la seule question, à mon sens tout personnel, c’est, pourquoi ? Mais on préfère désormais faire des articles comme on en trouve dans les revues de paris sportifs. Parce que la géopolitique, ce n’est finalement qu’un gros tiercé où il n’est pas forcément nécessaire d’y connaître quoi que ce soit pour y participer.

  • La pauvreté n’a jamais été aussi élevée en France et les inégalités s’envolent | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/pauvrete-na-jamais-ete-elevee-france-inegalites-s/00115481

    Les dernières statistiques publiées par l’Insee dévoilent un accroissement record des écarts de richesse. En cause, les effets de l’inflation et des politiques publiques anti-redistributives du gouvernement.

    L’inflation a fait des ravages dans les rangs des classes populaires, c’est officiellement confirmé. On le craignait, bien sûr, mais on reste surpris devant la violence du choc subi par les Français les plus modestes. C’est ce que montrent les dernières statistiques publiées par l’Institut national de la statistique publique (Insee), qui documentent l’évolution de la pauvreté et des inégalités en France en 2023. Des chiffres qui donnent le vertige et sanctionnent sévèrement la politique économique et sociale mise en œuvre par les différents gouvernements d’Emmanuel Macron.

    https://archive.ph/6uMTR

  • L’ambition avortée du fabricant européen de batteries #Northvolt | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/northvolt-une-ambition-point-mort/00115386

    Le 30 Juin 2025

    La #gigafactory de Northvolt cesse sa production, mettant fin à une aventure européenne dans le secteur des #batteries très majoritairement dominé par des constructeurs asiatiques. Retour sur les raisons d’un échec.

    C’est une histoire comme le monde des start-ups aime en raconter : deux entrepreneurs visionnaires créent une entreprise, lèvent des milliards d’euros et deviennent leader mondial de leur secteur. Celle de Northvolt semblait incarner en tout point ce conte de fées. Mais la fermeture définitive de l’« #Airbus de la batterie » ce 30 juin raconte surtout les déboires d’un projet dont l’ambition et l’espoir suscité ont été certainement trop grands et trop naïfs…

  • https://www.alternatives-economiques.fr/controle-chomeurs-sintensifie-reste-toujours-opaque/00115167

    Le flicage des chômeurs s’intensifie, mais reste une boîte noire
    Le 20 Juin 2025 / 6 min

    Des travaux inédits indiquent que les contrôles des chômeurs ont augmenté ces dernières années. Ils ciblent davantage certains profils et reposent plus sur les pratiques des conseillers de France Travail que sur la loi.

    Par Audrey Fisné-Koch

    Le contrôle des demandeurs d’emploi fait l’objet de nombreux fantasmes, aussi bien dans les médias que dans les discours du personnel politique. Mais finalement, que sait-on vraiment sur la façon dont il est effectué ?

    Pas grand-chose, répond une équipe de chercheurs et chercheuses en sociologie, droit et science politique. Dans le cadre d’une étude publiée fin juin, sur le site de l’Institut des études et de la recherche sur le droit et la justice, ils ont analysé les textes juridiques et des documents internes à France Travail (ex-Pôle emploi) sur une période entre 2008 et 2024 et ont réalisé des entretiens auprès de contrôleurs, de personnel encadrant et de médiateurs de l’opérateur.

    Pour ouvrir la boîte noire des contrôles de la recherche d’emploi, « nous voulions comprendre quelles étaient les obligations qui pèsent sur les demandeurs d’emploi, comment elles sont définies et appliquées, avec quelle régularité et s’il y a des variations » , résume Claire Vivès, sociologue au Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET).

