• Des patients otages de leur code postal Le Devoir - Amélie Daoust-Boisvert
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/495379/attente-pour-voir-un-medecin-specialiste-des-patients-otages-de-leur-code

    Des spécialistes se tournent les pouces alors que des gens attendent un appel

    Près de 19 000 patients attendent un rendez-vous en ORL au Québec. Pourtant, à l’Hotel-Dieu-d’Arthabaska, dans le Centre-du-Québec, des médecins sont en congé forcé régulièrement, faute de patients, depuis que la prise de rendez-vous dans cette spécialité a été centralisée par région.


    « Les patients sont pris en otage dans les régions voisines et ne sont pas dirigés chez nous, alors que nous n’avons aucune attente », s’insurge la Dre Julie Valérie Brousseau. Avant l’implantation du Centre de répartition des demandes de service (CRDS), cette otorhinolaryngologiste de Victoriaville voyait, avec sa collègue, des centaines de patients par semaine. Plusieurs venaient des régions voisines, comme Thetford-Mines ou Lac-Mégantic, où elle se déplaçait également. Aujourd’hui, il lui arrive de finir ses journées à 10 h 30 le matin, bien contre son gré : la salle d’attente est vide.

    De 150 à 250 consultations par semaine avant l’implantation du CRDS, son département peine à en remplir plus de 50 actuellement, affirme la Dre Brousseau. Le nombre de chirurgies par mois a aussi drastiquement diminué, malgré la disponibilité du bloc opératoire.

    Des milliers de patients attendent

    Pourtant, à moins de 80 km de là, des milliers de patients des régions limitrophes attendent pour consulter un ORL. Ils sont 2350 dans Chaudière-Appalaches, près de 1000 en Estrie, et plus de 2000 en Montérégie.

    D’ailleurs, des médecins de Chaudière-Appalaches ont dénoncé la gestion « chaotique » des rendez-vous dans leur région. Dans une lettre envoyée au p.-d.g. du CISSS de Chaudière-Appalaches la semaine dernière, 36 médecins du centre hospitalier de Saint-Georges ont dénoncé le système qui échoue à respecter des délais appropriés pour les patients, même pour des cas urgents. « Il est urgent d’apporter des correctifs majeurs », exigent ces médecins dans la lettre obtenue par le journal En Beauce.

    « Plutôt que de leur trouver le rendez-vous le plus rapide dans un rayon raisonnable, les patients sont prisonniers de leur code postal, constate la Dre Brousseau. On parle de cancers, d’enfants qui ont des otites à répétition, par exemple. Je dénonce la situation publiquement parce que c’est une question de santé publique. »

    Loin d’être un cas isolé

    La situation dénoncée par la Dre Brousseau est loin d’être unique, selon l’avocat spécialisé dans la défense des patients Jean-Pierre Ménard, qui reçoit de nombreux appels de médecins et de patients à ce sujet.

    « Ce système de centralisation des prises de rendez-vous n’atteint pas ses objectifs. Il ne semble pas favoriser l’accès et limite le droit des patients de choisir leur lieu de soin et leur médecin », constate-t-il. Un droit qui est inscrit dans la loi et dont il avait anticipé la forte possibilité qu’il soit bafoué quand les 182 établissements de santé ont été fusionnés en 34 entités administratives, en 2015.

    #Canada #Santé #Médecine #Pénurie #Centralisation #Imposteurs #organisateurs #Santé_Publique #Délais

  • Les échographies faites par les obstétriciens non couvertes Le Devoir - Amélie Daoust-Boisvert - 7 janvier 2017

    Les échographies sont maintenant couvertes en cabinet privé, mais pas pour les femmes enceintes chez les obstétriciens. La couverture publique promulguée par Québec à compter du 29 décembre dernier exclut la majorité des examens obstétricaux.
 
    Seuls les examens réalisés par les radiologistes sont couverts. Comme les gynécologues-obstétriciens pratiquent la très grande majorité des échographies chez les femmes enceintes, ces dernières devront continuer à payer lorsqu’elles se rendent en cabinet privé pour cet examen.
     
    Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, se défend d’avoir omis de mentionner cette exception publiquement. « C’est faux » , dit son attachée de presse, Julie White, puisque les communiqués de presse diffusés au fil de l’évolution de ce dossier, en juillet et en décembre, indiquent bel et bien que ce sont les échographies « pratiquées par des radiologistes » qui sont couvertes.
     
    C’est aussi ce que stipule le règlement entré en vigueur le 29 décembre dernier.


    « Pour les échographies qui ne sont pas faites par des radiologistes, les patients ont toujours la possibilité de les faire faire gratuitement dans les établissements du réseau ou de payer pour les faire faire en cabinet » , indique Julie White.
     
