[Cntait-info]Travail forcé dans les Landes.
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Nous avons déjà fait état du harcèlement exercé par un maire
à l’encontre d’habitants pauvres de sa commune landaise. Dans
cette affaire de pot de fer contre pot de terre, un des habitants
récalcitrants a écopé, sous forme d’un TIG, d’un travail forcé
sans salaire dans une commune située à 20 km environ de son
domicile. Ironie du sort, il avait déposé, sans succès, auprès de
cette même commune une candidature spontanée pour un emploi
salarié… et il se trouve maintenant à y travailler gratis (sans
cotisations maladie, chômage ou retraite)… alors que cette commune
affiche sa vénération pour les « Droits de l’Homme ».
Par ailleurs, les sites de pôle emploi et de la CAF ont rejeté
l’enregistrement des premières 32 heures de travail forcé, parce
que la programmation de leur système informatique ne prévoit pas
(et c’est encore heureux) qu’il soit possible que 32 heures
puissent être accomplies contre zéro euros de salaire. Finalement,
elles ont quand même put être prises en compte sur le système
informatique, en rusant. Ces 32 heures, à raison de 8 heures par
jour, ajoutées aux 48 heures restantes sous 6 jours, représentent
environ un coût employeur offert de 1 313 euros. Et une exception
aux 35 heures « habituelles » par semaine, puisque la
semaine sera de 48 heures.
Bien que le juge n’ait pas ordonné de saisie sur RSA (Revenu
Salement Affligeant), les déplacements provoqueront une charge de
153 euros à déduire de ce revenu nettement sous le seuil de
pauvreté. Pour éluder ces frais, le conseiller du juge n’écartait
pas l’idée de 2 heures de vélo aller et retour, sur un relief
extrêmement vallonné, et dans les conditions climatiques
rigoureuses actuelles, en plus des 8 heures quotidiennes de travail.
Dans toute cette affaire, nous considérons qu’il y a atteinte à
la dignité humaine (d’autant plus que l’élu fautif n’est
nullement inquiété) et mise en danger de la vie d’autrui par
asphyxie financière pouvant provoquer des préjudices indirects.
Notons pour finir que 5 des 6 demandes faites par les habitants
persécutés, concernant leur droit d’accès aux documents
administratifs ont été exécutés suite à l’intervention de la
CADA. Contre l’avis de cette dernière, le maire déloyal, en
refusant pour la 2ème fois une lettre recommandée d’un habitant,
continue à faire obstruction illicite à la 6eme demande (qui
concerne l’accès à la comptabilité publique depuis 2007 jusqu’à
ce jour). Toutes ces raisons nous conduisent à ré-enclencher
l’action sur ces sujets. Toute aide militante est la bienvenue.
CNT AIT Syndicat de Toulouse /
Syndicat des Landes – janvier 2014