    Premier constat : le Code du travail ne définit pas clairement ce qu’est une « recherche active d’emploi ». Ce sont davantage les orientations données par l’encadrement supérieur en matière d’organisation de la procédure de contrôle, de logiciels utilisés pour contrôler et les pratiques des agents de France Travail qui déterminent le contrôle des « actes positifs et répétés de recherche d’emploi » – catégorie dans laquelle peuvent entrent, par exemple, les réponses à des offres d’emploi, les candidatures spontanées, les visites de salons professionnels, voire la mise à jour du CV…

    La définition du « bon chômeur »

    Reste que « c’est l’organisation du contrôle qui façonne les représentations du "bon chômeur" » , résume Claire Vivès. Encore faut-il que tous les contrôleurs se basent sur les mêmes critères. Or c’est loin d’avoir toujours été le cas : un protocole national de contrôle a été mis en place… cette année ! Auparavant, les consignes pouvaient différer d’une région à l’autre. Mais même avec cette tentative d’harmonisation nationale, les travaux montrent des différences de pratiques parmi les contrôleurs.

    « Avant la mise en place du CRE dit "rénové", la pratique la plus courante était d’envoyer un questionnaire aux chômeurs contrôlés, et ensuite d’avoir un entretien téléphonique avec ceux-ci, en cas d’absence de réponse ou de justifications insuffisantes. La durée des contrôles et les pièces demandées ne sont pas toujours les mêmes, liste Luc Sigalo Santos, maître de conférences en science politique. En définitive, selon l’interaction entre contrôleur et contrôlé, la définition que l’on met derrière "recherche active d’emploi" n’est pas la même. »

    Même pour un seul et même contrôleur, le traitement peut changer d’un demandeur d’emploi contrôlé à l’autre. « En fonction du lieu de résidence, de la trajectoire de la personne, de la façon dont se déroule le contrôle, des individus dans des situations comparables peuvent faire pour certains l’objet d’une sanction, pour d’autres d’une "redynamisation" » , complète Jean-Marie Pillon, maître de conférences en sociologie.

    Les statistiques montrent néanmoins quelques tendances : les femmes sont un peu moins contrôlées et moins sanctionnées, tout comme les diplômés du supérieur. Les contrôleurs sévissent davantage, en revanche, envers les bénéficiaires du RSA et les professionnels inscrits sur des métiers en tension, beaucoup plus couramment contrôlés depuis l’automne 2021, dans la foulée des annonces en ce sens du Président de la République et de la Première ministre de l’époque Elisabeth Borne, au début du mois de novembre.

    « Ce ciblage pose un certain nombre de problèmes puisque des profils de demandeurs d’emploi déjà précaires et usés par leur métier sont davantage exposés » , analyse Claire Vivès.

    Contrôles express, algorithmes et lissage des radiations

    Les travaux montrent par ailleurs que le nombre de contrôles, leur cadence et leur volume ont augmenté au cours des dix dernières années. Fixés par le gouvernement et la direction générale de France Travail / Pôle emploi, les objectifs quantitatifs annuels sont de plus en plus élevés… Et pourtant toujours remplis, voire même dépassés, constatent les six chercheurs ! Mais à quel prix ?

    « On a compressé de manière assez forte les durées de contrôle, reprend Luc Sigalo Santos. Le temps laissé au contrôleur est plus serré, de même que le temps dont bénéficie le « contrôlé » pour répondre et apporter des justifications. »

    Afin d’atteindre les objectifs, les contrôleurs sont aussi invités à utiliser certains outils numériques fondés sur des algorithmes. « Mais sur le terrain, on nous dit que pour l’instant, au mieux, ces outils ne servent pas à grand-chose, au pire qu’ils font perdre du temps. » Ils semblent même avoir été laissés de côté dans plusieurs régions.

    Paradoxalement, bien que le nombre de contrôles croisse (plus de 600 000 en 2024, 523 000 en 2023), le taux de radiation reste quasi stable depuis dix ans, se situant entre 15 et 17 % parmi l’ensemble des contrôles déclenchés, avec seulement quelques variations régionales contenues.

    Cette constance s’explique avant tout par le fait que la grande majorité des chômeurs recherchent bien activement un emploi, mais aussi par un jeu réalisé sur les paramètres managériaux et gestionnaires, notent les chercheurs. Même si aucune consigne officielle n’est transmise par la direction générale à ce sujet, « les responsables d’équipes prêtent une attention particulière à homogénéiser les taux de radiation des différents contrôleurs pour lisser aux niveaux national et régional » . Les managers peuvent par exemple freiner le zèle des contrôleurs pour rester dans la moyenne statistique.

