mensuel sur l’actualité économique, l’autre regard sur l’économie et la société

https://www.alternatives-economiques.fr

  • The taxation of labour vs. capital income

    This working paper presents novel analysis comparing in a consistent way the tax treatment of labour and capital income across OECD countries, through stylised effective tax rates (ETRs). It shows that dividend income and capital gains are generally subject to lower ETRs than wage income at the personal level. In many countries, capital income is also tax-favoured even when considering taxes paid by both firms and individuals, although the gap between labour and capital income taxation tends to be smaller than when considering only personal-level taxes. The gap between ETRs on labour and capital income varies between countries and grows with income levels in some. The paper highlights that differential tax treatment of labour and capital income can affect the efficiency and equity of tax systems.

    https://www.oecd-ilibrary.org/taxation/the-taxation-of-labour-vs-capital-income_04f8d936-en

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    Les dividendes moins taxés que le travail

    Une récente étude de l’OCDE a mesuré que, dans la quasi-totalité des pays de l’organisation, les #revenus_du_capital sont moins taxés que les #revenus_du_travail.

    https://www.alternatives-economiques.fr/dividendes-taxes-travail/00108019

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    https://twitter.com/ChrisChavagneux/status/1703677762865643745
    #fisc #fiscalité #capital #travail #dividendes #statistiques #chiffres #OCDE #rapport #impôts

  • « L’aide alimentaire n’est pas la solution à la pauvreté » | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/laide-alimentaire-nest-solution-a-pauvrete/00108050

    Début septembre, les Restos du cœur, l’une des grandes associations d’aide alimentaire avec le Secours populaire, la Croix rouge et les Banques alimentaires, a tiré la sonnette d’alarme : il lui manque 35 millions d’euros. Rapidement, le gouvernement a annoncé qu’il donnerait 15 millions, Bernard Arnauld, PDG de LVMH, a promis 10 millions d’euros. Les Bleus y sont eux aussi allés de leurs annonces, et on ne compte plus les mobilisations de grandes entreprises pour la cause.

    https://justpaste.it/aztd6

    #aide_alimentaire #pauvreté

  • Stop à la naïveté économique de l’Union européenne !
    https://www.alternatives-economiques.fr/christian-chavagneux/stop-a-naivete-economique-de-lunion-europeenne/00108098

    Le 13 septembre dernier, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a prononcé son discours annuel sur l’état de l’Union. C’est un moment crucial car il fixe les ambitions de notre continent pour les années à venir. Et d’autant plus attendu cette année qu’approchent les élections législatives européennes de juin prochain. Le résultat est préoccupant car il révèle la faiblesse et la naïveté économique de l’Europe dans la bataille mondiale.

    Premier exemple frappant, le credo réaffirmé dans les vertus de la concurrence. « Notre industrie et nos entreprises technologiques aiment la concurrence. Elles savent que la concurrence mondiale est bonne pour les affaires ». Mais dans quel monde vit Madame von der Leyen ! En plein IRA américain (Inflation Reduction Act), en plein effort massif d’investissements chinois sur les technologies de pointe, domaines dans lesquels le pays mène une guerre économique à outrance, le message de l’UE consiste à réaffirmer le principe de concurrence et à se plaindre du fait que les autres sont des méchants qui ne croient pas au libre jeu des marchés.

    D’où l’annonce du lancement d’une enquête antisubventions sur les véhicules électriques en provenance de la Chine. Pas besoin d’y passer du temps et de l’argent, on peut donner le résultat tout de suite : le secteur des voitures électriques a été, comme bien d’autres, largement subventionné en Chine. Les experts ont du mal à estimer les montants précis mais le Cepii a montré cet été qu’ils sont importants.

    Et si les constructeurs européens ont pris du retard sur le sujet, c’est qu’ils ont fait, dans le passé, les mauvais choix en n’investissant pas assez dans l’électrique. Et que cela risque de perdurer car ils préfèrent développer des voitures électriques haut de gamme au moment où la Chine s’apprête à nous inonder de véhicules à prix plus abordables. Et même si les constructeurs européens finissent par s’y mettre, ils resteront dépendants des batteries chinoises.

    Domination américaine et chinoise

    La même naïveté se manifeste dans le domaine du numérique et de l’intelligence artificielle. L’Europe est dominée depuis des décennies par les géants américains et chinois. Mais ce n’est pas grave, elle « est devenue la pionnière mondiale de la défense des droits des citoyens dans le monde numérique », avance fièrement la présidente de la Commission. L’UE donne cet argument depuis longtemps : les multinationales du reste du monde définissent les objectifs, tracent les routes, empochent les bénéfices mais c’est sans conséquence puisque nous peignons les passages cloutés !

    Infliger des amendes pour comportement anticoncurrentiel aux Gafam et imposer des règles de modération sur les réseaux sociaux ne compense pas, et de loin, le fait que les choix technologiques, financiers, du niveau et de la localisation des emplois se fassent majoritairement ailleurs que chez nous. On verra ce qu’en dit Mario Draghi, chargé de remettre un rapport sur l’avenir de la compétitivité européenne.

    A l’image de ce qui se passe en France, au lieu de pousser à l’innovation, Ursula von der Leyen veut compenser notre manque de compétitivité et la faiblesse de nos entreprises par des mesures générales pro-business qui font le bonheur des libéraux. On le mesure à l’énoncé des trois défis économiques mis en avant par la présidente de la Commission.

