• Il faut parler d’antisémitisme avec rigueur
    Le Monde.fr | 05.12.2014 à 15h40 | Par Nonna Mayer (Politiste et sociologue, Centre d’études européennes - Sciences Po - Centre national de la recherche scientifique)
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    Dix ans après le rapport Rufin sur l’antisémitisme, dans un contexte marqué par la recrudescence des violences et des menaces à l’égard des juifs de France, un double sondage, rendu public le 14 novembre, commandé à l’IFOP par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol), entend apporter de « nouveaux éclairages sur l’antisémitisme »(Le Monde du 15 novembre). La première enquête a été administrée en ligne auprès d’un échantillon de 1 005 personnes représentatif des Français âgés de 16 ans et plus ; la seconde, en face-à-face, sur un échantillon de 575 personnes « nées dans une famille de religion musulmane », française ou non, âgées de 16 ans et plus. Pour le directeur général de la Fondapol, Dominique Reynié, les résultats confirment la persistance d’un niveau élevé de préjugés antijuifs chez les électeurs et sympathisants du Front national, battant en brèche l’idée d’une « normalisation du parti », et l’émergence d’un « nouvel antisémitisme » parmi les musulmans vivant en France. L’enquête pose toutefois un certain nombre de problèmes, surtout au niveau du sondage auprès des musulmans.

    Ses effectifs, d’abord, incitent à la prudence. La fiabilité d’un sondage repose sur le nombre de personnes interrogées. Sur un échantillon aléatoire de 4 000, l’intervalle de confiance pour une opinion qui recueillerait 55 % d’approbation est de plus ou moins 1,5 %, il monte à plus ou moins 3,2 % pour un effectif de 1 000, et plus ou moins 4,5 % pour un effectif de 500. Quand une courte majorité des musulmans interrogés (51 %) approuve l’opinion selon laquelle « les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de la politique », la proportion réelle peut varier de 46,5 % à 55,5 %.

    La seconde difficulté tient à la construction d’un échantillon représentatif de la population musulmane. Il existe deux types de techniques : l’échantillonnage aléatoire (tirage au sort de numéros de téléphone, d’adresses, etc.), où toutes les personnes appartenant à la population cible ont les mêmes chances d’être interrogées, ou l’échantillonnage sur quotas. Dans ce dernier cas, il suffit que la structure de l’échantillon (par âge, sexe, profession, catégorie d’agglomération) corresponde à celle de la population cible. Encore faut-il la connaître. Or on ne connaît précisément ni l’effectif ni la structure socio-démographique de la population « musulmane », en raison de l’interdit qui frappe encore la collecte de statistiques dites « ethniques » en France.

    C’est tout sauf clair
    L’IFOP a donc procédé par « quotas indicatifs », en se fondant sur « des statistiques de l’Insee sur l’immigration en France et des données empiriques observées sur la population d’origine musulmane dans ses enquêtes nationales ». C’est tout sauf clair. On voudrait bien connaître ces quotas, et comment on peut extrapoler de la population « immigrée » (définie par l’Insee comme personne née étrangère à l’étranger et résidant en France) à la population « musulmane », notamment ses deuxièmes et troisièmes générations, françaises, car nées en France ?

    Plus préoccupant encore, le fait que le questionnaire ait été administré « dans la rue » contrevient aux règles habituelles de passation d’un sondage. Un entretien exige calme et respect de la confidentialité des propos, surtout sur un sujet aussi sensible. Les personnes qui sont « dans la rue » pendant la journée ont un profil bien particulier – jeunes, retraités, femmes au foyer, inactifs –, non représentatif de celui de la population dans son ensemble. Et s’il s’agit d’interroger des musulmans, comment ces personnes ont-elles été sélectionnées ? Dans certains quartiers ? Sur la base de signes religieux extérieurs (foulard, barbe) ? Au faciès ? Dans tous les cas, cela pose de redoutables problèmes tant méthodologiques qu’éthiques.