    L’échographie est utilisée pour de nombreuses autres situations que la grossesse, notamment pour le diagnostic et le suivi de plusieurs cancers. Ce sont ces examens qui sont majoritairement faits par des radiologistes.
     
    Des patientes surprises
    Les patientes enceintes sont surprises lorsqu’elles apprennent qu’elles doivent toujours débourser pour les échographies. L’une d’entre elles ne s’attendait pas à devoir sortir son chéquier, plus tôt cette semaine, après un examen dans une clinique montréalaise. « À cause des propos tenus par le ministre ces dernières semaines, je m’attendais à ce que ce soit gratuit. J’avais pourtant lu tout ce qui s’était écrit sur le sujet ! » raconte Sara-Emmanuelle Duchesne. Enceinte de douze semaines, elle devait passer un test de dépistage important en raison des effets possibles d’un médicament qu’elle prenait alors qu’elle ignorait être enceinte. En raison d’une erreur administrative, elle n’a pas pu obtenir l’examen à l’hôpital où elle est suivie.
     
    Elle a appelé de nombreux hôpitaux pour constater que très rares sont ceux qui offrent l’échographie de premier trimestre. L’examen permet entre autres de détecter des anomalies foetales et de mesurer la clarté nucale. Cette dernière est l’un des indicateurs utilisés dans le diagnostic de la trisomie 21.
    À cause des propos tenus par le ministre ces dernières semaines, je m’attendais à ce que ce soit gratuit. J’avais pourtant lu tout ce qui s’était écrit sur le sujet !

    Sara-Emmanuelle Duchesne, enceinte de douze semaines.
    Mme Duchesne déplore avoir dû finalement débourser 150 $ alors que les autres examens échographiques sont maintenant couverts. « Je considère que c’est une injustice. Les femmes enceintes et les couples ont déjà beaucoup de dépenses à prévoir. La décision du ministre de couvrir l’échographie est positive, mais on apprend aujourd’hui qu’il y a des exclus. »
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    La suite :
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/488638/echographies-au-prive-les-femmes-enceintes-n-ont-pas-droit-au-remboursemen
    #Canada #Quebec #Santé #Femmes #grossesse #échographies #guerre_aux_femmes #Gaétan_Barrette

     

  • Forcée de recourir à un avocat pour obtenir un avortement Le Devoir - Amélie Daoust-Boisvert - 20 décembre 2016

    Une Québécoise s’est vu refuser une IVG tardive par le CUSM, une décision contraire au droit reconnu en Cour suprême
    Au pied du mur, se sentant forcée de poursuivre une grossesse, une femme a eu besoin de l’intervention d’un avocat pour obtenir un avortement tardif au Québec, plus tôt cette année. Un avis éthique du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), où cette patiente était suivie, s’était opposé à l’intervention.
     
    Cette décision bafoue, selon des juristes, les multiples décisions de la Cour suprême du Canada en matière d’avortement. Le plus haut tribunal au pays a clairement statué, dans ses jugements, que les femmes avaient le droit fondamental de ne pas poursuivre une grossesse, peu importe son stade ou la viabilité du fœtus.
     
    Dans le cas de cette patiente, de l’histoire de laquelle nous omettrons volontairement des détails afin de protéger son identité, un avocat et des médecins ont dû trouver un moyen de l’aider à mettre fin à sa grossesse en évitant de passer par les tribunaux ou le comité d’éthique d’un deuxième établissement, alors que le temps pressait.
     
    Pour Me Louise Langevin, c’est la preuve, troublante, que des éthiciens et des médecins se croient « au-dessus de la Charte canadienne » des droits et libertés. « L’avortement est un soin de santé auquel la femme a droit. C’est épouvantable de voir un tel cas aujourd’hui » , déplore la professeure à la Faculté de droit de l’Université Laval. « Le fœtus n’a aucun droit, qu’on soit d’accord ou non. »
     
    Cette femme a accepté de confier son expérience, encore douloureuse, au Devoir. Victoria (nom fictif) et son conjoint préparaient avec excitation l’arrivée de leur enfant jusqu’à ce que leur bonheur vole en éclats. Elle avait atteint le troisième et dernier trimestre de sa grossesse (après 27 semaines après les dernières menstruations) quand une échographie a révélé que le fœtus portait des anomalies.
     
    De test en test, la mauvaise nouvelle se confirmait. Le couple s’est même adressé à un autre hôpital pour obtenir un second avis. Les médecins ne s’entendaient pas tous sur l’avenir de l’enfant à naître. Une chose était certaine : à un certain point, Victoria ne voulait plus continuer et se livrer à davantage d’examens médicaux. C’est alors qu’elle a demandé une interruption volontaire de grossesse (IVG).
     