    Les pénuries de main-d’œuvre y figurent au premier chef (mais rien n’est dit sur les mauvaises conditions de travail, la perte d’autonomie et de sens au travail qui contribuent à les nourrir). Suit l’inflation, ramenée uniquement au prix de l’énergie, sans un mot sur les salaires, le pouvoir d’achat ou les surprofits de certains secteurs. Les PME, enfin, érigées en modèle entrepreneurial, bénéficieront désormais d’un représentant spécial et dont le poids des déclarations administratives devra diminuer de 25 %, sans, là encore, un mot pour leurs salariés.

    Cerise sur le gâteau, Ursula von der Leyen a clôturé son discours en appelant à élargir l’UE pour la faire passer à trente membres et plus alors qu’elle éprouve déjà des difficultés à 27. Des difficultés en particulier très présentes face à la nécessité d’assurer la sécurité économique de l’Europe.

    La faiblesse de l’Europe dans le jeu compétitif mondial tient aux mauvaises décisions stratégiques prises par ses entreprises et à la mauvaise qualité du mix public-privé, un pilier clé de toute réussite économique comme le montrent régulièrement les travaux de la chercheuse Mariana Mazzucato. Ce n’est pas avec le genre d’orientations que propose madame von der Leyen que nous sommes près de nous en sortir.

  • Afrique : les coups d’Etat se suivent et ne se ressemblent pas (complètement)
    https://www.alternatives-economiques.fr/jean-francois-bayart/afrique-coups-detat-se-suivent-ne-se-ressemblent-completement/00107972

    « On vit chez les fous ! » Voilà l’analyse profonde qu’Emmanuel Macron a partagée avec les ambassadeurs, réunis en conférence annuelle, à propos de ce qu’il nomme une « épidémie de putschs » en Afrique. Et ce, avant même que ne survienne un nouveau coup au Gabon, fief s’il en est de la France au sud du Sahara.

    #macronade

    Les putsch en Afrique, c’est comme le Covid, c’est un « mais qui aurait pu prévoir ? » dans les propos de Macron. Au-delà de l’introduction qui donne le ton, le rappel historique de l’article est intéressant.

  • Pollution du transport maritime : un accord qui manque de souffle
    https://www.alternatives-economiques.fr/pollution-transport-maritime-un-accord-manque-de-souffle/00107936

    Le 05 Septembre 2023
    Les pays membres de l’Organisation maritime mondiale sont arrivés à un accord de réduction des émissions du transport maritime début juillet, mais le texte reste insuffisant au regard des objectifs de l’accord de Paris.

    #qui_aurait_pu_prévoir

  • Spéculation, inégalités : les mirages de l’intelligence artificielle, Robert Boyer
    https://www.alternatives-economiques.fr/speculation-inegalites-mirages-de-lintelligence-artificielle/00107813

    Pour l’économiste Robert Boyer, l’intelligence artificielle ne constitue pas une révolution industrielle porteuse de l’intérêt général, et masque la réalité des enjeux de pouvoir au sein du capitalisme.

    Rien moins qu’une révolution industrielle ! C’est ce qu’affirment les créateurs de la nouvelle génération d’intelligence artificielle. Utopie d’une société de connaissance partagée ou dystopie de sociétés de contrôle par le mensonge ? Les débats font rage depuis qu’en novembre 2022 la première version de #ChatGPT a été mise à la disposition du public. Elle a rencontré un succès encore plus rapide que les percées des précédentes applications emblématiques du numérique. L’avenir est ouvert, mais d’ores et déjà l’histoire permet de cerner les points forts et les faiblesses de cette innovation.

    #IA

  • La France dégrade sa sûreté nucléaire | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/france-degrade-surete-nucleaire/00107753

    Le 21 Août 2023
    Rejetée à l’Assemblée nationale en mars, la dissolution de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire est cette fois quasiment acquise, avec un projet de loi rédigé cet été, malgré les mises en garde des experts.

    #irsn #asn

  • Coup d’arrêt à la baisse du chômage | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/coup-darret-a-baisse-chomage/00107775

    Il va falloir patienter encore un peu avant le plein-emploi. Emmanuel Macron s’est fixé comme objectif d’y parvenir avant la fin de son quinquennat, en faisant reculer la courbe du chômage sous le seuil des 5 %. Mais les dernières statistiques du marché du travail éloignent cette perspective.

    Surpris par l’absence de guillemets autour de l’emploi du mot « plein-emploi ».

  • Bas salaires, prix élevés, aides publiques : comment les entreprises défendent leurs profits | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/bas-salaires-prix-eleves-aides-publiques-entreprises-defende/00107695

    Les derniers mois pourraient bien remettre en cause ce timide printemps salarial. Car la note souligne qu’après des ralentissements des gains de productivité, la France connaît depuis 2019 une baisse absolue de la productivité horaire, c’est-à-dire des gains de productivité négatifs (- 0,7 % environ en 2021).

    En clair, il faut plus de main d’oeuvre pour une même production. Cette baisse de la productivité pousse à la baisse les marges des entreprises. Pour les maintenir, l’Institut La Boétie explique que depuis 2019, elles font en sorte de maintenir des salaires relativement faibles.

    « Le phénomène est totalement inédit depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, explique l’auteur. Même lors de la « stagflation » (faible croissance et forte inflation) de la fin des années 1970, le salaire réel moyen a toujours progressé plus vite que les prix à la consommation », relate l’étude.

    Au-delà du pied sur le frein des salaires, l’autre stratégie des entreprises consiste à augmenter les prix, comme le montre le cas de Nestlé.