    Des recours difficiles

    Enfin, l’équipe d’universitaires s’est intéressée aux recours des demandeurs d’emploi qui ont été contrôlés, ceux qui contestent une sanction. En termes techniques, on parle de « parcours contentieux ». Ce dernier s’avère très long, puisqu’il commence par une réclamation et peut s’achever au tribunal.

    Les travaux indiquent que les personnes qui s’engagent sur ce chemin escarpé sont souvent mises à distance de la justice administrative par France Travail / Pôle Emploi, qui oblige à passer d’abord par une médiation. Le problème est que « les médiateurs ne sont pas très à l’aise avec ces dossiers. Ils ne disposent pas de critères très tangibles et objectivables pour évaluer les recours » , note Luc Sigalo Santos.

    Quand le contentieux va jusqu’au tribunal administratif, le juge reprend généralement à son compte l’argumentaire de France Travail / Pôle emploi, soulignent encore les chercheurs. « D’une part à cause de l’absence de définition précise dans le Code du travail de ce qui constitue une recherche active d’emploi. D’autre part parce que les juges administratifs sont très peu formés aux enjeux qui ont trait aux questions de chômage. »

    Autrement dit : à la fin, c’est (presque) toujours France Travail qui gagne.

  • Cédric Durand : « L’alliance des grands patrons de la tech avec Trump confirme l’avènement du techno-féodalisme » | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/cedric-durand-lalliance-grands-patrons-de-tech-trump-conf/00115133

    A l’exception des Etats-Unis et, dans une moindre mesure, de la Chine, la question de la souveraineté #numérique est un enjeu essentiel pour la viabilité des différentes communautés politiques.

  • TVA (anti) sociale : l’impôt pour tous ! | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/tva-anti-sociale-limpot/00115253

    Depuis 2017, Emmanuel Macron multiplie les cadeaux en faveur des plus riches et des grandes entreprises : en plus des mesures déjà citées, suppression de l’impôt sur la fortune, instauration de la flat tax sur les revenus du capital, baisse de l’impôt sur les sociétés… En parallèle, les revenus de la TVA augmentent mécaniquement avec l’inflation, puisque plus les prix grimpent, plus la TVA rapporte. De 163 milliards en 2017, on est passé à 222 milliards en 2025.

    Les impôts ciblant prioritairement les plus aisés sont donc supprimés ou réduits, et la TVA, qui pèse plus lourdement sur les plus pauvres, augmente. Cela se traduit en chiffres : selon une note du Trésor, en 2023, les impôts ont augmenté pour tous les Français, sauf pour les 10 % les plus riches, dont le taux d’imposition réel est passé de 17,5 % à 15,2 %.

    Maintenant vous savez. Quand on dit que les impôts baissent, ils ne baissent pas vraiment. Les 500 plus grandes fortunes ont doublé leur patrimoine depuis 2017, le CAC 40 a reversé 100 milliards de dividendes : les impôts ciblés sur les plus aisés ont baissé. 30 % des Français renoncent à manger trois repas par jour, le nombre de pauvres a augmenté de 500 000 depuis 2021 : ceux-là payent davantage d’impôts, via la TVA. On ne baisse pas « les » impôts, mais uniquement « leurs » impôts.

    • Collectivités : de la taxe d’habitation à la taxe sur la consommation

      L’utilisation de la TVA au bénéfice des plus riches ne se limite pas à la protection sociale ; elle concerne également les collectivités. Le cas le plus connu est la suppression de la taxe d’habitation. Cet impôt rapportait 17 milliards d’euros aux collectivités. Sa suppression a surtout bénéficié aux plus aisés, puisque 45 % des économies réalisées ont profité aux 20 % des plus riches. Ce manque à gagner pour les collectivités a été compensé par l’Etat via… la TVA, encore !