    « Je ne voulais pas que mon enfant souffre toute sa vie » , confie-t-elle. Sa décision était claire, et son conjoint l’appuyait.
     
    Mais le CUSM a refusé de procéder à l’IVG, affirme-t-elle. Un avis éthique rédigé à la suite d’une demande de consultation en éthique clinique de la part d’un médecin impliqué au dossier, dont Le Devoir a obtenu copie, précise qu’une IVG au troisième trimestre, alors que la santé de la mère et du fœtus n’est pas en danger, constitue une rupture avec les « valeurs du CUSM comme institution » et les pratiques « usuelles » dans la société canadienne dans le cas d’un handicap non mortel.
     
    Le comité multidisciplinaire de l’établissement, cité dans l’avis, aurait conclu à une absence de « justification morale ». Selon les informations contenues dans ce document, le CUSM n’a jamais accepté de procéder à une IVG de troisième trimestre pour des conditions qui ne compromettaient pas la vie.
     
    En conclusion, l’avis recommande d’envoyer la patiente ailleurs si elle maintient sa décision. Or, contrairement à d’autres Québécoises, qui sont envoyées au Kansas, aux États-Unis, pour des IVG après 24 semaines de grossesse, Victoria ne peut pas voyager, pour des raisons que nous tairons afin de protéger son anonymat.
     
    « On voulait me forcer à avoir un enfant. On m’a dit qu’on ne pouvait pas m’aider, que c’était les règles de l’hôpital. Je me suis sentie prise au piège ! » , raconte-t-elle.
     
    L’avocat Jean-Pierre Ménard et des médecins l’ont finalement aidée à interrompre sa grossesse au Québec.
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    Source : http://www.ledevoir.com/societe/sante/487463/avortement-un-refus-qui-souleve-des-questions

  • Essais cliniques : Délocaliser dans les pays du Sud, une nouvelle pratique en croissance 5 décembre 2016 - Fabien Goubet - Le Temps

    Economies, démarches facilitées, gain de temps… Les fabricants de médicaments délocalisent toujours plus leurs tests vers des pays pauvres.

    Impossible d’envisager la commercialisation d’un médicament sans l’avoir testé chez l’homme au préalable. Historiquement réalisés dans les pays occidentaux, les essais cliniques sont toutefois de plus en plus délocalisés ( https://www.monde-diplomatique.fr/2007/05/SHAH/14712 ) dans des pays aux revenus plus modestes tels que l’Égypte, l’Inde ou l’Ukraine.
     


    Observé depuis plusieurs années, le phénomène a récemment fait l’objet d’une conférence organisée à Genève par l’organisation Public Eye https://www.publiceye.ch/fr/medias/communique-de-presse/essais_cliniques_en_egypte_roche_et_novartis_enfreignent_les_standards_eth (ex-Déclaration de Berne), afin de faire la lumière sur cette pratique et notamment sur les questions éthiques qu’elle soulève.
     
    Mener des essais cliniques à l’étranger ? Les pharmaceutiques ont commencé à y songer au début des années 2000, notamment dans l’espoir de se positionner dans de nouveaux marchés en pleine croissance. Novartis, Roche, Sanofi, Merck… les plus grands industriels ont ouvert des bureaux dans les pays du Sud afin d’y lancer de grandes études précédant une éventuelle commercialisation de leurs futurs produits. En 2000, à peine 10 % des essais de médicaments étaient réalisés dans les pays du Sud, contre environ 40 % aujourd’hui, estime Public Eye.
 
    Participer à un essai, un moyen de survivre
     
    Pour ces laboratoires ou pour leurs sous-traitants, les avantages sont nombreux. Ils s’implantent à moindre coût dans des pays très peuplés qui leur assurent un accès à une immense réserve de malades potentiels, le tout dans un cadre réglementaire moins contraignant — lorsqu’il existe.
     
    Ce ne sont pas les plus pauvres qui sont visés, mais plutôt des pays dont le niveau de vie s’améliore. La raison : « Ils se dotent d’hôpitaux et d’universités qui intéressent les industriels, sans oublier que les gens qui y vivent contractent peu à peu des maladies chroniques que nous connaissons bien ici : diabète, maladies cardiovasculaires, etc. qui requièrent des traitements longs, onéreux, et donc très lucratifs pour ces entreprises », détaille Patrick Durisch, qui a mené une étude approfondie sur le sujet pour Public Eye.
     