    Dans l’agroalimentaire, le taux de marge a fortement augmenté depuis 2019 malgré la baisse de la productivité. Par quel miracle ? Selon la fondation insoumise, « les entreprises de ces secteurs ont profité des crises successives pour imposer des hausses des prix nettement supérieures à l’inflation moyenne ». Si on y ajoute la légère baisse des salaires réels, le taux de marge a progressé de 8 % sur la période allant du quatrième trimestre 2019 au premier trimestre 2023.

  • [Plus de talbins pour les zinzins, moins de logement pour les sans-dents] Le logement « intermédiaire », priorité très contestable du gouvernement | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/logement-intermediaire-priorite-tres-contestable-gouvernement/00107475

    Le gouvernement mise sur le logement « intermédiaire » – plus cher que le logement social mais moins cher que le marché – pour loger les classes moyennes, mais c’est un choix coûteux pour les finances publiques, surtout au moment où le logement social s’enfonce dans la crise.

    Toutes les parties prenantes du logement ont été déçues par les non-annonces issues du Conseil national de la refondation (CNR)-Logement, le 5 juin dernier. Toutes ? Non. Les acteurs du logement dit « intermédiaire » se félicitent d’une forme de consécration.

    Alors que la Première ministre Elisabeth Borne avait confirmé la rigueur budgétaire sur le #logement_social ou l’accession à la propriété, le #logement_intermédiaire est le grand gagnant des annonces des dernières semaines.

    Parmi les programmes des promoteurs, le bailleur de la Caisse des dépôts, #CDC-Habitat, compte racheter 17 000 logements, pour en faire majoritairement des logements intermédiaires. #Action_Logement (ex-1 % Logement) compte en racheter 30 000, là aussi a priori pour les confier à sa filiale de logements intermédiaires In’Li.

    La Première ministre a annoncé l’assouplissement des conditions de production de ces fameux logements, qui pourront désormais être financés dans davantage de zones, alors qu’ ils étaient réservés jusque-là aux zones tendues et hors des communes carencées en Habitation à loyer modéré (HLM) au titre de la loi SRU1.

    Fort besoin de logement social

    Qu’est-ce qu’un logement locatif intermédiaire (LLI) ? C’est un logement, soutenu par un régime fiscal avantageux créé en 2014 et porté par des investisseurs institutionnels privés ou publics, plus cher qu’un logement social mais un peu moins que le marché.

    Contrairement au logement social, son loyer n’est pas calculé selon son coût de production ni pour répondre aux ressources des demandeurs de logement, mais s’exprime en fonction du loyer de marché, souvent 10 % en-dessous.

    Sa production est passée de 8 000 à 18 000 logements financés par an entre 2017 et 2021. Le plan de relance post-Covid avait déjà fait la part belle à ce segment avec l’engagement de la Caisse des dépôts d’en produire 25 000.

    Ce produit semble être devenu la nouvelle martingale du Président de la République, qui a déclaré dans Challenges en mai 2023 qu’il fallait « développer beaucoup plus de logements locatifs intermédiaires pour baisser les prix, parce que la crise du logement se situe là. »

    Profonde erreur d’analyse. Certes, dans les zones très tendues, il existe un creux dans la distribution des loyers, entre les loyers HLM (entre 5 et 10 euros/m²) et ceux du marché libre (qui peuvent monter au-delà de 20 euros/m² en Île-de-France).

    Pourtant, les besoins prioritaires relèvent incontestablement du logement social : 2,4 millions de ménages en attendent un. Un chiffre en hausse rapide ces dernières années.

    Pour être plus précis, la demande, très largement, ne relève même pas du logement social, mais [vu sa définition,] du #logement_très_social. 73 % des demandeurs HLM sont sous les plafonds PLAI (Prêt locatif aidé d’intégration), c’est-à-dire moins d’un Smic pour deux par exemple pour un couple.

    Leurs besoins sont urgents, parfois vitaux. Or, 17 % seulement des personnes sans-abri obtiennent un HLM dans l’année. Et cette part est à peine plus élevée (21 %) pour les personnes en habitat précaire et celles des hébergés chez un tiers (24 %).

    Les personnes en attente d’un logement social plus pauvres encore que les locataires actuels

    Les logements #PLUS (Prêt Locatif à Usage Social) correspondent à l’essentiel des HLM et répondent à un objectif de mixité sociale. Sont par exemple éligibles les personnes seules qui gagnent moins de 21 878 euros par an _[soit, jusqu’à 1823/mois pour les plus solvables...]_en France métropolitaine (hors Paris et Île-de-France). Les personnes étant en dessous de 60 % du PLUS sont souvent éligibles aux logements financés par un #PLAI (Prêt Locatif Aidé d’Intégration). Elles rencontrent des difficultés économiques et sociales importantes pour se loger. Sont par exemple éligibles les personnes seules qui gagnent moins de 12 032 euros par an en France métropolitaine (hors Paris et Île-de-France).

    En revanche, les logements intermédiaires s’adressent à une autre cible sociale, les « classes moyennes », dans le discours officiel. Mais pas n’importe lesquelles, puisque les travailleurs essentiels, ou de seconde ligne, infirmiers, professeurs, pompiers ou éboueurs sont déjà largement sous les plafonds HLM.

    En réalité, les logements intermédiaires s’adressent plutôt aux cadres voire aux cadres supérieures. Les plafonds de ressources pour un couple avec deux enfants, à Lille ou Lyon par exemple, s’élèvent à 90 000 euros par an, soit 7 500 euros par mois…

    Dénaturation du logement social

    Cette banalisation voire dénaturation du logement social au profit de l’intermédiaire, pour noyer le tout dans une vague notion de « logement abordable », est une idée relativement récente en France, qui a été diversement promue par des acteurs influents au sein de l’Etat, de la Caisse des dépôts ou d’Action Logement, comme l’ont décrit minutieusement les chercheurs Matthieu Gimat, Antoine Guironnet et Ludovic Halbert.