    LE CHOIX DE RÉPONSES POSSIBLES DU SONDAGE NE PERMET PAS À LA PERSONNE INTERROGÉE DE NUANCER SON ACCORD
    La manière de formuler les questions est également inhabituelle. Leur indicateur principal d’antisémitisme propose six stéréotypes antisémites pour lesquels la personne interrogée doit juste dire si elle est d’accord ou non (« Les juifs utilisent aujourd’hui dans leur propre intérêt leur statut de victime du génocide nazi pendant la seconde guerre mondiale » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de l’économie et de la finance » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine des médias » ; « Les juifs ont trop de pouvoir dans le domaine de la politique  » ; « Il existe un complot sioniste à l’échelle mondiale » ; « Les juifs, ces responsables de la crise économique actuelle »), et le degré de préjugé est mesuré par le nombre de réponses positives, de 0 (pas du tout antisémite) à 6 (très antisémite).

    La méthode a le mérite de la simplicité, mais elle a deux défauts. Tous les stéréotypes sont formulés sur le mode négatif. Or on sait depuis l’étude pionnière de Theodor Adorno sur La Personnalité autoritaire (Allia, 2007) qu’il faut présenter en alternance opinions négatives et positives sur la minorité dont on étudie l’image, pour éviter le biais d’acquiescement systématique (« yes saying »). D’autre part, le choix de réponses possibles ne permet pas à la personne interrogée de nuancer son accord. On ne peut donc saisir une dimension essentielle de toute attitude, son intensité, comme le permet la formulation habituelle : « Diriez-vous que vous êtes tout à fait d’accord, plutôt d’accord, plutôt pas d’accord ou pas d’accord du tout avec l’opinion suivante ? »

    Enfin, les données de sondages ne livrent leur sens que dans le croisement systématique des questions entre elles. La méthodologie adoptée interdit d’estimer le niveau d’antisémitisme des musulmans toutes choses égales par ailleurs, par comparaison avec celui des non-musulmans, à sexe, âge, diplôme équivalents. Et la faiblesse des effectifs interdit d’explorer systématiquement la diversité interne de cette population, en fonction de la nationalité, du pays d’origine des parents, de la génération, du milieu social.

    De vieux clichés qui perdurent
    A ces critiques d’ordre méthodologique s’ajoute une interrogation plus générale sur la pertinence du concept de « nouvel antisémitisme ». Central dans la note, il n’est défini que par allusion au rapport Rufin (« Chantier sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, 2004 ») et aux travaux de Pierre-André Taguieff. Si l’on se fie à l’ouvrage de ce dernier sur La Nouvelle Judéophobie (Mille et une nuits, 2002), il y voit un antisémitisme masqué derrière la critique d’Israël et du sionisme, au nom de l’antiracisme et des droits de l’homme, et porté tant par l’islamisme radical que par les idéologies tiers-mondistes d’extrême gauche.

    TOUS LES STÉRÉOTYPES ANTISÉMITES SONT FORMULÉS SUR LE MODE NÉGATIF
    Or l’enquête de la Fondapol montre le contraire. Comme le souligne déjà le sondage annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme sur le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, c’est à l’extrême droite que le niveau d’antisémitisme reste le plus élevé ; chez les sympathisants des Verts qu’il est le plus bas. Quant aux questions sur le sionisme, elles n’évoquent rien pour une part importante des personnes interrogées, si l’on en juge par le niveau particulièrement élevé des « sans-réponse » (de 42 % à 46 %). Ce sont les vieux clichés sur les juifs liés au pouvoir et plus encore à l’argent qui perdurent, tant dans la population musulmane que non musulmane.