    Un tel changement de pratique pose des questions éthiques. Ayman Sabae, spécialiste en santé publique et membre de l’ONG Egyptian Initiative for Personal Rights, s’est alarmé de la situation de son pays. « L’Égypte constitue un terreau fertile pour les essais cliniques. Il y a beaucoup d’universités et d’hôpitaux, une population nombreuse, les coûts en ressources humaines sont dérisoires et la législation très souple. » Mais avec 73 % des soins payés directement de la poche des patients, bien peu d’Égyptiens peuvent se payer des traitements coûteux lorsqu’ils sont gravement malades. « 54 % des Égyptiens disent avoir une assurance maladie, mais elles sont tellement inutiles que seuls 8 % parmi eux s’en servent réellement », regrette Ayman Sabae. Si bien qu’une grande partie de la population voit les essais cliniques comme un moyen, parfois le seul, de se faire soigner.
     
    Ce phénomène se vérifie d’ailleurs dans le type d’études réalisées en Égypte, où plus de 70 % sont des essais dits de phase III : des tests coûteux qui s’adressent à de larges panels de patients malades. En filigrane de cette statistique apparaît le marché implicitement conclu entre les deux parties. D’un côté l’Égypte, qui accueille à bras ouverts les labos étrangers et permet ainsi à sa population malade d’espérer un traitement normalement hors de portée. De l’autre, les industriels profitent du manquement de procédures de validation éthique des protocoles expérimentaux pour gagner un temps précieux.
    . . . . .

    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/sante/486332/essais-cliniques-delocaliser-dans-les-pays-du-sud-une-nouvelle-pratique-en

    #essais_cliniques #Suisse #Russie #Egypte #médicaments #essais #test #laboratoires_pharmaceutique #medecine #délocalisation #Novartis #Roche #Sanofi #Merck #diabète #maladies_cardiovasculaires #éthique

  • Aide à mourir : des évêques prônent le refus à des funérailles religieuses _ Le Devoir 29 septembre 2016 |Isabelle Paré
    http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/481105/aide-a-mourir-des-eveques-pronent-le-refus-a-des-funerailles-religieuses

    Une directive des évêques de l’Ouest canadien pressant les prêtres de refuser l’accès aux rites et funérailles religieux aux personnes ayant demandé l’aide à mourir soulève la colère des organismes qui protègent les droits des personnes malades. Cette position, qualifiée de « rétrograde » par certains, sème aussi la division chez les évêques canadiens réunis cette semaine en assemblée annuelle.
     
    Le vade-mecum controversé des évêques de six diocèses de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest de l’Ouest, émis le 14 septembre dernier, survient alors que la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) a fait de l’aide à mourir l’un des thèmes centraux de sa rencontre annuelle qui se déroule cette semaine à Cornwall.
     
    La position radicale des évêques de l’Ouest constitue une réponse à la nouvelle loi fédérale autorisant le recours à l’aide à mourir et au suicide assisté. Même si l’Église s’est toujours clairement prononcée contre toute forme d’aide à mourir, aucune directive n’avait encore été édictée par les autorités religieuses sur l’impact de cette nouvelle réalité sur la pastorale et les pratiques religieuses.
     
    « Si l’Église refuse d’accorder des funérailles à quelqu’un, ce n’est pas en guise de punition mais en guise de reconnaissance de sa décision — une décision qui amène cette personne à poser un geste contraire à la foi chrétienne » , tranche le document, transmis cette semaine à tous les évêques canadiens.
     
    Le document souligne qu’il serait « scandaleux » que la cérémonie religieuse donne l’impression de cautionner ce « péché mortel » et « soit interprété comme un encouragement pour d’autres à commettre ce mal ».
     
    Cette orientation divise grandement les évêques du pays, car aucun consensus n’a encore été arrêté sur cette question délicate, assure l’évêque de Valleyfield, Mgr Noël Simard. « Dans mon atelier, dit-il, les avis étaient partagés. »
     
    Dissimuler l’aide à mourir
    Selon ce dernier, il n’y a « pas encore de lignes directrices sur l’approche à avoir ». Mais il est urgent de réfléchir à cette question puisque l’accès à l’aide à mourir au Québec a déjà poussé certains citoyens à dissimuler à des prêtres le fait que leur proche ait requis ce soin de fin de vie, par crainte de se voir refuser des obsèques à l’église.
     
    « J’ai connaissance d’un cas ou le prêtre a eu connaissance après les funérailles de personnes qui ont caché la cause réelle du décès. Les gens connaissent la position de l’Église à ce sujet », soutient Mgr Noël.
     
    Selon ce dernier, l’Assemblée des évêques catholiques du Québec (AECQ) devra tôt ou tard se positionner elle aussi sur le sujet, car la réalité de l’aide à mourir soulève de nombreuses questions. - « Qu’est ce qu’on fait avec les préarrangements funéraires ? Avec l’extrême-onction, et que faire quand un geste devient public ? » , soulève Mgr Noël.
     