    Il y a quatorze ans, le président de CDC-Habitat de l’époque, André Yché, un général reconverti dans le logement, avait adressé au président Sarkozy une « note blanche » qui avait fait grand bruit. Elle conseillait de vendre 10 % des logements sociaux français et de laisser les mains libres aux acteurs publics et parapublics pour rapprocher le monde HLM du secteur privé, utiliser la « #plus-value_latente » de son parc social, réduire les aides publiques et le laisser se financer sur les marchés, quitte à devoir rémunérer les apporteurs de capitaux. Le tout alors que le monde HLM est un secteur à but non-lucratif.

    L’idée fera son chemin. Le secrétaire d’Etat au Logement d’alors, Benoist Apparu, a poursuivi cette orientation dans le privé au sein d’Action Logement après son passage en politique. Le lobbying en faveur de l’intermédiaire se révèle efficace.

    En 2014, sous François Hollande, le taux de TVA applicable est divisé par deux, tombant à 10 % tandis que ce produit se voit exonérer de taxe foncière pendant 20 ans. Une ordonnance permet par ailleurs la création de filiales au sein des bailleurs sociaux destinées au logement intermédiaire, sur le modèle britannique développé quelques années plus tôt.

    Bien que sa ministre du Logement Cécile Duflot s’en méfie au point de réclamer une « muraille de Chine » entre les activités du social et celles de l’intermédiaire, le risque est grand que la priorité des acteurs du logement se porte davantage sur l’intermédiaire, le nouveau produit à la mode, qu’il s’agisse de leurs fonds, de leurs compétences ou surtout des fonciers disponibles.

    Aggravation de la crise du logement

    Depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, le discours est revenu en force, comme on l’a vu, mais avec une nouveauté de taille qui change tout. Alors que le gouvernement précédent soutenait le logement intermédiaire et le logement social, le nouvel exécutif, depuis 2017, s’en prend de façon inédite au logement social, avec le relèvement de la TVA du secteur, passée de 5,5 à 10 %, la suppression des subventions d’Etat sous forme d’aides à la pierre et bien sûr la ponction de 1,3 milliard d’euros par an dite « RLS » (Réduction de loyer de solidarité).

    Sans surprise, la production HLM s’est effondrée, passant de 125 000 logements autorisés en 2016 à 95 000 par an entre 2020 et 2022, et sans doute encore moins en 2023. Créer du logement intermédiaire en plus du logement social peut être utile, mais s’il s’agit de le développer à la place du HLM, cette politique se révèle contre-productive pour les mal-logés.

    Or, depuis l’an dernier, la remontée des taux d’intérêt du livret A, auquel le secteur #HLM rembourse sa dette de 150 milliards d’euros à taux variable, fragilise encore plus gravement le secteur. Mais la priorité gouvernementale reste les économies budgétaires, et, à ce titre, le logement intermédiaire, proche des loyers de marché, mobilise moins d’argent public. Tout porte donc à croire que la pénurie de logements accessibles aux #classes_populaires et moyennes va s’accentuer dans les mois à venir, sans que le gouvernement ne s’en soucie.

    #logement #rente_foncière #fiscalité

  • L’Économie « Sociale et Solidaire » : un contresens absolu. Le mode d’exploitation capitaliste des « richesses » ne peut être ni social ni solidaire.

    Railcoop au bord de la faillite : les coulisses d’un déraillement | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/railcoop-bord-de-faillite-coulisses-dun-deraillement/00107698

    ransports Railcoop au bord de la faillite : les coulisses d’un déraillement
    Le 27 Juillet 2023
    16 min

    Fiasco dans le fret, retard dans l’offre voyageurs Bordeaux-Lyon, crise interne… Après trois ans d’existence, la coopérative ferroviaire Railcoop traverse un long tunnel, sans réelles perspectives d’en voir le bout.

    Clap de fin pour Railcoop ? La société qui voulait relancer la liaison ferroviaire entre Lyon et Bordeaux est en tout cas sur la corde raide. Si la coopérative ne parvient à trouver 500 000 euros d’ici la fin du mois de septembre pour payer les salaires et les fournisseurs, elle devra mettre la clé sous la porte.

    Au cours du mois de juin, Railcoop a donc imploré ses sociétaires, à coups de mails hebdomadaires, de reprendre des parts au capital social de l’entreprise.

    « Nous sommes face à un défi immédiat : lever des fonds pour assurer la survie de notre projet. Il ne faut pas se cacher la vérité, nous avons un besoin urgent de l’aide de chacune et de chacun », a-t-elle ainsi écrit à ses sociétaires, dans une lettre ouverte datée du 19 juin.

