• Quand les femmes avaient nettement plus besoin de sexe que les hommes | 3e partie
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    Partie III : et l’air de rien, le sexisme reste

    Anciennement, l’appétit sexuel prétendument supérieur des femmes avait été vu comme un signe d’infériorité. Pour autant, quand plus tard cette croyance a été inversée, il n’y eut personne pour voir dans les élans sexuels des hommes un signe d’irrationalité fondamentale qui les rendrait inaptes aux affaires ou à la politique. Plutôt qu’un handicap, un plus grand appétit sexuel était perçu comme un atout dès lors qu’il était l’apanage des hommes. Aux femmes sans passion il manquait pensait-on la motivation et l’ambition nécessaires au succès. A l’instar du sexe, les affaires publiques était vues comme sales et vulgaires, bien peu recommandables pour la sensibilité délicate des femmes. Puisque leur instinct était maternel plutôt que sexuel, leur place naturelle était de rester vertueusement au foyer avec leurs enfants. Et dans le même temps, on refusait jalousement ce rôle de fleur gracieuse aux femmes noires et aux femmes du peuple. On continuait d’envisager qu’elles travaillent et puis qu’elles satisfassent les besoins sexuels des blancs puisque leurs femmes à eux ne pouvaient plus y subvenir.

    Ça commence là
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    #sexe #femme #déconstruction #histoire

  • Quand les femmes avaient nettement plus besoin de sexe que les hommes | les fesses de la crémière
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    Au début du XVIIe siècle, un homme du nom de James Mattlock fut expulsé de sa paroisse à Boston. Son crime ? Il n’avait ni blasphémé ni souri le jour du Seigneur, ni enfreint d’autres interdits qu’on associe généralement à la morale puritaine. Non, le crime de James Mattlock avait été de se refuser à sa femme pendant deux ans. Même s’il est possible que les coreligionnaires de Mattlock aient considéré sa propre abstinence comme critiquable, il est probable que ce soit plutôt la souffrance de sa femme qui les ait convaincus d’ostraciser le mari. Les puritains étaient persuadés que le désir sexuel était une composante normale et naturelle de la vie, autant pour les hommes que pour les femmes (pourvu qu’il s’exprime dans le cadre d’un mariage hétérosexuel), mais aussi qu’en la matière les femmes avaient davantage de désirs et de besoins que les hommes. On pensait qu’un homme pouvait s’abstenir sans grande peine, mais qu’il était bien plus difficile pour une femme d’être privée de sexe.

    Pourtant de nos jours, l’idée que les hommes s’intéressent au sexe davantage que les femmes est tellement répandue qu’on n’y prête même plus attention. Qu’on invoque les hormones ou la « nature humaine », il semble évident que les hommes ont beaucoup besoin de faire l’amour, de se masturber ou de regarder des films érotiques, et évident aussi que c’est nettement moins nécessaire pour les femmes (et si une femme ressent de tels besoins, c’est sûrement qu’il y a quelque chose qui cloche chez elle). Les femmes, il faut les courtiser, les persuader, voire les forcer à « se laisser faire » parce que la perspective du sexe ne les attire pas plus que ça — selon le stéréotype en vigueur. Pour les femmes, l’acte sexuel serait cette chose moyennement plaisante mais néanmoins nécessaire afin de gagner une approbation, s’assurer d’un soutien, ou préserver son couple. Et puisque les femmes ne sont pas — au contraire des hommes– esclaves de leurs désirs, elles sont responsables et doivent s’assurer que personne ne puisse « profiter d’elles ».

    #sexualité #sexisme

    • Anciennement, l’appétit sexuel prétendument supérieur des femmes avait été vu comme un signe d’infériorité. Pour autant, quand plus tard cette croyance a été inversée, il n’y eut personne pour voir dans les élans sexuels des hommes un signe d’irrationalité fondamentale qui les rendrait inaptes aux affaires ou à la politique. Plutôt qu’un handicap, un plus grand appétit sexuel était perçu comme un atout dès lors qu’il était l’apanage des hommes. Aux femmes sans passion il manquait pensait-on la motivation et l’ambition nécessaires au succès. A l’instar du sexe, les affaires publiques était vues comme sales et vulgaires, bien peu recommandables pour la sensibilité délicate des femmes. Puisque leur instinct était maternel plutôt que sexuel, leur place naturelle était de rester vertueusement au foyer avec leurs enfants. Et dans le même temps, on refusait jalousement ce rôle de fleur gracieuse aux femmes noires et aux femmes du peuple. On continuait d’envisager qu’elles travaillent et puis qu’elles satisfassent les besoins sexuels des blancs puisque leurs femmes à eux ne pouvaient plus y subvenir.

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    Raffa

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    27 minutes ago

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    « L’idée que les hommes sont naturellement plus portés sur la chose est tellement incorporée dans notre culture qu’on a du mal à imaginer que des gens aient pu croire le contraire par le passé. Et pourtant, durant l’essentiel de l’Histoire occidentale, de la Grèce antique jusqu’au début du XIXe siècle, on supposait que c’était les femmes les obsédées de sexe » - Raffa

    • Anciennement, l’appétit sexuel prétendument supérieur des femmes avait été vu comme un signe d’infériorité. Pour autant, quand plus tard cette croyance a été inversée, il n’y eut personne pour voir dans les élans sexuels des hommes un signe d’irrationalité fondamentale qui les rendrait inaptes aux affaires ou à la politique. Plutôt qu’un handicap, un plus grand appétit sexuel était perçu comme un atout dès lors qu’il était l’apanage des hommes.

      #sexisme