    À l’image de l’AECQ, qui a jusqu’ici prôné une pastorale
    « d’accompagnement » sans dicter de ligne à suivre en ce qui à trait aux rites de fin de vie, Mgr Noël estime que la décision doit être jugée « au cas par cas ». « Avant d’arriver à une norme et de dire non, il faut recevoir, accompagner et accueillir. Ces situations sont complexes et la pastorale essaie de comprendre cette nouvelle réalité » , a-t-il dit.
     
    Chose certaine, la position adoptée dans l’Ouest canadien trouve des émules, notamment à Ottawa, où l’archevêque Terrence Prendergast a déjà affirmé que ceux qui ont demandé l’aide à mourir ne devraient pas recevoir les derniers sacrements ou des funérailles religieuses. Les évêques de l’Ouest font valoir que l’aide à mourir diffère du cas des personnes ayant commis le suicide — auxquelles l’Église accorde aujourd’hui le droit à des funérailles — puisqu’on reconnaît aujourd’hui que ce geste irréparable découle d’une détresse psychologique ou d’une maladie mentale.
    « Le problème avec l’aide à mourir , nuance Mgr Noël, c’est que c’est prémédité. » _
     
    Colère chez les patients
    Cette attitude jugée « rétrograde » a soulevé mercredi la colère d’organismes oeuvrant pour la protection des droits des personnes malades. « C’est inacceptable, on retourne 50 ans, 100 ans en arrière. Refuser l’accès aux derniers sacrements, je trouve ça d’une barbarie sans nom » , s’est offusqué Pierre Blain, président du Regroupement provincial des comités des usagers (RCPU), un organisme favorable à l’aide à mourir. À son avis, si la position des évêques albertains venait à être adoptée au Québec, ce serait clairement discriminatoire.
     
    La réaction est tout aussi vive au Comité pour la protection des malades, dont le président, Paul Brunet, se dit croyant, tout comme son frère aujourd’hui décédé, Claude Brunet, qui a fondé l’organisme en 1974. « On a permis aux divorcés de fréquenter l’église, alors je ne vois pas en quoi cette position est inclusive, soulève-t-il. J’aurais beaucoup de difficulté à ce qu’un prêtre ne prenne pas en considération la demande venant d’une personne qui a requis l’aide à mourir. Qui sont-ils pour juger ? »
     
    Chose certaine, le sujet risque de faire surface au Québec et ailleurs, d’autant plus que les lignes édictées par les assemblées épiscopales constituent davantage des orientations que des obligations, selon les informations obtenues de l’Assemblée des évêques québécois. Ni l’AECQ ni la CECC ne peuvent dicter la conduite des évêques, puisque ces assemblées constituent davantage des lieux de réflexion sur la liturgie et la justice sociale. Chaque évêque est en effet libre d’adopter sa propre « approche pastorale. »

    #eglise_catholique #évêque #Canada #Mgr_Noël #Noël

    • L’Église québécoise offrira les rites funéraires Le Devoir 30 septembre 2016 |Isabelle Paré *
      Les archevêques de Montréal et de Québec prennent leurs distances de leurs confrères de l’Ouest _
      http://www.ledevoir.com/societe/sante/481251/aide-medicale-a-mourir-les-hopitaux-catholiques-de-l-ontario-boycottent

      Les prêtres de Montréal et de Québec ne refuseront pas d’offrir des funérailles religieuses ou d’autres rites funéraires aux personnes ayant requis l’aide à mourir, au contraire d’une directive édictée par des évêques de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest.
       
      En réaction au tollé suscité par la prise de position stricte de six diocèses de l’Ouest, les archevêques de Québec et de Montréal ont fait savoir jeudi en marge de l’Assemblée annuelle des évêques qui se déroule à Cornwall qu’ils prônaient plutôt une approche « d’accompagnement » , malgré leur opposition morale à l’aide à mourir.
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      Hôpitaux catholiques
      Par ailleurs, cette semaine, l’Association des hôpitaux catholiques de l’Ontario, a elle aussi soulevé la colère en édictant des directives prévoyant qu’aucune conversation sur l’aide à mourir ni aucune forme de soutien à l’aide à mourir ne devaient avoir lieu dans les murs des 29 hôpitaux qu’elle représente.
       