    La stratégie de communication a en partie payé. En un mois à peine, Railcoop a réussi à rassembler près de 250 000 euros, déjouant ainsi tous les pronostics. Mais sa situation financière, qui reste extrêmement précaire, interroge : comment une entreprise qui a réussi à lever près de 8 millions d’euros en quelques années et suscité tant d’enthousiasme à ses débuts se retrouve-t-elle aujourd’hui proche de la cessation de paiements ?

    https://justpaste.it/bl438

    #ESS #Railcoop #transport_ferroviaire #ouverture_à_la_concurrence #SNCF #SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif)

  • « Faites du business pour le climat ! » : l’enseignement privé exploite le filon de la transition écologique | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/business-climat-lenseignement-prive-exploite/00107608

    Intitulés de diplômes trompeurs, frais de scolarité exorbitants, greenwashing : les écoles privées spécialisées dans la transition écologique fleurissent dans le paysage de l’enseignement supérieur.

    https://justpaste.it/ad95m

    #greenwashing #when_shit_hits_the_fan

    • un racket raciste

      En plus du niveau d’enseignement qui laisse à désirer, entre des vidéos Youtube sur le personal branding et des copier-coller de pages Wikipédia sur la gestion des conflits en entreprise, elle déplore la tentative de récupérer les #étudiants internationaux en attente d’un certificat de scolarité pour renouveler leur titre de séjour.
      « Dans ma classe, trois élèves sur 26 avaient la nationalité française. L’école cible les étudiants #étrangers qui ont besoin de justifier d’une formation pour leur demande de visa », explique-t-elle.

      #droit_au_séjour

    • à propos de l’enseignement supérieur privé, florilège

      – Parcoursup : comment des écoles privées partent à l’assaut des candidats déçus
      – L’enseignement supérieur privé, un marché devenu lucratif et illisible
      – La rectrice de Versailles rejoint un groupe privé d’enseignement supérieur
      – L’appétit de l’enseignement supérieur privé pour les grands commis de l’Etat
      – Les investissements tentaculaires des écoles privées sur le marché de l’immobilier
      https://justpaste.it/9g5uw

      la destruction d’une #université (#Parcoursup, #MonMaster), dont les effectifs sont désormais en baisse, incite à observer ce qui se passe dans un enseignement privé en fort développement (y compris sous la forme de l’#enseignement-à_distance ou plusieurs ex-ministres ont pris des options et des positions dirigeantes) qui intègre en même temps les franges les plus privilégiées des étudiants (concurrençant les grandes écoles), une masse d’apprentis (le financement de l’enseignement supérieur privé par les mécanismes de l’#apprentissage est une innovation récente), d’endettés soucieux de minorer leur précarisation par l’obtention de titres scolaires, et, je le découvre avec l’article posté par @sombre, d’étrangers dont l’inscription est aiguillonée par des mécanismes qui relèvent de la xénophobie d’État.

      élite, déchets, aspirants à l’intégration, notre France.

      #enseignement_supérieur_privé

  • ENTRETIEN « Les violences policières doivent être reconnues, jugées et condamnées »
    https://www.alternatives-economiques.fr/violences-policieres-doivent-etre-reconnues-jugees-condamnees/00107615
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    Il est des attaques auxquelles on ne doit jamais s’habituer
    Hier soir, Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, relayé par le préfet de police de Paris, est monté d’un cran dans l’échelle des attaques à l’autorité judiciaire. Voulons-nous d’une justice qui agit sous l’influence de telle autorité ou tel groupe de pression ? Nous attendons du Président de la République qu’il dénonce fermement cette attaque inédite à la séparation des pouvoirs. Il en va de la sauvegarde de l’État de droit.
    https://blogs.mediapart.fr/syndicat-de-la-magistrature/blog/240723/il-est-des-attaques-auxquelles-ne-doit-jamais-s-habituer?userid=1f7a

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/22/pour-lonu-notre-maintien-de-lordre-fait-desordre/#comment-57970

    #france #violence #police

  • Non, les #banlieues ne croulent pas sous l’argent public | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/non-banlieues-ne-croulent-largent-public/00107565

    Au total, la Seine-Saint-Denis contribue beaucoup à la protection sociale (top 7 en France), et reçoit peu. C’est le département qui touche le moins de transferts sociaux. Non seulement les quartiers ne sont pas gorgés d’allocations, mais ils financent largement les prestations sociales dans des départements ruraux vieillissants.

    • Si l’on poursuit la logique d’Eric Zemmour, il est particulièrement intéressant de se pencher sur l’ensemble des volumes de transferts sociaux dont bénéficie chaque département. Le département métropolitain qui en touche le moins est… la Seine-Saint-Denis !

      Un passionnant rapport du Haut conseil du financement de la protection sociale datant de 2015 montrait ainsi qu’en moyenne, les habitants du 93 recevaient 8 403 euros de transferts de la protection sociale par an, contre 12 144 euros en moyenne dans le Var, le record national.

      Surprise ? Pas vraiment. Il s’agit là aussi d’un effet de composition. Le poids des retraites est très important dans le total des prestations sociales, et le Var accueille beaucoup plus de retraités que la Seine-Saint-Denis.



  • Réforme de la police + Plan quartiers populaires

    ( I ) - Réforme de la police


    1. Abrogation immédiate des dispositions « permis de tuer » de la loi Cazeneuve de 2017

    2. Création d’une commission « Vérité et Justice » sur les violences policières

    3. Dépaysement immédiat de toute affaire de violences policières, réforme complète de l’IGPN et création d’un service d’enquête indépendant

    4. Réforme en profondeur de la police nationale pour rebâtir une police républicaine (...) dissolution de la BAC (...) renforcement de la formation (...) police de proximité (...)