      Les plus modestes, qui pouvaient avoir un dégrèvement, finissent par payer la suppression de la taxe d’habitation via la TVA

      La suppression de la taxe d’habitation n’a donc pas permis d’économie pour tous les Français, mais uniquement pour les plus aisés. Les plus modestes, qui pouvaient avoir un dégrèvement, finissent par payer sa suppression via la TVA. Même chose pour la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), payée par les entreprises aux collectivités pour 15 milliards par an en 2019 et supprimée par Emmanuel Macron. Le député et rapporteur spécial sur la mission Cohésion des Territoire, David Guiraud, qui alerte depuis plusieurs années sur ce sujet, parle de « double TVA sociale », qui financerait et la protection sociale, et les collectivités.

      https://archive.ph/1YtnL

  • Les services à la personne sont d’abord des services aux plus riches | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/services-a-personne-dabord-services-aux-plus-riches/00115192

    Le soutien public aux services à la personne a vu ses coûts exploser ces dernières années. Le fait que ce soit les plus aisés qui en bénéficient le plus plaide pour une réforme qui pourrait faire du bien au budget de l’Etat.

  • Mieux s’alimenter pour moins cher, l’objectif des supermarchés et réseaux d’achat coopératifs

    #Supermarchés_coopératifs et #groupements_d'achat proposent aux consommateurs une meilleure alimentation à des #prix plus accessibles. Ils cherchent maintenant à toucher un public plus large et plus mixte socialement.

    A la #Louve, les caissiers et les caissières sont aussi des clients. Ils font partie des 4 000 coopérateurs du supermarché coopératif et participatif qui a ouvert ses portes en 2016 dans un quartier populaire du nord de la capitale. Toutes les quatre semaines, chaque coopérateur vient assurer un service bénévole. Les tâches sont variées : mise en rayon, nettoyage, travail administratif…

    Pour devenir membre de la #coopérative, ils ont versé cent euros, et en ont acheté dix parts sociales à10 euros. #La_Louve a fait des émules, à Toulon, Toulouse, Lille, Bruxelles, d’autres supermarchés coopératifs et participatifs ont ouvert leurs portes même s’ils sont de taille plus modeste.

    C’est en visitant #Brooklyn en 2009 que #Tom_Boothe, l’un des cofondateurs du projet, découvre la #Park_Slope_Food_Coop (#PSFC), fondée en 1973. « Pendant les années 1970, dans le sillage du mouvement hippie, de nombreux magasins participatifs, inspirés des #épiceries_coopératives, ont vu le jour. Mais presque tous ont disparu dans les années 1980. Seul PSFC a survécu », raconte-t-il. PSFC a aidé à la naissance de la Louve.

    L’histoire des coopératives de consommateurs est bien plus ancienne et remonte la première moitié du XIXe siècle. En 1844, à #Rochdale en Angleterre, des tisserands se sont rassemblés pour fonder les #Equitables pionniers de Rochdale. Constatant que leur niveau de vie dépendait des marchands qui fixaient les prix des marchandises qu’ils achetaient, ils ont créé un magasin coopératif.

    Leur but était non seulement de garantir aux clients des prix raisonnables, mais aussi une bonne qualité des produits à une époque où les fraudes étaient légion. Rapidement, la taille de la coopérative s’est accrue au point de compter plus de 10 000 membres en 1880.

    Une large gamme de produits

    La Louve propose une palette étendue de produits alimentaires et d’hygiène. Dans un même rayon voisinent grandes marques, produits bio et produits « gourmets », mais tous sont de 20 % à 50 % moins chers que dans la grande distribution. Les produits vendus sont choisis par les adhérents via un classeur de suggestions.

    « Notre but n’est pas d’être un complément, mais de permettre d’acheter l’ensemble des produits : nous ne nous en interdisons aucun. Nous ne sommes pas un club, mais un #magasin où des adultes font leurs choix en conscience », explique Tom Boothe.

    Tous les produits ne sont donc pas biologiques. « On peut acheter à la Louve des tomates en hiver, mais dans les faits, nous en vendons très peu », précise toutefois Tom Boothe.

    Si la Louve a vocation à toucher le public le plus large, dans les faits, cela reste compliqué : 10 % des membres ne souscrivent qu’une part sociale car ils sont bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), étudiants boursiers ou en service civique. 16 % payent leur souscription en plusieurs chèques.