      En clair, cela signifie que plusieurs Canadiens vivant dans des régions desservies par des hôpitaux catholiques, mais financés par des fonds publics, pourraient se voir nier l’accès à l’aide à mourir. Ces patients seront plutôt transférés mourants dans d’autres établissements en raison des objections religieuses brandies par ces institutions.
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      #hôpitaux #hôpitaux_catholiques

  • CANADA : Pas si simple, la pilule abortive Le devoir 8 juillet 2016 |Jessica Nadeau
    Un an après l’autorisation de Santé Canada, les femmes n’ont toujours pas accès à cette option

    Un an après avoir obtenu l’autorisation de mise en marché par Santé Canada, la pilule abortive n’est toujours pas disponible pour les femmes canadiennes. Le fabricant refuse d’expliquer la raison de ces délais dans la mise en marché. Certains commencent à s’impatienter, alors que différents groupes s’activent dans l’ombre pour permettre une distribution plus souple que ce qui est présentement autorisé.
     
    « Comme praticiens, on trouve que c’est long, plus d’un an pour mettre un médicament en marché alors qu’il est déjà approuvé », affirme la Dre Édith Guilbert, clinicienne-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).


     
    C’est que la pilule abortive est attendue depuis longtemps au Canada. Dans plusieurs pays d’Europe, et même aux États-Unis, elle est disponible depuis des années, voire des décennies.
     
    Au Canada, l’approbation du Mifegymiso fut donnée par Santé Canada en juillet 2015, au terme de plusieurs années de débats et de controverse. À l’époque, le fabricant, Linepharma international, et son distributeur canadien, Celopharma, parlaient d’un lancement commercial pour janvier 2016. Le distributeur parle aujourd’hui d’une commercialisation pour l’automne prochain, sans expliquer pourquoi le produit se fait toujours attendre. « Il est malheureux que nous ayons eu des délais dans le lancement commercial, mais en même temps, cela permet de mieux développer le matériel requis tel que l’offre de formation, les brochures, etc. », se contente de répondre par courriel la porte-parole de Celopharma, Paula Tenenbaum.
     
    C’est au fabricant de décider du moment de la mise en marché. Mais il y a des éléments externes à considérer. Et tout n’est pas encore parfaitement au point pour l’arrivée de la pilule abortive, selon la Dre Édith Guilbert. « Il y a un problème sur le plan de l’arrimage, particulièrement dans les [autres] provinces. »
     
    Pas une pilule comme les autres
     
    Il faut dire que Santé Canada a imposé des conditions de distribution et d’administration très strictes qui chamboulent les façons de faire. En effet, c’est le médecin qui doit non seulement prescrire le médicament, mais qui doit également l’administrer. Ainsi, une femme qui souhaite prendre la pilule abortive devra prendre la première dose dans le bureau de son médecin.
    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/sante/475092/pas-si-simple-la-pilule-abortive
    #RU486 #Canada #contraception #IVG #Pilule

  • Le brasier va laisser des cendres toxiques, disent des experts | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/470431/fort-mcmurray-le-brasier-va-laisser-des-cendres-toxiques-disent-des-expert

    Le danger créé par les incendies de forêt de Fort McMurray qui ont détruit des pâtés de maisons entiers dans cette ville du nord de l’Alberta ne va pas disparaître lorsque les flammes s’éteindront.
     
    Des recherches menées sur les incendies en Californie qui ont brûlé des maisons et des communautés suggèrent que de tels brasiers laissent derrière eux un héritage de cendres corrosives et de métaux lourds toxiques.

    #FortMcMoney

  • DES ENFANTS PAS COMME LES AUTRES - 31 mars 2009 La Presse canadienne
    « citation »
    Ottawa — Le taux de mortalité infantile des bébés autochtones est jusqu’à quatre fois plus élevé que celui des nouveau-nés non autochtones au Canada, aux États-Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

    C’est ce que révèle une recherche internationale innovatrice dirigée par la docteure Janet Smylie, du St. Michael’s Hospital de Toronto. De nouvelles données rendues publiques hier montrent aussi que les enfants autochtones des quatre pays connaissent des taux plus élevés de mort subite du nourrisson, de blessure, de suicide et de décès accidentel.

    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/sante/242854/en-bref-des-enfants-pas-comme-les-autres

    ENCORE NEUF MEURTRES D’AUTOCHTONES NON RÉSOLUS EN ONTARIO - 17 décembre 2015 - Le Devoir
    « citation »
    Pas moins de 54 femmes autochtones ont été tuées entre 1956 et 2014 sur le territoire desservi par la Police provinciale de l’Ontario, et huit de ces crimes demeurent non résolus. Le service de police a dévoilé ces chiffres mercredi, au dépôt de son rapport complet sur les disparitions et les meurtres de personnes autochtones. Des 46 meurtres qui ont été résolus, un seul a été commis par une personne que la victime ne connaissait pas. En parallèle, la police de l’Ontario a recensé 126 homicides d’hommes autochtones entre 1978 et 2014,
    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/458194/encore-neuf-meurtres-d-autochtones-non-resolus-en-ontario

    LE CANADA BLÂMÉ PAR AMNISTIE INTERNATIONALE POUR SON TRAITEMENT DES AUTOCHTONES - Publié le 25 février 2015
    « citation »
    Les peuples autochtones au Canada sont confrontés à des « violations systématiques de leurs droits », dénonce Amnistie internationale (AI) dans son plus récent rapport annuel dévoilé mercredi.
    À se sujet, l’organisme international relève notamment l’inaction du gouvernement fédéral après des demandes répétées pour que soit tenue une enquête publique sur le meurtre d’au moins 1017 femmes et filles autochtones entre 1980 et 2012. Un taux qui est quatre fois et demie supérieur à celui du reste de la population féminine du pays.