    5. Programme d’action global contre les discriminations (...) création d’un Commissariat à l’égalité, de pôles spécialisés au sein des cours d’appel (...) lutte contre le contrôle au faciès


    ( II ) - Plan d’urgence pour les quartiers populaires


    1. Plan d’investissement public dans les quartiers populaires pour le rétablissement des services publics, le logement, l’école publique, l’accès à la santé et à la culture, le financement des associations et des centres sociaux

    2. Prise en charge par l’État des réparations des commerces, des logements et des lieux publics dégradés lors des émeutes de juin


    https://politipet.fr/planlfi


    Le texte de la pétition est un copié-collé de https://lafranceinsoumise.fr/2023/06/30/plan-d-urgence-sortie-de-crise

    • vu dans Chez Pol / Libé ce matin (06.07.23) :

      DROIT D’INVENTAIRE • Bernard Cazeneuve n’a pas fini d’entendre parler de sa, désormais fameuse, loi de 2017. Cette dernière, portant sur l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, a été copieusement critiquée par l’ensemble de la Nupes - jugeant cette loi trop permissive - avec en tête de peloton Mélenchon et LFI qui vont jusqu’à parler d’une loi « permis de tuer ».

      Alors, face à ces polémiques, Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois à l’Assemblée, s’est dit partant pour une évaluation du texte d’ici la rentrée, « lorsque ce sera plus calme ». Une initiative à laquelle la gauche est favorable. Boris Vallaud a proposé qu’un élu PS soit co-rapporteur, tandis que Raquel Garrido (LFI) se dit « satisfaite » sur Public Sénat : « S’ils engagent une telle mission, nous en serons. C’est un travail législatif urgent. Je veux qu’on change cette loi, bien, vite. »

      Toutefois, il semble peu probable que la loi soit abrogée ou même modifiée. Houlié a tenu à rappeler les circonstances qui ont mené à son adoption : « Tout le monde oublie que ce qui a conduit au texte de 2017, ce sont les attaques contre les policiers de Viry-Châtillon. » Il précise qu’il n’est pas, lui-même, enclin à une modification du texte : « Réformer la loi parce qu’il y a des évènements dans lesquels un policier ne l’aurait pas appliquée, ça me paraît un peu baroque. » Ce matin, sur Radio J, le député de la Vienne persiste et signe : « Est-ce que ce texte se justifie ? Moi, je le pense. »

    • https://seenthis.net/messages/1009185 la police a gagné la bataille idéologique

      Didier Fassin : Lorsque mon livre est sorti, on a dit en effet que j’avais dû étudier des unités très atypiques, car j’indiquais la sympathie que les agents avec lesquels je patrouillais manifestaient ouvertement à l’égard de Jean-Marie Le Pen. Six ans plus tard, en 2017, on découvrait que les deux tiers des policiers en activité avaient voté pour sa fille au premier tour de l’élection présidentielle, soit plus de trois fois plus que la population générale.

      Plutôt que le racisme individuel, ce qui m’intéresse, et m’inquiète, c’est le racisme institutionnel, qu’il soit celui de la police en général, dont on voit qu’elle ne sanctionne pas les pratiques violentes et discriminatoires de ses agents, ou de certains syndicats en particulier, dont on vient de lire qu’ils considéraient les jeunes des quartiers difficiles comme des « nuisibles » qu’il faut mettre « hors d’état de nuire ».

      Dans cette perspective, je pense que les choses se sont encore aggravées depuis que j’ai conduit mon enquête, et c’est largement la responsabilité des gouvernements successifs qui, d’une part, n’ont pas cessé de céder devant les exigences de l’institution et des syndicats, et, d’autre part, n’ont jamais tenté d’engager de réforme.
      [...]
      Aux USA, on est loin d’une police idéale dans une société marquée par une longue histoire de racisme et d’inégalités, mais certaines avancées ont eu lieu. En France, le déni de réalité du gouvernement et le silence des parlementaires qui ne se saisissent pas de ces occasions pour lancer des enquêtes indépendantes ne laissent guère entrevoir de réformes, pourtant urgentes, dans un avenir proche, et ce, malgré les injonctions des Nations unies.

      https://seenthis.net/messages/1009240 la police fait du faux en écriture publique

      En France, le faux en écriture publique est un délit puni de dix ans d’emprisonnement. Commis par une personne dépositaire de l’autorité publique, c’est un crime passible de quinze ans.

      ping @ant1 cf article interview Fassin

    • Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines) interviewé chez Politis :

      https://www.politis.fr/articles/2023/07/emmanuel-macron-ne-comprend-rien-aux-banlieues

      D’après vous, que faut-il faire dans l’urgence ?

      Il faut arrêter de réfléchir dans l’urgence. Il faut s’engager sur une politique qui change les choses sur dix à quinze ans. C’est possible. On peut desserrer l’étau qui pèse sur les quartiers en construisant des logements sociaux dans les villes qui en ont moins. Moi, je ne demande pas plus de subventions. Je veux que dans quinze à vingt ans, on me retire les subventions « politique de la ville » parce que je n’en aurai plus besoin. C’est l’ambition qu’on doit porter.


      Et sur le court terme ?

      Il faut envoyer des signaux. Revenir sur la loi 2017 car cela protégera les policiers qui arrêteront de faire usage de leurs armes à tort et à travers, s’exposant ainsi à des plaintes pour homicide volontaire, et cela protégera les jeunes qui n’auront plus peur de se faire tirer comme des lapins. Il faut aussi engager un grand dialogue entre la police et les jeunes. On l’a amorcé à Trappes avec le commissaire et ça produit des résultats. Le commissaire a fait l’effort de venir écouter des jeunes hermétiquement hostiles à la police, tout en rappelant le cadre et la règle, la logique des forces de l’ordre. C’était très riche. Quelques semaines plus tard le commissaire m’a dit que ses équipes avaient réussi une intervention dans le quartier parce que ces jeunes ont calmé le jeu en disant « on le connaît, il nous respecte ». Il faut lancer un cercle vertueux de dialogue police-population, et jeunesse en particulier, dans les mois qui viennent. La police doit reprendre l’habitude de parler avec sa population et être acceptée par elle. Mettons la police autour de la table avec les jeunes, les parents du quartier, des éducateurs, les élus locaux pour parler paisiblement du ressenti des uns et des autres. Il peut y avoir des signaux constructifs de cet ordre-là.

