On discute avec Rosselin sur Twitter pour déterminer si c’est premier degré ou une démonstration par l’absurde.
Mais dans l’absolu, Delaigue a raison : l’objectif de l’Europe, le seul, a toujours été de squeezer le peuple et la représentation nationale au seul profit des entreprises. C’est le processus de revanche du patronat qui s’est mis en route dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale quand, face à leur outrageuse collaboration avec les fascistes, les grands patrons ont négocié des avancées sociales conséquentes (des renoncements insupportables de leur point de vue) en échange d’une amnistie de fait pour continuer leurs petites affaires.
Faut bien comprendre les enjeux de la fin de la guerre : les fachos, comme d’hab’, ont reçu l’appui et le soutien sans réserve des bourgeois, des aristos et du grand patronat, parce que leur programme est toujours la fin de la démocratie et l’instauration d’une oligarchie autoritaire aux intérêts financiers bien compris. Toujours. C’est même pour cela que j’ai coutume de dire que le #fascisme est le bras armé du #capitalisme (plutôt Hitler que Staline...).
Le problème, c’est qu’à la fin de la guerre, de Gaulle et ses potes ont besoin de reconstruire vite fait et tout le tissu industriel qui reste, c’est celui qui a collaboré activement avec l’occupant. C’est comme ça qu’on peut leur arracher le programme social du CNR. Et c’est exactement ce qu’ils s’emploient à détruire depuis lors.
L’Europe n’est qu’un moyen de rétablir le pouvoir du patronat sur les peuples.