• 5 questions sur #Keystone_XL, l’#oléoduc qui embarrasse Obama
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/02/04/cinq-questions-sur-keystone-xl-l-oleoduc-qui-embarrasse-barack-obama_4359748

    Il est la bête noire des écologistes américains et suscite l’embarras de la Maison Blanche. L’oléoduc Keystone XL, qui doit permettre d’acheminer chaque semaine des millions de barils de pétrole extrait des #sables_bitumineux, du Canada vers le golfe du Mexique, soulève des questions économiques et environnementales, alors que le président américain Barack Obama, pressé par les républicains, doit prochainement se prononcer sur son avenir.

    Mardi 4 février, les associations ont appelé à une « journée d’action » au cours de laquelle elles prévoient de submerger le bureau du secrétaire d’Etat John Kerry d’appels téléphoniques et de courriels. Lundi, des rassemblements d’opposants avaient eu lieu, notamment devant la Maison Blanche.

    Qu’est-ce que Keystone XL ?

    Keystone XL (KXL) est un projet d’oléoduc géant entre le Canada et les Etats-Unis, lancé en 2008 et porté par le consortium TransCanada. D’un coût de 5,3 milliards de dollars (4 milliards d’euros), il a pour objectif d’acheminer 830 000 barils par jour de brut extrait des sables bitumineux de l’Alberta vers les raffineries texanes du golfe du Mexique.

    Son tracé, d’une longueur d’environ 1 900 km dont 1 400 km sur le territoire américain, doit relier Hardisty (Alberta) à Steele City (Nebraska) avec des connexions vers d’autres pipelines existants ou en projet.


    #exportations #énergie #pétromania

    • Les sables bitumineux de l’Alberta, ces poches de pétrole non conventionnel visqueux et lourd, nécessitent une extraction bien plus énergivore et consommatrice d’eau que les hydrocarbures traditionnels.

      Surtout, elle génère un grand volume de gaz à #effet_de_serre. Le gouvernement de Stephen Harper a lui-même reconnu, dans un document remis à l’ONU en décembre, que les émissions repartiraient à la hausse au cours des prochaines années, tirées par l’Alberta, qui doit voir une augmentation de ses rejets de CO2 de 40 % entre 2005 et 2030.

      Lundi 3 février, une étude canadienne publiée dans les PNAS américaines concluait que l’exploitation à ciel ouvert des sables bitumineux d’Athabasca (Alberta) serait deux à trois fois plus polluante et risquée pour l’environnement et la #santé humaine qu’estimé initialement. En cause : des émissions d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) rejetées dans l’atmosphère par l’extraction du bitume et lors de l’évaporation des bassins de décantation.

      #pollution