    La suite : http://www.lapresse.ca/actualites/national/201502/25/01-4847398-le-canada-blame-par-amnistie-internationale-pour-son-traitement-

    #enfants_autochtones #indigénes #peuples_autochtones #enfants #discrimination #génocide_culturel #violence_d'état #Canada #enfance #néo_libéraux #gros_sous #dividendes #conservateurs #stephen_harper #justice #ledevoir #premiéres_nations #genocide

  • Contre la loi du silence | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/453757/la-replique-vaccination-contre-le-vph-contre-la-loi-du-silence

    Nos critiques insistent sur le fait que le #vaccin #anti-VPH est sécuritaire, que des études le prouvent, que les preuves d’effets indésirables n’existent pas et que le système de pharmacovigilance canadien est exemplaire. Pourtant, les fabricants du #Gardasil eux-mêmes listent 21 effets indésirables graves. Du côté des États-Unis, le Programme national de compensation pour les victimes des vaccins a déjà versé des millions aux parents de jeunes filles blessées ou décédées à cause de la vaccination au Gardasil. Il existe de multiples publications scientifiques sur les effets indésirables graves liés au vaccin anti-VPH.

    De plus, notre étude nous a permis d’interviewer de jeunes filles et des parents de jeunes filles aux prises avec des effets indésirables sévères. La non-reconnaissance de leurs expériences par les professionnels de la #santé a motivé notre intervention. […] L’attitude scientifique, médicale, éthique et responsable serait de poser les bonnes questions et d’investiguer, au moyen d’une étude indépendante, sur le vaccin et ses effets chez nos jeunes Québécoises.

    Marrant, ces derniers jours, j’ai justement vu passer une floppée d’articles en France qui disaient précisément qu’il était scientifiquement prouvé qu’il y a 0 problème et que, quand même, vu que c’est totalement sans effets secondaires, on serait bien un peu dégueu de refuser ça à nos filles !

  • Médecins et pompiers pyromanes | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/450646/des-idees-en-revues-medecins-et-pompiers-pyromanes

    Parmi les #inégalités de naissance, deux ont un effet direct et immédiat sur la #santé : le bagage génétique ; le milieu socio-économique. Le bagage génétique est transmis par les deux parents. La reproduction sexuée permet à un individu, en mêlant ses gènes à ceux d’un autre, de produire des descendants dotés d’un système immunitaire « neuf », apte à lutter contre les parasites qu’ont rencontrés ses parents.

    Le milieu socio-économique est le second facteur déterminant. Naître dans un milieu qui manque de tout, c’est être exposé aux anomalies du développement foetal, à la prématurité, à un accouchement difficile ou traumatisant puis à la malnutrition. Tous ces aléas sont liés à l’âge, au niveau d’éducation et aux ressources de la mère. Plus ces ressources sont importantes, meilleure sera son éducation. Cette réalité est observée partout sur la planète, dans toutes les sociétés.

    • Un cas d’école de la technocratie économique en milieu libéral...

      Dans la foulée d’une réévaluation entamée en 2004 par l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA), l’organisme fédéral avait demandé aux fabricants de fournir des études prouvant la non-dangerosité de leur produit. C’était là une condition sine qua non au maintien de leur indispensable homologation.

      Mais ces études coûtent cher à produire — trop pour la taille modeste des entreprises impliquées, plaide-t-on chez les deux compagnies québécoises qui produisaient un chasse-moustiques contenant de la citronnelle, Héloïse et Druide. Au final, personne à travers le pays n’a été en mesure de fournir les documents demandés, a indiqué Santé Canada au Devoir mardi.

      Druide détenait la dernière homologation encore en vigueur : celle-ci vient à échéance le 31 décembre. À partir de cette date, les randonneurs, pêcheurs et autres jardiniers devront essentiellement se rabattre sur les produits à base de DEET pour éloigner les moustiques. Une solution qui « inquiète bon nombre de citoyens », pense la députée Libby Davies.