    Un sujet aussi sensible exigeait la plus grande rigueur. Loin d’éclairer les transformations de l’antisémitisme en France, ce sondage les obscurcit. C’est d’autant plus dommage que d’autres méthodes existent dont il aurait pu s’inspirer. Pourquoi ne pas avoir répliqué plutôt avec l’enquête pionnière de Sylvain Brouard et Vincent Tiberj, Français comme les autres ? (Presses de Sciences Po, 2005) ? A partir d’un tirage aléatoire de 28 000 numéros de téléphone, elle sélectionne un échantillon représentatif de trois générations de Français issus de l’immigration maghrébine, africaine et turque, soit 1 003 personnes dont 60 % se définissent comme musulmanes, et un échantillon miroir représentatif de la population française. La comparaison des réponses, notamment sur l’image d’Israël et des juifs, l’antisémitisme, est passionnante et la méthodologie autrement plus robuste !

    Nonna Mayer (Politiste et sociologue, Centre d’études européennes - Sciences Po - Centre national de la recherche scientifique)

  • Les mots creux

    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/10/19/les-mots-creux_4508643_3232.html

    C’est Manuel Valls lui-même qui a sonné l’alarme devant l’Assemblée nationale, lors de son premier discours de politique générale, le 8 avril : « Beaucoup de nos compatriotes n’y croient plus. Ils ne nous entendent plus. La parole publique est devenue pour eux une langue morte. » Son diagnostic, grave et volontiers provocateur, d’une classe politique qui ne parviendrait plus à s’adresser à ses concitoyens, est partagé par beaucoup, à gauche comme à droite : la crise que traverse le système politique en France est aussi une crise de langage, une crise des mots qui ne font plus sens et peinent à décrire le réel comme à parler aux consciences.

    De ce point de vue, les deux premières années du quinquennat de François Hollande ont été un modèle du genre. L’« inversion de la courbe du chômage » est devenue au fil des premiers mois le symbole de cette langue désincarnée et technique, née d’une expression forgée par Michel Sapin, alors ministre du travail, et reprise plusieurs fois par le chef de l’Etat lui-même. La non-réalisation de ladite inversion a à la fois signé l’échec de la gauche à obtenir des résultats, entamé durablement sa crédibilité pour le reste du mandat et souligné sa propension à se couler dans une novlangue technocratique rejetée massivement par les Français.

    « On ne sait plus parler aux gens, on parle comme des machines ! », se désolait ainsi un député socialiste au lendemain de la déroute de la majorité aux élections municipales de mars. Depuis le remaniement qui s’en est suivi, la formule malheureuse a d’ailleurs été définitivement abandonnée par le nouveau gouvernement et remisée au rang des expressions bannies.

    Le mal-langage politique a contaminé l’ensemble de l’échiquier partidaire et standardisé des discours, davantage clivés par le passé. Un phénomène provoqué largement par la fin des batailles idéologiques à partir des années 1990, et renforcé depuis par les mutations médiatiques de l’information en continu et du tweet, qui réclament une expression « à chaud » et calibrée, au risque de se limiter parfois à des slogans ou à des mots-valises. Combien de fois au cours de ces dernières années n’a-t-on pas entendu un(e) responsable « en situation » expliquer « les yeux dans les yeux » que le pays était « à la croisée des chemins », ou affirmer que telle « réforme d’ampleur » était « la mère de toutes les batailles » ? Quels que soient les gouvernements, tout nouvel accord est forcément qualifié de « gagnant-gagnant », de même que l’emploi, l’éducation ou la lutte contre le terrorisme sont toujours « la priorité des priorités »… Ces mots, forts en apparence, ont en réalité perdu de leur substance au fil du temps : des coquilles vides rendant leurs locuteurs inaudibles par les Français qui éprouvent de plus en plus de défiance envers leurs dirigeants.

    Quand cette politique qui s’exprime en bannissant toute aspérité est menée par la gauche, l’effet social et démocratique n’en est que plus désastreux, car « l’histoire de la gauche est jalonnée de marqueurs très forts dans le vocabulaire et leur disparition n’en est que plus spectaculaire », explique l’historien Christian Delporte, auteur d’Une histoire de la langue de bois (Flammarion, 2009), qui remarque que « le PS ne parle plus depuis longtemps des ouvriers, ni même des travailleurs, mais des salariés noyés dans le grand ensemble flou des classes moyennes ».

