Le ciel nous préserve des optimistes, par Mona Chollet (Le Monde diplomatique)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2009/09/CHOLLET/18118
On a vite fait de cerner les raisons profondes de l’anxiété de Shorter : il voit bien que la foi dans les capacités conjuguées du néolibéralisme et de la technoscience à guider l’humanité vers un avenir radieux est sérieusement ébranlée, mais il veut à tout prix pouvoir continuer à y croire. Les problèmes le dépriment ; il ne s’intéresse qu’aux solutions, « de préférence celles qui entraîneraient la diffusion planétaire de chaînes de cafés, de supermarchés bio et de sociétés de logiciels offrant des rafraîchissements gratuits ». Ce qu’il attend, c’est qu’on lui dise que tout est sous contrôle, et que « nous vivons l’époque la plus prospère et la plus formidable de l’histoire de l’humanité ». Il demande donc à tous ceux qu’il croise de le mettre en relation avec les optimistes de leur connaissance. Parfois, un facétieux l’envoie sur une fausse piste. Il sent alors la sueur perler à son front : « Je compris que je m’étais aventuré dans le repaire d’un pessimiste enragé, peut-être même d’
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