    « Ceux qui fréquentent la Louve sont sans doute plus "blancs" et ont des revenus plus élevés que la moyenne de la population. Malgré une action volontariste, dont des portes ouvertes tous les premiers samedis du mois, les gens du quartier présument que comme nous sommes un supermarché alternatif, cela va être plus cher », regrette-t-il.

    Un chèque-déjeuner avec bonus alimentation durable

    Elargir l’accès à une alimentation de qualité, c’est la démarche d’une autre coopérative, #Up_Coop, la société coopérative et participative (Scop) qui a popularisé le #chèque-déjeuner. « Le titre-restaurant s’étant largement démocratisé auprès des salariés, nous nous sommes demandé comment ramener ces ressources vers l’économie locale », explique Yassir Fichtali, directeur général secteur public chez Up Coop.

    En 2023, la Scop s’est donc associée à la ville de #Creil pour lancer le programme #Up+. La municipalité a proposé de bonifier sur une cagnotte la somme versée à ses agents s’ils l’utilisent sur la ville de Creil, et encore davantage en centre-ville. La carte #Up_Déjeuner devient ainsi un outil pour soutenir le commerce de centre-ville.

    « Nous allons tirer maintenant ce fil vers l’alimentation durable, inciter les gens à passer de la junk food à des achats dans des magasins bio, du vrac… », poursuit-il.

    Plusieurs villes se sont ensuite engagées dans le programme Up+ : Bourg-en-Bresse, Valenciennes, Haguenau, Nancy, Halluin, Mulhouse, Bagnolet et Angers. En Seine-Saint-Denis et dans le Gers, Up Coop participe à des expérimentations visant à orienter vers une #alimentation_durable la consommation de populations en difficulté.

    Le département du 93 a ainsi mis en place sur quatre territoires un #chèque_alimentation sous forme de carte, #Vital’im, en ciblant à chaque fois un public spécifique : à Montreuil, les personnes accompagnées par le CCAS, à Villetaneuse, un public étudiant, à Clichy-sous-Bois et Sevran, des familles. Son montant est bonifié de 50 % si les achats sont effectués chez un commerçant durable (Biocoop, primeurs locaux, les commerces et producteurs locaux).

    « On ne peut pas demander à des personnes en difficulté de payer le juste prix du durable. Cette politique publique permet à des publics de ne plus avoir à arbitrer entre le #pouvoir_d’achat et le #pouvoir_d’agir », commente Yassir Fichtali.

    Les CCAS, la Fondation Armée du salut, Action contre la faim sont associés à cette initiative. « Certains bénéficiaires n’osaient pas entrer dans un Biocoop, ils avaient l’impression que ce n’était pas pour eux. Des #freins que l’on peut déconstruire », souligne-t-il. Encore faut-il que cette offre alimentaire durable existe sur le territoire : à Clichy-sous-Bois, ce n’est par exemple pas le cas.

    Cette difficulté n’existe pas dans le département rural du Gers, où Up Coop participe au programme public #Mieux_manger, lancé en 2024. La mission a d’abord consisté à affilier les producteurs bio. Un groupement d’intérêt public rassemblant des collectivités et des associations a ensuite identifié plusieurs centaines de personnes destinataires d’une bonification en cas d’achat alimentaire durable et cette bonification évolue au fil des usages.

    « L’idée de cette expérimentation est de vérifier que le changement des pratiques va perdurer même si la bonification baisse », indique Yassir Fichtali.

    #Vrac, un groupement d’achat agroécologique

    #Vers_un_réseau_d’achat_en_commun (Vrac) mobilise aussi le soutien des pouvoirs publics dans une démarche résolument démocratique, en proposant des achats alimentaires sans emballages issus de l’agroécologie. Depuis 2013, il permet ainsi aux plus modestes – mais pas seulement – de se réapproprier leur #consommation_alimentaire.

    Au départ, son initiateur, #Boris_Tavernier, qui avait monté à Lyon un bar restaurant coopératif cuisinant des produits paysans, a été sollicité par un bailleur social lyonnais et la Fondation Abbé-Pierre (désormais Fondation pour le logement des défavorisés) pour monter un projet d’achat en commun afin d’améliorer le pouvoir d’achat des locataires. C’est ainsi qu’est né le premier #groupement_d’achat sous forme d’association.