    CHAMPIONS EN ACRONYMES

    L’affaire n’est pas nouvelle. Déjà François Mitterrand et les socialistes avaient inventé les expressions de la « pause » ou de la « parenthèse » pour ne pas avoir à nommer le « tournant de la rigueur » de 1983. De même aujourd’hui, alors que le gouvernement s’apprête à engager 50 milliards d’économies publiques en trois ans, il n’est pas question de parler d’« austérité », ni même de « rigueur », mais plutôt de « sérieux budgétaire », idiome censé être moins douloureux et anxiogène. « Se réfugier derrière des mots techniques et pragmatiques est une réaction hélas assez classique par gros temps économique », rappelle Christian Delporte.

    #novlangue #PS #technocratie #politique

  • Plaidoyer pour un peu plus de théologie
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/10/14/plaidoyer-pour-un-peu-plus-de-theologie_4506024_3232.html

    On est surpris et heureux de voir que pour expliquer ce qui se passe en Irak avec l’auto-proclamé « Etat islamique » et ses conséquences en France, on ne sollicite pas seulement les géopolitologues, les sociologues ou les historiens mais aussi les théologiens musulmans.

    Bien sûr, nous avons un doute sur ce soudain intérêt pour la théologie : ne serait-ce pas une nouvelle manière de faire de l’Islam une exception ? D’en faire une réalité un peu barbare, pas complétement entrée dans l’histoire ? Car le reste du temps, nous constatons que la théologie est la grande absente du débat public. Elle nous semble pourtant essentielle pour comprendre le monde, y compris le nôtre, soi-disant sorti de la religion.

    Dans bien des enceintes intellectuelles, l’interjection « c’est de la théologie ! » suffit à disqualifier un propos, écho à la formule courante « nous n’allons pas rentrer dans un débat théologique ». Les théologiens ne peuvent être que des « talibans » fanatiques ou des idiots inutiles. Malheur aux philosophes, historiens, sociologues, mais aussi militants ou enseignants, qui oseraient s’intéresser de quelque façon que ce soit à la moindre idée « théologique ».

    #théologie #pensée #penser

  • « C’est la fin du discours multiculturaliste en France »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/05/29/c-est-la-fin-du-discours-multiculturaliste-en-france_4428420_3232.ht

    Pas toujours d’accord avec Olivier Roy, et par exemple, peu convaincu par l’affirmation suivante :

    Q° : La nouvelle droite s’est donc adaptée à la modernité ?

    Oui, elle cesse notamment d’être conservatrice sur les questions de famille et de sexualité. Le Front national compte aujourd’hui plus de partisans du mariage homosexuel parmi ses électeurs que l’UMP, si l’on en croit les derniers sondages. Tout simplement parce que ses électeurs sont plus jeunes. La gauche considère la percée de Le Pen comme l’arrivée du fascisme au pouvoir. Or, si le FN est né dans le fascisme, il ne l’est plus, son discours a changé quand la nouvelle droite est arrivée. Aujourd’hui, il n’est plus question du sang, de la terre et des cosmopolites, mais de la culture, des ancêtres et de l’immigration. C’est plus qu’un « relooking ».