      « Aucun risque »

      Pourtant, jamais l’utilisation de la citronnelle dans les chasse-moustiques n’a causé le moindre incident, font valoir les défenseurs du produit. Sur son site Internet, Santé Canada reconnaît d’ailleurs n’avoir « détecté aucun risque pour la santé ». Mais pour les produits de la catégorie « insectifuge », l’agence exige des données sur l’innocuité — notamment des tests sur cinq générations d’animaux. En l’absence de problème, il faut tout de même prouver qu’il n’y a pas de problème.

      En 2006, un comité de cinq experts mandaté par Santé Canada avait conclu que la citronnelle n’était pas dangereuse. Les spécialistes rappelaient dans ce rapport que la plante asiatique est utilisée depuis longtemps comme chasse-moustiques (la première homologation en Amérique date de 1943) et qu’il n’existe aucune preuve permettant de croire qu’elle puisse être dangereuse pour l’homme.

      (...)

      Présidente des laboratoires Héloïse, Marie-Gabrielle Lamoureux estime qu’il y a un net désavantage pour les fabricants de produits à base naturelle. « Les demandes de Santé Canada sont très sévères, dit-elle. Même quand tu as l’homologation, si tu veux changer un mot sur l’étiquette, c’est compliqué et il faut payer. C’est un harcèlement sans fin. »

      Cela alors que les joueuses de l’industrie concurrente du DEET (un produit conçu comme dissolvant à plastique) sont toutes de grandes entreprises possédant les ressources pour répondre aux exigences de Santé Canada, dénonce Mme Lamoureux. Alain Renaud formule essentiellement les mêmes critiques.

      À Santé Canada, on rétorque que « la loi s’applique de la même façon pour tout le monde ».

  • La science plaide pour les #sages-femmes | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/411775/maternite-la-science-plaide-pour-les-sages-femmes

    Le journal médical The Lancet livre, preuves scientifiques à l’appui, un plaidoyer sans précédent pour la pratique de #sage-femme. Tant dans les pays riches que pauvres, elle permettrait de sauver des milliers de vies, mais aussi d’améliorer considérablement la qualité des soins offerts aux femmes et à leurs enfants.
     
    Dans un numéro consacré à cette question publié dimanche,le journal médical de réputation mondiale plaide pour un changement complet de paradigme. On propose de passer d’une approche de soins « fragmentée », centrée sur le diagnostic et le traitement de pathologies, à une approche systémique qui offre des soins de qualité à toutes.
     
    Les auteurs déplorent non seulement le manque de soins dans certains pays, mais aussi, à l’autre bout du spectre, la surmédicalisation. Dans leur déclaration commune, les dizaines d’experts qui ont participé au projet affirment que « la surmédicalisation de la grossesse menace de plus en plus la vie et le bien-être des femmes et de leurs familles, tant dans les pays riches que pauvres. L’utilisation de routines d’interventions non nécessaires, incluant la césarienne, les entraves à la mobilité pendant le travail et l’épisiotomie, peut avoir des effets à long terme ».

    L’ensemble du numéro du Lancet daté du 23 juin est en accès libre (pour les utilisateurs enregistrés)
    http://www.thelancet.com/series/midwifery

    Début de l’édito

    The power of midwifery : The Lancet
    http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)60855-2/fulltext

    Midwifery is commonly misunderstood. The Series of four papers and five Comments we publish today sets out to correct that misunderstanding. One important conclusion is that application of the evidence presented in this Series could avert more than 80% of maternal and newborn deaths,1 including stillbirths. Midwifery therefore has a pivotal, yet widely neglected, part to play in accelerating progress to end preventable mortality of women and children.
    A frequent view is that midwifery is about assisting childbirth. It is, but it is also much more than that. As defined in this Series,2 midwifery is “skilled, knowledgeable, and compassionate care for childbearing women, newborn infants, and families across the continuum throughout pre-pregnancy, pregnancy, birth, post partum, and the early weeks of life”. Midwifery includes family planning and the provision of reproductive health services. The services provided by midwives are best delivered not only in hospital settings but also in communities—midwifery is not a vertical service offered as a narrow segment of the health system. Midwifery services are a core part of universal health coverage.

  • La pertinence de la mammographie est mise en doute | Le Devoir (v John Rolling )
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/399658/la-mammographie-remise-en-question

    Raffa

    La pertinence de la mammographie est mise en doute | Le Devoir (v John Rolling ) - http://www.ledevoir.com/societe...

    22 minutes ago

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    "Les taux de mortalité sont donc identiques, mammo ou pas. Le Dr Miller soutient par ailleurs que 106 diagnostics de cancer supplémentaires dans le groupe « mammo » constituaient du surdiagnostic. C’est-à-dire que des femmes auraient pu vivre sans connaître l’existence de cancers peu agressifs. À la place, elles ont subi de lourds traitements." - Raffa