    « Pas question toutefois de chercher les prix les plus bas, mais plutôt d’orienter les achats vers une alimentation durable et de qualité rémunératrice pour les producteurs », explique Lorana Vincent, déléguée générale de Vrac France, l’association nationale qui rassemble désormais 22 structures locales.

    Douze ans après, le réseau emploie une centaine de salariés. Une épicerie éphémère ouvre une fois par mois dans un local de chacun des quartiers où le réseau est implanté (association, maison des jeunes et de la culture, centre social…). Des bénévoles pèsent les produits, et chaque adhérent apporte ses contenants.

    En 2013, le projet a été lancé dans le quartier lyonnais de la #Duchère, à #Villeurbanne et #Vaux-en-Velin. L’initiative s’est tout d’abord heurtée à l’absence d’offre de qualité dans ces territoires emblématiques de la politique de la ville où le hard discount est très présent, et aux réticences de leurs habitants. Pour vaincre celles-ci, Vrac s’est appuyé sur des personnes-ressources, en très grande majorité des femmes.

    « Nous leur avons fait goûter les produits sans les présenter comme bio. Nous avons construit avec elles le catalogue en partant de leurs besoins. L’#huile_d’olive a été un formidable levier. Elles se sont emparées du projet », poursuit Lorana Vincent.

    Cette démarche de #démocratie_alimentaire s’est inscrite dans le temps. Sur chaque territoire, un « club produits » associant bénéficiaires et bénévoles est régulièrement réuni pour faire évoluer le catalogue. Les produits sont vendus sans marge, à un prix rémunérateur pour le producteur.

    « Vrac est un espace collectif où les habitantes et les habitantes ont accès à l’information sur l’origine des produits, la rémunération des producteurs. Cela permet de prendre ses décisions de manière éclairée et participe à faire de l’alimentation un sujet politique. »

    Le soutien crucial des pouvoirs publics

    Cette absence de marge est rendue possible par des #financements_publics. Depuis 2023, Vrac est notamment soutenu par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), via le fonds #Mieux_manger_pour_tous. Les habitants des #quartiers_populaires peuvent acheter les produits 10 % moins cher que les prix coûtants, et même 50 % pour les personnes bénéficiant des minima sociaux.

    Si l’aventure Vrac a commencé dans ces quartiers populaires et continue à s’y développer, le réseau souhaite s’adresser à tous et toutes. Certes, les personnes non issues de ces quartiers payent, elles, 10 % de plus par rapport au prix coûtant. Mais « c’est un prix d’équilibre, cela permet que leurs achats ne coûtent rien au réseau », souligne Lorana Vincent. Et cela reste inférieur à ce qui se pratique dans le commerce traditionnel.

    Cette volonté de favoriser la mixité sociale est au cœur de la démarche de Vrac. « ATD Quart-monde a pour habitude de rappeler qu’une politique pour les pauvres, c’est une pauvre politique », conclut sa déléguée générale.

    https://www.alternatives-economiques.fr/mieux-salimenter-cher-lobjectif-supermarches-reseaux-d/00114404
    #alimentation #qualité #réseaux #supermarché_participatif #bénévolat #mixité_sociale

  • Le système de retraites ne dérape pas, dit en réalité le dernier rapport du COR | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/systeme-de-retraites-ne-derape-dit-realite-dernier-rapport/00115229

    Tous les ans, le rapport très attendu du Conseil d’orientation des retraites (COR) fuite dans la presse. C’est la tradition, un rituel auquel sacrifient experts et médias. Chacun se précipite alors sur tel scénario de croissance, interroge les prévisions aux horizons trop lointains, et se focalise généralement surtout sur la soutenabilité financière du régime.

    Mais cette année, petit changement de programme. Les 198 pages de la pré-version du rapport semblent avoir été livrées à la presse avec en prime des éléments de langage très en phase avec les convictions de son président, l’économiste libéral Gilbert Cette, ex-président du groupe d’experts sur le Smic.

