Scénario de la bombe à retardement — Wikipédia

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  • Je me demande combien de temps ça va prendre avant que nos médias commencent à débattre des avantages et des inconvénients de la torture pour lutter contre le terrorismislamique.

    Je suis tombé sur la fin de « Vous Président » hier soir sur iTélé, je pense qu’on n’en est plus très loin.

  • L’histoire de Naim Abbas, qui aurait « avoué » très rapidement, après quelques heures à peine aux mains de l’armée libanaise, et ainsi dévoilé l’emplacement d’une voiture piégée dans Beyrouth, vous ne trouvez pas que c’est un troublant « scénario de la bombe à retardement » (ticking bomb), tel qu’on l’utilise habituellement pour justifier l’usage de la torture contre les « terroristes » ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Scénario_de_la_bombe_à_retardement

    • Al-Quds, qui est devenu un véritable torchon, est d’accord avec toi dans cet édito, qui explique en gros que c’est pas haine de tout ce qui ressemble aux « organisations salafistes armées » que cette histoire improbable a été gobée aussi facilement ! Dans la série « nos ennemis sont fantastiques », il t’explique aussi que les voitures piégées ont commencé après la participation officielle du Hezbollah aux combats en Syrie. Donc, c’est presque légitime, non ?

    • Je n’ai pas lu le Quds, mais je ne pense pas être sur cette ligne, et tu sais que je signales les attaques contre l’armée libanaise comme extrêmement dangereuses depuis longtemps.

      En ce moment, le fait que l’armée intervienne et démantèle des réseaux au Liban est une évolution de la situation vraiment intéressante, et sans doute plus importante que par son impact sécuritaire direct (je veux dire : non seulement on arrête des gens dangereux, peut-être qu’on évite des attentats, mais plus généralement, ça retarde le risque de guerre civile – avec ces fantasmes au sujet d’un Hezbollah qui « ferait le ménage »).

      Mais… je ne peux m’empêcher de penser que l’activité « sécuritaire » pure est forcément doublée d’une bonne part de « communication » (et depuis au moins l’année dernière, la communication de l’armée libanaise s’est visiblement professionnalisée). Du coup, ce qui est sorti dans le Safir, et dans le Akhbar, je suspecte qu’une partie est un peu… améliorée. Pour le coup, je note qu’il s’agit d’un cas particulièrement (trop) exemplaire de « ticking bomb ».

      En fait, il y a un autre aspect qui me chagrine : je suis persuadé qu’on n’obtiendra que des informations « factuelles » (bombe à tel endroit, voiture déplacée de là à là…), et que toutes les informations intéressantes seront gardées au frais quelque part, et serviront uniquement de moyens de pression dans des négociations qui échapperont aux Libanais. (Il y a cette rumeur liant l’actuel Président, ancien chef de l’Armée, à l’enquête de Nahr el Bared – j’ai vu passer un billet, peut-être de Jean Aziz, qui tournait un peu autour de cette question : où sont les conclusions de l’enquête sur le Fatah al Islam ? Il y a quelques jours j’ai signalé un long article du Akhbar qui suggérait que les Américains avaient un dossier contre le terrorisme qui impliquerait les Séoudiens, dossier qu’ils avaient utilisé pour imposer leur « nouvelle » politique régionale au fan club de Bandar.)

      Bref, je crains qu’on ait beaucoup de sécuritaire (un peu romancé), ce qui est déjà très bien, mais que pour les « responsabilités », ça se termine en tractations discrètes entre gens de bonne compagnie pour régler ça discrètement et continuer à se partager le gâteau. Et autant de rumeurs qu’on voudra dans un sens ou dans l’autre par la suite.