Les travailleurs boudent les manifestations symboliques organisées par la CGT contre les coupes du Parti socialiste

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  • Les travailleurs boudent les manifestations symboliques organisées par la CGT contre les coupes du Parti socialiste
    http://www.wsws.org/fr/articles/2014/fev2014/demo-f12.shtml

    L’affirmation de Lepaon que “la France” réussira si le PS réussit, ne fait que souligner l’intégration totale de la bureaucratie CGTiste corrompue dans la politique d’austérité du capital financier. Pendant qu’elle lance des critiques démagogiques à l’encontre du PS, avec lequel la CGT continue à négocier des attaques contre la classe ouvrière, elle dénonce toute opposition politique au PS comme aidant le Front National (FN) néo-fasciste de Marine Le Pen

    Dans un entretien accordé au Monde le 21 janvier dernier, Lepaon se plaint que le PS « s’est pacsé avec le président du Medef, Pierre Gattaz », et ajoute, « On a le sentiment que le premier ministre c’est Pierre Gattaz. »

    Cependant, Lepaon déclare, sans broncher, qu’il soutient Hollande, insistant pour que les travailleurs acceptent le régime réactionnaire du PS comme étant de « gauche ». Il proclame, « Dire à des électeurs de gauche qu’ils ont cru voter pour Hollande de gauche et qu’ils ont Hollande de droite, cela conduit à des impasses. Ce serait irresponsable de ma part. Porter un regard critique n’est pas être dans une opposition stérile ». Selon Lepaon, toute opposition qui critique le PS, « mène au Front National »

    Cette diffamation infâme reprend la ligne politique de la CGT stalinienne d’il y a soixante quinze ans, quand celle-ci justifiait son soutien aux procès de Moscou, aux grandes purges de Staline, et au gouvernement français du Front Populaire, en qualifiant les trotskystes de fascistes, d’ « Hitléro-Trotskystes. »

    En réalité, c’est la CGT et ses alliés petit-bourgeois de la pseudo-gauche qui sont aujourd’hui les principaux artisans de la montée du FN. Ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher le développement d’une opposition de gauche dans la classe ouvrière, contre la politique réactionnaire du PS et des banques. Dans ces conditions, le FN peut se présenter comme la seule opposition politique aux banques et attirer un nombre grandissant de voix.

    La CGT et le reste de la bureaucratie syndicale continuent de négocier et d’aider à imposer des mesures d’austérité qu’elles soutiennent. Tout en soulevant des critiques tactiques creuses à l’encontre du « pacte de responsabilité » de Hollande, la CGT accepte le principe de la suppression des €30 milliards de cotisations patronales qui servent à financer les allocations familiales. La CGT se plaint uniquement de ce que les employeurs refusent de garantir, en retour, une augmentation des créations d’emplois, comme le sollicite le gouvernement dans l’accord.