    Le COR est un organisme indépendant, longtemps loué pour sa capacité à définir un diagnostic partagé. Mais avec cette fuite, il a rompu avec la neutralité qui le caractérisait jusque-là. Le 6 juin, avant même l’adoption du rapport par les 42 membres du COR en séance plénière prévue six jours plus tard, une « préconisation » a particulièrement fait les gros titres : le report de l’âge légal à 64,3 ans en 2030, 65,9 ans en 2045 et 66,5 ans en 2070.

    https://archive.ph/At8oY

  • La fonte des glaces s’aggrave, et affecte toute l’humanité
    https://www.alternatives-economiques.fr/fonte-glaces-saggrave-affecte-toute-lhumanite/00115228

    Le 13 Juin 2025

    La perte de masse des calottes polaires et des glaciers atteint des niveaux alarmants, notamment en Europe. Avec des répercussions locales sur la ressource en eau, et globales en raison de la hausse du niveau de la mer.

    T’as remarqué ? C’est écrit au présent.

  • Pourquoi la baisse du chômage n’a pas fait reculer la pauvreté | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/baisse-chomage-na-reculer-pauvrete/00115102

    Précarité Pourquoi la baisse du chômage n’a pas fait reculer la pauvreté C’est un changement majeur que relève une étude récente : la baisse du taux de chômage n’a pas entraîné celle du taux de pauvreté, qui augmente pour les indépendants, les personnes invalides et les inactifs.

    https://archive.ph/aQULs

  • Ecran noir et caisses vides pour le football professionnel français
    https://www.alternatives-economiques.fr/ecran-noir-caisses-vides-football-professionnel-francais/00115109

    Plus de diffuseur, des clubs menacés de faillite, une gouvernance malade, une gestion inégalitaire : s’il ne fait pas sa révolution, le football français risque la relégation sportive et économique.

    Tout n’est pas totalement sombre, dans les nouvelles du monde comme il évolue.

    • Nous, l’autre bonne nouvelle c’est que le club de Montpellier dégringole en deuxième division. Ce qui fait que peut-être qu’on évitera de dépenser 200 millions d’euros pour leur construire un nouveau stade de foot.

      (Malheureusement rien n’est impossible : autant dans le coin on n’a plus de sous pour la culture, autant pour le foot et le pinard…)

  • Après la calamiteuse privatisation du rail britannique, le train revient dans le giron public | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/apres-calamiteuse-privatisation-rail-britannique-train-revient-l/00114734

    D’ici 2027, les compagnies ferroviaires anglaises privées vont toutes être renationalisées. La fin de trente années de privatisation du rail outre-Manche à l’impact économique désastreux.

    Après 30 ans à ne rien entretenir et à faire des bénéfices, le privé se retire, afin de laisser l’état tout remettre en état et rendre le marché à nouveau profitable, pour la prochaine vague de privatisation.

  • Le scandale de la pollution des captages d’eau potable | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/harold-levrel/scandale-de-pollution-captages-deau-potable/00114866

    (...)

    Face à la faiblesse des réponses du pouvoir central, des collectivités locales s’organisent et cherchent à mettre en place des solutions préventives pour réduire les niveaux de pollution dans leurs aires de captages. A titre d’exemple, la régie de l’eau de la ville de Rennes finance depuis 2015, à travers différents dispositifs, une transition écologique, économiquement profitable, pour les exploitants agricoles situés dans les aires de captage. Depuis 2020, la régie publique Eau de Paris verse quant à elle entre 150 euros et 450 euros, par hectare et par an, aux agriculteurs qui réduisent leurs usages de pesticides ou se convertissent au bio. Le résultat a été une multiplication par quatre des surfaces en bio dans les aires de captages et une baisse de 77 % de la quantité de pesticides utilisés.

    (...)