  • Politique du #logement : toujours pas de cap clair pour répondre à la crise | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/politique-logement-toujours-de-cap-clair-repondre-a-crise/00107451

    Autre évolution allant dans le mauvais sens : la production de logements sociaux, qui a nettement diminué depuis 2017. De 123 000 en 2016, le nombre de logements produits a chuté à 95 000 en 2021, et est depuis resté sous la barre des 100 000. Nettement moins que l’objectif annuel de 125 000, défini début 2021. Et ce, alors que 2,4 millions de ménages sont actuellement en attente de logement social, « sur un canapé, en centre d’hébergement d’urgence, à la rue ou dans des taudis », déplore Manuel Domergue, de la FAP.

    Malgré le discours de la Première ministre Elisabeth Borne affirmant vouloir signer cet été avec les bailleurs sociaux le pacte de confiance promis l’année dernière pour financer la rénovation de leur parc, le gouvernement n’a pas répondu à leurs demandes de ramener la TVA à 5,5 % pour toute la production, contre un tiers seulement aujourd’hui.

    Cette carence en logements sociaux est le résultat d’une politique de coupes budgétaires. Les aides à la pierre3 pour le logement social ont quasiment disparu. L’Etat a augmenté la TVA et pratique une ponction sur les fonds propres des bailleurs sociaux à hauteur de 1,3 milliard d’euros chaque année depuis 2018.

    « À part quelques aides fiscales, on ne subventionne plus le monde HLM, on lui reprend de l’argent », pointe Manuel Domergue. « Résultat, les bailleurs sociaux ont du mal à produire des PLAI, qui sont les logements les plus sociaux, ce qui évince tous les demandeurs HLM les plus modestes. »

    Aujourd’hui, les PLAI datent en grande partie des années 1960 et 1970. Et leur nombre tend à diminuer en raison des opérations de démolition-reconstruction de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Des logements pour les plus précaires sont donc détruits. La situation ne devrait pas s’améliorer sur ce point : le président de la République Emmanuel Macron veut concentrer les efforts de production sur le logement intermédiaire plutôt que le logement social.

  • Dossier :

    L’impasse libérale | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/limpasse-liberale/00107265

    Cela fait des années que les économistes sont engagés dans ce débat. D’un côté, il y a celles et ceux qui expliquent que la France est devenue un enfer néolibéral aux conséquences désastreuses. De l’autre, on leur rétorque qu’avec un niveau de dépenses publiques et de prélèvements obligatoires régulièrement classé parmi les plus élevés du monde, nous restons dans une économie ultrasocialisée et le mythe de la France libérale n’est justement que cela : un mythe.

    Alors, nous avons voulu en avoir le cœur net. La France s’est-elle oui ou non engagée dans la voie libérale ? La réponse est clairement positive. Au cours des quarante dernières années, la place de l’Etat dans l’économie a nettement reculé : libéralisation de la finance, du marché du travail, privatisations, chute de l’investissement public, etc., la dynamique libérale est bien présente.

    Pour autant, elle est loin d’avoir tout emporté. En dépit des attaques répétées contre notre modèle social, il continue à faire de la résistance, raison pour laquelle il représente la dernière cible des libéraux. Les services publics ont été dégradés, mais contribuent encore à la réduction des inégalités. Enfin, les temps semblent changer, au détriment des idées libérales. Tant mieux !

    https://www.alternatives-economiques.fr/7-peches-capitaux-de-france-liberale/00107264
    https://justpaste.it/abzuc

    https://www.alternatives-economiques.fr/privatisations-ont-accelere-desindustrialisation/00107290
    https://justpaste.it/cdyox

    https://www.alternatives-economiques.fr/bilan-accablant-de-liberalisation-services-publics/00107297
    https://justpaste.it/d4b9b

    https://www.alternatives-economiques.fr/couts-caches-de-liberalisation-financiere/00107303
    https://justpaste.it/d2zpe

    https://www.alternatives-economiques.fr/un-marche-travail-service-entreprises/00107305
    https://justpaste.it/buw78

    https://www.alternatives-economiques.fr/investissement-public-letat-ne-prepare-plus-lavenir/00107308
    https://justpaste.it/bnvzz

    https://www.alternatives-economiques.fr/idees-liberales-se-imposees-debat-public/00107310
    https://justpaste.it/d8s5q

  • Les 7 péchés capitaux de la #France libérale | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/7-peches-capitaux-de-france-liberale/00107264

    « Une France ultralibérale ? La bonne blague ! », titre l’éditorialiste des Echos Dominique Seux, le 28 mars dernier. La raison ? « Un pays qui assume des dépenses publiques équivalentes à 58,1 % du PIB et des ponctions fiscales et sociales aussi considérables reste un pays largement socialisé. » Le tournant #néolibéral de la France ? Un « mythe » pour l’économiste Elie Cohen le 17 mai dernier, qui plus est « ressassé ad nauseam » alors que « l’argument est parfois indigent ».

    Les libéraux usent et abusent régulièrement de l’idée : un haut niveau d’imposition, de #dépenses_publiques, de protection sociale, de redistribution, de déficits budgétaires et de dette publique serait la preuve que la France n’a pas connu d’évolution vers un fonctionnement toujours plus marqué par le libéralisme économique.