    Mais dans le même entretiens, il soulève beaucoup de questions stimulantes et à rebours des idées reçues :

    Le passage à droite de la Seine-Saint-Denis et du quartier nord de Marseille est fascinant. Il y a deux explications : ou ce sont les jeunes Blancs qui votent à droite, ce qui suppose qu’ils sont majoritaires dans les quartiers et qu’ils ne les ont pas quittés, ou bien ce sont des secondes générations d’immigrés qui votent Front national, ce qui prouverait que l’intégration fonctionne.
    [...]
    Prenez ces jeunes d’origine maghrébine qui réussissent socialement. Ils sont profondément républicains et, ce qu’ils reprochent à la République, c’est d’avoir trahi son idéal d’égalité. La revendication religieuse ne vient qu’après et elle vient au nom de la liberté, pas de l’identité.
    [...]
    le Front national essaie de réinventer le communautarisme culturel autour du folklore et de l’apéro saucisson-vin rouge. Cette identité « laïque » ne se reconstruit pas sur la culture mais sur des marqueurs folkloriques. L’identité, c’est quand on a perdu la culture. On ne voit pas Proust parler d’identité. La montée du fondamentalisme religieux est partout l’expression d’une crise de la culture, pas d’une affirmation identitaire.
    [...]
    Vous n’êtes donc pas inquiet pour l’avenir ?

    Non, les Français sont des pleurnichards. Le modèle français d’intégration fonctionne bien mieux que celui de l’Allemagne, des Pays-Bas, de la Suède ou du Royaume-Uni, mais c’est vrai qu’il est plus conflictuel. La société est beaucoup plus mélangée, plus mixte. La France possède une législation plus favorable à l’intégration et un modèle républicain qui séduit les nouvelles classes montantes. Dans les autres pays, la situation est plus compliquée encore : l’Allemagne est confrontée à une crise démographique importante et les Pays-Bas ont un faible taux de mariages mixtes. Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans des structures d’immigration mais dans des structures de circulation, en tout cas dans l’espace méditerranéen.

    #FN

  • Les « cookies » , témoins d’une époque publicitaire révolue
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/04/24/les-cookies-temoins-d-une-epoque-publicitaire-revolue_4406942_3232.h

    argh on ne va rien gagner à ce changement ! "Fort heureusement, des technologies alternatives aux cookies existent et offrent déjà des résultats prometteurs : le « fingerprinting » est une méthode consistant à identifier de façon anonyme un internaute quel que soit son appareil (PC, tablette ou mobile) à travers toutes les traces digitales (d’où la terminologie de « fingerprinting » ou « empreinte digitale » en anglais) que sa navigation peut communiquer. A chaque visite de site ou d’application mobile, l’internaute envoie jusqu’à 80 informations techniques comme son fuseau horaire, la version de son navigateur, la résolution de son écran, les plug-ins installés, (...)

    #c

  • Il faut freiner la course à l’innovation - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/02/17/il-faut-freiner-la-course-a-l-innovation_4367851_3232.html

    Pour Angus Sibley, membre de l’Institut des actuaires britanniques, le malaise de trop de changements se guérirait par plus de changement : face aux technologies qui se développent toujours plus rapidement, bouleversant notre vie, notre emploi, notre société, notre culture... nous sommes simplement obligés d’accélérer notre adaptation aux technologies... L’innovation est devenue culte, qu’importe leurs dégats, leurs échecs... La raison, il faut la chercher dans la concurrence acharnée de nos sociétés. Mais ce n’est pas le changement qui est en soi menaçant ou invivable, c’est sa vitesse. Devons-nous restreindre la concurrence ? Limiter le changement technologique et économique pour éviter les réactions réactionnaires ? Tags : internetactu (...)

    #innovation

  • « A droite comme à gauche, l’antiterrorisme est un mode de gouvernement » - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2014/02/14/a-droite-comme-a-gauche-l-antiterrorisme-est-un-mode-de-gouvernement

    Le collectif de Tarnac revient sur les opérations de terreur discursives qui consistent à inculper des enfants pour intimider les autres... « C’est au nom de l’antiterrorisme que l’on espionne la totalité de la population, et au nom de l’antiterrorisme que Barack Obama entend rendre cela acceptable. » Nul ne s’embarasse de démontrer l’intention malfaisante. « Le crime est désormais défini par son anticipation même ». Nous n’avons pas besoin des Big Data pour faire naître le crime prédictif ! Tags : internetactu #surveillance internetactu2net fing (...)

    #politique