  • A Saint-Pierre et Miquelon, le premier village français déplacé à cause du réchauffement climatique | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/a-saint-pierre-miquelon-premier-village-francais-deplace-a-cause-r/00114992

    Miquelon, la plus grande #île de l’#archipel de #Saint-Pierre-et-Miquelon, a beau faire deux fois la superficie de Paris, elle ne compte qu’un village de 600 habitants : Miquelon-Langlade. Ce territoire, situé au large du Canada, fait rarement la une de l’actualité, mais travaille ces dernières années sur un projet inédit, qui pourrait intéresser de nombreuses communes françaises. Il ne s’agit pas de créer un centre de rétention pour les étrangers soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF), comme l’a proposé Laurent Wauquiez en avril, mais de #déplacer définitivement le village, menacé par le #réchauffement #climatique

  • Le modèle social français est-il plus généreux qu’ailleurs ? | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/modele-social-francais-plus-genereux-quailleurs/00114834

    Accusée de coûter « un pognon de dingue », notre protection sociale offrirait trop de largesses. Pourtant, certains de nos voisins sont plus généreux que nous, sauf vis-à-vis des travailleurs à bas salaire.

    https://justpaste.it/5bhvm

  • Les chômeurs doivent-ils craindre l’arrivée d’une nouvelle IA chez France Travail ?
    https://www.fsuemploi-hdf.fr/les-chomeurs-doivent-ils-craindre-larrivee-dune-nouvelle-ia-chez-franc

    C’est la mention « connectée aux données des demandeurs d’emploi » qui inquiète forcément. Les #données sont un enjeu aigu pour les intelligences artificielles – et celles des demandeurs d’emploi sont, elles, particulièrement exhaustives et sensibles.

    L’une des régions qui s’était initialement portée volontaire pour cette deuxième phase de test de Néo, les Pays de la Loire, s’en est finalement retirée, a annoncé cette semaine la direction régionale aux syndicalistes. Dans un communiqué du 27 mars 2025, la CGT France Travail des Pays de la Loire écrivait justement :

    « La CGT ne remet pas en cause l’utilisation de l’IA si l’objectif est de mieux rapprocher les demandeurs d’emploi et les offres […] mais de trop nombreuses questions sont restées sans réponse, comme la transparence de l’utilisation de l’IA auprès des demandeurs d’emploi, ou l’utilisation à terme des données recueillies. »

    En effet, les #chômeurs et #chômeuses des régions tests n’ont reçu aucune notification de la connexion de leurs données à #Néo, et n’ont donc pas pu fournir de « consentement » pour l’utilisation de leurs données personnelles. #France_Travail possède déjà ces informations et n’avait pas l’obligation légale de solliciter l’approbation des demandeurs d’emploi. 

    L’institution n’a, quant à elle, pas encore communiqué officiellement à propos de ce nouveau module, encore en phase de test. A la direction de l’#IA, Sylvain Poirier se veut pour sa part rassurant : « Les données restent stockées chez nous, dans nos data centers. »

    #OVH, une entreprise française, est pour le moment le partenaire privilégié de France Travail sur ce sujet, mais le panel des offres labellisées « SecNumCloud » s’étant étoffé, France Travail pourrait diversifier ses fournisseurs de nuages, « toujours dans un esprit de cloud sécurisé et de cloud souverain », ajoute Sylvain Poirier.

    Le déploiement de nouveaux outils IA comme Néo suscite enfin de nouveaux types de questionnements, fait remarquer pour sa part Dimitri Magnier, délégué CGT de France Travail et élu au CSE :

    « Nous sommes un service public, chargé notamment de lutter contre les discriminations à l’emploi. Pour l’instant, Néo est appuyé sur GPT-4o, un modèle américain construit sur le #big_data. Il ne va donc faire que reproduire les discriminations existantes. »

    Source : https://www.alternatives-economiques.fr/chomeurs-doivent-craindre-larrivee-dune-nouvelle-ia-a-france-tr/00114807

  • Où sont passés les emplois peu qualifiés en France ? | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/passes-emplois-qualifies-france/00114828

    Le 30 Avril 2025

    Une note du Conseil d’analyse économique indique un décrochage de l’emploi non qualifié en France. C’est le reflet d’une précarisation du marché du travail qui touche particulièrement les peu diplômés.

    #dtc comme ils disent à l’Élysée.