    #Libéralisme à tous crins

    C’est pourtant bien ce qui s’est passé depuis une quarantaine d’années. Les libéraux sont focalisés sur les #impôts et les dépenses publiques, en fait sur la remise en cause de la protection sociale qui nourrit les prélèvements obligatoires et les dépenses, parce que c’est leur dernière cible. Tout ce qui faisait par ailleurs l’intervention de l’Etat dans la période d’après-guerre a été progressivement remis en cause. Et la liste est longue.

    Ce sont les sept péchés capitaux du libéralisme économique français : une #finance libéralisée, le #libre-échange, un marché du travail libéralisé, des #privatisations, une contre-révolution fiscale au service des plus riches, une chute des #investissements publics, une domination de la lecture libérale du monde, à l’université et dans les médias. Libéralisation économique, il y a bien eu donc. Et le bilan, négatif, de toutes ces dynamiques, est impressionnant.

    Le cadre général a été porté par des évolutions mondiales vers le libre-échange et la libéralisation financière dans lesquelles la France s’est engouffrée vite et fort. Une fois la main mise dans l’engrenage libéral, le bras y passe, et le reste de l’économie aussi, dans une dynamique difficilement arrêtable.
    La libéralisation financière entraîne la mise en concurrence des régimes fiscaux qui obligent à baisser les impôts sur les acteurs les plus mobiles, les riches et les grandes entreprises.

    Ces dernières profitent de la liberté de circulation des marchandises pour s’implanter à l’étranger et de celle des capitaux pour mobiliser des actionnaires étrangers qui poussent à donner plus de place aux dividendes qu’à l’investissement.

    Recul de l’#Etat

    Des défaillances de marché, qui justifiaient l’intervention de l’Etat, on passe aux défaillances de l’Etat qui justifient de donner toute la place au marché. Il faut alors réduire l’intervention publique directe dans l’économie.

    L’investissement public chute : depuis les années 1990, il a été divisé par six, il représente aujourd’hui moins d’un quart de point de PIB.

    Concrètement, au nom de la baisse des dépenses publiques et des recettes fiscales des collectivités locales, les #écoles, les #routes, les #universités, etc., ne reçoivent plus les moyens nécessaires à leur développement.

    L’enseignement supérieur français craque de partout et ouvre la voie à un school business privé qui ne profite qu’à ceux qui en ont les moyens. Sans oublier les conditions de travail précarisées d’une partie des enseignants et des personnels administratifs.

    L’Etat intervenait également directement dans l’économie par l’intermédiaire des entreprises publiques. Droite et gauche confondues ont mené un long et important processus de #privatisations aux lourdes conséquences.

    Les entreprises rendues au privé se sont engagées dans une course au rendement qui a eu plusieurs conséquences néfastes : moindre effort de recherche que dans les autres pays, internationalisation plus poussée qu’ailleurs, désintérêt pour le développement des sites de production sur le territoire, priorité donnée aux actionnaires sur l’investissement, course à la baisse des prélèvements et à la hausse des subventions, à la #précarisation des contrats de travail. On a là la combinaison fatale de la #désindustrialisation française.

    Quant aux privatisations, ou au recul de l’Etat, dans les entreprises concernées par les services publics, le résultat n’a pas été meilleur. Des prestations plus chères, de moins bonne qualité, avec des conditions de travail dégradées pour les personnels.

    Tout cela est porté par un climat intellectuel dans lequel think tanks, économistes et éditorialistes libéraux occupent une place de plus en plus sans partage.

    Certes, même avec tout cela, la France n’est pas devenue un enfer ultralibéral. L’Etat social fait de la résistance en dépit de toutes ces attaques, et heureusement !

    Les temps semblent même commencer à changer : on reparle politique industrielle, taxation des riches, juste effort fiscal des multinationales, souveraineté économique, protectionnisme, etc. Il est temps : la France libérale est dans l’impasse.

  • Investissement public : l’Etat ne prépare plus l’avenir | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/investissement-public-letat-ne-prepare-plus-lavenir/00107308

    [L’impasse libérale] Depuis quarante ans, l’investissement public ne cesse de décroître en France sans que l’investissement privé ne prenne pleinement le relais. Une trajectoire inquiétante pour le futur.

    Voilà qui résonne avec cet autre sujet :
    https://seenthis.net/messages/1007290

  • Les classes populaires n’ont pas disparu, loin de là | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/classes-populaires-nont-disparu-loin-de/00107233

    Reste que le déclin du monde ouvrier a alimenté la « cécité contemporaine aux inégalités sociales ». Sans compter que les classes aisées font tout pour éviter qu’on mette le sujet des classes sociales sur la table, elles qui savent si bien défendre leurs intérêts. Et ce n’est pas qu’un débat entre sociologues. Cette invisibilisation de la question sociale alimente les rancœurs des catégories populaires, qui ont l’impression d’être laissées sur le bord de la route du progrès.

    A terme, « la fracture sociale menace notre démocratie, notamment dans la perspective des prochaines élections présidentielles », juge Louis Maurin. Car cette fracture ne pénalise pas qu’une minorité de personnes très pauvres et en situation d’exclusion.

    Non, quand on parle de classes populaires, on parle de millions de personnes. 12 millions précisément, si l’on s’en tient aux 20 % des Français les plus modestes. « On est très loin d’une moyennisation généralisée de la société », insiste Anne Brunner, directrice des études de l’Observatoire des inégalités.